VexillumRegis a écrit :Petit florilège de la doctrine eucharistique des Pères
Ignace d'Antioche : [parlant de certains hérétiques] Ils s'abstiennent de l'eucharistie et de la prière, parce qu'ils ne confessent pas que l'eucharistie est la chair de notre Sauveur Jésus-Christ, chair qui a souffert pour nos péchés, et que dans sa bonté le Père a ressuscitée. (Lettre aux smyrniotes, VI, 1).
Encore une fois : Dans sa bonté , le Père n'a pas ressuscité notre Sauveur la veille de sa mort .
S. Justin : Car nous ne prenons pas cet aliment comme un pain commun et une boisson commune. De même que, par la vertu du Verbe de Dieu, Jésus Christ, notre sauveur, a pris chair et sang pour notre salut, ainsi l’aliment consacré par la prière formée des paroles du Christ, cet aliment qui doit nourrir par assimilation notre sang et notre chair, est la chair et le sang de Jésus fait chair. (Grande Apologie, 66)
La chair et le sang de Jésus , en esprit et non pas en substance .
S. Irénée : Au surplus, comment auront-ils [les hérétiques] la certitude que le pain eucharistié est le corps de leur Seigneur, et la coupe, son sang, s’ils ne disent pas qu’il est le fils de l’Auteur du monde [...] ? -
"Tout a été créé par lui et pour lui" . Tous les Chrétiens le croient sans croire pour autant à la "trassubstantiation". Le problème n'est pas là.
Comment encore peuvent-ils dire que la chair s’en va à la corruption et n’a point part à la vie, alors qu'elle est nourrie du corps du Seigneur et de son sang ? ... de même que le pain qui vient de la terre, après avoir reçu l’invocation de Dieu, n’est plus du pain ordinaire, mais Eucharistie, constitué de deux choses, l’une terrestre et l’autre céleste, ainsi nos corps qui participent à l’Eucharistie ne sont-ils plus corruptibles puisqu’il ont l’espérance de la résurrection. (Contre les hérésies IV, XVIII, 4-5)
Le corps des catholiques n'est plus corruptible ? Seule est donc catholique
Ste Bernadette ; Ste Thérèse ne l'est déjà plus.
S’il n’y a pas de salut pour la chair, alors le Seigneur ne nous a pas non plus racheté par son sang, la coupe de l’eucharistie n’est pas une communion à son sang et le pain que nous rompons n’est pas une communion à son corps. [...] La coupe, tirée de la création, il l’a déclarée son propre sang, par lequel il fortifie notre sang, et le pain tiré de la création, il l’a proclamé son propre corps, par lequel se fortifient nos corps. Si donc la coupe qui a été mélangée et le pain qui a été confectionné reçoivent la Parole de Dieu et deviennent l’eucharistie, c’est-à-dire le sang et le corps de Christ, et si par ceux-ci se fortifie et s’affermit la substance de notre chair, comment ces gens peuvent-ils prétendre que la chair est incapable de recevoir le don de Dieu consistant dans la vie éternelle, alors qu’elle est nourrie du sang et du corps de Christ et qu’elle est membre de celle-ci ? (Id. V,II, 2-3)
L'Eucharistie fortifie l'âme et non pas le corps ni le sang.
Tertullien : C'est la chair en effet qui est lavée pour que l'âme soit purifiée ; la chair sur laquelle on fait les onctions pour que l'âme soit consacrée ; la chair qui est marquée du signe sacré pour que l'âme soit fortifiée ; la chair qui est couverte par l'imposition des mains pour que l'âme soit illuminée par l'esprit ; la chair enfin qui se nourrit du corps et du sang de Jésus-Christ, pour que l'âme s'engraisse de la substance de son Dieu. (De la résurrection de la Chair, 8 )
Pour l'essentiel : Evocation de la vertu spirituelle des sacrements pratiqués sur les corps.Quant à "l'âme qui s'engraisse " , c'est une image , évidemment .Reste à démontrer que la consubstantialité du Père , du Fils , et du Saint Esprit a été incorporée au cénacle.
Origène : Vous qui assistez habituellement au divin mystère, vous savez avec quelle précaution respectueuse vous gardez le corps du Seigneur, lorsqu’il vous est remis, de peur qu’il n’en tombe quelques miettes et qu’une part du trésor consacré ne soit perdu. (Homélie sur le livre de l'Exode XIII, 3)
L'Eucharistie est un trésor sacré à manipuler avec précaution ; aucune part ne doit tomber à terre et être écrasée ou consommée par une bête.
Le respect de l'aliment sacramentel n'implique pas la "transsubstantiation".
Autrefois, la manne était une nourriture en énigme ; maintenant, en réalité, la chair du Verbe de Dieu est vraie nourriture, selon qu’il le dit lui-même : Ma chair est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment un breuvage ( Jn 6, 55 ). (Homélie VII sur le livre des Nombres II, 2)
"Vraie nourriture" (spirituelle) et "vrai breuvage "(spirituel) : Le "sang" n'est donc pas dans le "corps" , ni le "corps" dans le "sang" , comme c'est le cas dans la doctrine de la "transsubstantiation".
S. Cyprien : Nous disons Notre Père, parce que Dieu est le père des croyants, de même nous disons notre pain, parce que le Christ est notre nourriture, à nous qui mangeons son corps. Or, nous demandons que ce pain nous soit donné chaque jour; car notre vie est dans le Christ, et l’Eucharistie est notre nourriture quotidienne. Si donc, par suite de quelque grave faute, nous étions privés de la participation au pain céleste, nous serions, par cela même, séparés du corps du Christ. Écoutez sa parole : Je suis le pain de vie descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement, et le pain que je lui donnerai c’est ma chair que je livre pour le salut du monde. (Joan., VI) D’après cette parole, il est évident que ceux qui mangent le pain eucharistique et reçoivent dans la communion le corps du Sauveur vivent éternellement. Par suite, en s’éloignant du corps de Jésus-Christ, on doit craindre de s’éloigner de la voie du salut. D’ailleurs la parole du maître est formelle : Si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et si vous ne buvez son sang, vous n’aurez pas la vie en vous. Ainsi donc nous réclamons notre pain quotidien, c’est-à-dire le Christ, afin que nous, dont la vie est dans le Christ, nous demeurions toujours unis à sa grâce et à son corps sacré. (Commentaire du Notre Père)
Sur "le pain de vie" , cf.un message ultérieur , SVP.
[S. Cyrille de Jérusalem : Jésus-Christ prit du pain et, ayant rendu grâces, le rompit, et le donna à ses disciples, en disant : Prenez, mangez, ceci est mon corps. Et ayant pris le calice et rendu grâces, il dit : Prenez, et buvez, ceci est mon sang (1 Cor 11, 23-25). Quand donc lui-même a déclaré et dit du pain : Ceci est mon corps, qui osera hésiter désormais ? Et quand lui-même affirme catégoriquement et dit : Ceci est mon sang, qui doutera jamais et dira que ce n’est pas son sang ? (4e Catéchèse Mystagogique, 1)
Le verbe "ETRE" est pris au sens littéral , comme je l'ai signalé plus haut.
A remarquer : S.Cyrille de Jérusalem cite partiellement 1Co 11/23-25 .
Il omet (ce qui est significatif) la répétition de "faites ceci en mémoire de moi" !
Ne t’attache donc pas comme à des éléments naturels au pain et au vin, car il sont, selon la déclaration du Maître, corps et sang. C’est, il est vrai, ce que te suggèrent les sens; mais que la foi te rassure. Ne juge pas en ce domaine d’après le goût, mais d’après la foi; aie pleine assurance, toi qui as été jugé digne du corps et du sang de Christ. (ibid. 6)
et:
Le Christ a changé l’eau en vin qui ressemble au sang à Cana en Galilée et nous ne le croirions pas quand il change le vin en son sang ? (Hom. 5 de Paschale ; source : Zubizaretta)
Encore une fois : le corps et le sang du Christ intronisé dans la gloire au cénacle ?
Après nous être sanctifiés par ces hymnes spirituelles, nous conjurons le Dieu amoureux des hommes d’envoyer l’Esprit saint sur les dons déposés sur l’autel, pour faire du pain le corps du Christ et du vin le sang du Christ. Car absolument tout ce que touche l’Esprit saint est sanctifié et transmué. Le sacrifice spirituel, le culte non sanglant accompli, nous supplions Dieu, sur cette hostie de propitiation, pour obtenir la paix commune des Églises ; pour le bon ordre du monde, les empereurs, les soldats et leurs alliés ; pour les malades, les infirmes, les affligés ; d’une manière générale, nous prions et nous offrons cette hostie pour tous ceux qui ont besoin de secours. Nous faisons ensuite mémoire de tous ceux qui se sont endormis : d’abord des patriarches, des prophètes, des apôtres, des martyrs, peur que, par leur intercession et par leurs prières, Dieu daigne accueillir les nôtres ; puis pour les ancêtres décédés saintement, les évêques, et tous ceux qui nous ont précédés dans la mort. Nous croyons qu'un très grand secours est accordé aux âmes pour lesquelles nous faisons cette prière, en présence même de la sainte et redoutable victime. (Catéchèse XXIII, 5ème mystagogique, 7-9 ; source : Journet)
Epiclèse liturgique hors sujet par rapport à l'institution.
S. Hilaire : Nous parlons de la présence réelle de Christ en nous : si lui-même ne nous l'a enseignée, nous ne proférons que sottise et impiété. Mais c'est lui qui l'a dit : Ma chair est une vraie nourriture, mon sang est un vrai breuvage. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui (Jn 6, 55-56). La réalité de sa chair et de son sang ne laisse de place à aucune ambiguïté, et selon l'enseignement du Seigneur en personne, et selon notre foi, il s'agit d'une chair véritable et d'un sang véritable. Lorsque nous les recevons et que nous les absorbons, ces substances nous mettent dans le christ et mettent le christ en nous : n'est-ce point là la vérité ? Peut-être n'est-ce point vrai pour ceux qui ne reconnaissent pas en le Christ Jésus le véritable Dieu. Mais il est en nous, par la chair, et nous sommes en lui; et, avec lui, ce que nous sommes est en Dieu. (De Trinitate, VIII, 14)
Sur "le pain de vie" , cf.un message ultérieur SVP
S. Athanase : Vous verrez les Lévites qui apportent des pains et une coupe de vin et les placer sur une table. Tant que les prières de supplication et des prières n'ont pas été faites, il y a seulement du pain et du vin. Mais après que les grandes et merveilleuses prières ont été achevées, alors le pain est devenu le Corps et le vin le Sang, de notre Seigneur Jésus-Christ. (Sermon aux nouvellement baptisés d’Eutyches)
S. Jean Chrysostome : Ce qui est dans le calice, c’est cela même qui a coulé de son côté sur la croix et nous y avons part... ce corps qui t’est présenté, c’est le corps même qui a été ensanglanté, qui a été percé par la lance et a laissé couler des sources salutaires, les unes de sang, les autres d’eau. Ce corps qu’il nous a donné à prendre et à manger, c’est ce corps d’un intense amour. (Sur la première épître aux Corinthiens, Homélie XXIV, 1-4)
Encore une fois : le Christ n'était pas immortel quand son corps a été ensanglanté.
Croyons toujours à ce que Dieu dit, et ne lui résistons jamais, quoique notre esprit, notre jugement ait peine à se rendre à ce qu'il nous dit... Faisons en toutes ces rencontres ce que nous faisons dans nos mystères sacrés. Ne regardons pas seulement ce qui se présente à nous yeux, mais attachons-nous surtout à la parole qu'il a dite. Nos sens peuvent nous tromper ; mais sa parole ne le peut jamais. (Homélies sur Matthieu, LXXXII, 4)
et:
Ce n’est pas l’homme qui fait que les choses offertes deviennent Corps et Sang du Christ, mais le Christ lui-même qui a été crucifié pour nous. Le prêtre, figure du Christ, prononce ces paroles, mais leur efficacité et la grâce sont de Dieu. Ceci est mon Corps, dit-il. Cette parole transforme les choses offertes. Et, de même que cette parole : Croissez et multipliez-vous et remplissez la terre (Gen.I, 28 ), quoique n'ayant été prononcée qu'une fois, donne à jamais à notre nature la force de se reproduire, ainsi cette autre parole dite une seule fois opère à chaque autel et dans toutes les églises du monde, depuis la première Pâque jusqu'à ce jour, et opérera jusqu'au dernier avènement le sacrifice parfait. (De proditione Judae, 1, 6)
Ses Paroles sont Esprit et elles sont Vie . .La chair ne sert de rien.
Sur "le pain de vie" , cf.un message ultérieur SVP
Quand tu vois le Seigneur immolé et étendu sur l’autel, le prêtre qui se penche sur la victime et qui prie, et tous les fidèles empourprés de ce sang précieux, crois-tu encore être parmi les hommes, et même sur la terre ? N’es-tu pas plutôt transporté dans les cieux, et, toute pensée charnelle bannie, comme si tu étais un pur esprit, dépouillé de la chair, ne contemples-tu pas les merveilles d’un monde supérieur ? O prodige ! ô bonté de Dieu ! Celui qui est assis là-haut, à la droite du Père, en ce moment même se laisse prendre par les mains de tous, il se donne à qui veut le recevoir et le presser sur son coeur ; voilà ce qui se passe aux regards de la foi. (De sacerdotio, III, 4)
et:
Respectez donc, respectez cette table, à laquelle nous participons tous, le Christ immolé pour nous, la victime que l'on nous y sert. (Sur l’épître aux Romains, Homélie VIII, 8 )
et:
Mais quoi ? Est-ce que nous n'offrons pas aussi tous les jours ? Sans doute, nous offrons ainsi; mais nous ne faisons que rappeler la mémoire de la mort de Jésus-Christ, car il n'y a qu'une hostie et non pas plusieurs. Pourquoi une seulement et non pas plusieurs ? Parce qu'elle n'a été offerte qu'une seule fois , comme il n'y avait qu'un seul sacrifice offert dans le Saint des Saints : or ce sacrifice était la figure du nôtre, de celui que nous continuons d'offrir. Car nous offrons toujours le même, et non pas aujourd'hui un agneau, demain un autre; non, mais toujours le même. Pour cette raison, notre sacrifice est unique. En effet, de ce qu'on l'offre en plusieurs endroits, s'ensuit-il qu'il y ait plusieurs Jésus-Christ ? Non, certes, mais un seul et même Jésus-Christ partout, qui est tout entier ici, et tout entier là, un seul et même corps. Comme donc, bien qu'offert en plusieurs lieux, il est un seul corps et non pas plusieurs corps, ainsi n'avons-nous non plus qu'un seul sacrifice. C'est notre Pontife qui a offert cette victime, qui nous purifie. Et nous offrons maintenant aussi celle qui fut alors présentée et qui ne peut s'épuiser jamais. Et nous le faisons maintenant en souvenir de ce qui se fit alors : « Faites ceci en mémoire de moi », dit-il. Ce n'est pas à chaque fois une immolation différente, comme le grand prêtre d'alors, c'est la même que nous faisons; ou plutôt d'un seul sacrifice nous faisons perpétuellement mémoire. (Sur l’épître aux Hébreux, Homélie XVII, 3)
Encore et toujours la liturgie de la Messe . Noter que , pendant la Cène , Jésus a ordonné "faites ceci en mémoire de moi" dès qu'il eût présenté son "corps" (sacramentel).
S. Ambroise : Tu dis peut-être : C'est mon pain ordinaire. Mais ce pain est du pain avant les paroles sacramentelles ; dès que survient la consécration, le pain se change en la chair du Christ (...) Donc, pour te répondre, avant la consécration ce n'était pas le corps du Christ ; mais après la consécration je te dis que c'est désormais le corps du Christ. (De sacramentis, IV, 14, 16)
et:
[Après avoir pris les exemples des miracles de Moïse et d’Élisée] Si la bénédiction d’un homme a eu une puissance assez grande pour changer la nature, que dirons-nous de la consécration faite par Dieu même, alors que ce sont les paroles même du Sauveur qui agissent ? (...) Si la parole d’Élie a eu tant de puissance qu’elle a fait descendre le feu du ciel (1 R XVIII, 38 ), la parole du Christ n’aura-t-elle pas la puissance de changer la nature des éléments ? (De Mysteriis, IX, 52)
Encore et toujours la liturgie de la Messe.
S. Augustin : Ce pain donc que vous voyez sur l'autel, une fois sanctifié par la parole de Dieu, est le corps du Christ. Ce calice, ou plutôt ce que contient ce calice, une fois sanctifié aussi par la parole de Dieu, est le sang du Christ; et le Christ Notre-Seigneur a voulu par là proposer à notre vénération son propre corps et ce sang qu'il a répandu en notre faveur pour la rémission des péchés. (Sermon 227)
et:
Car c’est de la terre qu’il a reçu une terre, puisque la chair est une terre, et qu’il a pris sa chair de la chair de Marie. Et parce qu’il s’est montré sur la terre avec cette chair, que pour notre salut il nous a donné cette chair à manger, nul ne mange cette chair sans l’adorer d’abord. (Discours sur les psaumes, XCVIII, 9)
et:
Qui donc, mes frères, pourra comprendre que cela soit possible pour un homme ? Qui se porte dans ses mains ? Un homme peut être porté dans les mains d’un autre, jamais dans les siennes. Nous ne voyons donc pas que nous puissions l’entendre de David, dans te sens littéral ; mais nous le voyons pour le Christ. Car il se portait dans ses propres mains quand il nous présentait son corps en disant : Ceci est mon corps. Il portait alors son corps dans ses mains. (Discours sur les psaumes, sermon 1, 10)
Son corps glorifié au cénacle ?
Quel sens donner encore à cette autre sentence : Celui qui mange ma chair et boit mon sang, demeure en moi et moi en lui ? (Jn VI, 57) Pouvons-nous y comprendre ceux mêmes dont l'Apôtre déclare qu'ils mangent et boivent leur condamnation ? Et toutefois ils mangent et boivent réellement la chair et le sang du Sauveur. (Sermon LXXI, 17)
Sur "le pain de vie" , cf. un message ultérieur SVP
II est donc à la fois le prêtre et la victime, et voilà le sens du sacrifice que l’Église lui offre chaque jour; car l’Église, comme corps dont il est le chef, s’offre elle-même par lui. Les anciens sacrifices des saints n’étaient aussi que des signes divers et multipliés de ce sacrifice véritable, de même que plusieurs mots servent quelquefois à exprimer une seule chose en l’inculquant plus fortement et sans ennui. Devant ce suprême et vrai sacrifice, tous les faux sacrifices ont disparu. (Cité de Dieu, X, 20)
Encore et toujours la liturgie de la Messe , comme si le Christ était immortel quand il s'est sacrifié .
S. Macaire : De même prenant le pain et le vin, il dit : Ceci est mon corps et ceci est mon sang. Ceci en effet n’est pas le symbole du corps, ni le symbole du sang, comme l’ont affabulé certains esprits aveugles, mais bel et bien le corps et le sang du Christ. (Apocritica, 3, 23 ; source : Zubizaretta)
Jésus n'a pas dit sans discontinuer : "ceci est mon corps " et "ceci est mon sang" .
S. Grégoire de Nysse : Nous croyons que le pain, sanctifié par la parole de Dieu, est converti au corps du Verbe. Cette conversion au corps du Verbe, se fait en un moment, comme le Verbe l’a dit lui-même : Ceci est mon corps. Par la vertu de cette bénédiction, le Verbe transélémente en son corps la nature des éléments qui apparaissent aux yeux. (Oratio catechetica, 37 ; source : Zubizaretta)
S. Césaire d’Arles : Qu’y a-t-il d’étonnant à ce que les choses que [Dieu] a pu créer par une parole, il puisse les convertir par une parole ? (In proditionem Iudae hom., 1,6 ; source : Zubizaretta)
S. Grégoire de Nazianze : 0 pieux adorateur de Dieu, n'omets pas d’être en prière et en ambassade pour nous, quand, par un verbe, tu attires le Verbe, et quand, usant de la parole comme d’un glaive, tu divises, par une division non sanglante, le corps et le sang du Seigneur. (Epistola CLXXI ; source : Journet)
Encore et toujours la liturgie de la Messe . Noter que la "division" n'est pas compatible avec la doctrine de la "transsubstantiation" , d'après laquelle le "sang" est dans le "corps" et le "corps" dans le "sang".
la liturgie de la Messe amalgame la mortalité et l'immortalité du Christ .