dhmo a écrit :Pourquoi pendant mes cours de catéchèse j'ai jamais entendu parler du diable? Je vois beaucoup de chrétiens parler du diable, que jésus est allé en enfer, mais pouvez-vous me dire pourquoi dans aucun cours sur la religion que j'ai eu (primaire et secondaire) ils ne m'ont parlé du diable, de l'enfer, etc?
Bon Ok, je te réponds. Dans l'Eglise il y a eu des périodes où on a parlé QUE de ça. La période du XVIè s. par exemple (pour ne citer que celle là) mettaient les gens dans une telle angoisse, que bien peut espéraient encore pouvoir être sauvé. C'est à l'aube de ce siècle que Luther, occupé par cette seule question de vouloir être sauvé qu'il entra chez les augustiniens, qu'il lût et lût la Bible. Pour finir, il découvrit la grâce, mais oublia un peu les oeuvres. Tandis qu'en sont temps l'Eglise avait oublié la grâce et ne pensait plus qu'au oeuvres qui pouvaient rapporter de bon petits soussous. Pour te faire une petite idée, je ne sais pas si tu connais les tableaux de Jérôme Bosch, (ils datent exactement de cette période), en tout cas lorsqu'on voit comment il représente l'Enfer, comprend un peu mieux l'exagération.
Soit, l'Eglise post conciliaire (En France et en Belgique), tout en ne disant pas que l'Enfer n'existe plus, a préféré, si l'on peut dire, ne plus trop parler de l'Enfer.
Dans le font, l'important n'est pas de savoir comment on ne va pas en Enfer, mais plutôt comment être en communion avec Jésus dès maintenant.
L'important, d'ailleurs, quand nous lisons les écrits de nombreux saints, le soucis n'est pas savoir comment être sauvé, mais comment être toujours en présence de Jésus, comment être toujours en présence de l'amour incarné. Par exemple Sainte Thérèse de Lisieux est un bon exemple pour comprendre cela.
Ceci dit ne plus parler de l'Enfer est une erreur. Car, Dieu étant amour, il n'y a pas de place en lui pour le contraire. Nous pouvons aussi dire, le mal est contraire à Dieu et donc inadéquat. C'est pourquoi il est loin de Dieu, là où il n'y a pas d'amour. Un lieu sans amour par définition ne peut donc être qu'un lieu de souffrance. Ceux qui vont donc en Enfer, ce sont ceux qui se sont donc décidé contre Dieu de manière déterminée et consciente. Il est donc possible qu'il y aie des gens qui se décide contre Dieu, pour ces personnes, Dieu ne peut rien faire, car il ne peut obliger notre volonté. Disons que cette "faiblesse" de Dieu vient du fait qu'il nous a créé libre. Vous me direz, mais ceux qui ne se sont pas décidé contre Dieu mais qui on fait beaucoup de mal...? Ces personnes ne peuvent être en Enfer, car elle désir Dieu. Mais n'étant pas parfaitement en adéquation avec le bien, elles ne sont pas en Dieu non plus. C'est donc de là que vient l'idée de purgatoire. La purgatoire est une sorte d'état intermédiaire où nous nous conformons à l'amour que nous désirons. Cette étape intermédiaire est difficile, car on est face à la vérité de nous même. Nous nous découvrons dans ce que nous sommes, sans image, sans masque. La souffrance du purgatoire est donc la vérité sur nous même. Mais cette vérité, rend libre et conduit à l'union d'avec Dieu.