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procès en diffamation contre deux journalistes

Posté : 30 juin08, 10:31
par medico
MANAMA, 30 juin 2008 (AFP) - Bahreïn: procès en diffamation contre deux journalistes

Un procès en diffamation intenté par un prédicateur islamiste égyptien contre le rédacteur en chef et un journaliste du quotidien bahreïni Al-Ayyam s'est ouvert lundi à Manama.

Le secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), Aidan White, et des représentants de syndicats de journalistes arabes ont assisté à l'audience.

"Le tribunal m'accuse ainsi que le journaliste Saïd Al-Hamad de calomnie et de diffamation à l'encontre de (Wajdi) Ghenim, pour la publication en avril 2007 par le journal d'informations et d'articles" concernant le prédicateur, a déclaré à l'AFP le rédacteur en chef d'Al-Ayyam, Issa Al-Chaïji.

Ces informations ont porté entre autres sur son initiative à "séparer les étudiantes voilées de celles qui ne l'étaient pas lors de conférences qu'il avait données dans des écoles à Bahreïn", a indiqué M. Chaïji, ajoutant que Saïd Al-Hamad "avait publié un article critique des idées de Ghenim".

"J'estime que nous n'avions fait que remplir notre mission et exercer notre droit (à la liberté) d'expression", a ajouté M. Chaïji, qui est aussi président de l'Association des journalistes bahreïnis, estimant que "ce procès n'a pas à avoir lieu".

Le tribunal a reporté l'examen de la plainte de Wajdi Ghenim, membre des Frères musulmans, à la demande du procureur général qui attend une décision du tribunal constitutionnel dans un recours contre une clause du code de la presse prévoyant de sanctionner le rédacteur en chef pour le contenu de son journal.

Ce recours a été introduit par le rédacteur en chef du quotidien bahreïni Al-Watan Mohammad Al-Banki à la suite d'une plainte pour diffamation contre son journal déposée par une chanteuse bahreïnie.

Le prédicateur islamiste égyptien, qui anime des émissions télévisées, s'était établi un moment à Bahreïn d'où il a été expulsé en début d'année pour des raisons qui n'ont pas été précisées.

En mai, le gouvernement bahreïni avait annoncé un projet de loi abolissant les peines de prison pour les infractions à la loi sur la presse dans ce pays, engagé depuis 2001 dans un processus d'ouverture politique, sous la houlette du roi Hamad Ben Issa Al-Khalifa.