bONJOUR, Salam Aleykoum
Nous savons quelle vénération et quel amour les Musulmans vouent, à juste titre, à leur glorieux Prophète (saw) qui les a sortis de l'obscurité à la lumière et de la mort à la vie. c'est pourquoi depuis les fatimides, on prit l'habitude de commémorer cette fête par des prières spéciales et des sucreries qui font la joie des petits et des grands. Cependant, en y regardant de plus près, il s'avère que le Prophète (saw) n'a jamais fêté son anniversaire et que ses Compagnons non plus.
Certains diront qu'il s'agit d'une bonne innovation mais une règle fondamentale en Islam nous apprend qu'il n'existe pas d'innovation bonne en matière d'adoration. Tous les actes d'adorations sont codifiés par le Coran et la Sunna et il est formellement interdit d'en rajouter de nouvelles même si beaucoup y voient le moyen de rappel sur notre Prophète (saw) bien aimé.
Le Prophète (saw) a dit : " Ne me louez pas comme les Chrétiens ont loué le Fils de Marie". Il est interdit de dépasser la mesure dans la glorification soit par la parole, soit par la conviction à savoir d'élever une créature au-dessus du degré désigné par Allah Taâla. Nous voyons de nos jours, que parmi les Musulmans, il en est qui vantent à excès le Prophète (saw) dans leur poèmes et écrits ou lors de cet évènement.
Par ailleurs, il faut rappeler qu'il n'existe en islam que 2 fêtes qui ne sont autres que Al Aïd Al Adha (Fête du sacrifice) et Al Aid Al Fitr (Fête de rupture du jeûne). Aussi, en Islam, tout acte d'adoration a son origine dans le Coran et la Sunna. Si l'un de vous apporte la preuve que cet évènement a été fêté par le Messager d'Allah (saw) et par ses Compagnons illustres (raa) qu'il ne garde pas la source et au contraire qu'il la transmette, mais dans le cas contraire, qu'il s'abstienne de commettre ce qui n'a pas lieu d'être.
L'innovation ici réside dans le fait qu'un jour dans l'année, à un moment précis, les musulmans célèbrent par des prières, chants....etc.... un acte et en font une "fête mondiale" et c'est cette action qui est interdite.
wa salm
L'anniversaire du Prophète (psl)-Mawlid annabawi
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La religion musulmane l'Islam, se veut une révélation en langue arabe de la religion originelle d'Adam, de Noé, et de tous les prophètes parmi lesquels elle place aussi Jésus. Ainsi, elle se présente comme un retour à la religion d'Abraham (appelé, en arabe, Ibrahim par les musulmans) du point de vue de la croyance, le Coran le définissant comme étant la voie d'Ibrahim (millata Ibrahim) c'est-à-dire une soumission exclusive à Allah.
La religion musulmane l'Islam, se veut une révélation en langue arabe de la religion originelle d'Adam, de Noé, et de tous les prophètes parmi lesquels elle place aussi Jésus. Ainsi, elle se présente comme un retour à la religion d'Abraham (appelé, en arabe, Ibrahim par les musulmans) du point de vue de la croyance, le Coran le définissant comme étant la voie d'Ibrahim (millata Ibrahim) c'est-à-dire une soumission exclusive à Allah.
- CHAHIDA
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L'anniversaire du Prophète (psl)-Mawlid annabawi
Ecrit le 03 mars08, 05:33- nqsbndrjbi
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Ecrit le 24 juin08, 01:04
Salam alaikoum war rahmatoullah
Je te donne ici un topo sur la notion de bida' telle qu'elle est entendue par une majorité de oulémas.
J'essayerai inch Allah de poster suite à ce topo, un point de vue différent quant au Maouloud An Naby.
Bismillah Ar Rahmane Ar Rahim
L'Innovation Bid'a :
L'innovation consiste en le fait de rajouter à la religion des éléments qui n'existaient pas du temps du Prophète صلى الله عليه و سلم.
Beaucoup de musulmans croient à tord que toute nouvelle chose est forcément une innovation interdite et un égarement, même s'il s'agit de choses utiles pour la communauté ! Ils se basent pour dire cela sur le hadîth célèbre:
« Faites attention aux choses nouvelles, car toute nouveauté est une innovation, et toute innovation est un égarement, et tout égarement mène à l'Enfer »
Rapporté par Abû Dâwûd
Il est important pour le croyant sincére quant il s'agit de comprendre (ou d'interpréter) un hadîth de maîtriser la « science du hadîth » ou de faire appel aux savants spécialistes.
A propos de ce hadîth, nous pouvons remarquer plusieurs choses :
Les savants ont dit que cette parole ne fait pas référence à l'ensemble des choses nouvelles sans restriction, mais seulement à celles dont la licité, la validité, la permission n'est pas attestée par les textes sacrés (le Coran et la Sunna du Prophète صلى الله عليه و سلم).
L'expression « toute innovation » n'est pas à prendre dans un sens absolu.
Il existe plusieurs exemples dans le Coran ou dans la Sunna où les commandements, les recommandations ou les interdictions doivent être complétées par d'autres textes qui réduisent leur portée ou expliquent la façon dont doit être compris le verset ou le hadîth.
Par exemple dans la Sourate An-Najm, il est écrit :
L'Homme ne possédera que ce qu'il aura acquis par ses efforts.
Sourate 53, verset : 39
Pourtant d'autres versets ou sourates affirment que nous recevons des récompenses lorsque quelqu'un prie pour nous, lorsque les anges prient pour nous, durant la prière sur le mort qui est faite pour nous, lorsque l'on a laissé une ouvre de charité comme une mosquée ou une aumône après notre mort.
De la même manière, dans la Sourate Al-Anbiyâ, il est dit :
Vous serez vraiment, vous et ce que vous adorez en dehors de Dieu, le combustible de l'Enfer.
Sourate : 21, verset : 98.
L'expression « ce que vous adorez » ne peut pas être prise dans un sens général sinon on devrait considérer que Jésus عليه سلم, sa mère et les anges que les gens ont adorés en dehors de Dieu, iront tous en Enfer.
Et aussi dans le hadîth qui dit :
« Celui qui prie avant le lever du soleil et avant son coucher n'entrera pas en Enfer. »
Cela ne signifie pas que si on prie seulement la prière de Subh et la prière de 'Asr nous sommes protégés de l'Enfer même si l'on néglige toutes les autres obligations.
En vérité, si nous voulons définir correctement ce qu'est une bida', il faut auparavant définir ce qu'est la sunna, puisque l'un ne va pas sans l'autre. On ne peut pas connaître l'un sans connaître la définition de l'autre.
Le mot « Sunna » signifie tradition, façon de faire, comme il est rapporté dans un hadîth tiré du sahîh muslim :
« Quiconque introduit dans l'Islam une pratique (sunna) louable en retirera une double récompense : la première pour l'avoir introduite, la seconde constituée par la somme des récompenses acquises par ceux qui l'auront imité sans que cela ne diminue en rien leur propre récompense. Mais quiconque introduit dans l'Islam une pratique blâmable se verra pénalisé d'une double faute : la première pour avoir introduit cette pratique et la seconde constituée par l'ensemble des fautes commises par ceux qui l'auront imité sans que cela ne diminue en rien leurs propres fautes. »
A travers cette parole prophétique, on se rend compte du sens véritable du mot « sunna », c'est la voie prophétique, ce que le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit, fait ou approuvé. Il ne faut confondre dans ce contexte là « sunna » avec le sens que prend ce mot en jurisprudence où il s'oppose à obligatoire. Dans le fiqh, un acte sunna est un acte fortement recommandé mais pas obligatoire.
Donc, pour juger si un acte est à rejeter ou pas, il faut donc se référer à la lumière de la sunna.
En lisant les recueils de hadîth, on se rend compte que beaucoup de Compagnons ont réalisé de nouveaux actes, de nouvelles prières de demande (du'â), de nouveaux Dhikr etc. que le Prophète صلى الله عليه و سلم n'avait jamais réalisé avant eux.
Les Compagnons ont réalisé ces actions en étant totalement convaincus qu'ils étaient bons pour l'Islam et les musulmans ; en référence au verset :
pratiquez le bien et peut-être réussirez-vous.
Sourate Al-Hadj 22, verset : 77.
Beaucoup de Compagnons ont réalisé un effort d'interprétation (ijtihâd), ils ont instauré de nouvelles pratiques en vérifiant qu'elles n'étaient pas en contradiction avec le Coran et la Sunna, et en rejetant tous les actes qui s'en écartaient. Tout ce que la Loi atteste comme bon est considéré comme bon et tout ce que les textes considèrent comme mauvais est une innovation blâmable à rejeter.
Certains Savants ont utilisé le terme de « bida' hasana » (bonne innovation ou bonne coutume) pour désigner les nouvelles actions autorisées, mais en réalité il n'y a pas d'innovation louable, puisque ce n'est pas une innovation mais une interprétation et une compréhension de la sunna.
Par exemple, Al-Bukhârî et Muslim rapportent dans leur recueil qu'Abû Hurayra demanda à Bilâl en quel acte il avait le plus d'espoir (qu'il le mène au Paradis).
Bilâl (que Dieu l'agrée) répondit qu'il n'existait pas un acte dont il avait le plus d'espoir qu'il le mène au Paradis que le fait qu'il avait l'habitude, après avoir fait ses ablutions aussi de jour comme de nuit, de faire autant de raka' qu'il pouvait.
Ibn Hajar al-Asqalânî, dans son Fath al Bârî, en déduit qu'il est permis par effort d'interprétation (ijtihâd) de choisir le moment d'accomplir les actes d'adoration surérogatoires.
De la même manière, Al-Bukhâri rapporte que Khubayb avait demandé de prier deux raka'at (deux unités de prières) avant d'être exécuter par les idolâtres à la Mecque.
Ces deux exemples montrent que Bilâl et Khubayb ont utilisé leur propre effort d'interprétation sans que le Prophète en ait parlé auparavant.
Autre exemple rapporté par al-Bukhârî et Muslim :
Rifa'a Ibn Râfi' a raconté qu'un jour, au cours d'une prière en commun avec le Prophète (paix et salut sur lui) comme Imâm, un Compagnon avait rajouté une invocation à haute voix après que le Prophète ait dit : sami'a Allahu limane hamidahu.
Après la fin de la prière, le Prophète (paix et salut sur lui) a demandé qui avait dit cela et a dit que trente anges s'étaient disputés pour pouvoir être celui qui allait écrire cette invocation.
Ibn Hajar en déduit qu'il est permis d'utiliser de nouveaux dhikr au cours de la prière tant qu'ils ne contredisent pas ceux conseillés dans les hadîths.
Nous remarquons que ce récit fait référence à la prière qui est l'acte rituel le plus important en Islam.
Il existe aussi un récit qui parle de l'utilisation de la Fâtiha comme moyen de guérison :
Al-Bukhârî rapporte d'après Abû Sa'îd al-Khudrî qu'un groupe de Compagnons étaient en train de camper dans le désert lorsqu'un homme vint les voir en leur disant que leur chef venait d'être piqué par un scorpion et qu'ils avaient tout essayé mais que rien ne marchait. Un des Compagnons récita la Fâtiha en échange d'un troupeau de moutons. Ils ne se partagèrent pas le troupeau avant d'avoir demandé l'avis du Prophète صلى الله عليه و سلم.
A leur retour, Sayyiduna Muhammad صلى الله عليه و سلم leur demanda comment il savait que la Fâtiha avait un pouvoir de guérison et il accepta le partage du troupeau.
Ce hadîth montre que les Compagnons n'avaient aucune connaissance préalable de la capacité de guérison de la Fâtiha mais ils ont utilisé leur effort d'interprétation (ijtihâd : effort juridique).
Il existe aussi beaucoup de récits concernant des invocations (du'â) faites par des Compagnons qui ont été validées par le Prophète (paix et salut sur lui) ensuite.
Si maintenant nous retournons au hadîth du début :
« Faites attention aux choses nouvelles, car toute nouveauté est une innovation, et toute innovation est un égarement, et tout égarement mène à l'Enfer »
Il devient plus facile de comprendre le sens véritable de ce hadîth.
La seule raison pour laquelle la Loi Islamique est valide pour toutes les époques et tous les lieux et est la plus facile et la plus parfaite de toutes les Lois, c'est parce que cette Loi comprend des principes méthodologiques généraux et universels. Les Savants ont reçu la capacité de compréhension des textes, la connaissance des types d'analogies et de parallélismes et l'excellence qui caractérise cette Loi. Allons-nous considérer que chaque innovation apparue après le premier siècle de l'Islam est une innovation blâmable sans considérer si elle entraîne un bénéfice ou un préjudice ? Cela invaliderait une grande partie des bases fondamentales de la Loi Sacrée aussi bien que les règlements obtenus par raisonnement analogique, et cela limiterait et rétrécirait la vaste et étendue envergure de la Loi.
In Adillatu Ahli as-sunna wa al-jamâ'a.
Le Sheikh 'Izz ad-din Ibn 'Abdel-Ssalâm (le sultan des Oulémas) considère que la classification en cinq statuts légaux [Voir le chapitre VI: les statuts légaux en Islam] pour les actes en jurisprudence doit aussi être appliquée pour les innovations :
1.Les innovations obligatoires :
Rédaction du Coran pour ne pas l'oublier (qui s'est faite la première fois à l'époque du troisième Calife 'Uthmân Ibn 'Affân (que Dieu l'agrée) ), étude de la grammaire, de la lexicographie arabe, classification des hadîths selon leur degré de certitude, apprentissage des arguments contre les déviances et les sectes.
2.Les innovations interdites
Passer son temps à apprendre des doctrines malsaines, toutes les activités répréhensibles par la Loi. Il s'agit aussi de toute altération consciente, volontaire et non justifiée dans le culte: exemple : la secte égarée qui a choisi(décrété) de faire seulement deux prières au lieu des cinq obligatoires ! Ou celle qui a choisi(décrété) de ne plus jeûner le Ramadan !
3.Les innovations recommandées
Construire des écoles religieuses, écriture de livres sur le droit musulman et la science islamique en général, récitation de wird, mawlid an-nabi.
Parmi les bonnes coutumes aussi (ou les innovations méritoires), la lecture du Coran en groupe et à haute voix. Dans certains pays comme le Maroc, cette coutume est toujours d'actualité dans les mosquées après la prière du Maghreb et après la prière deSubh. Cela permet la mémorisation du Coran et l'apprentissage des ses règles de lecture. Il en est de même pour la lecture du Coran sur les tombes surtout la lecture de la Sourate Yâsîn.
4.Les innovations blâmables
Construire de trop belles mosquées, apprendre des sciences qui n'ont aucun intérêt juste par jeu.
5.Les innovations permises
Utiliser des fourchettes et des cuillères, manger d'autres plats que ceux consommés par le Prophète (paix et salut sur lui), posséder des biens matériels modernes.
Le Grand Muhaddith Marocain Sidi 'Abdullah Ibn As-Siddîq a dit:
"Dans les « Qawâ'id al-Kubra », 'Izz ibn 'Abdel-Ssalâm classifie les innovations (bida') selon leur bénéfice, leur nuisance ou leur neutralité dans cinq catégories de règles : l'obligatoire, la recommandée, l'interdite, la blâmable et la permise, en donnant des exemples pour chacune de ces catégories et en mentionnant les principes de la Loi Sacrée qui vérifient cette classification.
Ses paroles sur le sujet montre une réelle compréhension et un savoir aiguisé à la fois des principes de la jurisprudence et du jeu des avantages/désavantages humains pour lesquels le Législateur a établi les règles de la Loi Sacrée.
Parce que sa classification des innovations a été établie sur des bases solides en droit islamique et en principes de la Loi, elle a été approuvée par l'Imam An-nawawî, par Ibn Hajar al-Asqalani et par la grande majorité des savants, qui ont agréé ses paroles et ont considéré qu'il était obligatoire d'appliquer sa classification à tous les nouveaux événements et à toutes les éventualités qui apparaissent avec le changement d'époque et la transformation des gens.
Personne ne doit rejeter cette classification en utilisant comme argument le hadîth qui dit « toute innovation est un égarement », parce que la seule véritable innovation qui est un égarement complet est celle qui concerne les bases de la croyance (ou une modification (altération) volontaire et sans preuve dans les piliers de la religion), comme les innovations des Mu'tazilites, des Qadarites, des Murjiites et d'autres, qui ont contredit les croyances des premiers musulmans. Des innovations pareilles sont répréhensibles parce qu'elles sont dangereuses et dénuées de tous bénéfices.
Pour les innovations en acte, c'est-à-dire l'apparition d'un acte de dévotion ou autres qui n'existait pas au début de l'Islam, il doit obligatoirement être jugé en utilisant les cinq catégories définies par 'Izz ad-dîn Ibn 'Abd As-salâm. Affirmer que telle ou telle innovation est néfaste sans qualification n'est pas acceptable. (.)
In « Itqân assan 'a fî tahqîqi ma 'anâ al bid 'a »
(les statuts légaux de l'innovation : de l'innovation blâmable à la bonne coutume)
Ash Sheikh Abdallah As-seddîq Al-ghumârî.
L'imam As-Shafi'i affirme :
« Toute chose innovée qui contredit le Livre, la Sounna, le Consensus des savants ou le Athar [Un Athar est une information traditionnelle, en l'occurrence, ce qui est rapporté des compagnons du Prophète ou de leurs successeurs ; unanime], est une innovation (égarée) et une errance. Par contre toute chose qui est innovée en matière de bien et qui ne les contredit en rien, est une innovation louable. »
Rapporté de Harmala disciple de As-Shafi'i
par Abû Nu'aym dans Hilyat Al-Awliyâ.
Il estime également :
« Il existe deux types d'innovations : les innovations réprouvées et les innovations autorisées. Les innovations conformes à la Sounna sont autorisées, mais celles qui la contredisent sont réprouvées ».
Rapporté d'Al-Rabi', autre disciple de As-Shafi'i par Al-Bayhaqî
dans son livre Madkhal et Manâqib Al-Shafi'i avec une chaîne authentique
comme l'écrit Ibn Taymiyya dans son livre Dar' Ta'ârud Al-'Aql wa An-Naql.
Il appuie ses propos en se basant sur la parole de Omar :
« Quelle bonne innovation celle-ci ! »
La parole de Omar est rapportée par Al-Bukhâri dans son Sahîh
et par l'imam Mâlik dans Al-Mouwattaa
(Livre 6: des prières surérogatoires à Ramadan chapitre II Hadîth 252)
c'était à l'occasion de l'instauration (centralisation)des prières des Tarâwîh dirigées
par un Imâm dans les nuits de Ramadan.
Il importe de noter, à ce sujet, que des avis similaires ont été rapportés par nombre de savants tels que Al Bayhaqî , Al-Nawawî , l'Imâm Al-Haytamî, Abou Bakr ibn Al 'Arabi, Al-Ghazâli, Ibn Hazm, Ibn al Jawzî, le Sultan des oulémas l'imam Al 'Izz Ibn 'Abd as-Salâm et Al Hâfiz ibn Hajar et bien d'autres.
Nota bene :
Il importe de noter que certains savants ont classé les bonnes et les mauvaises innovations suivant les cinq statuts juridiques connus comme on a vu. L'innovation est ainsi divisée en : celle qui est obligatoire (wajiba), interdite (mouharrama), recommandée (mandouba), déconseillée (makrouha) ou indifférente (autorisée) (moubaha).
En revanche, on trouve plus de réticence au niveau de l'école hanbalite et surtout avec Ibn Taymiyya.
L'imam Al-Shawkâni, éminent savant de l'Islam, a conclu dans son livre Nayl al-Awtâr que la séparation des innovations en bonnes et mauvaises, est la position la plus authentique.
Je te donne ici un topo sur la notion de bida' telle qu'elle est entendue par une majorité de oulémas.
J'essayerai inch Allah de poster suite à ce topo, un point de vue différent quant au Maouloud An Naby.
Bismillah Ar Rahmane Ar Rahim
L'Innovation Bid'a :
L'innovation consiste en le fait de rajouter à la religion des éléments qui n'existaient pas du temps du Prophète صلى الله عليه و سلم.
Beaucoup de musulmans croient à tord que toute nouvelle chose est forcément une innovation interdite et un égarement, même s'il s'agit de choses utiles pour la communauté ! Ils se basent pour dire cela sur le hadîth célèbre:
« Faites attention aux choses nouvelles, car toute nouveauté est une innovation, et toute innovation est un égarement, et tout égarement mène à l'Enfer »
Rapporté par Abû Dâwûd
Il est important pour le croyant sincére quant il s'agit de comprendre (ou d'interpréter) un hadîth de maîtriser la « science du hadîth » ou de faire appel aux savants spécialistes.
A propos de ce hadîth, nous pouvons remarquer plusieurs choses :
Les savants ont dit que cette parole ne fait pas référence à l'ensemble des choses nouvelles sans restriction, mais seulement à celles dont la licité, la validité, la permission n'est pas attestée par les textes sacrés (le Coran et la Sunna du Prophète صلى الله عليه و سلم).
L'expression « toute innovation » n'est pas à prendre dans un sens absolu.
Il existe plusieurs exemples dans le Coran ou dans la Sunna où les commandements, les recommandations ou les interdictions doivent être complétées par d'autres textes qui réduisent leur portée ou expliquent la façon dont doit être compris le verset ou le hadîth.
Par exemple dans la Sourate An-Najm, il est écrit :
L'Homme ne possédera que ce qu'il aura acquis par ses efforts.
Sourate 53, verset : 39
Pourtant d'autres versets ou sourates affirment que nous recevons des récompenses lorsque quelqu'un prie pour nous, lorsque les anges prient pour nous, durant la prière sur le mort qui est faite pour nous, lorsque l'on a laissé une ouvre de charité comme une mosquée ou une aumône après notre mort.
De la même manière, dans la Sourate Al-Anbiyâ, il est dit :
Vous serez vraiment, vous et ce que vous adorez en dehors de Dieu, le combustible de l'Enfer.
Sourate : 21, verset : 98.
L'expression « ce que vous adorez » ne peut pas être prise dans un sens général sinon on devrait considérer que Jésus عليه سلم, sa mère et les anges que les gens ont adorés en dehors de Dieu, iront tous en Enfer.
Et aussi dans le hadîth qui dit :
« Celui qui prie avant le lever du soleil et avant son coucher n'entrera pas en Enfer. »
Cela ne signifie pas que si on prie seulement la prière de Subh et la prière de 'Asr nous sommes protégés de l'Enfer même si l'on néglige toutes les autres obligations.
En vérité, si nous voulons définir correctement ce qu'est une bida', il faut auparavant définir ce qu'est la sunna, puisque l'un ne va pas sans l'autre. On ne peut pas connaître l'un sans connaître la définition de l'autre.
Le mot « Sunna » signifie tradition, façon de faire, comme il est rapporté dans un hadîth tiré du sahîh muslim :
« Quiconque introduit dans l'Islam une pratique (sunna) louable en retirera une double récompense : la première pour l'avoir introduite, la seconde constituée par la somme des récompenses acquises par ceux qui l'auront imité sans que cela ne diminue en rien leur propre récompense. Mais quiconque introduit dans l'Islam une pratique blâmable se verra pénalisé d'une double faute : la première pour avoir introduit cette pratique et la seconde constituée par l'ensemble des fautes commises par ceux qui l'auront imité sans que cela ne diminue en rien leurs propres fautes. »
A travers cette parole prophétique, on se rend compte du sens véritable du mot « sunna », c'est la voie prophétique, ce que le Prophète صلى الله عليه و سلم a dit, fait ou approuvé. Il ne faut confondre dans ce contexte là « sunna » avec le sens que prend ce mot en jurisprudence où il s'oppose à obligatoire. Dans le fiqh, un acte sunna est un acte fortement recommandé mais pas obligatoire.
Donc, pour juger si un acte est à rejeter ou pas, il faut donc se référer à la lumière de la sunna.
En lisant les recueils de hadîth, on se rend compte que beaucoup de Compagnons ont réalisé de nouveaux actes, de nouvelles prières de demande (du'â), de nouveaux Dhikr etc. que le Prophète صلى الله عليه و سلم n'avait jamais réalisé avant eux.
Les Compagnons ont réalisé ces actions en étant totalement convaincus qu'ils étaient bons pour l'Islam et les musulmans ; en référence au verset :
pratiquez le bien et peut-être réussirez-vous.
Sourate Al-Hadj 22, verset : 77.
Beaucoup de Compagnons ont réalisé un effort d'interprétation (ijtihâd), ils ont instauré de nouvelles pratiques en vérifiant qu'elles n'étaient pas en contradiction avec le Coran et la Sunna, et en rejetant tous les actes qui s'en écartaient. Tout ce que la Loi atteste comme bon est considéré comme bon et tout ce que les textes considèrent comme mauvais est une innovation blâmable à rejeter.
Certains Savants ont utilisé le terme de « bida' hasana » (bonne innovation ou bonne coutume) pour désigner les nouvelles actions autorisées, mais en réalité il n'y a pas d'innovation louable, puisque ce n'est pas une innovation mais une interprétation et une compréhension de la sunna.
Par exemple, Al-Bukhârî et Muslim rapportent dans leur recueil qu'Abû Hurayra demanda à Bilâl en quel acte il avait le plus d'espoir (qu'il le mène au Paradis).
Bilâl (que Dieu l'agrée) répondit qu'il n'existait pas un acte dont il avait le plus d'espoir qu'il le mène au Paradis que le fait qu'il avait l'habitude, après avoir fait ses ablutions aussi de jour comme de nuit, de faire autant de raka' qu'il pouvait.
Ibn Hajar al-Asqalânî, dans son Fath al Bârî, en déduit qu'il est permis par effort d'interprétation (ijtihâd) de choisir le moment d'accomplir les actes d'adoration surérogatoires.
De la même manière, Al-Bukhâri rapporte que Khubayb avait demandé de prier deux raka'at (deux unités de prières) avant d'être exécuter par les idolâtres à la Mecque.
Ces deux exemples montrent que Bilâl et Khubayb ont utilisé leur propre effort d'interprétation sans que le Prophète en ait parlé auparavant.
Autre exemple rapporté par al-Bukhârî et Muslim :
Rifa'a Ibn Râfi' a raconté qu'un jour, au cours d'une prière en commun avec le Prophète (paix et salut sur lui) comme Imâm, un Compagnon avait rajouté une invocation à haute voix après que le Prophète ait dit : sami'a Allahu limane hamidahu.
Après la fin de la prière, le Prophète (paix et salut sur lui) a demandé qui avait dit cela et a dit que trente anges s'étaient disputés pour pouvoir être celui qui allait écrire cette invocation.
Ibn Hajar en déduit qu'il est permis d'utiliser de nouveaux dhikr au cours de la prière tant qu'ils ne contredisent pas ceux conseillés dans les hadîths.
Nous remarquons que ce récit fait référence à la prière qui est l'acte rituel le plus important en Islam.
Il existe aussi un récit qui parle de l'utilisation de la Fâtiha comme moyen de guérison :
Al-Bukhârî rapporte d'après Abû Sa'îd al-Khudrî qu'un groupe de Compagnons étaient en train de camper dans le désert lorsqu'un homme vint les voir en leur disant que leur chef venait d'être piqué par un scorpion et qu'ils avaient tout essayé mais que rien ne marchait. Un des Compagnons récita la Fâtiha en échange d'un troupeau de moutons. Ils ne se partagèrent pas le troupeau avant d'avoir demandé l'avis du Prophète صلى الله عليه و سلم.
A leur retour, Sayyiduna Muhammad صلى الله عليه و سلم leur demanda comment il savait que la Fâtiha avait un pouvoir de guérison et il accepta le partage du troupeau.
Ce hadîth montre que les Compagnons n'avaient aucune connaissance préalable de la capacité de guérison de la Fâtiha mais ils ont utilisé leur effort d'interprétation (ijtihâd : effort juridique).
Il existe aussi beaucoup de récits concernant des invocations (du'â) faites par des Compagnons qui ont été validées par le Prophète (paix et salut sur lui) ensuite.
Si maintenant nous retournons au hadîth du début :
« Faites attention aux choses nouvelles, car toute nouveauté est une innovation, et toute innovation est un égarement, et tout égarement mène à l'Enfer »
Il devient plus facile de comprendre le sens véritable de ce hadîth.
La seule raison pour laquelle la Loi Islamique est valide pour toutes les époques et tous les lieux et est la plus facile et la plus parfaite de toutes les Lois, c'est parce que cette Loi comprend des principes méthodologiques généraux et universels. Les Savants ont reçu la capacité de compréhension des textes, la connaissance des types d'analogies et de parallélismes et l'excellence qui caractérise cette Loi. Allons-nous considérer que chaque innovation apparue après le premier siècle de l'Islam est une innovation blâmable sans considérer si elle entraîne un bénéfice ou un préjudice ? Cela invaliderait une grande partie des bases fondamentales de la Loi Sacrée aussi bien que les règlements obtenus par raisonnement analogique, et cela limiterait et rétrécirait la vaste et étendue envergure de la Loi.
In Adillatu Ahli as-sunna wa al-jamâ'a.
Le Sheikh 'Izz ad-din Ibn 'Abdel-Ssalâm (le sultan des Oulémas) considère que la classification en cinq statuts légaux [Voir le chapitre VI: les statuts légaux en Islam] pour les actes en jurisprudence doit aussi être appliquée pour les innovations :
1.Les innovations obligatoires :
Rédaction du Coran pour ne pas l'oublier (qui s'est faite la première fois à l'époque du troisième Calife 'Uthmân Ibn 'Affân (que Dieu l'agrée) ), étude de la grammaire, de la lexicographie arabe, classification des hadîths selon leur degré de certitude, apprentissage des arguments contre les déviances et les sectes.
2.Les innovations interdites
Passer son temps à apprendre des doctrines malsaines, toutes les activités répréhensibles par la Loi. Il s'agit aussi de toute altération consciente, volontaire et non justifiée dans le culte: exemple : la secte égarée qui a choisi(décrété) de faire seulement deux prières au lieu des cinq obligatoires ! Ou celle qui a choisi(décrété) de ne plus jeûner le Ramadan !
3.Les innovations recommandées
Construire des écoles religieuses, écriture de livres sur le droit musulman et la science islamique en général, récitation de wird, mawlid an-nabi.
Parmi les bonnes coutumes aussi (ou les innovations méritoires), la lecture du Coran en groupe et à haute voix. Dans certains pays comme le Maroc, cette coutume est toujours d'actualité dans les mosquées après la prière du Maghreb et après la prière deSubh. Cela permet la mémorisation du Coran et l'apprentissage des ses règles de lecture. Il en est de même pour la lecture du Coran sur les tombes surtout la lecture de la Sourate Yâsîn.
4.Les innovations blâmables
Construire de trop belles mosquées, apprendre des sciences qui n'ont aucun intérêt juste par jeu.
5.Les innovations permises
Utiliser des fourchettes et des cuillères, manger d'autres plats que ceux consommés par le Prophète (paix et salut sur lui), posséder des biens matériels modernes.
Le Grand Muhaddith Marocain Sidi 'Abdullah Ibn As-Siddîq a dit:
"Dans les « Qawâ'id al-Kubra », 'Izz ibn 'Abdel-Ssalâm classifie les innovations (bida') selon leur bénéfice, leur nuisance ou leur neutralité dans cinq catégories de règles : l'obligatoire, la recommandée, l'interdite, la blâmable et la permise, en donnant des exemples pour chacune de ces catégories et en mentionnant les principes de la Loi Sacrée qui vérifient cette classification.
Ses paroles sur le sujet montre une réelle compréhension et un savoir aiguisé à la fois des principes de la jurisprudence et du jeu des avantages/désavantages humains pour lesquels le Législateur a établi les règles de la Loi Sacrée.
Parce que sa classification des innovations a été établie sur des bases solides en droit islamique et en principes de la Loi, elle a été approuvée par l'Imam An-nawawî, par Ibn Hajar al-Asqalani et par la grande majorité des savants, qui ont agréé ses paroles et ont considéré qu'il était obligatoire d'appliquer sa classification à tous les nouveaux événements et à toutes les éventualités qui apparaissent avec le changement d'époque et la transformation des gens.
Personne ne doit rejeter cette classification en utilisant comme argument le hadîth qui dit « toute innovation est un égarement », parce que la seule véritable innovation qui est un égarement complet est celle qui concerne les bases de la croyance (ou une modification (altération) volontaire et sans preuve dans les piliers de la religion), comme les innovations des Mu'tazilites, des Qadarites, des Murjiites et d'autres, qui ont contredit les croyances des premiers musulmans. Des innovations pareilles sont répréhensibles parce qu'elles sont dangereuses et dénuées de tous bénéfices.
Pour les innovations en acte, c'est-à-dire l'apparition d'un acte de dévotion ou autres qui n'existait pas au début de l'Islam, il doit obligatoirement être jugé en utilisant les cinq catégories définies par 'Izz ad-dîn Ibn 'Abd As-salâm. Affirmer que telle ou telle innovation est néfaste sans qualification n'est pas acceptable. (.)
In « Itqân assan 'a fî tahqîqi ma 'anâ al bid 'a »
(les statuts légaux de l'innovation : de l'innovation blâmable à la bonne coutume)
Ash Sheikh Abdallah As-seddîq Al-ghumârî.
L'imam As-Shafi'i affirme :
« Toute chose innovée qui contredit le Livre, la Sounna, le Consensus des savants ou le Athar [Un Athar est une information traditionnelle, en l'occurrence, ce qui est rapporté des compagnons du Prophète ou de leurs successeurs ; unanime], est une innovation (égarée) et une errance. Par contre toute chose qui est innovée en matière de bien et qui ne les contredit en rien, est une innovation louable. »
Rapporté de Harmala disciple de As-Shafi'i
par Abû Nu'aym dans Hilyat Al-Awliyâ.
Il estime également :
« Il existe deux types d'innovations : les innovations réprouvées et les innovations autorisées. Les innovations conformes à la Sounna sont autorisées, mais celles qui la contredisent sont réprouvées ».
Rapporté d'Al-Rabi', autre disciple de As-Shafi'i par Al-Bayhaqî
dans son livre Madkhal et Manâqib Al-Shafi'i avec une chaîne authentique
comme l'écrit Ibn Taymiyya dans son livre Dar' Ta'ârud Al-'Aql wa An-Naql.
Il appuie ses propos en se basant sur la parole de Omar :
« Quelle bonne innovation celle-ci ! »
La parole de Omar est rapportée par Al-Bukhâri dans son Sahîh
et par l'imam Mâlik dans Al-Mouwattaa
(Livre 6: des prières surérogatoires à Ramadan chapitre II Hadîth 252)
c'était à l'occasion de l'instauration (centralisation)des prières des Tarâwîh dirigées
par un Imâm dans les nuits de Ramadan.
Il importe de noter, à ce sujet, que des avis similaires ont été rapportés par nombre de savants tels que Al Bayhaqî , Al-Nawawî , l'Imâm Al-Haytamî, Abou Bakr ibn Al 'Arabi, Al-Ghazâli, Ibn Hazm, Ibn al Jawzî, le Sultan des oulémas l'imam Al 'Izz Ibn 'Abd as-Salâm et Al Hâfiz ibn Hajar et bien d'autres.
Nota bene :
Il importe de noter que certains savants ont classé les bonnes et les mauvaises innovations suivant les cinq statuts juridiques connus comme on a vu. L'innovation est ainsi divisée en : celle qui est obligatoire (wajiba), interdite (mouharrama), recommandée (mandouba), déconseillée (makrouha) ou indifférente (autorisée) (moubaha).
En revanche, on trouve plus de réticence au niveau de l'école hanbalite et surtout avec Ibn Taymiyya.
L'imam Al-Shawkâni, éminent savant de l'Islam, a conclu dans son livre Nayl al-Awtâr que la séparation des innovations en bonnes et mauvaises, est la position la plus authentique.
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Ecrit le 24 juin08, 01:09
As salam alaikoum
Voici comme promi une première fatwas :
Célébrer l’anniversaire du Prophète et faire son éloge
Le dimanche 11 mai 2003.
Question
Est-ce que la célébration du mawlid (anniversaire du Prophète) et l’éloge du Prophète est une "bonne innovation" ou un acte blâmable ? En effet, des savants disent que c’est une bonne chose alors que d’autres affirment le contraire. Quelle est l’opinion correcte à ce sujet ?
Réponse de Sheikh Ahmad Ash-Sharabâsî
La naissance du Messager de Dieu, paix et bénédiction de Dieu sur lui, marqua par la Volonté de Dieu l’arrivée du Sceau des Prophètes et l’Imâm des Messagers - Muhammad, paix et bénédiction de Dieu sur lui. Nul doute que le rappel profite aux croyants. Nous avons besoin de nous souvenir de toute chose liée au Messager de Dieu, paix et bénédiction de Dieu sur lui, car il est le modèle par excellence pour tout musulman, conformément à la Parole de Dieu - Exalté Soit-Il : "En effet, vous avez dans le Messager d’Allah un excellent modèle." [1]
Ainsi, il n’y a pas de mal à ce que les musulmans, aux quatres coins de la terre, profitent de cette occasion - la naissance du noble Prophète - pour étudier sa Sunnah, sa prédication, ses nobles manières, et pour approfondir leur compréhension de la religion et du Livre de leur Seigneur, pourvu que cela les pousse à multiplier les oeuvres pies et les efforts dans le bien.
Un savant et juriste dit : "Celui qui est le plus en droit de susciter par sa mémoire la joie des musulmans c’est Muhammad Ibn `Abd Allâh. Chaque jour de sa vie mérite de susciter joie et bonheur, mais les jours qui méritent le plus la joie des musulmans et la revivification de leur souvenir sont au nombre de trois.
Le premier jour, c’est le jour de sa naissance, le jour où poussa cet arbre bon et béni, le jour où se manifesta le soleil lumineux.
Le deuxième jour, c’est le jour où il reçut la mission prophétique, le jour où apparurent les premiers fruits de cet arbre bon et béni, le jour où commença la révélation du Coran comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement, le jour où la lumière du soleil commença à rayonner.
Le troisième jour c’est le jour de son Hégire, le jour où l’arbre béni porta ses fruits les meilleurs, le jour où le soleil rayonna dans tout l’univers. Les gens puisèrent leur subsistance dans ces fruits et suivirent cette lumière.
Ce que les musulmans ont de mieux à faire pour manifester leur joie lors de ces événements c’est de rappeler la grandeur de ce noble Messager. Ils doivent tirer les grandes moralités et leçons bénéfiques cristallisées dans ses nobles manières, ses actes et ses paroles.
Si nous étudions sa vie lorsqu’il était enfant ou jeune homme, ou en sa qualité d’époux, d’ami, ou de Messager, de Commandant, de juge ou de père, nous verrons qu’il est, sur tous les plans, un excellent modèle à suivre.
Nous devons donc comprendre que la célébration de la naissance du plus noble Messager, Muhammad, paix et bénédiction de Dieu sur lui, est une bonne habitude. Il n’y a aucun mal à ce que les musulmans lui accordent des soins et se réunissent à son occasion, à condition que leur célébration reste dans le cadre de ce que Dieu a légiféré et autorisé.
La célébration devrait se limiter à l’exposé de sa vie, la présentation de sa Sunnah et de sa prédication, par le biais de conférences, exhortations, discours et prêches, et par des réunions organisées dans les mosquées, les associations et les lieux de rassemblement pour écouter toute chose relative à l’Islam et au Messager de l’Islam, paix et bénédiction de Dieu sur lui. On peut aussi recourir aux journaux, magazines et autres supports des médias dans les pays musulmans pour parler de la vie du Prophète et du message islamique.
Si certains disent que la célébration de la naissance du Prophète est une innovation non louable, il est probable que cette opinion est motivée par les choses blâmables qui, parfois, accompagnent cette célébration. Sinon, s’il n’y a pas de transgression, il n’y a aucun mal à ce que des musulmans se réunissent pour écouter la vie du Prophète, ses principes et son éthique.
Quant à l’éloge du Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui, par ce qui est digne de lui, cela est non seulement permis, mais c’est même un devoir de chaque musulman. En effet, Dieu - Exalté Soit-Il - dit : "Certes, Allah est Ses Anges prient sur le Prophète ; ô vous qui croyez priez sur lui et adressez lui vos salutations." [2] Notre prière sur le Messager inclut son éloge et la demande de l’élévation de son rang auprès de Dieu.
Dieu - Exalté Soit-Il - fit l’éloge de son Messager dans divers passages du Noble Coran : "Tu es certes doté d’excellentes manières" [3], "Nous ne t’avons envoyé qu’en miséricorde pour l’univers" [4], "Ô Messager ! Nous t’avons envoyé en tant que témoin, annonciateur de la bonne nouvelle et avertisseur, appelant à Allah, par Sa permission, et comme un flambeau éclairant" [5], et "Certes, un Messager choisi parmi vous, est venu à vous, auquel pèsent lourd les difficultés que vous subissez, qui est plein de sollicitude pour vous, qui est compatissant et miséricordieux envers les croyants" [6].
Que les musulmans, aux quatre coins de la terre, célèbrent la naissance du Messager de Dieu, paix et bénédiction de Dieu sur lui, par des prêches et des exhortations, en saisissant les leçons, et que leur célébration soit une clef de leur application de la Sunnah du Messager et le cheminement selon sa guidance.
Traduit de l’arabe du livre de Sheikh Ahmad Ash-Sharabâsî, Yas’alûnaka fî Ad-Dîn Wal-Hayâh (Ils te questionnent sur la religion et sur la vie), v. 1, p. 462-464.
Sourate 33, les Coalisés, Al-Ahzâb, verset 21.
Sourate 33, les Coalisés, Al-Ahzâb, verset 56.
Sourate 68, la Plume, Al-Qalam, verset 4.
[4] Sourate 21, les Prophètes, Al-Ambiyâ’, verset 107.
[5] Sourate 33, les Coalisés, Al-Ahzâb, versets 45 et 46.
[6] Sourate 9, le Repentir, At-Tawbah, verset 128.
Voici comme promi une première fatwas :
Célébrer l’anniversaire du Prophète et faire son éloge
Le dimanche 11 mai 2003.
Question
Est-ce que la célébration du mawlid (anniversaire du Prophète) et l’éloge du Prophète est une "bonne innovation" ou un acte blâmable ? En effet, des savants disent que c’est une bonne chose alors que d’autres affirment le contraire. Quelle est l’opinion correcte à ce sujet ?
Réponse de Sheikh Ahmad Ash-Sharabâsî
La naissance du Messager de Dieu, paix et bénédiction de Dieu sur lui, marqua par la Volonté de Dieu l’arrivée du Sceau des Prophètes et l’Imâm des Messagers - Muhammad, paix et bénédiction de Dieu sur lui. Nul doute que le rappel profite aux croyants. Nous avons besoin de nous souvenir de toute chose liée au Messager de Dieu, paix et bénédiction de Dieu sur lui, car il est le modèle par excellence pour tout musulman, conformément à la Parole de Dieu - Exalté Soit-Il : "En effet, vous avez dans le Messager d’Allah un excellent modèle." [1]
Ainsi, il n’y a pas de mal à ce que les musulmans, aux quatres coins de la terre, profitent de cette occasion - la naissance du noble Prophète - pour étudier sa Sunnah, sa prédication, ses nobles manières, et pour approfondir leur compréhension de la religion et du Livre de leur Seigneur, pourvu que cela les pousse à multiplier les oeuvres pies et les efforts dans le bien.
Un savant et juriste dit : "Celui qui est le plus en droit de susciter par sa mémoire la joie des musulmans c’est Muhammad Ibn `Abd Allâh. Chaque jour de sa vie mérite de susciter joie et bonheur, mais les jours qui méritent le plus la joie des musulmans et la revivification de leur souvenir sont au nombre de trois.
Le premier jour, c’est le jour de sa naissance, le jour où poussa cet arbre bon et béni, le jour où se manifesta le soleil lumineux.
Le deuxième jour, c’est le jour où il reçut la mission prophétique, le jour où apparurent les premiers fruits de cet arbre bon et béni, le jour où commença la révélation du Coran comme guide pour les gens, et preuves claires de la bonne direction et du discernement, le jour où la lumière du soleil commença à rayonner.
Le troisième jour c’est le jour de son Hégire, le jour où l’arbre béni porta ses fruits les meilleurs, le jour où le soleil rayonna dans tout l’univers. Les gens puisèrent leur subsistance dans ces fruits et suivirent cette lumière.
Ce que les musulmans ont de mieux à faire pour manifester leur joie lors de ces événements c’est de rappeler la grandeur de ce noble Messager. Ils doivent tirer les grandes moralités et leçons bénéfiques cristallisées dans ses nobles manières, ses actes et ses paroles.
Si nous étudions sa vie lorsqu’il était enfant ou jeune homme, ou en sa qualité d’époux, d’ami, ou de Messager, de Commandant, de juge ou de père, nous verrons qu’il est, sur tous les plans, un excellent modèle à suivre.
Nous devons donc comprendre que la célébration de la naissance du plus noble Messager, Muhammad, paix et bénédiction de Dieu sur lui, est une bonne habitude. Il n’y a aucun mal à ce que les musulmans lui accordent des soins et se réunissent à son occasion, à condition que leur célébration reste dans le cadre de ce que Dieu a légiféré et autorisé.
La célébration devrait se limiter à l’exposé de sa vie, la présentation de sa Sunnah et de sa prédication, par le biais de conférences, exhortations, discours et prêches, et par des réunions organisées dans les mosquées, les associations et les lieux de rassemblement pour écouter toute chose relative à l’Islam et au Messager de l’Islam, paix et bénédiction de Dieu sur lui. On peut aussi recourir aux journaux, magazines et autres supports des médias dans les pays musulmans pour parler de la vie du Prophète et du message islamique.
Si certains disent que la célébration de la naissance du Prophète est une innovation non louable, il est probable que cette opinion est motivée par les choses blâmables qui, parfois, accompagnent cette célébration. Sinon, s’il n’y a pas de transgression, il n’y a aucun mal à ce que des musulmans se réunissent pour écouter la vie du Prophète, ses principes et son éthique.
Quant à l’éloge du Prophète, paix et bénédiction de Dieu sur lui, par ce qui est digne de lui, cela est non seulement permis, mais c’est même un devoir de chaque musulman. En effet, Dieu - Exalté Soit-Il - dit : "Certes, Allah est Ses Anges prient sur le Prophète ; ô vous qui croyez priez sur lui et adressez lui vos salutations." [2] Notre prière sur le Messager inclut son éloge et la demande de l’élévation de son rang auprès de Dieu.
Dieu - Exalté Soit-Il - fit l’éloge de son Messager dans divers passages du Noble Coran : "Tu es certes doté d’excellentes manières" [3], "Nous ne t’avons envoyé qu’en miséricorde pour l’univers" [4], "Ô Messager ! Nous t’avons envoyé en tant que témoin, annonciateur de la bonne nouvelle et avertisseur, appelant à Allah, par Sa permission, et comme un flambeau éclairant" [5], et "Certes, un Messager choisi parmi vous, est venu à vous, auquel pèsent lourd les difficultés que vous subissez, qui est plein de sollicitude pour vous, qui est compatissant et miséricordieux envers les croyants" [6].
Que les musulmans, aux quatre coins de la terre, célèbrent la naissance du Messager de Dieu, paix et bénédiction de Dieu sur lui, par des prêches et des exhortations, en saisissant les leçons, et que leur célébration soit une clef de leur application de la Sunnah du Messager et le cheminement selon sa guidance.
Traduit de l’arabe du livre de Sheikh Ahmad Ash-Sharabâsî, Yas’alûnaka fî Ad-Dîn Wal-Hayâh (Ils te questionnent sur la religion et sur la vie), v. 1, p. 462-464.
Sourate 33, les Coalisés, Al-Ahzâb, verset 21.
Sourate 33, les Coalisés, Al-Ahzâb, verset 56.
Sourate 68, la Plume, Al-Qalam, verset 4.
[4] Sourate 21, les Prophètes, Al-Ambiyâ’, verset 107.
[5] Sourate 33, les Coalisés, Al-Ahzâb, versets 45 et 46.
[6] Sourate 9, le Repentir, At-Tawbah, verset 128.
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Ecrit le 24 juin08, 01:39
Salam alaikoum war rahmatoullah,
Je finis en apportant ici quelques remarques :
Introduction
- Y a-t-il des évidences pour la célébration du Mawlid - l?anniversaire du Prophète - dans le Coran et la Sunna?
- Que disent les savants des Quatre Ecoles, et qu?en est-il pour les savants des «Salafi» contemporains dont Albani, Bin Baz, al-Jaza`iri, Machhour Salam, `Outhaymin qui l?interdisent sur la base que c?est une innovation?
- Qu?en est-il pour ceux qui célèbrent le Mawlid mais interdisent aux gens de se tenir debout à sa conclusion pour faire des daroud ou salawat (bénédictions et salutations) sur le Prophète, la paix et la bénédiction d?Allah sur lui?
- Et qu?en est-il des objections de certains quant à l?utilisation de la phrase: «As-salamou `alayka Ya Rassoulallah» ( la paix sur toi, O Messager d?Allah ), et leur revendication que l?on ne peut s?adresser au Prophète, la paix sur lui, avec le terme Ya qui veut dire «O»?
Remarques préliminaires:
Louange à Allah, Seigneur des mondes, et la paix et la bénédiction sur son Prophète et Messager Mohammed , sa famille et tous ses Compagnons. En Islam, il y a deux Grandes Fêtes (aid), Aid al-Adha (la Fête de Tabaski) et Aid al-Fitr (la fête de Ramadan). D'autres célébrations dont le Mawlid (l'anniversaire du Prophète ) ne sont ni obligatoires ni interdites. Cependant, de nos jours, nous entendons trop de plaintes au sujet de l'anniversaire du Prophète . Je ne pensais pas écrire à ce sujet, estimant que les musulmans sont préoccupés par des problèmes plus importants. Nous vivons une période où les ennemis de l?Islam essaient de détruire sans pitié, de l'intérieur comme de l'extérieur, la Oumma du Prophète , et peu nombreux sont les croyants qui peuvent leur résister d'une manière efficace. Nous avons atteint une époque de grande Jahiliyya (Ignorance) parmi les musulmans, à tel point que la vérité est devenue une denrée rare, et le mensonge la norme.
Nous vivons une époque où les Musulmans se trouvent partout sans défense et sont massacrés comme du bétail. Les c?urs des croyants crient à l'aide d?Allah pour qu'Il leur envoie un sauveur appuyé par Ses anges et Son pouvoir afin qu'ils soient délivrés de l'ignorance et de l'oppression dans lesquelles ils sont tombés. Où que vous portiez les regards, vous voyez des musulmans torturés, tués et persécutés, pour la seule raison d?avoir attesté: «Rabbouna Allah - Notre Seigneur est Allah.» Ce qui se passe en Bosnie, en Chechenie, en Azerbaïdjan, au Cachemire, en Thaïlande, au Tajikstan, en Algérie, et dans plusieurs autres lieux à travers le globe fournit autant d'exemples effrayants de la manière dont sont traités les musulmans. Et, parmi nos milliers de savants, seulement une poignée est prête à faire entendre leur voix et à demander un changement, un retour à la taqwâ (la peur d'Allah), un retour à la Charica et à la Sunna du bien-aimé Prophète .
Telle est notre situation, et devant un tel constat, je me suis empêché de débattre de sujets pouvant être mal perçus et pouvant semer la confusion (fitnah) parmi les croyants. Allah Tout-Puissant ordonne en effet à ceux-ci:
«Et, cramponnez-vous tous ensemble à la corde d'Allah et ne soyez pas divisés»
(Al Imran 103). De nos jours encore, comparativement aux temps anciens, on découvre que les attaques de nos ennemis ne sont pas les seules causes de nos souffrances. Dans notre propre milieu, la Umma est attaquée et saignée aux quatre veines par des gens que nous n'aimerions pas nommer mais qui sont connus de tous. Ceux-là ne trouvent pas oppportun de combattre les ennemis de l'Islam mais estiment nécessaire de s'attaquer aux musulmans et à la communauté des croyants à travers le monde Islamique. Partant de là, j'ai pensé qu'il était de mon devoir de préparer une défense pour les croyants contre les attaques de ces musulmans qui n'ont pas de préoccupation autre que de chercher des erreurs dans la pratique de leur coreligionnaire, alors que nos ennemis nous déchirent. Ils ne se donnent pas la peine d?utiliser tout ce que leurs savants pourraient considérer douteux comme un prétexte pour attaquer et dénigrer la foi des musulmans, les appelant par des noms tels mouchrikin, kafirin, moubtadi`in (associateurs, mécréants, innovateurs)... Ils semblent n'avoir pour devoir que de changer ce que les savants musulmans ont accepté comme vrai pendant 1400 ans et le nommer bid'at, chirk, et koufr.
Célébrer l'anniversaire du saint Prophète est célébrer l'Islam, parce que le Prophète est le symbole de l'Islam.
L'Imam Moutawalli Chacrawi a cité dans son livre, Ma'idat al-Fikr al-Islamiyya (p. 295):
Si les êtres vivants étaient joyeux de sa venue dans ce monde, et si toutes les créatures inanimées étaient contentes à sa naissance, et si toutes les plantes étaient heureuses à sa naissance, et si tous les animaux étaient joyeux à sa naissance, et si tous les anges étaient heureux à sa naissance, et si tous les jinns croyants étaient heureux à sa naissance, pourquoi nous empêcheriez-vous d'être heureux à sa naissance?
Partant de là, et dans le but de défendre le commun des musulmans et les croyants contre ces fausses et inacceptables accusations, particulièrement en Amérique et au Canada où il n'y a pas assez de savants de grande renommée pour répondre à ces ignorants, il est nécessaire de connaître la position actuelle de l?Islam sur ce qui est permissible, basé sur khilaf (divergence des opinions parmi les savants), et personne ne peut changer cette position en un interdit sauf l?ignorant et l?innovateur. Incha Allah, je présenterai les faits et les preuves se rapportant à la célébration du Mawlid selon le Coran, la Sunna et les savants de l'Islam, avec l'intention de faire face à la critique des quelques savants ignorants qui prétendent tout connaître de la religion, et aussi avec l'intention de rappeler et de partager avec la Oumma la compréhension avec laquelle Allah a béni les vrais savants de l'Islam.
Avant d'aller plus loin, trois affirmations:
1. Nous disons que célébrer le Mawlid du Prophète est acceptable, se rassembler pour entendre et écouter les éloges (madih) qui ont été écrits à son égard est acceptable, et que donner à manger aux gens et rendre heureuse la Umma en cette occasion est acceptable.
2. Nous disons que la célébration du Mawlid du Prophète ne doit pas seulement avoir lieu le 12 du mois de Rabic al-Awwal, mais peut et devrait être tous les jours de tous les mois dans toutes les mosquées afin que les fidèles ressentent en leur c?ur la lumière de l'Islam et celle de la Chari'a.
3. Nous disons que les rassemblements pour le Mawlid sont un moyen efficace pour appeler les gens à l'Islam et éduquer les enfants, et que ces reunions donnent une occasion en or, a ne pas laisser s?echapper pour, chaque 'alim (savant) et da'i (prêcheur) pour enseigner et rappeler à la Nation le bon caractère, la manière d'adorer Allah et les rapports du Prophète avec les gens. Ces rassemblements contribuent à rendre les enfants joyeux en leur donnant de la nourriture, des jus de fruits, des cadeaux afin qu'ils puissent aimer et se souvenir de leur Prophète .
10 preuves montrant que la célébration de la naissance du Prophète est acceptée dans la Chari'a
1.ALLAH dit: Réjouissez-vous du Prophète
Se réjouir à cause de la venue du Prophète à l'humanité est une obligation ordonnée par Allah dans le Coran comme suit:
«De la grâce d?Allah et de Sa miséricorde qu'ils se réjouissent donc!»
(Younus 10:58).
Cet ordre fut révélé parce que la joie rend le c?ur reconnaissant de la miséricorde d'Allah. Et y a-t-il plus grande miséricorde de la part de Dieu que de nous envoyer le Prophète , auquel Il s'adresse en ces termes:
«Nous ne t'avons envoyé que par miséricorde pour les univers»
(Les prophètes 21:107).
Du fait que le Prophète a été envoyé comme une miséricorde à toute l'humanité, il incombe non seulement aux Musulmans, mais à tous les êtres vivants de se réjouir de sa personne. Malheureusement, aujourd'hui, certains Musulmans sont les premiers à rejeter cet ordre divin.
2.Allah dit: Invoquez les bénédictions sur le Prophète
L'anniversaire du Prophète nous encourage à invoquer les bénédictions d?Allah sur lui et à faire ses éloges, ce qui est une obligation qui nous incombe selon l'ordre d?Allah dans le verset:
«Allah et ses anges envoient les bénédictions sur le Prophète. O croyants! invoquez sur lui les bénédictions et les meilleures salutations!»
(al-Ahzab 33:56).
«Les meilleures salutations,» ce sont les salutations pleines de respect et d'amour, pleines de louanges et d'admiration pour le haut rang du Prophète et de son message. Se réunir dans le but de se rappeler le Prophète nous amène à invoquer les prières sur lui et à le louer comme Allah le demande.
Quelqu'un oserait-il nier l'obligation qu?Allah nous impose à travers le saint Coran?
La récompense qu'on obtient quand on exécute un ordre divin, et la lumière divine que cette récompense apporte au c?ur sont inestimables! Notons que le verset mentionne le pluriel: «Allah et ses anges envoient...» en assemblée. Il est donc incorrect de dire qu'invoquer les prières sur le Prophète et faire ses éloges doit se faire individuellement.
3. Le Prophète a souligné le lundi comme jour de sa naissance
Abou Qatada al-Anari raconte dans ai Mouslim, Kitib as-iayam, que le Prophète avait été interrogé au sujet du jeûne du lundi et qu'il avait répondu:
«C'est en ce jour que je suis né et c'est en ce jour que j'ai reçu la prophétie.»
Nous citons de nouveau Moutawalla Chacrawi:
Plusieurs évènements extraordinaires se sont déroulés le jour de sa naissance comme cela est mentionné dans les hadiths et les livres de sira, et la nuit de sa naissance n'est semblable à celle d'aucun autre être humain.
Ces évènements et les hadiths s'y référant, dont le tremblement de la court de Chosroès, l'extinction en Perse du feu vieux de 1000 ans, la lumière issue d?Amina l'honorable mère du saint Prophète , etc. sont relatés dans le livre al-Bidaya d'Ibn Kathir.
Nous citons pour vous un passage du Kitab al-Madkhal d'Ibn al-ajj (Vol. 1, p. 261):
«C'est un devoir pour nous chaque lundi de Rabi'al-Awwal d'augmenter nos actes d'adoration afin de remercier Allah de nous avoir accordé une immense faveur: celle de nous envoyer son bien-aimé Prophète pour nous diriger vers l'Islam et la paix... Le Prophète répondit à quelqu'un qui l'interrogeait au sujet du Lundi: «En ce jour-là je suis né.» Ce jour du lundi honore le mois de Rabic al-Awwal parce que c'est le jour du Prophète (s) ... et il a dit: «Je suis le maître des enfants d'Adam et je dis cela sans orgueil»... et il a dit: «Adam et toute sa descendance seront sous ma bannière le jour du Jugement.» Ces hadiths ont été transmis par les deux cheikhs [Boukhari et Mouslim]. Et, Mouslim cite dans son hadith que le Prophète a dit: «Je suis né un lundi et le premier message m'est parvenu un lundi.»»
Le Prophète commémorait donc le jour de sa naissance et remerciait Allah pour la grande faveur de l'avoir fait naître en jeûnant le lundi comme cela est mentionné dans le hadith de Abou Qataa. Cela signifie que le Prophète exprimait sa joie pour ce jour par le jeûne, qui est une forme d'adoration.
Depuis ce temps, toute sorte d'adoration pour marquer ce jour est acceptable. Même si nous changeons la forme (de l'acte pour exprimer sa joie), l'essence reste la même. Partant de là, jeûner, nourrir les pauvres, se rassembler pour louer le Prophète ou se remémorer ses vertus et son excellent caractère (s) tout ceci est considéré comme une commémoration du jour de sa naissance. (Voir plus loin le hadith «mourir le lundi».
4. Le Prophète commémorait l'anniversaire des autres prophètes
Le Prophète commémorait le jour et le lieu de naissance des Prophètes qui l'ont précédé. Parlant de la grandeur du vendredi, le Messager d?Allah a dit dans son hadith: «En ce jour, Allah créa Adam.» Ceci signifie que le jour du vendredi est commémoré parce qu?Allah créa Adam en ce jour. En d'autres termes, ce jour est important du fait qu'il vit la création d'Adam (s), prophète et père de tous les êtres humains. Qu'en est-il donc du jour où le plus grand des prophètes et le meilleur de l'humanité fut créé? Le Prophète a dit: «En vérité, Allah me fit le sceau des Prophètes pendant qu'Adam était entre eau et argile.».
Pourquoi Boukhari a nommé un chapitre «Mourir le lundi»
L'Imam Qastallani dit:
Dans son livre intitulé Jana'iz (Funérailles), Boukhari a nommé un chapitre entier «Mourir le lundi.» Dans ce chapitre figure un hadith rapporté par Aïcha au sujet d'une question posée par son père Abou Bakr qui lui demanda: «Quel jour le Prophète est-il décédé?» Elle répondit: «Lundi.» Il demanda: «Quel jour sommes-nous aujourd'hui?» Elle répondit: «O père, nous sommes lundi aujourd'hui.» Il dit alors: «J'espère mourir avant la nuit.»
L'Imam Qastallani continue, «Pourquoi Abou Bakr demanda-t-il que sa mort soit un lundi? Afin qu'elle coincide avec le jour du décès du Prophète pour qu'il reçoive la baraka de ce jour. Quelqu'un a-t-il fait objection à la demande d'Abou Bakr de mourir le lundi dans l'intention de bénéficier de sa baraka? Pourquoi donc les gens refusent-ils aujourd'hui d'honorer le jour de la naissance du Prophète en vue de recevoir sa baraka?»
Le Prophète commémorait le lieu de naissance des autres prophètes
Un hadith chez Bazzar, Abu Yacla, et Tabarani, déclaré authentique par Ibn ajar Haythami et Ibn ajar 'Asqalani, relate qu'à la nuit de l'Isra' et du Mi'raj (l'ascension nocturne) l'ange Gabriel ordonna au Prophète de prier deux rak'at à Bayt Lam (Bethléem), puis lui dit: «Sais-tu où tu viens de prier? Lorsque le Prophète lui demanda: où? Il lui dit: A l'endroit où Issa (Jésus) est né.»
5. Le Prophète célébrait les grands évènements historiques
Le Prophète a toujours concilié les évènements religieux et les évènements historiques. Ainsi, pour chaque évènement significatif, il exhortait ses Compagnons de se le rappeler et de le commémorer, même s'il s'était déroulé dans un passé lointain. Ce principe est déduit entre autre du hadith suivant: Lorsque le Prophète arriva à Médine, il vit les juifs jeûner le jour de 'Achoura. Il se renseigna (sur leur raison) à ce sujet et il lui fut rapporté que c'était en ce jour qu?Allah avait sauvé son Prophète Sayyidina Moussa et noyé ses ennemis. Il dit alors ces mots bien connus: «Nous avons plus droit à Moise que vous.» Et le prophète encouragea les gens à jeûner ce jour et celui qui le précède.
6. L'obligation d'accroître notre amour pour le Prophète et de l'honorer
Allah demande au Prophète de rappeler à sa Communauté qu'il est primordial pour ceux qui prétendent aimer Allah d'aimer aussi le Prophète :
«Dis-leur: Si vous aimez Allah, suivez-moi (et aimez-moi et honorez-moi) et Allah vous aimera»
(3:31).
La célébration du Mawlid est motivée par cette obligation d'aimer le Prophète , de lui obéir, de se rappeler de lui, de suivre son exemple, et d'être fiers de lui comme Allah l?est, car Il l'exalte aux nues dans le Coran avec ces mots:
«En vérité tu es (O Mouhammad) d'un caractère sublime (68:4).»
L'amour pour le Prophète est l'élément qui différentie les croyants dans la perfection de leur iman (foi). Dans un hadith authentique transmis par Boukhari et Mouslim, le Prophète a dit: «Nul d'entre vous n'est croyant jusqu'à ce qu'il m'aime plus qu'il n'aime ses enfants, ses parents, et tous les gens.» Et dans un autre hadith dans Boukhari il dit: «Aucun de vous n?est croyant jusqu?à ce qu?il m?aime plus que sa propre personne», et Sayyidina `Oumar dit: «O Prophète, je t?aime plus que ma propre personne.»
La perfection de la foi est liée à l'amour pour le Prophète parce qu?Allah et Ses anges l'honorent continuellement, comme souligné dans le verset du Coran vu précédemment:
«Allah et Ses anges envoient des bénédictions sur le Prophète».
L'ordre divin qui suit immédiatement ce verset est
«O croyants, invoquez des bénédictions sur lui,»
ce qui signifie que la condition sine qua non d'être un croyant dépend et doit se manifester par l'invocation de prières sur le Prophète . Seigneur! répand Ta Bénédiction, Ta paix et Ta miséricorde sur le Prophète , sa Famille, et ses Compagnons.
7. L'effet du Mawlid sur les non-croyants
Exprimer sa joie pour la naissance du Prophète et célébrer son anniversaire comporte des effets bénéfiques, par la miséricorde d?Allah, même sur les incroyants. Ceci est mentionné dans Boukhari qui rapporte en effet: «Chaque Lundi Abou Lahab est libéré de son châtiment, dans sa tombe, parce que de son vivant il libéra sa servante Thouwayba lorsqu'elle lui rapporta la nouvelle de la naissance du Prophète son neveu».
Le afi Chamsouddin Mouhammad ibn Nasirouddin ad-Dimashqi a écrit à ce sujet dans son livre Mawrid as-ada fi Mawlid al-Hadi:
Si un kafir qui était condamné pour l'éternité à l'enfer avec «Tabbat yada Abi Lahab» (sourate 111) gagne un sursis tous les lundis parce qu'il s'était réjoui de la naissance d ?Ahmad, que pensez-vous du serviteur qui, toute sa vie, fut heureux avec Ahmad et qui, mourant, dit: La ilaha illallah Mouhammadoun Rassouloullah?
8. L'obligation de connaître la vie du Prophète et de l'imiter
Il nous est recommandé de connaître le Prophète , ses miracles, sa naissance, son caractère, sa foi, ses signes et miracles, ses retraites spirituelles, ses actes d'adoration, et tout ceci n'est-il pas obligatoire pour un Musulman?
Par conséquent, qu'est-ce qui est meilleur que la célébration de sa naissance qui symbolise l'essence de sa vie?
Se souvenir de sa naissance nous emmène, en effet, à nous souvenir des autres aspects de sa vie, et cela attire la satisfaction d?Allah sur nous, car ce faisant, nous connaîtrons mieux le Prophète et nous serons mieux préparés à nous corriger, à l'imiter, et à le prendre comme modèle. Voilà pourquoi la célébration de sa naissance est bénéfique pour nous.
9. Le Prophète acceptait la poésie en son honneur
De son vivant, il est bien connu de tous que les poètes venaient au Prophète faire son panégyrique, décrivait ses campagnes et ses combats, et faisaient de même avec ses Compagnons. Abou Bakr, Ali, Fatima, et nombreux autres parents et proches du Prophète ont composé des poèmes en son honneur. Cela est vérifié dans les traditions ainsi que les Sira ou livres biographiques dont ceux d'Ibn Hicham, al-Waqidi, et autres. Le Prophète appréciait ces compositions et il est rapporté dans l'Adab al-moufrad de Boukhari qu'il a dit: «Il y a une sagesse dans la poésie.» L'oncle du Prophète al-'Abbas a composé un poème où il célèbre la naissance du Prophète en ces termes:
Lorsque tu es né, la terre brillait
et le firmament contenait à peine ta lumière!
Grâce à cette splendeur, et à cette lumière, et à cette voie bien guidée, nous pouvons espérer traverser le chemin.
Ibn Kathir mentionne aussi que d'après les Sahabas, le Prophète chanta ses propres éloges et récita de la poésie au sujet de sa propre personne en pleine bataille de Honayn dans le but d'encourager ses Compagnons et de faire peur à ses ennemis. Ce jour-là il dit: «Je suis le Prophète, en vérité! Je suis le fils de 'Abd al-Moualib!»
Le Prophète par conséquent était content de ceux qui faisaient son éloge et les récompensait avec ce qu?Allah lui donnait comme provisions. Si nous nous réunissons dans le but d'accomplir un acte qui nous rapproche du Prophète , cela veut dire que nous nous rapprochons d?Allah et bénéficions de Sa miséricorde.
Chant et récitation de poèmes
Ibn Qayyim al-Jawziyya écrit dans son livre, Vol. 1, page 489:
Le Prophète a recommandé à Aicha de permettre à deux dames de chanter le jour de la 'Id. Il dit à Abou Bakr: «Laisse-les chanter parce que pour chaque nation il y a une fête et celle-ci est la nôtre.»
Ibn Qayyim commente que le Prophète donnait aussi la permission de chanter pendant les cérémonies de mariage et, comme on l'a déjà dit, autorisait la poésie à son égard. Anas et les autres Compagnons louaient le Prophète et récitaient ce poème avant la célèbre bataille des tranchées:
Nous sommes ceux qui avont prêté serment de loyauté à Mouhammad
pour la jihad aussi longtemps que nous serons en vie.
Ibn Qayyim mentionne aussi le long poème de 'Abdoullah ibn Rawaqui où ce dernier chanta les éloges du Prophète à son entrée à la Mecque, après cette audition le Prophète pria pour lui. Il pria aussi pour un autre poète, assan ibn Thabit, afin qu?Allah le soutienne avec le Saint-Esprit. Similairement, Ka'b ibn Zoubayr fut récompensé d'une robe par le Prophète pour son poème. Le Prophète demanda à Aswad ibn Sari de composer des poèmes louant Allah, et demanda à un autre de réciter le poème de 100 vers que Oumayyah ibn Abi al-al avait composé. Ibn Qayyim continue,
«'Aicha récitait tout le temps des poèmes à sa louange et il les appréciait.»
Oumayyah ibn Abi al-Salt est un poète de la Jahiliyya qui est mort à Damas avant la venue de l?Islam. Il était un homme pieux qui évita l?alcool et l?adoration des idoles, comme cela fut rapporté par Dhahabi dans Siyar a`lam al-noubala' (2:23).
Au décès du Prophète, Hassan ibn Thabit récita cette éloge funèbre:
Je dis, et personne ne peux me taxer d?être dans l? erreur,
Sauf celui dépourvu de tous les sens:
Je ne cesserai jamais de le louer.
Il se peut que faire cela m?éternise au Paradis
Avec l?Elu dont mon espoir réside en son support.
Et pour atteindre ce jour j?applique tous mes efforts.
Le Prophète a permis de jouer du tambour pour une bonne intention
Ibn 'Abbad le Mouaddith a donné la fatwa (décision) suivante dans ses «lettres»: Il commence par citer le adith suivant: «Une dame vint au Prophète (s) à son retour d'une bataille et lui dit: O Messager d?Allah, j'ai fait le v?u de jouer de ce tambour à tes côtés si Allah te ramenait sain et sauf. Le Prophète lui dit alors: Exécute ton v?u.» (Abou Dawoud, Tirmidhi et Ahmad).
Ibn 'Abbad continue, «Il n'y a pas de doute que jouer du tambour est une forme de divertissement quoique le Prophète lui ait ordonné de remplir son v?u. Il le fit parce que l'intention de la dame était de l'honorer à son retour sain et sauf de la bataille. Son intention était bonne et ce n'était pas dans le but de commettre un péché ou de donner cours à des futilités. Partant de là, toute personne qui célèbre l'anniversaire du Prophète avec une belle voix, avec de bonnes intentions, par la lecture de la Sirah et les louanges au Prophète n'est pas à condamner.
Chant et récitation du Coran
Ibn al-Qayyim dit dans son livre Madarij as-Salikin:
Allah donna la permission au Prophète de réciter le Coran mélodieusement. Abou Moussa al-Ach'ari récitait un jour le Coran d'une voix mélodieuse et le Prophète l'écoutait. Lorsqu'il eut finit, le Prophète le félicita pour sa belle voix et l'assura qu?Allah lui avait donné un mizmar (une flûte) comme celle de Daoud (as). Abou Moussa répondit: «O Messager d?Allah, si j'avais su que vous m'écoutiez, je l'aurais récité avec plus de mélodie et avec une plus belle voix, une voix que vous n'avez jamais entendu auparavant.»
Ibn Qayyim continue en disant que le Prophète a dit: «Décorez le Coran avec votre voix» et «Celui qui ne chante pas le Coran n'est pas des nôtres.»
Ibn Qayyim commente à la page 490:
«Prendre plaisir à écouter une belle voix est acceptable, comme on prend plaisir à un beau paysage aux montagnes, à la nature, à une odeur agréable ou à un bon repas, aussi longtemps que cela est en conformité avec la Charica. Si écouter une belle voix est haram, de même prendre plaisir à toutes ces choses est aussi aram.»
Ibn Qayyim conclue à la page 498:
Ecouter une belle voix célébrer l'anniversaire du Prophète ou célébrer n'importe quel autre jour important de notre histoire procure la paix et achemine au c?ur de l'auditeur la lumière du Prophète (s), et il boira de la source de Mouhammad (al-'ayn al-Mouammadiyya).
10. L'unanimité (ijma') des oulama sur la permissibilité du Mawlid
Célébrer l'anniversaire du Prophète est un acte que tous les oulama du monde musulman ont accepté et continuent d'accepter. Cela signifie qu?Allah l'accepte, car selon le hadith de Ibn Mas`oud rapporté dans le Musnad de l'Imam Ahmad: "Tout ce que la majorité des Musulmans considère juste est vrai pour Allah, et tout ce que la majorité des Musulmans considère faux est faux pour Allah"
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Le Mawlid à la Mecque selon les historiens Musulmans
La célébration du lieu de naissance du Prophète
La Mecque, mère des villes, que Dieu la bénisse et l'honore, est le chef de file des autres villes Islamiques dans la célébration du Mawlid comme dans la célébration d'autres évènements. Dans son livre Akhbar Makka, Vol. 2, p. 160, l'historien Mecquois du 3e siècle, al-Azraqi mentionne que la maison où le Prophète (s) est né (mawlid al-nabi) est comme l'un des nombreux lieux de la Mecque où il est recommandé de faire la prière. Selon lui, la maison avait été auparavant convertie en mosquée par la mère des caliphes Moussa al-Hadi et Haroun al-Rachid.
Le savant Coranique al-Naqqach (266-351) mentionne en outre le lieu de naissance du Prophète comme un lieu où l'invocation (dou'a) est exaucée les nuits du lundi. Il est cité dans le Chifa' al-Gharam d'al-Fassi, Vol. 1, p. 199, et ailleurs.
Premières mentions du Mawlid public
La mention la plus vieille du mawlid comme commémoration publique se trouve dans les Rial d'Ibn Jubayr (540-614), p. 114-115:
Ce lieu béni [la maison du Prophète] est ouvert au grand public qui y entre pour en obtenir la bénédiction (moutabarrikin bihi) chaque lundi du mois de Rabi' al-awwal, car c'est en ce jour et en ce mois qu'est né le Prophète (s).
Les historiens du 7e siècle Aboul 'Abbas al-'Azafi et son fils Aboul Qassim al-'Azafi ont écrit dans leur livre Kitab ad-dourr al-mounaam:
Les pieux pèlerins et les voyageurs témoignent qu'au jour du Mawlid à la Mecque, aucune activité n'est entreprise: il n'y a ni achat, ni vente. Seulement les fidèles qui s'affairent et s'empressent de visiter le noble lieu de naissance du Prophète . Ce jour-là, la Kacba est ouverte et visitée.
Le récit d'Ibn Battouta sur le Mawlid
Le célèbre historien du 8e siècle Ibn Batoua raconte dans sa Rila, Vol. 1, p. 309 and 347, qu'après la prière chaque vendredi, de même que le jour de la naissance du Prophète , la porte de la Kacba est ouverte par le chef des Banou Chayba, les gardiens de la Kacba, et que le jour du Mawlid, le qadi ou juge suprême Chafici de la Mecque, Najmouddin Mouammad Ibn al-Imam Mouhyiddin at-Tabari, distribue de la nourriture aux chourafa' (descendants du Prophète ) ainsi qu'à tous les gens de la Mecque.
Trois récits du 10e siècle sur le Mawlid
La description suivante consolide les témoignages de trois autorités du 10e siècle: L'historien Ibn ouhayra dans son livre al-Jami' al-Laif fi fal Makka wa ahliha, p.326; le afi Ibn ajar al-Haythami dans son livre Kitab al-Mawlid ach-Charif al-Mu'aam, et l'historien an-Nahrawali dans al-I'lam bi-aclam Bayt Allah al-Haram, p. 205.
Le 12 de Rabi' al-awwal de chaque année, après la prière de Maghrib, les quatre qadis de la Mecque (représentant les Quatre Ecoles) et de nombreux groupes comprenant les fouqaha' (juristes) et les fouala' (notables) de la Mecque, les cheicks, les enseignants des zawiya et leurs élèves, les rou'assa' (magistrats) et les savants (mouta'ammamin), sortent ensemble de la mosquée et visitent le lieu de naissance du Prophète (s), récitant dhikr et tahlil (LA ILAHA ILLALLAH). Les maisons sur le parcours sont illuminées par de nombreuses lanternes et bougies, et les gens sortent pour se mêler au cortège. Tous se revêtent de leurs plus beaux habits et amènent leurs enfants. Une fois le lieu atteint, un sermon spécial est prononcé pour l'occasion de sa naissance mentionnant les miracles (karamat) qui eurent lieu en ce jour. Ensuite la douca' pour le sultan (le Caliphe), l'Emir de la Mecque et le qadi Chafi'i est récitée et tous prient humblement. Peu de temps avant la prière de cIcha', tout le groupe retourne au lieu de naissance du Prophète (s) à la grande mosquée qui déborde de gens. Tous s'asseyent en rang au pied du Maqam Ibrahim. Dans la mosquée, un prêcheur prononce d'abord le tamid (AL AMDOULILLAH) et le tahlil, et une fois de plus fait une dou'a' pour le Sultan, l'Emir, et le qadi Chafi'i. Après cela, l'appel pour la prière du 'Icha' est fait. La prière achevée, le groupe se disperse.
Une description similaire est donnée par al-Diyarbakri (ob. 960) dans son Ta'rikh al-Khamis.
La Célébration du Mawlid aujourd'hui dans les pays musulmans
Aujour'dhui dans tous les pays musulmans, les fidèles célèbrent l'anniversaire du Prophète . Cela peut se voir en Egypte, en Syrie, au Liban, en Jordanie, en Palestine, en Iraq, au Koweit, en Afghanistan, aux Emirats, en Arabie Saoudite (non officiellement mais dans la majorité des familles), au Soudan, au Yémen, en Libye, en Algérie, au Maroc, en Tunisie, en Mauritanie, à Djibouti, en Somalie, en Turquie, au Pakistan, en Inde, au Sri Lanka, en Iran, en Azerbaidjan, en Ouzbekistan, au Turkestan, en Bosnie, en Indonésie, en Malaisie, au Brunei, à Singapour, et dans la plupart des pays musulmans. C'est une fête nationale dans la plupart des pays arabes.
Tous ces pays, O Nation de l'Islam, célèbrent ce grand évènement. Comment une minorité peut-elle venir aujourd'hui déclarer de haram la célébration du Mawlid? Et qui sont ces savants qui sont contre la célébration du Mawlid, en comparaison aux houffaz (savants de hadiths) et les savants de la communauté dont Abou Chama, `Asqalani, Souyouti, Sakhawi, Haythami, Chawkani, et al-Qari, qui déclarèrent tous le Mawlid d?action louable? Comment les «Salafi» peuvent-ils déclarer quelque chose de haram quand le plus strict de leurs savants, Ibn Taymiyya, permit de célébrer sous certaines conditions, et qu?Ibn al-Jawzi et ibn Kathir encouragèrent chacun en rédigeant un livret intitulé Mawlid et composé de poèmes et de passages tirés de leur sira?
Pour les plus curieux, il y a sur ce post, une synthèse de l'avis de nombreux savants sur cette question.
http://aslama.com/forums/showthread.php?t=3906
Bonne lecture
was salam
Je finis en apportant ici quelques remarques :
Introduction
- Y a-t-il des évidences pour la célébration du Mawlid - l?anniversaire du Prophète - dans le Coran et la Sunna?
- Que disent les savants des Quatre Ecoles, et qu?en est-il pour les savants des «Salafi» contemporains dont Albani, Bin Baz, al-Jaza`iri, Machhour Salam, `Outhaymin qui l?interdisent sur la base que c?est une innovation?
- Qu?en est-il pour ceux qui célèbrent le Mawlid mais interdisent aux gens de se tenir debout à sa conclusion pour faire des daroud ou salawat (bénédictions et salutations) sur le Prophète, la paix et la bénédiction d?Allah sur lui?
- Et qu?en est-il des objections de certains quant à l?utilisation de la phrase: «As-salamou `alayka Ya Rassoulallah» ( la paix sur toi, O Messager d?Allah ), et leur revendication que l?on ne peut s?adresser au Prophète, la paix sur lui, avec le terme Ya qui veut dire «O»?
Remarques préliminaires:
Louange à Allah, Seigneur des mondes, et la paix et la bénédiction sur son Prophète et Messager Mohammed , sa famille et tous ses Compagnons. En Islam, il y a deux Grandes Fêtes (aid), Aid al-Adha (la Fête de Tabaski) et Aid al-Fitr (la fête de Ramadan). D'autres célébrations dont le Mawlid (l'anniversaire du Prophète ) ne sont ni obligatoires ni interdites. Cependant, de nos jours, nous entendons trop de plaintes au sujet de l'anniversaire du Prophète . Je ne pensais pas écrire à ce sujet, estimant que les musulmans sont préoccupés par des problèmes plus importants. Nous vivons une période où les ennemis de l?Islam essaient de détruire sans pitié, de l'intérieur comme de l'extérieur, la Oumma du Prophète , et peu nombreux sont les croyants qui peuvent leur résister d'une manière efficace. Nous avons atteint une époque de grande Jahiliyya (Ignorance) parmi les musulmans, à tel point que la vérité est devenue une denrée rare, et le mensonge la norme.
Nous vivons une époque où les Musulmans se trouvent partout sans défense et sont massacrés comme du bétail. Les c?urs des croyants crient à l'aide d?Allah pour qu'Il leur envoie un sauveur appuyé par Ses anges et Son pouvoir afin qu'ils soient délivrés de l'ignorance et de l'oppression dans lesquelles ils sont tombés. Où que vous portiez les regards, vous voyez des musulmans torturés, tués et persécutés, pour la seule raison d?avoir attesté: «Rabbouna Allah - Notre Seigneur est Allah.» Ce qui se passe en Bosnie, en Chechenie, en Azerbaïdjan, au Cachemire, en Thaïlande, au Tajikstan, en Algérie, et dans plusieurs autres lieux à travers le globe fournit autant d'exemples effrayants de la manière dont sont traités les musulmans. Et, parmi nos milliers de savants, seulement une poignée est prête à faire entendre leur voix et à demander un changement, un retour à la taqwâ (la peur d'Allah), un retour à la Charica et à la Sunna du bien-aimé Prophète .
Telle est notre situation, et devant un tel constat, je me suis empêché de débattre de sujets pouvant être mal perçus et pouvant semer la confusion (fitnah) parmi les croyants. Allah Tout-Puissant ordonne en effet à ceux-ci:
«Et, cramponnez-vous tous ensemble à la corde d'Allah et ne soyez pas divisés»
(Al Imran 103). De nos jours encore, comparativement aux temps anciens, on découvre que les attaques de nos ennemis ne sont pas les seules causes de nos souffrances. Dans notre propre milieu, la Umma est attaquée et saignée aux quatre veines par des gens que nous n'aimerions pas nommer mais qui sont connus de tous. Ceux-là ne trouvent pas oppportun de combattre les ennemis de l'Islam mais estiment nécessaire de s'attaquer aux musulmans et à la communauté des croyants à travers le monde Islamique. Partant de là, j'ai pensé qu'il était de mon devoir de préparer une défense pour les croyants contre les attaques de ces musulmans qui n'ont pas de préoccupation autre que de chercher des erreurs dans la pratique de leur coreligionnaire, alors que nos ennemis nous déchirent. Ils ne se donnent pas la peine d?utiliser tout ce que leurs savants pourraient considérer douteux comme un prétexte pour attaquer et dénigrer la foi des musulmans, les appelant par des noms tels mouchrikin, kafirin, moubtadi`in (associateurs, mécréants, innovateurs)... Ils semblent n'avoir pour devoir que de changer ce que les savants musulmans ont accepté comme vrai pendant 1400 ans et le nommer bid'at, chirk, et koufr.
Célébrer l'anniversaire du saint Prophète est célébrer l'Islam, parce que le Prophète est le symbole de l'Islam.
L'Imam Moutawalli Chacrawi a cité dans son livre, Ma'idat al-Fikr al-Islamiyya (p. 295):
Si les êtres vivants étaient joyeux de sa venue dans ce monde, et si toutes les créatures inanimées étaient contentes à sa naissance, et si toutes les plantes étaient heureuses à sa naissance, et si tous les animaux étaient joyeux à sa naissance, et si tous les anges étaient heureux à sa naissance, et si tous les jinns croyants étaient heureux à sa naissance, pourquoi nous empêcheriez-vous d'être heureux à sa naissance?
Partant de là, et dans le but de défendre le commun des musulmans et les croyants contre ces fausses et inacceptables accusations, particulièrement en Amérique et au Canada où il n'y a pas assez de savants de grande renommée pour répondre à ces ignorants, il est nécessaire de connaître la position actuelle de l?Islam sur ce qui est permissible, basé sur khilaf (divergence des opinions parmi les savants), et personne ne peut changer cette position en un interdit sauf l?ignorant et l?innovateur. Incha Allah, je présenterai les faits et les preuves se rapportant à la célébration du Mawlid selon le Coran, la Sunna et les savants de l'Islam, avec l'intention de faire face à la critique des quelques savants ignorants qui prétendent tout connaître de la religion, et aussi avec l'intention de rappeler et de partager avec la Oumma la compréhension avec laquelle Allah a béni les vrais savants de l'Islam.
Avant d'aller plus loin, trois affirmations:
1. Nous disons que célébrer le Mawlid du Prophète est acceptable, se rassembler pour entendre et écouter les éloges (madih) qui ont été écrits à son égard est acceptable, et que donner à manger aux gens et rendre heureuse la Umma en cette occasion est acceptable.
2. Nous disons que la célébration du Mawlid du Prophète ne doit pas seulement avoir lieu le 12 du mois de Rabic al-Awwal, mais peut et devrait être tous les jours de tous les mois dans toutes les mosquées afin que les fidèles ressentent en leur c?ur la lumière de l'Islam et celle de la Chari'a.
3. Nous disons que les rassemblements pour le Mawlid sont un moyen efficace pour appeler les gens à l'Islam et éduquer les enfants, et que ces reunions donnent une occasion en or, a ne pas laisser s?echapper pour, chaque 'alim (savant) et da'i (prêcheur) pour enseigner et rappeler à la Nation le bon caractère, la manière d'adorer Allah et les rapports du Prophète avec les gens. Ces rassemblements contribuent à rendre les enfants joyeux en leur donnant de la nourriture, des jus de fruits, des cadeaux afin qu'ils puissent aimer et se souvenir de leur Prophète .
10 preuves montrant que la célébration de la naissance du Prophète est acceptée dans la Chari'a
1.ALLAH dit: Réjouissez-vous du Prophète
Se réjouir à cause de la venue du Prophète à l'humanité est une obligation ordonnée par Allah dans le Coran comme suit:
«De la grâce d?Allah et de Sa miséricorde qu'ils se réjouissent donc!»
(Younus 10:58).
Cet ordre fut révélé parce que la joie rend le c?ur reconnaissant de la miséricorde d'Allah. Et y a-t-il plus grande miséricorde de la part de Dieu que de nous envoyer le Prophète , auquel Il s'adresse en ces termes:
«Nous ne t'avons envoyé que par miséricorde pour les univers»
(Les prophètes 21:107).
Du fait que le Prophète a été envoyé comme une miséricorde à toute l'humanité, il incombe non seulement aux Musulmans, mais à tous les êtres vivants de se réjouir de sa personne. Malheureusement, aujourd'hui, certains Musulmans sont les premiers à rejeter cet ordre divin.
2.Allah dit: Invoquez les bénédictions sur le Prophète
L'anniversaire du Prophète nous encourage à invoquer les bénédictions d?Allah sur lui et à faire ses éloges, ce qui est une obligation qui nous incombe selon l'ordre d?Allah dans le verset:
«Allah et ses anges envoient les bénédictions sur le Prophète. O croyants! invoquez sur lui les bénédictions et les meilleures salutations!»
(al-Ahzab 33:56).
«Les meilleures salutations,» ce sont les salutations pleines de respect et d'amour, pleines de louanges et d'admiration pour le haut rang du Prophète et de son message. Se réunir dans le but de se rappeler le Prophète nous amène à invoquer les prières sur lui et à le louer comme Allah le demande.
Quelqu'un oserait-il nier l'obligation qu?Allah nous impose à travers le saint Coran?
La récompense qu'on obtient quand on exécute un ordre divin, et la lumière divine que cette récompense apporte au c?ur sont inestimables! Notons que le verset mentionne le pluriel: «Allah et ses anges envoient...» en assemblée. Il est donc incorrect de dire qu'invoquer les prières sur le Prophète et faire ses éloges doit se faire individuellement.
3. Le Prophète a souligné le lundi comme jour de sa naissance
Abou Qatada al-Anari raconte dans ai Mouslim, Kitib as-iayam, que le Prophète avait été interrogé au sujet du jeûne du lundi et qu'il avait répondu:
«C'est en ce jour que je suis né et c'est en ce jour que j'ai reçu la prophétie.»
Nous citons de nouveau Moutawalla Chacrawi:
Plusieurs évènements extraordinaires se sont déroulés le jour de sa naissance comme cela est mentionné dans les hadiths et les livres de sira, et la nuit de sa naissance n'est semblable à celle d'aucun autre être humain.
Ces évènements et les hadiths s'y référant, dont le tremblement de la court de Chosroès, l'extinction en Perse du feu vieux de 1000 ans, la lumière issue d?Amina l'honorable mère du saint Prophète , etc. sont relatés dans le livre al-Bidaya d'Ibn Kathir.
Nous citons pour vous un passage du Kitab al-Madkhal d'Ibn al-ajj (Vol. 1, p. 261):
«C'est un devoir pour nous chaque lundi de Rabi'al-Awwal d'augmenter nos actes d'adoration afin de remercier Allah de nous avoir accordé une immense faveur: celle de nous envoyer son bien-aimé Prophète pour nous diriger vers l'Islam et la paix... Le Prophète répondit à quelqu'un qui l'interrogeait au sujet du Lundi: «En ce jour-là je suis né.» Ce jour du lundi honore le mois de Rabic al-Awwal parce que c'est le jour du Prophète (s) ... et il a dit: «Je suis le maître des enfants d'Adam et je dis cela sans orgueil»... et il a dit: «Adam et toute sa descendance seront sous ma bannière le jour du Jugement.» Ces hadiths ont été transmis par les deux cheikhs [Boukhari et Mouslim]. Et, Mouslim cite dans son hadith que le Prophète a dit: «Je suis né un lundi et le premier message m'est parvenu un lundi.»»
Le Prophète commémorait donc le jour de sa naissance et remerciait Allah pour la grande faveur de l'avoir fait naître en jeûnant le lundi comme cela est mentionné dans le hadith de Abou Qataa. Cela signifie que le Prophète exprimait sa joie pour ce jour par le jeûne, qui est une forme d'adoration.
Depuis ce temps, toute sorte d'adoration pour marquer ce jour est acceptable. Même si nous changeons la forme (de l'acte pour exprimer sa joie), l'essence reste la même. Partant de là, jeûner, nourrir les pauvres, se rassembler pour louer le Prophète ou se remémorer ses vertus et son excellent caractère (s) tout ceci est considéré comme une commémoration du jour de sa naissance. (Voir plus loin le hadith «mourir le lundi».
4. Le Prophète commémorait l'anniversaire des autres prophètes
Le Prophète commémorait le jour et le lieu de naissance des Prophètes qui l'ont précédé. Parlant de la grandeur du vendredi, le Messager d?Allah a dit dans son hadith: «En ce jour, Allah créa Adam.» Ceci signifie que le jour du vendredi est commémoré parce qu?Allah créa Adam en ce jour. En d'autres termes, ce jour est important du fait qu'il vit la création d'Adam (s), prophète et père de tous les êtres humains. Qu'en est-il donc du jour où le plus grand des prophètes et le meilleur de l'humanité fut créé? Le Prophète a dit: «En vérité, Allah me fit le sceau des Prophètes pendant qu'Adam était entre eau et argile.».
Pourquoi Boukhari a nommé un chapitre «Mourir le lundi»
L'Imam Qastallani dit:
Dans son livre intitulé Jana'iz (Funérailles), Boukhari a nommé un chapitre entier «Mourir le lundi.» Dans ce chapitre figure un hadith rapporté par Aïcha au sujet d'une question posée par son père Abou Bakr qui lui demanda: «Quel jour le Prophète est-il décédé?» Elle répondit: «Lundi.» Il demanda: «Quel jour sommes-nous aujourd'hui?» Elle répondit: «O père, nous sommes lundi aujourd'hui.» Il dit alors: «J'espère mourir avant la nuit.»
L'Imam Qastallani continue, «Pourquoi Abou Bakr demanda-t-il que sa mort soit un lundi? Afin qu'elle coincide avec le jour du décès du Prophète pour qu'il reçoive la baraka de ce jour. Quelqu'un a-t-il fait objection à la demande d'Abou Bakr de mourir le lundi dans l'intention de bénéficier de sa baraka? Pourquoi donc les gens refusent-ils aujourd'hui d'honorer le jour de la naissance du Prophète en vue de recevoir sa baraka?»
Le Prophète commémorait le lieu de naissance des autres prophètes
Un hadith chez Bazzar, Abu Yacla, et Tabarani, déclaré authentique par Ibn ajar Haythami et Ibn ajar 'Asqalani, relate qu'à la nuit de l'Isra' et du Mi'raj (l'ascension nocturne) l'ange Gabriel ordonna au Prophète de prier deux rak'at à Bayt Lam (Bethléem), puis lui dit: «Sais-tu où tu viens de prier? Lorsque le Prophète lui demanda: où? Il lui dit: A l'endroit où Issa (Jésus) est né.»
5. Le Prophète célébrait les grands évènements historiques
Le Prophète a toujours concilié les évènements religieux et les évènements historiques. Ainsi, pour chaque évènement significatif, il exhortait ses Compagnons de se le rappeler et de le commémorer, même s'il s'était déroulé dans un passé lointain. Ce principe est déduit entre autre du hadith suivant: Lorsque le Prophète arriva à Médine, il vit les juifs jeûner le jour de 'Achoura. Il se renseigna (sur leur raison) à ce sujet et il lui fut rapporté que c'était en ce jour qu?Allah avait sauvé son Prophète Sayyidina Moussa et noyé ses ennemis. Il dit alors ces mots bien connus: «Nous avons plus droit à Moise que vous.» Et le prophète encouragea les gens à jeûner ce jour et celui qui le précède.
6. L'obligation d'accroître notre amour pour le Prophète et de l'honorer
Allah demande au Prophète de rappeler à sa Communauté qu'il est primordial pour ceux qui prétendent aimer Allah d'aimer aussi le Prophète :
«Dis-leur: Si vous aimez Allah, suivez-moi (et aimez-moi et honorez-moi) et Allah vous aimera»
(3:31).
La célébration du Mawlid est motivée par cette obligation d'aimer le Prophète , de lui obéir, de se rappeler de lui, de suivre son exemple, et d'être fiers de lui comme Allah l?est, car Il l'exalte aux nues dans le Coran avec ces mots:
«En vérité tu es (O Mouhammad) d'un caractère sublime (68:4).»
L'amour pour le Prophète est l'élément qui différentie les croyants dans la perfection de leur iman (foi). Dans un hadith authentique transmis par Boukhari et Mouslim, le Prophète a dit: «Nul d'entre vous n'est croyant jusqu'à ce qu'il m'aime plus qu'il n'aime ses enfants, ses parents, et tous les gens.» Et dans un autre hadith dans Boukhari il dit: «Aucun de vous n?est croyant jusqu?à ce qu?il m?aime plus que sa propre personne», et Sayyidina `Oumar dit: «O Prophète, je t?aime plus que ma propre personne.»
La perfection de la foi est liée à l'amour pour le Prophète parce qu?Allah et Ses anges l'honorent continuellement, comme souligné dans le verset du Coran vu précédemment:
«Allah et Ses anges envoient des bénédictions sur le Prophète».
L'ordre divin qui suit immédiatement ce verset est
«O croyants, invoquez des bénédictions sur lui,»
ce qui signifie que la condition sine qua non d'être un croyant dépend et doit se manifester par l'invocation de prières sur le Prophète . Seigneur! répand Ta Bénédiction, Ta paix et Ta miséricorde sur le Prophète , sa Famille, et ses Compagnons.
7. L'effet du Mawlid sur les non-croyants
Exprimer sa joie pour la naissance du Prophète et célébrer son anniversaire comporte des effets bénéfiques, par la miséricorde d?Allah, même sur les incroyants. Ceci est mentionné dans Boukhari qui rapporte en effet: «Chaque Lundi Abou Lahab est libéré de son châtiment, dans sa tombe, parce que de son vivant il libéra sa servante Thouwayba lorsqu'elle lui rapporta la nouvelle de la naissance du Prophète son neveu».
Le afi Chamsouddin Mouhammad ibn Nasirouddin ad-Dimashqi a écrit à ce sujet dans son livre Mawrid as-ada fi Mawlid al-Hadi:
Si un kafir qui était condamné pour l'éternité à l'enfer avec «Tabbat yada Abi Lahab» (sourate 111) gagne un sursis tous les lundis parce qu'il s'était réjoui de la naissance d ?Ahmad, que pensez-vous du serviteur qui, toute sa vie, fut heureux avec Ahmad et qui, mourant, dit: La ilaha illallah Mouhammadoun Rassouloullah?
8. L'obligation de connaître la vie du Prophète et de l'imiter
Il nous est recommandé de connaître le Prophète , ses miracles, sa naissance, son caractère, sa foi, ses signes et miracles, ses retraites spirituelles, ses actes d'adoration, et tout ceci n'est-il pas obligatoire pour un Musulman?
Par conséquent, qu'est-ce qui est meilleur que la célébration de sa naissance qui symbolise l'essence de sa vie?
Se souvenir de sa naissance nous emmène, en effet, à nous souvenir des autres aspects de sa vie, et cela attire la satisfaction d?Allah sur nous, car ce faisant, nous connaîtrons mieux le Prophète et nous serons mieux préparés à nous corriger, à l'imiter, et à le prendre comme modèle. Voilà pourquoi la célébration de sa naissance est bénéfique pour nous.
9. Le Prophète acceptait la poésie en son honneur
De son vivant, il est bien connu de tous que les poètes venaient au Prophète faire son panégyrique, décrivait ses campagnes et ses combats, et faisaient de même avec ses Compagnons. Abou Bakr, Ali, Fatima, et nombreux autres parents et proches du Prophète ont composé des poèmes en son honneur. Cela est vérifié dans les traditions ainsi que les Sira ou livres biographiques dont ceux d'Ibn Hicham, al-Waqidi, et autres. Le Prophète appréciait ces compositions et il est rapporté dans l'Adab al-moufrad de Boukhari qu'il a dit: «Il y a une sagesse dans la poésie.» L'oncle du Prophète al-'Abbas a composé un poème où il célèbre la naissance du Prophète en ces termes:
Lorsque tu es né, la terre brillait
et le firmament contenait à peine ta lumière!
Grâce à cette splendeur, et à cette lumière, et à cette voie bien guidée, nous pouvons espérer traverser le chemin.
Ibn Kathir mentionne aussi que d'après les Sahabas, le Prophète chanta ses propres éloges et récita de la poésie au sujet de sa propre personne en pleine bataille de Honayn dans le but d'encourager ses Compagnons et de faire peur à ses ennemis. Ce jour-là il dit: «Je suis le Prophète, en vérité! Je suis le fils de 'Abd al-Moualib!»
Le Prophète par conséquent était content de ceux qui faisaient son éloge et les récompensait avec ce qu?Allah lui donnait comme provisions. Si nous nous réunissons dans le but d'accomplir un acte qui nous rapproche du Prophète , cela veut dire que nous nous rapprochons d?Allah et bénéficions de Sa miséricorde.
Chant et récitation de poèmes
Ibn Qayyim al-Jawziyya écrit dans son livre, Vol. 1, page 489:
Le Prophète a recommandé à Aicha de permettre à deux dames de chanter le jour de la 'Id. Il dit à Abou Bakr: «Laisse-les chanter parce que pour chaque nation il y a une fête et celle-ci est la nôtre.»
Ibn Qayyim commente que le Prophète donnait aussi la permission de chanter pendant les cérémonies de mariage et, comme on l'a déjà dit, autorisait la poésie à son égard. Anas et les autres Compagnons louaient le Prophète et récitaient ce poème avant la célèbre bataille des tranchées:
Nous sommes ceux qui avont prêté serment de loyauté à Mouhammad
pour la jihad aussi longtemps que nous serons en vie.
Ibn Qayyim mentionne aussi le long poème de 'Abdoullah ibn Rawaqui où ce dernier chanta les éloges du Prophète à son entrée à la Mecque, après cette audition le Prophète pria pour lui. Il pria aussi pour un autre poète, assan ibn Thabit, afin qu?Allah le soutienne avec le Saint-Esprit. Similairement, Ka'b ibn Zoubayr fut récompensé d'une robe par le Prophète pour son poème. Le Prophète demanda à Aswad ibn Sari de composer des poèmes louant Allah, et demanda à un autre de réciter le poème de 100 vers que Oumayyah ibn Abi al-al avait composé. Ibn Qayyim continue,
«'Aicha récitait tout le temps des poèmes à sa louange et il les appréciait.»
Oumayyah ibn Abi al-Salt est un poète de la Jahiliyya qui est mort à Damas avant la venue de l?Islam. Il était un homme pieux qui évita l?alcool et l?adoration des idoles, comme cela fut rapporté par Dhahabi dans Siyar a`lam al-noubala' (2:23).
Au décès du Prophète, Hassan ibn Thabit récita cette éloge funèbre:
Je dis, et personne ne peux me taxer d?être dans l? erreur,
Sauf celui dépourvu de tous les sens:
Je ne cesserai jamais de le louer.
Il se peut que faire cela m?éternise au Paradis
Avec l?Elu dont mon espoir réside en son support.
Et pour atteindre ce jour j?applique tous mes efforts.
Le Prophète a permis de jouer du tambour pour une bonne intention
Ibn 'Abbad le Mouaddith a donné la fatwa (décision) suivante dans ses «lettres»: Il commence par citer le adith suivant: «Une dame vint au Prophète (s) à son retour d'une bataille et lui dit: O Messager d?Allah, j'ai fait le v?u de jouer de ce tambour à tes côtés si Allah te ramenait sain et sauf. Le Prophète lui dit alors: Exécute ton v?u.» (Abou Dawoud, Tirmidhi et Ahmad).
Ibn 'Abbad continue, «Il n'y a pas de doute que jouer du tambour est une forme de divertissement quoique le Prophète lui ait ordonné de remplir son v?u. Il le fit parce que l'intention de la dame était de l'honorer à son retour sain et sauf de la bataille. Son intention était bonne et ce n'était pas dans le but de commettre un péché ou de donner cours à des futilités. Partant de là, toute personne qui célèbre l'anniversaire du Prophète avec une belle voix, avec de bonnes intentions, par la lecture de la Sirah et les louanges au Prophète n'est pas à condamner.
Chant et récitation du Coran
Ibn al-Qayyim dit dans son livre Madarij as-Salikin:
Allah donna la permission au Prophète de réciter le Coran mélodieusement. Abou Moussa al-Ach'ari récitait un jour le Coran d'une voix mélodieuse et le Prophète l'écoutait. Lorsqu'il eut finit, le Prophète le félicita pour sa belle voix et l'assura qu?Allah lui avait donné un mizmar (une flûte) comme celle de Daoud (as). Abou Moussa répondit: «O Messager d?Allah, si j'avais su que vous m'écoutiez, je l'aurais récité avec plus de mélodie et avec une plus belle voix, une voix que vous n'avez jamais entendu auparavant.»
Ibn Qayyim continue en disant que le Prophète a dit: «Décorez le Coran avec votre voix» et «Celui qui ne chante pas le Coran n'est pas des nôtres.»
Ibn Qayyim commente à la page 490:
«Prendre plaisir à écouter une belle voix est acceptable, comme on prend plaisir à un beau paysage aux montagnes, à la nature, à une odeur agréable ou à un bon repas, aussi longtemps que cela est en conformité avec la Charica. Si écouter une belle voix est haram, de même prendre plaisir à toutes ces choses est aussi aram.»
Ibn Qayyim conclue à la page 498:
Ecouter une belle voix célébrer l'anniversaire du Prophète ou célébrer n'importe quel autre jour important de notre histoire procure la paix et achemine au c?ur de l'auditeur la lumière du Prophète (s), et il boira de la source de Mouhammad (al-'ayn al-Mouammadiyya).
10. L'unanimité (ijma') des oulama sur la permissibilité du Mawlid
Célébrer l'anniversaire du Prophète est un acte que tous les oulama du monde musulman ont accepté et continuent d'accepter. Cela signifie qu?Allah l'accepte, car selon le hadith de Ibn Mas`oud rapporté dans le Musnad de l'Imam Ahmad: "Tout ce que la majorité des Musulmans considère juste est vrai pour Allah, et tout ce que la majorité des Musulmans considère faux est faux pour Allah"
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Le Mawlid à la Mecque selon les historiens Musulmans
La célébration du lieu de naissance du Prophète
La Mecque, mère des villes, que Dieu la bénisse et l'honore, est le chef de file des autres villes Islamiques dans la célébration du Mawlid comme dans la célébration d'autres évènements. Dans son livre Akhbar Makka, Vol. 2, p. 160, l'historien Mecquois du 3e siècle, al-Azraqi mentionne que la maison où le Prophète (s) est né (mawlid al-nabi) est comme l'un des nombreux lieux de la Mecque où il est recommandé de faire la prière. Selon lui, la maison avait été auparavant convertie en mosquée par la mère des caliphes Moussa al-Hadi et Haroun al-Rachid.
Le savant Coranique al-Naqqach (266-351) mentionne en outre le lieu de naissance du Prophète comme un lieu où l'invocation (dou'a) est exaucée les nuits du lundi. Il est cité dans le Chifa' al-Gharam d'al-Fassi, Vol. 1, p. 199, et ailleurs.
Premières mentions du Mawlid public
La mention la plus vieille du mawlid comme commémoration publique se trouve dans les Rial d'Ibn Jubayr (540-614), p. 114-115:
Ce lieu béni [la maison du Prophète] est ouvert au grand public qui y entre pour en obtenir la bénédiction (moutabarrikin bihi) chaque lundi du mois de Rabi' al-awwal, car c'est en ce jour et en ce mois qu'est né le Prophète (s).
Les historiens du 7e siècle Aboul 'Abbas al-'Azafi et son fils Aboul Qassim al-'Azafi ont écrit dans leur livre Kitab ad-dourr al-mounaam:
Les pieux pèlerins et les voyageurs témoignent qu'au jour du Mawlid à la Mecque, aucune activité n'est entreprise: il n'y a ni achat, ni vente. Seulement les fidèles qui s'affairent et s'empressent de visiter le noble lieu de naissance du Prophète . Ce jour-là, la Kacba est ouverte et visitée.
Le récit d'Ibn Battouta sur le Mawlid
Le célèbre historien du 8e siècle Ibn Batoua raconte dans sa Rila, Vol. 1, p. 309 and 347, qu'après la prière chaque vendredi, de même que le jour de la naissance du Prophète , la porte de la Kacba est ouverte par le chef des Banou Chayba, les gardiens de la Kacba, et que le jour du Mawlid, le qadi ou juge suprême Chafici de la Mecque, Najmouddin Mouammad Ibn al-Imam Mouhyiddin at-Tabari, distribue de la nourriture aux chourafa' (descendants du Prophète ) ainsi qu'à tous les gens de la Mecque.
Trois récits du 10e siècle sur le Mawlid
La description suivante consolide les témoignages de trois autorités du 10e siècle: L'historien Ibn ouhayra dans son livre al-Jami' al-Laif fi fal Makka wa ahliha, p.326; le afi Ibn ajar al-Haythami dans son livre Kitab al-Mawlid ach-Charif al-Mu'aam, et l'historien an-Nahrawali dans al-I'lam bi-aclam Bayt Allah al-Haram, p. 205.
Le 12 de Rabi' al-awwal de chaque année, après la prière de Maghrib, les quatre qadis de la Mecque (représentant les Quatre Ecoles) et de nombreux groupes comprenant les fouqaha' (juristes) et les fouala' (notables) de la Mecque, les cheicks, les enseignants des zawiya et leurs élèves, les rou'assa' (magistrats) et les savants (mouta'ammamin), sortent ensemble de la mosquée et visitent le lieu de naissance du Prophète (s), récitant dhikr et tahlil (LA ILAHA ILLALLAH). Les maisons sur le parcours sont illuminées par de nombreuses lanternes et bougies, et les gens sortent pour se mêler au cortège. Tous se revêtent de leurs plus beaux habits et amènent leurs enfants. Une fois le lieu atteint, un sermon spécial est prononcé pour l'occasion de sa naissance mentionnant les miracles (karamat) qui eurent lieu en ce jour. Ensuite la douca' pour le sultan (le Caliphe), l'Emir de la Mecque et le qadi Chafi'i est récitée et tous prient humblement. Peu de temps avant la prière de cIcha', tout le groupe retourne au lieu de naissance du Prophète (s) à la grande mosquée qui déborde de gens. Tous s'asseyent en rang au pied du Maqam Ibrahim. Dans la mosquée, un prêcheur prononce d'abord le tamid (AL AMDOULILLAH) et le tahlil, et une fois de plus fait une dou'a' pour le Sultan, l'Emir, et le qadi Chafi'i. Après cela, l'appel pour la prière du 'Icha' est fait. La prière achevée, le groupe se disperse.
Une description similaire est donnée par al-Diyarbakri (ob. 960) dans son Ta'rikh al-Khamis.
La Célébration du Mawlid aujourd'hui dans les pays musulmans
Aujour'dhui dans tous les pays musulmans, les fidèles célèbrent l'anniversaire du Prophète . Cela peut se voir en Egypte, en Syrie, au Liban, en Jordanie, en Palestine, en Iraq, au Koweit, en Afghanistan, aux Emirats, en Arabie Saoudite (non officiellement mais dans la majorité des familles), au Soudan, au Yémen, en Libye, en Algérie, au Maroc, en Tunisie, en Mauritanie, à Djibouti, en Somalie, en Turquie, au Pakistan, en Inde, au Sri Lanka, en Iran, en Azerbaidjan, en Ouzbekistan, au Turkestan, en Bosnie, en Indonésie, en Malaisie, au Brunei, à Singapour, et dans la plupart des pays musulmans. C'est une fête nationale dans la plupart des pays arabes.
Tous ces pays, O Nation de l'Islam, célèbrent ce grand évènement. Comment une minorité peut-elle venir aujourd'hui déclarer de haram la célébration du Mawlid? Et qui sont ces savants qui sont contre la célébration du Mawlid, en comparaison aux houffaz (savants de hadiths) et les savants de la communauté dont Abou Chama, `Asqalani, Souyouti, Sakhawi, Haythami, Chawkani, et al-Qari, qui déclarèrent tous le Mawlid d?action louable? Comment les «Salafi» peuvent-ils déclarer quelque chose de haram quand le plus strict de leurs savants, Ibn Taymiyya, permit de célébrer sous certaines conditions, et qu?Ibn al-Jawzi et ibn Kathir encouragèrent chacun en rédigeant un livret intitulé Mawlid et composé de poèmes et de passages tirés de leur sira?
Pour les plus curieux, il y a sur ce post, une synthèse de l'avis de nombreux savants sur cette question.
http://aslama.com/forums/showthread.php?t=3906
Bonne lecture
was salam
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