quentin(pachef) a écrit :Voilà, je fait un travail pour l'école sur le protestantisme par rapport a la sexualité et donc c'était pour voir si certaines personnes pourraient répondre à qqs questions!
Merci d'avance.
Que pense le protestantisme du port de préservatif?
Qu'en est-il de l'avortement?
Est-il conseillé de rester vierge jusqu'au mariage?
Quentin.
Je n'interviens pas sur ce que dit Brunehaut
1) Le protestantisme est un mouvement religieux de réforme qui a quelques caractéristiques: la première est la contestation des autorités (intellectuelles, religieuses, politiques etc.) au nom d'une autorité "de papier: la Bible, vue comme autorité morale et religieuse inspirant la vie du croyant.
2) Cela signifie qu'en moralité, chaque croyant doit se faire sa propre opinion. Il ne saurait y avoir de "dogmes" à suivre en quelque matière. Personne n'a à dire ce qu'il doit faire ni comment le faire.
3) Concernant la sexualité: le principe biblique est le suivant:la sexualité est donnée par Dieu et est une source de bénédiction.
Dans le cadre du couple, adulte et consentant, il n'y a dès lors que ce que ce couple particulier décide pour lui-même... dans le respect des lois en vigueur. La question de la conscience individuelle est première pour le protestant.
4) Certains protestants verront dans le préservatif un moyen de contrôler et maitriser la "génération", d'autres au contraire y verront une contrainte, voire un empêchement. Il n'y a donc pas de règle, encore moins de dogme !
5) Majoritairement, les protestants sont favorables aux moyens contraceptifs.
6) La question de l'avortement est très différente: condamnable lorsqu'elle est un moyen contraceptif (c'est malheureusement le cas dans certains pays dont l'ex-URSS), sinon, c'est une question de couple et de respect des lois. Là aussi, la question des convictions personnelles est importantes. Par principe, un chrétien, protestant ou autre, est contre ce qui vient contre la vie! Or, l'avortement reste un inaboutissement dont le terme est la mort d'un individu humain. Mais il est évident, qu'à ce principe viennent se heurter toutes les réalités sociales, la réalité humaine tout simplement. Les viols, les accidents, les avortements thérapeutiques, les maladies génétiques ou d'autres etc. doivent nous mener à avoir une réflexion qui ne soit pas "c'est bien ou c'est mal !" qui est trop simpliste. La réalité humaine est complexe et il ne saurait y avoir de réponse simple à l'avortement.
Dans tous les cas, une réflexion du couple ou de la femme qui avorte et un accompagnement est nécessaire avant toute décision.
7) La question de la virginité accorde beaucoup trop d'importance à des choses qui ne le sont plus aujourd'hui. Que chaque couple décide pour lui-même car il n'a de compte à rendre à personne. Seulement, cela n'est pas sans conséquence et cela ne peut se faire sans être responsable de l'acte sexuel proprement dit. Avoir des relations sexuelles avec un ou une partenaire, c'est s'engager et être responsable. Ce n'est pas un acte bénin ou banal !
Décider de rester vierge appartient à la décision de chacun... et cela se respecte. Seulement, dans un couple en formation, on est forcément deux, cette décision doit dont être "réfléchie et discutée à deux".
Pour le chrétien, quand on est deux, on est forcément trois, car Dieu est "présent": il accorde sa bénédiction à qui le consulte dans la prière et la méditation. Il regarde la pureté des intentions.
Je pense que ce qu'un couple fait ou ne fait pas appartient à l'histoire personnelle du couple et à nul autre.
Ce ne sont que quelques idées...
Bon travail.