Poèmes
Posté : 15 janv.08, 12:22
A ma nourrice
Je suis venue sur ta tombe hier, es-tu là ?
Je t'ai amenée maman, elle ne savait pas où tu dormais, demain, elle l'aura oublié, mais, cela n'est pas grave, elle est venue, l'as-tu vu ?
Je t'ai donné des nouvelles de mes enfants, m'as-tu entendue ?
Je ne t'ai rien raconté de moi, je ne voulais pas que tu sois trite, comprendras-tu ?
Je ne viens pas souvent, mais je pense tant à toi, le sais-tu ?
Je t'aime Margôt.
La solitude à deux
La solitude à deux, est la pire de toute,
Je me sens invisible et je n’existe plus,
Je me plie, je me tasse et aussi je me voûte,
Je crie, je pleure en vain, en quoi t’ai-je déplu ?
Tu m’entends, mais tu ne m’écoutes pas,
Je ferais aussi bien de parler à tes fesses,
Tu me vois, mais tu ne me regardes pas,
J'ai envie de tuer, c'est laid, je le confesse.
Tu prends toute la place, tu occupes le lit,
Je ferais aussi bien d’aller dormir par terre,
Je te dis bonne nuit, tu es déjà assoupi,
Je m’enroule dans les draps, je dors en cimetière.
Une fois déjà, tu es parti sans moi,
Tu m’avais oublié, sur l’aire d’autoroute,
Les gendarmes m’ont dit, en toute bonne foi,
Que l’on trouve de tout, sur les bords de la route.
Lassitude
Il est long le chemin et je suis fatiguée,
Je voudrais tant pouvoir revenir en arrière,
Mais il faut avancer, on ne peut reculer,
Même si cette journée devenait la dernière.
Je ne sais où je vais, je ne sais d’où je viens,
J’ai l’impression d’avoir marché toute ma vie,
Je ne t’ai pas trouvé et je n’attends plus rien,
Je n’ai plus de courage et je n’ai plus d’envie.
Je vais bientôt m’asseoir sur le bord de la route,
Un instant m’arrêter et ne plus repartir,
Et ne plus ressentir, ni la peur, ni le doute,
Je n’ai plus de passé, je n’ai pas d’avenir.
Si seulement je savais où je dois te chercher,
Nous pourrions maintenant, être enfin ensemble,
Si au moins, tu n’étais pas parti le premier
La vie sépare plus que ce qu’elle rassemble
A mon fils
C’est avec mes yeux que tu regardes le monde,
Et dans ton visage, je retrouve le mien,
Mais je n’ai pas peur que l’on nous confonde,
Car tu es mon fils et ça, tu le sais bien.
J’aime tant l’idée que tu me ressembles,
Que nous soyons semblables, comme deux gouttes d’eau,
Comme deux destins qui avancent ensemble,
Tu es tout comme moi, sauf que tu es plus beau.
Tu m’es tout, mon amour, mon espoir, ma fierté,
Mon rêve, ma vie, ma douce abnégation
Et la plus belle part de mon humanité.
Mon chef d’œuvre, ma gloire, ma plus belle création.
J'ai eu peur
De toi, de moi, de nous, de tout,
J’ai eu peur.
De la vie, de l’amour, de la mort, surtout,
J’ai eu peur.
De partir, de mentir, de souffrir,
J’ai eu peur.
De m’aigrir, sans désir, sans plaisir,
J’ai eu peur.
De la haine, qui sans trêve se déchaine,
J’ai eu peur.
Du mépris, de la guerre, inhumaine,
J’ai eu peur.
D’attendre, sans espoir, ni mirage,
J’ai eu peur.
De savoir ton image, sans visage,
J’ai eu peur.
Mais ton bonheur, en douceur,
Mon cœur.
Ta chaleur, ta candeur, ta ferveur,
Ont tué ma peur.
C’est moi, qui rie à qui mieux mieux.
A vous, qui visitez ma tombe,
Je ne veux pas que l’on m’oublie.
Libérez la blanche colombe,
Elle ignore que je suis partie.
Libérez moi de cette cage,
Je veux voir le soleil levant.
Ecrivez mon nom sur des pages,
Que vous jetterez au vent.
Chantez, dansez, soyez heureux.
Lorsque vous penserez à moi,
Ne soyez même pas sérieux.
N’ayez surtout pas de l’émoi,
Car j’ai passé ma vie à rire,
N’ai pas pris la vie au sérieux.
Je voudrais tant vous voir sourire,
Je vous regarde, depuis les cieux.
Assise sur un doux nuage,
Confortable et si moelleux.
N’ayez plus peur de l’orage,
C’est moi, qui rie à qui mieux mieux.
L'enfance violée
Je regarde par la fenêtre
Le navire dans le ciel
Il reviendra peut-être
Sur un rayon couleur de miel.
Le chien dans le jardin
La route est si droite
Ton souffle dans ma main
Ma colère est étroite.
Une plume sur le coussin
L'innocence qui s'envole
Et dans les draps de satin
L'espoir que tu me voles
Une grappe de raisin
Le bruit de pas dans la neige
Je repartirais demain
Un enfant sur le manège
Je suis venue sur ta tombe hier, es-tu là ?
Je t'ai amenée maman, elle ne savait pas où tu dormais, demain, elle l'aura oublié, mais, cela n'est pas grave, elle est venue, l'as-tu vu ?
Je t'ai donné des nouvelles de mes enfants, m'as-tu entendue ?
Je ne t'ai rien raconté de moi, je ne voulais pas que tu sois trite, comprendras-tu ?
Je ne viens pas souvent, mais je pense tant à toi, le sais-tu ?
Je t'aime Margôt.
La solitude à deux
La solitude à deux, est la pire de toute,
Je me sens invisible et je n’existe plus,
Je me plie, je me tasse et aussi je me voûte,
Je crie, je pleure en vain, en quoi t’ai-je déplu ?
Tu m’entends, mais tu ne m’écoutes pas,
Je ferais aussi bien de parler à tes fesses,
Tu me vois, mais tu ne me regardes pas,
J'ai envie de tuer, c'est laid, je le confesse.
Tu prends toute la place, tu occupes le lit,
Je ferais aussi bien d’aller dormir par terre,
Je te dis bonne nuit, tu es déjà assoupi,
Je m’enroule dans les draps, je dors en cimetière.
Une fois déjà, tu es parti sans moi,
Tu m’avais oublié, sur l’aire d’autoroute,
Les gendarmes m’ont dit, en toute bonne foi,
Que l’on trouve de tout, sur les bords de la route.
Lassitude
Il est long le chemin et je suis fatiguée,
Je voudrais tant pouvoir revenir en arrière,
Mais il faut avancer, on ne peut reculer,
Même si cette journée devenait la dernière.
Je ne sais où je vais, je ne sais d’où je viens,
J’ai l’impression d’avoir marché toute ma vie,
Je ne t’ai pas trouvé et je n’attends plus rien,
Je n’ai plus de courage et je n’ai plus d’envie.
Je vais bientôt m’asseoir sur le bord de la route,
Un instant m’arrêter et ne plus repartir,
Et ne plus ressentir, ni la peur, ni le doute,
Je n’ai plus de passé, je n’ai pas d’avenir.
Si seulement je savais où je dois te chercher,
Nous pourrions maintenant, être enfin ensemble,
Si au moins, tu n’étais pas parti le premier
La vie sépare plus que ce qu’elle rassemble
A mon fils
C’est avec mes yeux que tu regardes le monde,
Et dans ton visage, je retrouve le mien,
Mais je n’ai pas peur que l’on nous confonde,
Car tu es mon fils et ça, tu le sais bien.
J’aime tant l’idée que tu me ressembles,
Que nous soyons semblables, comme deux gouttes d’eau,
Comme deux destins qui avancent ensemble,
Tu es tout comme moi, sauf que tu es plus beau.
Tu m’es tout, mon amour, mon espoir, ma fierté,
Mon rêve, ma vie, ma douce abnégation
Et la plus belle part de mon humanité.
Mon chef d’œuvre, ma gloire, ma plus belle création.
J'ai eu peur
De toi, de moi, de nous, de tout,
J’ai eu peur.
De la vie, de l’amour, de la mort, surtout,
J’ai eu peur.
De partir, de mentir, de souffrir,
J’ai eu peur.
De m’aigrir, sans désir, sans plaisir,
J’ai eu peur.
De la haine, qui sans trêve se déchaine,
J’ai eu peur.
Du mépris, de la guerre, inhumaine,
J’ai eu peur.
D’attendre, sans espoir, ni mirage,
J’ai eu peur.
De savoir ton image, sans visage,
J’ai eu peur.
Mais ton bonheur, en douceur,
Mon cœur.
Ta chaleur, ta candeur, ta ferveur,
Ont tué ma peur.
C’est moi, qui rie à qui mieux mieux.
A vous, qui visitez ma tombe,
Je ne veux pas que l’on m’oublie.
Libérez la blanche colombe,
Elle ignore que je suis partie.
Libérez moi de cette cage,
Je veux voir le soleil levant.
Ecrivez mon nom sur des pages,
Que vous jetterez au vent.
Chantez, dansez, soyez heureux.
Lorsque vous penserez à moi,
Ne soyez même pas sérieux.
N’ayez surtout pas de l’émoi,
Car j’ai passé ma vie à rire,
N’ai pas pris la vie au sérieux.
Je voudrais tant vous voir sourire,
Je vous regarde, depuis les cieux.
Assise sur un doux nuage,
Confortable et si moelleux.
N’ayez plus peur de l’orage,
C’est moi, qui rie à qui mieux mieux.
L'enfance violée
Je regarde par la fenêtre
Le navire dans le ciel
Il reviendra peut-être
Sur un rayon couleur de miel.
Le chien dans le jardin
La route est si droite
Ton souffle dans ma main
Ma colère est étroite.
Une plume sur le coussin
L'innocence qui s'envole
Et dans les draps de satin
L'espoir que tu me voles
Une grappe de raisin
Le bruit de pas dans la neige
Je repartirais demain
Un enfant sur le manège