Bagdad: Premiere communion pour de jeunes irakiens courageux
Posté : 13 juil.07, 03:55
Bagdad: Premiere communion pour de jeunes irakiens courageux
"Pour le bien de notre pays, pour que la vie revienne en Irak et que ses fils vivent en sécurité, dans la paix et la stabilité, amen": ce sont les mots d'espoir prononcés par 59 garçons et filles qui font leur première communion dans une église de Bagdad, en dépit du danger.
Portants des habits de moines et de religieuses, ils sont rassemblés à l'Eglise de Notre-Dame du Salut pour une cérémonie devenue rare dans une ville où la communauté chrétienne se fait de plus en plus discrète.
Sous les regards de leurs parents, les adolescents appartenant à l'une des plus anciennes communautés chrétiennes du monde prient pour la fin de la guerre civile qui menace de les faire fuir leur terre ancestrale.
"Je prie Dieu pour la sécurité de ma maman, mon papa et toute ma famille. J'ai demandé à Jésus Christ la sécurité pour tous", dit Rita Sabah, 11 ans.
Matti, lui, pense tout particulièrement à son père: "j'ai prié pour que Jésus fasse revenir" celui-ci, enlevé voici neuf mois par l'un des nombreux gangs qui sévissent à Bagdad. La famille est depuis sans nouvelle.
"O chrétiens, ne vous faites pas de soucis à propos des menaces de ceux qui font du mal", tente de rassurer l'archevêque Athanase Matti Matoka, de l'église syrienne catholique, affiliée à Rome au XVIIe siècle et présente en Irak.
"Les chrétiens ne doivent pas redouter les défis comme le disait Jésus: +je suis avec vous jusqu'au Jugement dernier+", dit-il aux fidèles, avant de se lamenter: "Nos chrétiens souffrent de persécutions dans des quartiers de Bagdad et dans d'autres villes".
Avant l'invasion américaine de mars 2003, la communauté chrétienne d'Irak totalisait quelque 800.000 membres, soit 3% environ d'une population en très grande majorité musulmane, vivant pour la plupart dans des zones urbanisées comme à Bagdad.
Depuis, de nombreux représentants de cette communauté relativement aisée ont été enlevés par des gangs qui exigent des rançons pour les libérer. Nombre de chrétiens irakiens ont fui le pays ou ont émigré au Kurdistan irakien, épargné par les violences.
Cette communauté, présente en Irak avant l'arrivée de l'islam, est aussi devenue la cible de groupes musulmans.
Des groupes extrémistes tels Al-Qaïda, qui chapeaute l'alliance sunnite appelée "Etat islamique en Irak", s'en prennent aux chrétiens qu'ils accusant d'être aux côtés des "croisés" des forces américaines.
Des imams de Bagdad et Mossoul, une ville du nord, auraient même ordonné la mort des chrétiens qui refusent de se convertir à l'islam ou de fuir le pays.
En dépit du danger endémique, la communauté chrétienne de Bagdad tente de préserver les rituels qui resserrent leurs liens.
"Depuis plus d'un mois, des chrétiens se réunissent ici pour se préparer à recevoir la communion malgré ces circonstances", explique l'archevêque à l'AFP.
"Dans le passé, on allait chercher les adolescents avec les voitures de la communauté, mais cette année, ce sont leurs parents qui doivent les conduire, en raison des conditions de sécurité très mauvaises", explique-il.
Contrairement à l'église syrienne catholique, plusieurs autres églises catholiques irakiennes ont annulé la cérémonie annuelle de la première commnunion en raison du danger, dit-il.
"De nombreux curés ont été enlevés et tués. Les terroristes obligent les chrétiens à se convertir à l'islam, sous peine de les tuer", affirme l'archevêque.
"Notre avenir est entre les mains de Dieu, mais nous voyons bien qu'il y a une tendance diabolique à expulser les chrétiens d'Irak et du Proche-Orient. J'espère que ça ne se produira pas. Le christianisme est né dans ces pays, alors comment pourrions-nous les quitter?"
"Pour le bien de notre pays, pour que la vie revienne en Irak et que ses fils vivent en sécurité, dans la paix et la stabilité, amen": ce sont les mots d'espoir prononcés par 59 garçons et filles qui font leur première communion dans une église de Bagdad, en dépit du danger.
Portants des habits de moines et de religieuses, ils sont rassemblés à l'Eglise de Notre-Dame du Salut pour une cérémonie devenue rare dans une ville où la communauté chrétienne se fait de plus en plus discrète.
Sous les regards de leurs parents, les adolescents appartenant à l'une des plus anciennes communautés chrétiennes du monde prient pour la fin de la guerre civile qui menace de les faire fuir leur terre ancestrale.
"Je prie Dieu pour la sécurité de ma maman, mon papa et toute ma famille. J'ai demandé à Jésus Christ la sécurité pour tous", dit Rita Sabah, 11 ans.
Matti, lui, pense tout particulièrement à son père: "j'ai prié pour que Jésus fasse revenir" celui-ci, enlevé voici neuf mois par l'un des nombreux gangs qui sévissent à Bagdad. La famille est depuis sans nouvelle.
"O chrétiens, ne vous faites pas de soucis à propos des menaces de ceux qui font du mal", tente de rassurer l'archevêque Athanase Matti Matoka, de l'église syrienne catholique, affiliée à Rome au XVIIe siècle et présente en Irak.
"Les chrétiens ne doivent pas redouter les défis comme le disait Jésus: +je suis avec vous jusqu'au Jugement dernier+", dit-il aux fidèles, avant de se lamenter: "Nos chrétiens souffrent de persécutions dans des quartiers de Bagdad et dans d'autres villes".
Avant l'invasion américaine de mars 2003, la communauté chrétienne d'Irak totalisait quelque 800.000 membres, soit 3% environ d'une population en très grande majorité musulmane, vivant pour la plupart dans des zones urbanisées comme à Bagdad.
Depuis, de nombreux représentants de cette communauté relativement aisée ont été enlevés par des gangs qui exigent des rançons pour les libérer. Nombre de chrétiens irakiens ont fui le pays ou ont émigré au Kurdistan irakien, épargné par les violences.
Cette communauté, présente en Irak avant l'arrivée de l'islam, est aussi devenue la cible de groupes musulmans.
Des groupes extrémistes tels Al-Qaïda, qui chapeaute l'alliance sunnite appelée "Etat islamique en Irak", s'en prennent aux chrétiens qu'ils accusant d'être aux côtés des "croisés" des forces américaines.
Des imams de Bagdad et Mossoul, une ville du nord, auraient même ordonné la mort des chrétiens qui refusent de se convertir à l'islam ou de fuir le pays.
En dépit du danger endémique, la communauté chrétienne de Bagdad tente de préserver les rituels qui resserrent leurs liens.
"Depuis plus d'un mois, des chrétiens se réunissent ici pour se préparer à recevoir la communion malgré ces circonstances", explique l'archevêque à l'AFP.
"Dans le passé, on allait chercher les adolescents avec les voitures de la communauté, mais cette année, ce sont leurs parents qui doivent les conduire, en raison des conditions de sécurité très mauvaises", explique-il.
Contrairement à l'église syrienne catholique, plusieurs autres églises catholiques irakiennes ont annulé la cérémonie annuelle de la première commnunion en raison du danger, dit-il.
"De nombreux curés ont été enlevés et tués. Les terroristes obligent les chrétiens à se convertir à l'islam, sous peine de les tuer", affirme l'archevêque.
"Notre avenir est entre les mains de Dieu, mais nous voyons bien qu'il y a une tendance diabolique à expulser les chrétiens d'Irak et du Proche-Orient. J'espère que ça ne se produira pas. Le christianisme est né dans ces pays, alors comment pourrions-nous les quitter?"