Vous avez dit "Antisémite" ?
Posté : 07 juin07, 22:41
Alors voilà, je vous met la définition des mot "antisémite" et "sémite", et si vous voyez le même hic que moi, levez la main...
ANTISÉMITE, adj. et subst.
Emploi adj. [En parlant d'actions menées par des hommes, ou des hommes qui les mènent] Qui fait preuve d'antisémitisme, qui est hostile à la race juive.
SÉMITE, subst. et adj.
I. − Subst., gén. au masc. plur. Celui qui appartient au groupe ethnique et linguistique dont Sem est considéré comme l'ancêtre. Les sémites primitifs; les sémites nomades; les anciens sémites; une tribu de sémites. C'est uniquement sur des données historiques et linguistiques que se fonde Moïse pour déterminer les groupements ethniques qui descendent de Sem, de Cham et de Japhet: les Sémites, pasteurs nomades, les Chamites sédentaires et les fils de Japhet, ancêtres des races caucasiques (Hist. sc., 1957, p. 1436). Les Sémites de l'Ouest, appelés ainsi pour les distinguer de leurs congénères orientaux, Babyloniens et Assyriens, représentent (...) divers peuples ou groupes de peuples, établis au Proche Orient plusieurs millénaires avant l'ère chrétienne (Mythol. 1981).
‣ Empl. adj. Les Juifs primitifs étaient un peuple sémite (Haddon, Races hum., trad. par A. Van Gennep, 1930, p. 44).
− En partic., gén. avec une connotation péj. Juif. Le prix de haute tartuferie me paraît revenir sans conteste à ceux qui, dans la presse et dans la Chambre, déclament contre le péril clérical et la dictature militaire, tout en donnant libre carrière à ces puissances contre le méprisable sémite avec qui l'aryanisme aristocratique n'a rien à faire (Clemenceau, Iniquité, 1899, p. 261).
‣ Empl. adj. Suivaient les hommes politiques dans les loges des muses gouvernementales et sémites (Lorrain, Phocas, 1901, p. 256).
II. − Adj. Qui est relatif, qui est propre aux sémites. Synon. sémitique A. Type sémite. Un des types anthropologiques décrits par les auteurs du xixe s. Le type sémite est l'un des plus répandus (...). Les anciens Assyriens, Syriens, Phéniciens et Carthaginois et les modernes Arabes et Juifs sont rangés sous ce chef (P. Topinard, L'Anthropol., 1895, p. 477). Le chef des Bororo, race nomade de pasteurs, au type sémite fortement accusé, nous a accompagnés de Léré jusqu'à Biparé (Gide, Retour Tchad, 1928, p. 956).
− En partic. Qui est relatif, qui est propre aux Juifs. [Disraëli] pensait que des déluges de pensée ecclésiastique submergent périodiquement les esprits et que ces orages ont peu d'importance parce que les eaux, en se retirant, permettent toujours d'apercevoir la même arche, immobile au sommet du mont. Cette arche, c'est la révélation sémite et chrétienne, la Bible complétée par les Évangiles (Maurois, Disraëli, 1927, p. 240). Les Juifs sont désormais tolérés, non seulement parce qu'ils sont bons banquiers et bons géographes, mais parce qu'il y a entre le nouvel esprit puritain et l'esprit sémite de curieuses analogies (Morand, Londres, 1933, p. 266).
ANTISÉMITE, adj. et subst.
Emploi adj. [En parlant d'actions menées par des hommes, ou des hommes qui les mènent] Qui fait preuve d'antisémitisme, qui est hostile à la race juive.
SÉMITE, subst. et adj.
I. − Subst., gén. au masc. plur. Celui qui appartient au groupe ethnique et linguistique dont Sem est considéré comme l'ancêtre. Les sémites primitifs; les sémites nomades; les anciens sémites; une tribu de sémites. C'est uniquement sur des données historiques et linguistiques que se fonde Moïse pour déterminer les groupements ethniques qui descendent de Sem, de Cham et de Japhet: les Sémites, pasteurs nomades, les Chamites sédentaires et les fils de Japhet, ancêtres des races caucasiques (Hist. sc., 1957, p. 1436). Les Sémites de l'Ouest, appelés ainsi pour les distinguer de leurs congénères orientaux, Babyloniens et Assyriens, représentent (...) divers peuples ou groupes de peuples, établis au Proche Orient plusieurs millénaires avant l'ère chrétienne (Mythol. 1981).
‣ Empl. adj. Les Juifs primitifs étaient un peuple sémite (Haddon, Races hum., trad. par A. Van Gennep, 1930, p. 44).
− En partic., gén. avec une connotation péj. Juif. Le prix de haute tartuferie me paraît revenir sans conteste à ceux qui, dans la presse et dans la Chambre, déclament contre le péril clérical et la dictature militaire, tout en donnant libre carrière à ces puissances contre le méprisable sémite avec qui l'aryanisme aristocratique n'a rien à faire (Clemenceau, Iniquité, 1899, p. 261).
‣ Empl. adj. Suivaient les hommes politiques dans les loges des muses gouvernementales et sémites (Lorrain, Phocas, 1901, p. 256).
II. − Adj. Qui est relatif, qui est propre aux sémites. Synon. sémitique A. Type sémite. Un des types anthropologiques décrits par les auteurs du xixe s. Le type sémite est l'un des plus répandus (...). Les anciens Assyriens, Syriens, Phéniciens et Carthaginois et les modernes Arabes et Juifs sont rangés sous ce chef (P. Topinard, L'Anthropol., 1895, p. 477). Le chef des Bororo, race nomade de pasteurs, au type sémite fortement accusé, nous a accompagnés de Léré jusqu'à Biparé (Gide, Retour Tchad, 1928, p. 956).
− En partic. Qui est relatif, qui est propre aux Juifs. [Disraëli] pensait que des déluges de pensée ecclésiastique submergent périodiquement les esprits et que ces orages ont peu d'importance parce que les eaux, en se retirant, permettent toujours d'apercevoir la même arche, immobile au sommet du mont. Cette arche, c'est la révélation sémite et chrétienne, la Bible complétée par les Évangiles (Maurois, Disraëli, 1927, p. 240). Les Juifs sont désormais tolérés, non seulement parce qu'ils sont bons banquiers et bons géographes, mais parce qu'il y a entre le nouvel esprit puritain et l'esprit sémite de curieuses analogies (Morand, Londres, 1933, p. 266).