Si certains prônent l’immigration choisie, d’autres pays tentent de renforcer leur vivier de compétences en attirant chez eux main d’oeuvre et têtes pensantes qui leur font défaut.
Le roi Abdallah d’Arabie saoudite vient ainsi de donner son accord à la naturalisation de nombreux étrangers ayant des compétences scientifiques, a annoncé vendredi son ministre de l’Intérieur, sans préciser toutefois leur nombre.
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En vertu du nouveau texte, un résident doit avoir vécu de manière continue pendant au moins 10 ans dans le royaume pour pouvoir, sous certaines conditions, obtenir la naturalisation. Jusqu’alors, la loi exigeait un séjour de seulement 5 ans. Le postulant doit aussi exercer un métier "dont le pays a besoin" et présenter un certificat de l’imam de sa mosquée attestant qu’il est un musulman pratiquant.
La loi exige d’avoir un « emploi concordant avec les besoins professionnels qu’exige le développement du royaume ». « Les diplômés en médecine, en informatique et dans d’autres branches scientifiques et technologiques ont la priorité », avait précisé en 2005, Naser al-Hanaya, le sous secrétaire au statut civil au ministère de l’Intérieur, disqualifiant d’office 85% des 150 000 premiers candidats incrédules qui avaient quand même tenté alors leur chance.
Parmi eux, des Jordaniens, des Égyptiens, des Pakistanais ou même des Philippins « inutiles », bien que certains soient nés dans le pays où y habitent depuis plus 30 ans.
Les élus doivent encore passer des entretiens, des tests de connaissance et enfin une évaluation de leur intégration sociale. Les autorités n’ont pas précisé quels en étaient les critères, notamment l’importance de la religion dans l’Arabie Saoudite wahhabite. Des musulmans chiites et quelques chrétiens ont donc aussi déposé des demandes.