L'être humain est-il libre ?
Oui, nous sommes libre de faire le bien et de péché. Cependant, notre liberté est restreinte à notre naissance par le fait que nous naissons dans un monde où le péché surabonde à cause du péché originel et des péchés du monde. Ainsi, malgré notre liberté de résister au mal et de commettre le péché, il nous est impossible d'imaginer un seul être humain qui ne soit pas pécheur.
De plus, le péché nous rends moins libre. Il est possible de penser que notre liberté est restreinte par les liens du péché au fur et à mesure de notre existence. Ainsi, nous devenons progressivement « esclave du péché ». L'apôtre Paul l'exprime bien en écrivant dans sa lettre aux romains :« Et quoi? sommes-nous donc plus excellents? Nullement; car nous avons déjà fait voir que tous, Juifs et Grecs, sont assujettis au péché, selon qu’il est écrit: Il n’y a point de juste, non pas même un seul. Il n’y a personne qui ait de l’intelligence; il n’y en a point qui cherche Dieu. Tous se sont égarés, et se sont tous ensemble corrompus; il n’y en a point qui fasse le bien, non pas même un seul. » (Romains 3:9-12)
Aussi, la volonté de l'être humain non-justifié est divisée :« Car je n’approuve point ce que je fais, je ne fais point ce que je veux, mais je fais ce que je hais. » (Rm 7:15)
Malgré tout, notre liberté est suffisante pour que nous soyons tenus responsable de nos actes.Romains 7:18 Car je sais que le bien n’habite point en moi, c’est-à-dire, dans ma chair, parce que j’ai la volonté de faire le bien; mais je ne parviens pas à l’accomplir.
Dans un tel contexte nous est-il possible de nous sauver soi-même ?
Non, parce que nous ne pouvons pas vivre une vie sans péché. Non, parce que nos péchés rendent notre volonté esclaves. Cela rend difficile, voir impossible, pour l'être humain de faire le choix de se tourner entièrement, par ses propres forces, vers Dieu.
Nous ne pouvons pas nous sauver soi-même !
Est-ce à dire que nous sommes tous perdus ? Non. Certains ont-été Élus par Dieu pour être sauvés :
Voir aussi Jean 15: 16, 19; 1 Cor. 1: 27-31; Éph. 1: 3-7.«selon le bon plaisir de sa volonté». (Ep 1:5).
La foi et la repentance sont acquises, pour toujours, pour les élus. Cela est une bonne nouvelle pour ceux qui se savent intérieurement sauvés :
Est-ce que les autres sont automatiquement perdus ?« Et moi, je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais; et personne ne les ravira de ma main » (Jn.10:28 )
La réponse appartient à Dieu seule. Cependant, nous pouvons lire que :
Nous ne pouvons que faire confiance à la bonté divine. La seule certitude que nous avons c'est que :« Dieu n’a point envoyé son Fils dans le monde, pour condamner le monde, mais afin que le monde soit sauvé par lui. » (Jean 3:17)
Cependant, nous ne pouvons pas nous sentir supérieur ou meilleur parce que nous croyons parce que nous savons que :« si tu confesses de ta bouche que Jésus est le Seigneur, et que tu croies dans ton coeur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. » (Rm 10:9)
La bonne nouvelle c'est que les personnes choisis par Dieu avant la création du monde pour être sauvés ne peuvent pas résister à l'appel de l'Esprit Saint à la conversion et à la régénération dans l'Esprit Saint. Si le salut est acquis une fois pour toute, la conversion est un long processus qui prendra fin à la résurrection finale lorsque nous retrouverons notre chair ressuscité et qu'ainsi nous ne pourrons plus ni mourrir, ni commettre le péché. D'ici la victoire finale du Christ sur le mal, notre volonté se trouve divisé :« c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie. » (Ep 2:8-9)
En terminant, une remarque concernant la chair. D'une part, nous ne devons par assimiler la chair à la sexualité. D'autre part, il ne faut pas confondre le corps et la chair. Dans l'anthropologie paulinienne, le corps est ce qui permet d'entrer en relation avec les autres et le monde. La sexualité, en tant qu'elle permet d'entrer en relation avec l'autre, est une fonction du corps. La chair, est l'élément faible de notre personne. On peut mettre sous le mot « chair » nos dépendances, l'instrumentalisation du corps, notre égoisme, etc.Galates 5:16-17 Je dis donc: Marchez selon l’Esprit, et n’accomplissez point les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à la chair, et ces deux choses sont opposées l’une à l’autre; de telle sorte que vous ne faites point les choses que vous voudriez.
amicalement, Vonarburg.