ANNE CATHERINE EMMERICH :
Posté : 16 avr.07, 16:08
ANNE CATHERINE EMMERICH :
http://leraton-laveuretl-aigle.blogspir ... seurs.html
Je vis tout ce qui tient au protestantisme prendre de plus en plus le dessus, et la religion tomber en décadence complète.
Il y avait à Rome, même parmi les prélats, bien des personnes de sentiments peu catholiques qui travaillaient au succès de cette affaire. Je vis aussi en Allemagne des ecclésiastiques mondains et des protestants éclairés manifester des désirs et former un plan pour la fusion des confessions religieuses et pour la suppression de l'autorité papale.
.....et ce plan avait, à Rome même, des fauteurs parmi les prélats
Ils bâtissaient une grande église étrange et extravagante ; tout le monde devait y entrer pour sy unir et y posséder les mêmes droits ; évangéliques, catholiques, sectes de toute espèce : ce devait être une vraie communion des profanes où il n'y aurait qu'un pasteur et un troupeau. Il devait aussi y avoir un Pape (élu, vraissemblablement !) mais qui ne posséderait rien et serait salarié. Tout était préparé d'avance et bien des choses étaient déjà faites ; mais à l'endroit de l'autel, il n'y avait que désolation et abomination.
PROFANATION DE L'EUCHARISTIE
Je vis bien souvent Jésus lui-même cruellement immolé sur l'autel par la célébration indigne et criminelle des saints mystères. Je vis devant des prêtres sacrilèges, la sainte hostie reposer sur l'autel comme un enfant Jésus vivant qu'ils coupaient en morceaux avec la patène et qu'ils martyrisaient horriblement. Leur messe, quoique accomplissant réellement le saint sacrifice, m'apparaissait comme un horrible assassinat.
La dévotion au Saint-Sacrement tomberait tout-à-fait en décadence et le sacrement lui-même dans l'oubli. Elle disait cela en l'appliquant particulièrement à cette partie de l'Eglise où elle a vu toutes choses se dessécher et mourir devant le progrès des lumières et sous le régime de la liberté, de la charité et de la tolérance,
Je vois les ennemis du Saint-Sacrement qui ferment les églises et empêchnt qu'on l'adore, s'attirer un terrible châtiment. Je les vois malades et au lit de la mort sans prêtre et sans sacrement.
L'ANARCHIE DANS L'EGLISE
Il n'y a qu'une Eglise, l'Eglise catholique romaine ! Et quand il ne resterait sur la terre qu'un seul catholique, celui-ci constituerait l'Eglise une, universelle, c'est-à-dire catholique, l'Eglise de Jésus-Christ, contre laquelle les portes de l'enfer ne prévaudront pas.
La connaissance de la grandeur et de la magnificence de cette Eglise, dans laquelle les sacrements sont conservés avec toute leur vertu et leur sainteté inviolable est malheureusement une chose rare de nos jours, même chez les prêtres. Et c'est parce que tant de prêtres ne savent plus ce qu'ils sont et ne comprennent plus le sens de cette parole "appartenir à l'Eglise".
C'est quelque chose de très grand, mais aussi quelque chose d'impossible sans la vraie lumière, sans la simplicité et la pureté, que de vivre selon la foi de cette sainte Eglise.
Je vois chez tous, même chez les meilleurs d'entre eux, un orgueil effrayant, mais chez aucun l'humilité, la simplicité et l'obéissance. Ils sont terriblement vains de la séparation dans laquelle ils vivent. Ils parlent de foi, de lumière, de christianisme vivant ; mais ils méprisent et outragent la sainte Eglise dans laquelle seule il faut chercher la lumière et la vie.
Ils se placent au-dessus de tout pouvoir et de toute hierarchie ecclesiastique et ne connaissent ni la soumission ni le respect envers l'autorité spirituelle. Dans leur présomption, ils prétendent mieux comprendre toutes choses que les chefs de l'Eglise et même que les saints docteurs. Ils rejettent les bonnes oeuvres et veulent pourtant posséder toute perfection, eux qui, avec leur prétendue lumière, ne jugent nécessaires ni obéissance, ni règles de discipline, ni mortification, ni pénitence. Je les vois toujours s'éloigner de plus en plus de l'Eglise, et je vois beaucoup de mal provenir d'eux.
Aucun égarement n'amène des conséquences aussi désastreuses et n'est aussi difficile à guérir que cet orgueil de l'esprit par suite duquel l'homme pécheur prétend arriver à la suprême union avec Dieu sans passer par le chemin laborieux de la pénitence, sans pratiquer même les premières et les plus nécessaires des vertus chrétiennes et sans autre guide que le sentiment intime et la lumière qui est censée donner à l'âme la certitude infaillible que le Christ opère en elle.
Ces "éclairés" je les vois toujours dans un certain rapport avec la venue de l'Antéchrist, car eux aussi, par leurs menées, coopèrent l'accomplissement du mystère d'iniquité.
JESUS ! JESUS ! JESUS !
Est-ce donc le temps de l'Antéchrist ? Son temps, hélas ! oui ; mais pas encore sa venue.
Nous savons qui sera l'Antéchrist : l'Homme de péché, le fils de perdition qui se dira être le Christ. Il s'ensuit que les jours de l'Antéchrist apparaitront comme une période suprêmement "mystique".
Nous connaissons les paliers successifs de l'emprise de Satan sur le monde. Il lui fallut d'abord se faire nier et par sa négation amener peu à peu à la négation corollaire de la divinité du Christ, pour enfin aboutir à la négation de Dieu lui-même. Cette phase s'est consommée dans l'univers matérialiste dans lequel l'humanité est tombée.
Mais le but ultime de Satan est de détourner à son profit l'adoration qui est due à Dieu. Pour cela, il se fera -il contrefera- le Christ. Lui, le faux-prophète et qui parle comme le Dragon, prendra les cornes de l'agneau (Ap XIII, 11)
Le Christ pour nous ! Le Christ en nous
Oui, c'est ce qu'ils disent, que disait d'eux Anne-Catherine !
Mais alors que la ferveur religieuse authentique est calme, profonde et pacifique, ceux-ci se tordent, s'agitent et se convulsent. Scandant le nom de Jésus au rythme d'une musique sabbatique, ils s'affaissent haletant d'extase sensuelle".
Que sont-ils tous ces jeunes saisis de l'ivresse de Satan ? Les victimes de leurs pères qui sont, eux, les victimes de la négation de Dieu et de l'affirmation du monde
http://www.youtube.com/watch?v=sfqXyErk ... lated&s...
Ah ! Comme le monde, ce monde de la seule matière, ce monde du profit et de la jouissance, ce monde finissant, ce monde pourissant, rèvèle son horreur à cette génération ultime ! Comme elle a besoin de quelque chose de pur, de haut, de divin ! Issue de la religion de l'homme, et mesurant sa faillitte, comme elle se sent le besoin de Dieu
Et c'est là, à ce terme qu'il avait prévu, à ce stade auquel il avait amené que l'attendait le dieu de l'abime !
Aux uns il offre le paradis des paradis artificiels ; aux autres -ce sont parfois les mêmes qui sortent de cet enfer pour s'élever au ciel de la fausse mystique- il propose Jésus.
Et c'est ainsi que, déjà, et déjà Antéchrist, il se fait adorer sous le visage du Christ !
Et cela n'a lieu, et cela ne fut rendu possible que par le péché de leur pères et leur aveuglement pour être sortis de l'Eglise. Ne nous étonnons donc pas que ce pestilentel mysticisme -encore que sa contagion puisse partout s'étendre- soit éclos dans le marais puritain de l'Amérique protestante.
Ils avaient rejeté tout jugement de l'autorité légitime de l'Eglise, qui seule, a reçu son pouvoir de Dieu, qui seule a mission pour pouvoir décider de la vérité ou de la fausseté de ces sortes de manifestations intérieures ; ils s'étaient mis au-dessus des règles de la foi et des commandements divins et avaient, par là, renversé toute barrière qui eu pu préserver ces infortunés de ce mal dont l'influence désastreuse faisait lever comme une semence de malédiction partout où ils portaient leurs pas.
Oui, c'est en cette église détachée de l'Eglise que sont nées la plupart des sectes. N'est-il pas à la fois affreux et remarquable que toutes soient de nature eschatologiques, recevant ainsi cette grande force d'êtres conformes à la nécessité prophétique et à la vérité du temps. Mais "celui" qui les suscitait en faussait aussi le terme, détournant du seul chemin qui doit conduire au Royaume : l'Eglise catholique. Il en est de cette prolifération de sectes à l'approche du second avênement ce qu'il en fut lors du premier :
Il (Jésus) leur parla des différentes sectes religieuses qui existaient alors et qu'il leur représenta comme des sepulcres blanchis et pleins de la corruption la plus affreuse.
Elles aussi attendaint le salut d'Israël ! Et Satan s'empara de la prophétie pour la corrompre.
Que s'il en est ainsi de la séducion d l'Antéchrist, cette pitoyable mystique des sectes qui crient leur amour à Jésus en des gesticulations désordonnées et dans les transports d'une sensualité équivoque, non, l'heure n'est pas venue que toute la terre soit saisie de ce délire ! Ah ! Craignons seulement que l'ordre, un ordre affreux ne succède à ces désordres ! Quand il viendra, lui le Pervers, il sera le sage et le saint qui fera rentrer dans le lit d'une apaisante doctrine tous ces débordements, tout ce déferlement de torrents charrieurs de boue et de sanie. Sinon, serait-il à meme de séduire jusqu'aux élus, selon que l'Evangile nous le donne à craindre, et à quoi, à la fin, il réussirait si les jours du Maudit n'étaient abrégés ?Nous n'en sommes, dans les sectes, qu'à la grimaçante préfigure. Mais si, dans le sein même de l'Eglise, des théologiens se levaient, qui s'en fissent les docteurs ? Car s'il est Antéchrist, et qu'il puisse faire illusion, il lui faudra bien se présenter en accord avec la Sainte Ecriture !Le temps de l'Antéchrist n'est pas si proche que quelques-uns le croient. iI aura encore des précurseurs. J'ai vu dans deux villes des docteurs, de l'école desquels pourraient sortir de ces précurseurs.Alors, quand les ouvriers d'iniquité auront aplani les voies, il n'aura plus qu'à paraitre.
Elle vit la cessation du sacrifice (eucharistie) à l'époque de l'Antéchrist.
.........
LA NATURE FRAPPEE DE MORT
Je vis la terre comme une surface ronde qui était couverte d'obscurité et de ténèbres.
Et c'est là, sans doute, vision allégorique de la nuit spirituelle tombée sur le monde et des ravages causés dans les âmes au terme de la grande apostasie. Mais parallèlement, l'homme ayant maudit Dieu, la malédiction impuissante contre Dieu, retombe sur l'h omme et sur toute la nature.
Dieu avait fait don à l'homme pour qu'il la gouverne avec sagesse, de la création tout entière. Son premier péché déjà la lui rendit, sinon hostile, à tout le moins avare et dure. Mais voilà qu'une chose toute nouvelle est pour lors en train de se produire : l'homme qui s'est spirituellemnt suicidé en se coupant de Dieu, et comme pris d'une frénésie de meurtre est en traindassassiner la nature ! Et ce n'est pas là figure ni symbole ! ....
Hélas ! Sucée jusqu'au sang, vidée jusqu'à la moelle, cette terre n'est point tuée pour les besoins de l'homme, mais pour combler ses plaisirs dans un monde infernal, celui de la "consommation", où toute la science de l'homme concourt à lui inventer de nouveaux besoins......
Et voici le spectacle que vit prophétiquement Anne-Catherine, assurément incompréhensible à une femme contemporaine de Napoléon mais pour nous, hélas ! trop prévisible. Et déjà, çà et là, les hideuses taches d'une lèpre qu'on ne peut plus combattre et qui menace de gagner les continents et les mers. D'ailleurs, il se pourrait que, née de la mer, la terre mourût de la mort de la mer.
Tout se desséchait et semblait périr. Je vis cela avec des détails innombrables chez des créatures de toutes espèces, telles que les arbres, les arbrisseaux, les plantes, les fleurs et les champs. C'était comme si l'eau était pompée dans les ruisseaux, les fontaines, les fleuves et les mers, ou comme si elle retournait à sa source, aux eaux qui sont au-dessus du firmament et autour du paradis. Je traversai la terre désolée et je vis les fleuves comme des lignes menues, les mers comme de noirs abimes où l'on ne voyait plus qu'au centre quelques flaques d'eau. Tout le reste était une vase épaisse et trouble dans laquelle je voyais des animaux et des poissons énormes embourbés et luttant contre la mort. J'allai assez loin pour pouvoir reconnaitre le rivage de la mer où j'avais vu autrefois noyer saint Clément. Je vis aussi des lieux et des hommes dans le plus triste état de confusion et de perdition et je vis, à mesure que la terre devenait plus désolée et plus aride, les oeuvres ténébreuses des hommes aller croissant. Je vis beaucoup d'abominations dans un grand détail ; je reconnus Rome et je vis l'Eglise opprimée et sa décadence à l'intérieur et à l'extérieur.
L'Eglise était toute rouge de sang, et il me fut dit qu'elle serait lavée dans le sang
http://leraton-laveuretl-aigle.blogspir ... seurs.html
Je vis tout ce qui tient au protestantisme prendre de plus en plus le dessus, et la religion tomber en décadence complète.
Il y avait à Rome, même parmi les prélats, bien des personnes de sentiments peu catholiques qui travaillaient au succès de cette affaire. Je vis aussi en Allemagne des ecclésiastiques mondains et des protestants éclairés manifester des désirs et former un plan pour la fusion des confessions religieuses et pour la suppression de l'autorité papale.
.....et ce plan avait, à Rome même, des fauteurs parmi les prélats
Ils bâtissaient une grande église étrange et extravagante ; tout le monde devait y entrer pour sy unir et y posséder les mêmes droits ; évangéliques, catholiques, sectes de toute espèce : ce devait être une vraie communion des profanes où il n'y aurait qu'un pasteur et un troupeau. Il devait aussi y avoir un Pape (élu, vraissemblablement !) mais qui ne posséderait rien et serait salarié. Tout était préparé d'avance et bien des choses étaient déjà faites ; mais à l'endroit de l'autel, il n'y avait que désolation et abomination.
PROFANATION DE L'EUCHARISTIE
Je vis bien souvent Jésus lui-même cruellement immolé sur l'autel par la célébration indigne et criminelle des saints mystères. Je vis devant des prêtres sacrilèges, la sainte hostie reposer sur l'autel comme un enfant Jésus vivant qu'ils coupaient en morceaux avec la patène et qu'ils martyrisaient horriblement. Leur messe, quoique accomplissant réellement le saint sacrifice, m'apparaissait comme un horrible assassinat.
La dévotion au Saint-Sacrement tomberait tout-à-fait en décadence et le sacrement lui-même dans l'oubli. Elle disait cela en l'appliquant particulièrement à cette partie de l'Eglise où elle a vu toutes choses se dessécher et mourir devant le progrès des lumières et sous le régime de la liberté, de la charité et de la tolérance,
Je vois les ennemis du Saint-Sacrement qui ferment les églises et empêchnt qu'on l'adore, s'attirer un terrible châtiment. Je les vois malades et au lit de la mort sans prêtre et sans sacrement.
L'ANARCHIE DANS L'EGLISE
Il n'y a qu'une Eglise, l'Eglise catholique romaine ! Et quand il ne resterait sur la terre qu'un seul catholique, celui-ci constituerait l'Eglise une, universelle, c'est-à-dire catholique, l'Eglise de Jésus-Christ, contre laquelle les portes de l'enfer ne prévaudront pas.
La connaissance de la grandeur et de la magnificence de cette Eglise, dans laquelle les sacrements sont conservés avec toute leur vertu et leur sainteté inviolable est malheureusement une chose rare de nos jours, même chez les prêtres. Et c'est parce que tant de prêtres ne savent plus ce qu'ils sont et ne comprennent plus le sens de cette parole "appartenir à l'Eglise".
C'est quelque chose de très grand, mais aussi quelque chose d'impossible sans la vraie lumière, sans la simplicité et la pureté, que de vivre selon la foi de cette sainte Eglise.
Je vois chez tous, même chez les meilleurs d'entre eux, un orgueil effrayant, mais chez aucun l'humilité, la simplicité et l'obéissance. Ils sont terriblement vains de la séparation dans laquelle ils vivent. Ils parlent de foi, de lumière, de christianisme vivant ; mais ils méprisent et outragent la sainte Eglise dans laquelle seule il faut chercher la lumière et la vie.
Ils se placent au-dessus de tout pouvoir et de toute hierarchie ecclesiastique et ne connaissent ni la soumission ni le respect envers l'autorité spirituelle. Dans leur présomption, ils prétendent mieux comprendre toutes choses que les chefs de l'Eglise et même que les saints docteurs. Ils rejettent les bonnes oeuvres et veulent pourtant posséder toute perfection, eux qui, avec leur prétendue lumière, ne jugent nécessaires ni obéissance, ni règles de discipline, ni mortification, ni pénitence. Je les vois toujours s'éloigner de plus en plus de l'Eglise, et je vois beaucoup de mal provenir d'eux.
Aucun égarement n'amène des conséquences aussi désastreuses et n'est aussi difficile à guérir que cet orgueil de l'esprit par suite duquel l'homme pécheur prétend arriver à la suprême union avec Dieu sans passer par le chemin laborieux de la pénitence, sans pratiquer même les premières et les plus nécessaires des vertus chrétiennes et sans autre guide que le sentiment intime et la lumière qui est censée donner à l'âme la certitude infaillible que le Christ opère en elle.
Ces "éclairés" je les vois toujours dans un certain rapport avec la venue de l'Antéchrist, car eux aussi, par leurs menées, coopèrent l'accomplissement du mystère d'iniquité.
JESUS ! JESUS ! JESUS !
Est-ce donc le temps de l'Antéchrist ? Son temps, hélas ! oui ; mais pas encore sa venue.
Nous savons qui sera l'Antéchrist : l'Homme de péché, le fils de perdition qui se dira être le Christ. Il s'ensuit que les jours de l'Antéchrist apparaitront comme une période suprêmement "mystique".
Nous connaissons les paliers successifs de l'emprise de Satan sur le monde. Il lui fallut d'abord se faire nier et par sa négation amener peu à peu à la négation corollaire de la divinité du Christ, pour enfin aboutir à la négation de Dieu lui-même. Cette phase s'est consommée dans l'univers matérialiste dans lequel l'humanité est tombée.
Mais le but ultime de Satan est de détourner à son profit l'adoration qui est due à Dieu. Pour cela, il se fera -il contrefera- le Christ. Lui, le faux-prophète et qui parle comme le Dragon, prendra les cornes de l'agneau (Ap XIII, 11)
Le Christ pour nous ! Le Christ en nous
Oui, c'est ce qu'ils disent, que disait d'eux Anne-Catherine !
Mais alors que la ferveur religieuse authentique est calme, profonde et pacifique, ceux-ci se tordent, s'agitent et se convulsent. Scandant le nom de Jésus au rythme d'une musique sabbatique, ils s'affaissent haletant d'extase sensuelle".
Que sont-ils tous ces jeunes saisis de l'ivresse de Satan ? Les victimes de leurs pères qui sont, eux, les victimes de la négation de Dieu et de l'affirmation du monde
http://www.youtube.com/watch?v=sfqXyErk ... lated&s...
Ah ! Comme le monde, ce monde de la seule matière, ce monde du profit et de la jouissance, ce monde finissant, ce monde pourissant, rèvèle son horreur à cette génération ultime ! Comme elle a besoin de quelque chose de pur, de haut, de divin ! Issue de la religion de l'homme, et mesurant sa faillitte, comme elle se sent le besoin de Dieu
Et c'est là, à ce terme qu'il avait prévu, à ce stade auquel il avait amené que l'attendait le dieu de l'abime !
Aux uns il offre le paradis des paradis artificiels ; aux autres -ce sont parfois les mêmes qui sortent de cet enfer pour s'élever au ciel de la fausse mystique- il propose Jésus.
Et c'est ainsi que, déjà, et déjà Antéchrist, il se fait adorer sous le visage du Christ !
Et cela n'a lieu, et cela ne fut rendu possible que par le péché de leur pères et leur aveuglement pour être sortis de l'Eglise. Ne nous étonnons donc pas que ce pestilentel mysticisme -encore que sa contagion puisse partout s'étendre- soit éclos dans le marais puritain de l'Amérique protestante.
Ils avaient rejeté tout jugement de l'autorité légitime de l'Eglise, qui seule, a reçu son pouvoir de Dieu, qui seule a mission pour pouvoir décider de la vérité ou de la fausseté de ces sortes de manifestations intérieures ; ils s'étaient mis au-dessus des règles de la foi et des commandements divins et avaient, par là, renversé toute barrière qui eu pu préserver ces infortunés de ce mal dont l'influence désastreuse faisait lever comme une semence de malédiction partout où ils portaient leurs pas.
Oui, c'est en cette église détachée de l'Eglise que sont nées la plupart des sectes. N'est-il pas à la fois affreux et remarquable que toutes soient de nature eschatologiques, recevant ainsi cette grande force d'êtres conformes à la nécessité prophétique et à la vérité du temps. Mais "celui" qui les suscitait en faussait aussi le terme, détournant du seul chemin qui doit conduire au Royaume : l'Eglise catholique. Il en est de cette prolifération de sectes à l'approche du second avênement ce qu'il en fut lors du premier :
Il (Jésus) leur parla des différentes sectes religieuses qui existaient alors et qu'il leur représenta comme des sepulcres blanchis et pleins de la corruption la plus affreuse.
Elles aussi attendaint le salut d'Israël ! Et Satan s'empara de la prophétie pour la corrompre.
Que s'il en est ainsi de la séducion d l'Antéchrist, cette pitoyable mystique des sectes qui crient leur amour à Jésus en des gesticulations désordonnées et dans les transports d'une sensualité équivoque, non, l'heure n'est pas venue que toute la terre soit saisie de ce délire ! Ah ! Craignons seulement que l'ordre, un ordre affreux ne succède à ces désordres ! Quand il viendra, lui le Pervers, il sera le sage et le saint qui fera rentrer dans le lit d'une apaisante doctrine tous ces débordements, tout ce déferlement de torrents charrieurs de boue et de sanie. Sinon, serait-il à meme de séduire jusqu'aux élus, selon que l'Evangile nous le donne à craindre, et à quoi, à la fin, il réussirait si les jours du Maudit n'étaient abrégés ?Nous n'en sommes, dans les sectes, qu'à la grimaçante préfigure. Mais si, dans le sein même de l'Eglise, des théologiens se levaient, qui s'en fissent les docteurs ? Car s'il est Antéchrist, et qu'il puisse faire illusion, il lui faudra bien se présenter en accord avec la Sainte Ecriture !Le temps de l'Antéchrist n'est pas si proche que quelques-uns le croient. iI aura encore des précurseurs. J'ai vu dans deux villes des docteurs, de l'école desquels pourraient sortir de ces précurseurs.Alors, quand les ouvriers d'iniquité auront aplani les voies, il n'aura plus qu'à paraitre.
Elle vit la cessation du sacrifice (eucharistie) à l'époque de l'Antéchrist.
.........
LA NATURE FRAPPEE DE MORT
Je vis la terre comme une surface ronde qui était couverte d'obscurité et de ténèbres.
Et c'est là, sans doute, vision allégorique de la nuit spirituelle tombée sur le monde et des ravages causés dans les âmes au terme de la grande apostasie. Mais parallèlement, l'homme ayant maudit Dieu, la malédiction impuissante contre Dieu, retombe sur l'h omme et sur toute la nature.
Dieu avait fait don à l'homme pour qu'il la gouverne avec sagesse, de la création tout entière. Son premier péché déjà la lui rendit, sinon hostile, à tout le moins avare et dure. Mais voilà qu'une chose toute nouvelle est pour lors en train de se produire : l'homme qui s'est spirituellemnt suicidé en se coupant de Dieu, et comme pris d'une frénésie de meurtre est en traindassassiner la nature ! Et ce n'est pas là figure ni symbole ! ....
Hélas ! Sucée jusqu'au sang, vidée jusqu'à la moelle, cette terre n'est point tuée pour les besoins de l'homme, mais pour combler ses plaisirs dans un monde infernal, celui de la "consommation", où toute la science de l'homme concourt à lui inventer de nouveaux besoins......
Et voici le spectacle que vit prophétiquement Anne-Catherine, assurément incompréhensible à une femme contemporaine de Napoléon mais pour nous, hélas ! trop prévisible. Et déjà, çà et là, les hideuses taches d'une lèpre qu'on ne peut plus combattre et qui menace de gagner les continents et les mers. D'ailleurs, il se pourrait que, née de la mer, la terre mourût de la mort de la mer.
Tout se desséchait et semblait périr. Je vis cela avec des détails innombrables chez des créatures de toutes espèces, telles que les arbres, les arbrisseaux, les plantes, les fleurs et les champs. C'était comme si l'eau était pompée dans les ruisseaux, les fontaines, les fleuves et les mers, ou comme si elle retournait à sa source, aux eaux qui sont au-dessus du firmament et autour du paradis. Je traversai la terre désolée et je vis les fleuves comme des lignes menues, les mers comme de noirs abimes où l'on ne voyait plus qu'au centre quelques flaques d'eau. Tout le reste était une vase épaisse et trouble dans laquelle je voyais des animaux et des poissons énormes embourbés et luttant contre la mort. J'allai assez loin pour pouvoir reconnaitre le rivage de la mer où j'avais vu autrefois noyer saint Clément. Je vis aussi des lieux et des hommes dans le plus triste état de confusion et de perdition et je vis, à mesure que la terre devenait plus désolée et plus aride, les oeuvres ténébreuses des hommes aller croissant. Je vis beaucoup d'abominations dans un grand détail ; je reconnus Rome et je vis l'Eglise opprimée et sa décadence à l'intérieur et à l'extérieur.
L'Eglise était toute rouge de sang, et il me fut dit qu'elle serait lavée dans le sang