zwingli deuxieme partie.

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Le christianisme est une religion monothéiste et abrahamique, issue d'apôtres célébrant la vie et les enseignements de Jésus. Les chrétiens croient que Jésus de Nazareth est le Messie que prophétisait l'Ancien Testament, et, hormis quelques minorités, Fils de Dieu, ou Dieu incarner, néanmoins Prophete.
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lutherien et réformée

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zwingli deuxieme partie.

Ecrit le 16 févr.08, 05:02

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Zwingli Ulrich (Hudderich) : (1464-1531)
Zwingli Ulrich, prêtre catholique, affirma en 1519 du haut de la chair, au plus grand étonnement de l’auditoire « qu’il prêcherait la Bible de A à Z », ce qu’il mit en application dès le lendemain en commençant par le premier livre du Nouveau Testament : l’évangile de Matthieu.

Si cette affirmation peut paraître étonnante de la part d’un catholique, il faut comprendre que Zwingli U. n’était pas un catholique comme tous les autres…

Zwingli U. naquit le 1er janvier 1484 à Wildhaus, village suisse du canton de Saint-Gall, situé dans le district de Toggenburg. Son père était un magistrat fort apprécié de sa commune, sa mère s’appelait Margareth Meili et huit enfants venaient s’ajouter à cette famille. Son oncle, un prêtre lui permit de suivre des études à Weesen, Berne et en 1500, il fut inscrit à l’université de Vienne, puis transféré à Bâle en 1502 où il suivit des cours de musique.
Bien que diplômé d’un doctorat en philosophie, Zwingli U. s’orienta vers des études théologiques et fut fortement influencé par Thomas Wyttembach (1472-1526) qui avançait : « Que la mort du Christ est le seule rançon de notre âme. »

Ses études théologiques lui permirent de devenir prêtre et professeur à Glaris (capitale du canton de Glaris), en 1506, où il officia pendant dix années. Très rapidement, on ressentit chez Zwingli U. une volonté d’aller de l’avant, cherchant à conserver du temps, en dehors de son activité de prédicateur, pour renforcer ses études. Bien que déjà d’une bonne culture, il apprit le Grec, la langue romane et étudia les pères de l’Eglise.
Zwingli U. eut des contacts avec un célèbre humaniste et théoricien de la musique suisse, du nom d’Heinrich Loriti (1488-1563).
Avec beaucoup d’avidité, Zwingli U. lu le nouveau testament en grecque d’Erasme, dont il était admiratif, et en tira pour conclusion sa supériorité aux versions utilisées par l’Eglise traditionnelle. Cette lecture changea définitivement sa façon de prêcher, ses sermons changèrent de formes, apportant des précisions tout en éliminant les anciennes superstitions.

Zwingli U. ne s’intéressa pas uniquement aux choses spirituelles, il se penchait également vers les domaines de la politique de son époque et s’enrôla dans une troupe de mercenaires suisse, au service du roi de France contre Saint Alloy, comme aumônier et pris part lors de plusieurs campagnes militaires en Italie, dont deux forts célèbres, Marignan et Novare, entre 1513 et 1515.
Par la suite, une loi fut promulguée, interdisant le service de mercenaires suisse à l’étranger. Zwingli U. s’opposa fortement à ce que le Pape recrute des suisses pour ses campagnes militaires, arguant à ce sujet plus tard : « Ils portent avec raison un couvre-chef et une cape rouge ; si vous les secouez, vous entendrez tomber les ducats et les deniers ; si vous les étreignez, vous verrez couler le sang de vos fils, de votre père et de votre ami. » Pendant ces campagnes militaires, Zwingli U. connut la liturgie d’Ambrosian de Milan, attestant de la variété de la pratique des rites, dans le christianisme.

Dans l’année 1516, Zwingli U. fut nommé ecclésiastique au grand couvent bénédictin d’Einsiedeln (Notre-Dame des Ermites), où il resta jusqu’en 1518. Prenant acte de la dégénération de la moralité du clergé, Zwingli U. combattit cette tendance.
De plus, Zwingli U. commença à prêcher des concepts de la réforme et cela deux années avant même le début de l’activité du grand réformateur Martin Luther. Zwingli U. fut à l’origine de la réforme en Suisse et d’une manière indépendante, réclamant plus tard cette position, s’appuyant sur le fait d’avoir débuté en dehors des vicissitudes de Luther. Par ailleurs, un bon nombre d’auteurs s’accordent de lui attribuer le rôle de prophète de la réforme.

En fin de l’année 1518, le poste de prédicateur de la grande cathédrale de Zurich se retrouve vacant ; Osward Mycunius, un ami d’enfance de Zwingli U. et enseignant de l’école annexe du couvent, propose sa candidature à l’élection et c’est le jour de sa 35ème année, le 1er janvier 1519, que Zwingli U. prit ses nouvelles fonctions. Zwingli U. exposa systématiquement le livre de Saint Matthieu et avec succès pendant les quatre ans qui suivirent, il passa en revue tous les livres de Nouveau Testament.

En 1520, une terrible épidémie de peste faillie avoir raison de Zwingli U. et lui donna une profondeur supplémentaire quant à son engagement pour la réforme. Le divorce entre lui et Rome devint des plus évidents quand il supprima les reliques, indulgences et refusa les pensions pontificales.
Faisant fi des lois sur la chasteté des ecclésiastiques et pas complètement réfractaire à la tentation de la chair, Zwingli U. connut, au printemps 1522, une veuve du nom d’Anna Reinhard, qu’il épousa en 1524 suite à l’abolition du célibat pour les pasteurs, avec qui, il eut quatre enfants.

Si Zwingli U. se sentit proche des idées de Luther, il conserva ses particularités en mettant l’accent sur l’enseignement des Saintes Ecritures sur la morale et la foi. Progressivement, il amena le conseil de la ville à interdire quelque soit la pratique religieuse qui n’a pas part dans les Saintes Ecritures. Il en suivit une brèche définitive avec l’Eglise Catholique, quand pendant le carême de 1522, quelques partisans de Zwingli U. mangèrent volontairement du saucisson et furent arrêtés pour cet odieux acte. Zwingli U. protesta énergiquement, démontrant que cette pratique n’a rien de contraire aux Saintes Ecritures. Le Pape Adriano VI (1522-1523) intervint en s’adressant au conseil de la ville de Zurich, dénonçant hérétiques ces actions et dépêcha l’évêque de Costanza pour une commission d’investigation en avril 1522.

Le 29 janvier 1523, eut lieu une importante réunion du conseil municipal de Zurich où Zwingli U. fut appelé à participer et présenta une liste de soixante sept thèses. Les accusations à son encontre fusèrent de toutes parts, entouré par les conseillés municipaux brandissant des Bibles à la main de différentes traductions. Quand le moment fut arrivé pour Zwingli U. de prendre la parole, il observa l’auditoire tout en déclarant : « Messieurs ! Si vous trouvez des propos hérétiques dans mes thèses, et bien, au nom de Dieu, me voici ! » Suite à cette entrée en matière des plus surprenantes, il entra en débat avec le vicaire général de Costansa, le théologien Johann Faber (1478-1541) et réussit à contrer tous les arguments à son encontre, finit par convaincre un très grand nombre des assistants à reconnaître en lui qu’il n’était pas hérétique et provoqua par effet la sortie des membres de la juridiction de l’évêque de Costansa. La victoire fut éclatante pour l’évangélisation de toute la Confédération et dès le lendemain la nouvelle se propagea attestant que Zwingli U. avait emporté haut la main cette discussion et qu’il était maintenu dans ses fonctions.

A partir de ce moment, il passa définitivement à la réforme et fit tout ce qui lui fut possible pour que Zurich U. devint une citée réformée. Les décisions s’enchaînèrent : refus de payer le dixième et de l’adoration des images sacrées, l’abolition du célibat des prêtres, la fermeture du monastère, la simplification du bréviaire, les fonctions religieuses exposées en allemand et enfin, la modification du Sacrement de la communion et de l’arrêt de la diffusion de musique dans les églises.

Cette dernière décision fut des plus surprenantes pour un amoureux de la musique ! Zwingli U. souhaitait un retour à la pratique suivi dans les églises orthodoxes orientales, prétextant l’abus auxquels la musique a été soumise, et selon ses vues aucun service religieux n’a besoin de musique telle quelle soit. Il pensait que les instruments peuvent être une source d’offense, étayant ses dires sur les pères de l’Eglise. Il envisageait une prédication aussi simple que possible, laissant totalement place à l’écoute de la parole. Une grande partie du mouvement réformé tomba en accord avec l’interdiction des instruments. L’orgue fut jugé comme exemple de la corruption permise dans le culte de l’Eglise Catholique ; Zwingli U. surenchérit, en disant : « Que les orgues devraient être mieux utilisés en les vendant et en distribuant l’argent aux indigents. »

Zwingli U. publia sa Bible avec l’aide de Léo Jud, vieil ami et compagnon d’étude. Cette Bible traduite dans le dialecte allemand de l’époque, parut avant celle de Luther. Bien que déclassé par rapport à celle de Luther, cette Bible eut un bon succès auprès des personnes qui pouvaient avoir enfin une traduction de la parole de Dieu dans leur langue régionale.

D’autres actes suivirent les décisions ; les disciples de Zwingli U. envahirent les églises pour détruire les statuts et objets ‘pieux’ qui s’y trouvaient. Zwingli U. fit fermer la collégiale de Zurich et progressivement on remplaça la messe par la Cène où l’on offrait les deux espèces, le pain et le vin, aux participants. Les religieuses et les moines quittèrent les couvents et les monastères, et on transforma ses bâtiments en écoles, infirmeries et hôpitaux. Beaucoup de religieuses se marièrent et participèrent à des œuvres sociales et les prêtres renoncèrent au célibat.
Il est à noter que Zwingli U. ne chercha pas à créer quelque chose de nouveau, son but principal fut de purifier le culte catholique en supprimant tout ce qui était apparenté à de la superstition ou à des pratiques mondaines. La progression de ses idées se propagèrent à la vitesse du gallot, la réforme s’étend dans toute la Suisse et on peu retrouver de ses disciples dans les cantons de Berne, Bâle, Saint-Gall, Schaffhouse, Thurgau, Vaud, Neuchâtel et jusqu’en Allemagne du sud.
Toutefois, certains cantons, comme celui d’Aargau, un véritable bastion du catholicisme ne fut jamais pénétré par la réforme.

En septembre 1524, un problème avec les anabaptistes survint et suscita beaucoup d’embarras pour Zwingli U., au sujet du baptême des enfants. Des anabaptistes comme Conrad Grebel, Felix Mantz et Jorg Blaurock qui aimaient lire la Bible s’appuyaient et interprétaient le passage de Marc : 16,16 : « Celui qui croit et qui sera baptisé, sera sauvé ; celui qui ne croit pas, sera condamné » pour justifier le baptême des adultes uniquement et affirmaient que de toute façon, les morts sommeillaient jusqu’au jour de la résurrection finale, arguments que Zwingli U. qualifiait de position séditieuse et de bien trop radicale. Il semblerait que Zwingli U. eut au départ envers les anabaptistes de la compréhension mais qui tourna à de la persécution, voir l’emprisonnement de quelques membres et certains furent même noyés dans le Limmat à Zurich sur son ordre.

En 1525, Zwingli U. dédia au roi François 1er son principal écrit, Commentaruis de vera et falsa religione, (commentaires sur le vrai et le faux de la religion) dans lequel, il exposa l’ensemble de ses doctrines.

Les cantons fortement attachés à Rome, s’employèrent à réduire à néant les efforts de Zwingli U., le convoquant à se rendre pour un débat public dans l’un des bastions du catholicisme. Les conseillés municipaux, bien avisés, lui interdirent de se rendre à cette ‘provocation’, lui rappelant le piège tendu au tchèque Jan Huss au siècle précédent, que l’on brûla au bûcher en guise de fin de discussion.

Berne et Zurich furent les deux plus importants bastions de la réforme en Suisse, et en 1528, c’est dans cette première ville que Zwingli U. décida de se rendre pour un débat sur divers points, entre autre au sujet de la Cène. C’est un nouveau succès, si bien que Zwingli U. se proposa de prononcer un sermon dans la cathédrale. A la fin du service, un officiant tira ses vêtements sacerdotaux et déclara solennellement « Si c’est ainsi qu’il faut comprendre la messe, je ne la célébrerai plus à partir d’aujourd’hui. » Cet aveu signifiait en réalité que Rome perdait la face devant Zwingli U., et que Berne était conquise magistralement par la Réforme.

S’il est reconnu que Zwingli U. fut le précurseur de la réforme en Suisse, Luther quant à lui fut le premier à opérer en réformateur affiché et une dualité se créa entre ces deux hommes, essentiellement sur des points doctrinaux.
Si Zwingli U. fut enthousiasme dans un premier temps de la prise de position courageuse de Luther, il s’averra que par la suite ce fut des plus mesurés et déclara : « Ce n’est pas de Luther que j’ai appris les enseignements du Christ, mais de la parole de Dieu. »

Dans le but d’endiguer les dissensions existantes, le prince Philippe de Hesse organisa un colloque au château de Marburg en 1529 ; Zwingli U. se présenta accompagné d’Ockolampad de Bâle et Luther avec Melanchthon. Les discussions furent très vives, Luther inflexible prit une craie et traça de sa main les mots suivants ‘ Ceci est mon corps’, accentuant par ce geste, ses positions quant à la Cène, de la présence réelle du christ dans l’eucharistie au moment de la communion, qui fut le point principal d’incompréhension traité lors de cette 1ère rencontre entre les deux hommes.
Zwingli U. qui était très attaché aux questions sur le sacrement et expose à son tour que Jésus ne voulait pas dire que le pain et le vin étaient son corps dans un sens littéral ni même dans un sens mystique. Au contraire, il voulait faire comprendre que ces emblèmes étaient des symboles destinés à représenter son corps lors de la commémoration de son grand sacrifice. Zwingli U. surenchérit en disant : « Cette enseignement (consubstantiation) et non seulement frivole et vain, mais aussi plein d’infidélité, d’outrage et de blasphème.»

Il s’appuya également sur la Bible (Jean 12,8 ; Matthieu 26,11) et déclare : « Le Christ, voix et sagesse de la Divinité a dit : Vous aurez toujours les pauvres avec vous, mais pas moi, vous ne m’aurez pas toujours.» Cette parole nie seulement la présence corporelle : car, selon sa divinité, il demeure toujours là, parce qu’il demeure toujours partout, conformément à son autre parole : « Je serai avec vous jusqu’à la fin des siècles. »(Mat 28,20)
Luther refusa d’admettre ce point de vue et en raison de la diatribe au sujet du sang du Christ et du simple vin, déclara avec peu de diplomatie : « Qu’il préférerait boire le sang avec le Pape, que le vin avec ce suisse. » Arrivé au bout d’un possible entendement sur ce sujet et pour éviter la catastrophe, Philippe de Hesse amena les deux réformateurs à dresser une liste des doctrines fondamentales sur lesquelles ils étaient d’accord.

De retour pour Zurich, Zwingli U. ne tarda pas à apercevoir les nuages menaçants de la haine et de la discorde qui s’amoncelaient sur la Confédération helvétique. Il dut faire face au boycottage, de la part des cantons catholiques d’alors, au sujet des accords obtenus entre les différentes parties pour la libre circulation de la prédication tant catholique que protestante à l’intérieur des cantons respectifs. Les cinq cantons catholiques de la Confédération primitive jalousaient les puissants cantons de Berne et de Zurich.

Dans cette même année 1529, c’est la première bataille de Kappel qui débuta, mais fort heureusement se stoppa suite à une trêve déclarée entre les différentes parties.

En 1530, l’empereur Carlo V (Charles Quint), entreprit les travaux de la première Diète d’Augsbourg où lui fut présenté la confession de foi dite d’Augsbourg, le 25 juin de cette même année. C'est une profession de foi que Luther prépara (Confession de Foi de l'Église Évangélique Luthérienne), mais mis au ban de l'empire, ne put se présenter à la Diète ; Philippe Melanchthon son disciple fut le principal représentant de la nouvelle religion. Le but initial de la Confession d'Augsbourg était de fournir une base de discussion pour les points controversés, afin d'aboutir à un consensus maintenant l'unité de l'Eglise. Son projet n'était pas de définir l'identité d'une nouvelle Eglise, voire même de devenir confession de foi particulière. Néanmoins les points controversés apparaissaient d'une telle gravité qu'ils ne pouvaient pas être présentés isolément. L'enjeu était de préciser la compréhension de l'Evangile, car c'est l'Evangile même qu'on sentait menacé, et avec lui toute la cohérence de l'Eglise. Le prudent disciple inséra dans cette déclaration de foi quelques modifications propres à concilier les esprits ; néanmoins Charles-Quint la fit proscrire par la Diète, où les députés catholiques se trouvaient en majorité. Il s'ensuivit entre les princes luthériens une ligue offensive et défensive, dite de Ligue de Smalkade, qui après de longs combats finit par obtenir la liberté de conscience. Bien sûr les catholiques, voyaient en Carlo V un allier de taille et lui apportaient leur soutien.

Au printemps de 1531, les dirigeants de Berne décidèrent d’exercer une pression sur les cantons catholiques au moyen de sanctions économiques. Zwingli U. s’appliqua avec fièvre à éviter le désastre et essaya d’obtenir un règlement pacifique de la dispute. Il fut toutefois dépassé par les événements, et Zurich mobilisa ses défenses trop tard. Le 11 octobre 1531, les deux factions se retrouvèrent face à face pour la seconde bataille de Kappel, à 60 kilomètres de Zurich, dans le canton de Saint Gall. Les forces catholiques présentèrent 8000 hommes et passèrent à l’offensive contre celles de Zurich composaient que de 2700 unités seulement, espèrent en vain recevoir des renforts de Berne. Dans ces conditions, la défaite des forces protestantes fut inévitable.

Quant à Zwingli U., il accompagna l’armée des réformés en qualité d’aumônier. Alors qu’il consolait un soldat mourrant, l’ennemi le transperça du bec d’une lance, pendant un assaut, le laissant là, agonisant une bonne partie de la journée, jusqu’au moment où une épée vint achever ses souffrances. À l’aube, ses ennemis exultants reconnurent son cadavre sur le champ de bataille. Ils le coupèrent en cinq morceaux (un pour chaque canton) et le brûlèrent.

En rétrospective, il serait aisé de synthétiser le parcours de Zwingli U. à L’image de la statue de 1885, placée à côté de L'église zurichoise de Wasserkirche, le représentant avec une épée à la main et d’une Bible dans l’autre. Ce serait des plus réducteurs et déformerait le fond de pensée de Zwingli U., que de s’arrêter à cette première vision.
Tout d’abords, il faut comprendre que Zwingli U. était un vrai patriote suisse, cherchant en première intention à réformer l’Eglise.
Si un grand nombre de personnes s’offusqua de l’ingérence de Zwingli U. dans la politique tout du long de ses activités de réformation. C’était ignorer qu’il ne cherchait pas à se mêler à la politique, pour faire de la politique ; mais par sa position et ses pensées, il ne pouvait pas faire abstraction de cet aspect de la vie. Zwingli U. avait la particularité d’englober le social comme le politique dans une dimension spirituelle, cherchant à réformer également les dirigeants. Pour Zwingli U., souvent radical, disait : « Quiconque ne voulant pas se soumettre à la loi de Dieu, n’a pas le droit de rester dans le pays, car il faut que le seigneur Jésus Christ règne dans le pays ! »
En fait, Zwingli U., ne faisait pas de distinction entre le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel !

D’un point de vue religieux, Zwingli U., croyait que le sacrement Chrétien était comparable à un engagement militaire, afin de démontrer la volonté de l’individu à rester attaché à l’écoute et à l’obéissance de la parole de Dieu. Il laissait à Dieu sa pleine souveraineté sur ses créatures, pouvant aller jusqu’à rompre ses engagements envers un Homme, dès lors, qu’en raison de sa nature pécheresse et de sa vulnérabilité venait à chuter.
Pour Zwingli U., le sacrement était un signe d’engagement qui indiquait l’acceptation de transformer sa vie dans le but de suivre le Christ.

On retrouvera un bon nombre des enseignements de Zwingli U., dans ceux de Calvin, comme : La souveraineté absolue de Dieu, la prédestination, la différence radicale entre le Créateur et ses créatures, l’alliance, l’importance de l’Esprit, la théologie comprise comme connaissance de Dieu et de l’homme, la nécessité d’une bonne lecture de la Bible, l’organisation ministérielle de l’Eglise et la critique au sujet de l’Anabaptisme.

Bullinger, entendit à plusieurs reprises Zwingli H. prêcher, fit sa connaissance et l’accompagna lors d’une conférence à Zurich en 1525 et pour une discussion à Berne en 1528. Suite au décès de Zwingli U., Bullinger H. entra en négociation avec les pouvoirs de Zurich et prit le flambeau de la réforme en successeur naturel de Zwingli U…

didier Le Roux :source.

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