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Je vous offre ce joli poême

Posté : 08 juil.08, 07:38
par billal
Salam aleykoum

je viens de trouver ce joli poème sur le forum d'un frère fillah que je trouve magnifique

Mon premier contact avec elle fut un cri, des pleurs,
Elle m'ouvrit les bras et me cajolât,
Puis elle m'accompagna, main dans la main,
Enfance, adolescence, elle était toujours là,
Elle me permit de lutter, d'espérer, de sourire
Elle fut mon souffle profond, le sang de mes veines, entrailles de mon soupire,
Je l'aimais et lui faisais savoir,
Elle disait m'aimer et me le faisait croire,
Je l'ai mise sur un trône, en fit ma Reine, ma Dame,
Et j'étais son chambellan,
Elle disposait de mon être, de mon corps, de mon âme,
Elle me fit miroiter ses biens, me dévoila ses atours,

Me promit monts et merveilles en échange de mon amour,
Je l'ai aimée!
Qu'elle me quitta? Elle était éternelle!
Elle serait toujours là pour moi, je serai toujours là pour elle,
Dans nos étreintes effrénées, braise incandescente,
Elle me susurrait des mots doux, des promesses, indécente,
Les printemps passèrent et sur mon corps laissèrent la trace de leurs passages,
Elle restait radieuse, immaculée, étoile sans age,
"Je te suivrais partout, ou tu iras j'irai,
Pour toi je serai toujours là, je me sacrifierai,
J'exalterai tes passions, et les trésors de ce monde, pour toi j'exhumerai,
Si tu acceptes de faire de moi ton maître, de devenir mon prisonnier",

"Doucement!" Lui dis-je, "ne me brusque pas"
"Combien avant moi, ont marché sur mes pas?
Combien de promesses, combien d'illusions, combien de cœurs brisés,
Combien de prétendants ont cru en toi et tout misé,
Combien de cœurs voilés par la douceur de ta mélodie,
Combien de damnés, de la haut t'on maudit?
Doucement, O tentatrice! Qu'adviendra t-il de moi?
Quand je serai dans ma tombe, seul, à l'étroit,
Seras tu là, toujours là pour moi?"

A mes questions, jamais elle ne répondait
Et d'un revers de la main, souvent les balayait,
Et quand, insistant, je la questionnais,
De ses meilleures parures, elle se parait,

"Vivons comme nous avons toujours vécus,
Avec l'euphorie du vainqueur triomphant du vaincu,
Vivons l'instant d'avant, vivons l'instant présent,
Vivons comme des amants, vivons comme des enfants,"

"Doucement, O tentatrice!
Qu'as-tu fait de mon temps, qu'ai-je fait de toi,
Je suis au seuil du trépas et qu'as-tu fait de moi?"

"Ne me défie pas O esclave! Tu finiras avili,
Mon pourvoir est sur toi immense et mon emprise, infinie,
Prends garde, O ingrat! A ne pas morde la main qui te nourrit,
Le sein qui t'as allaité et les doigts qui t'on cueillit"

"Suffit! Par trois fois je te divorce,
Par Dieu, je te répudie,
Et je fais serment qu'à partir de cette nuit,
Je fais le deuil de nos noces"

Je lui tournai le dos,
Et je pu voir une larme se briser sur sa joue,
Elle m'appela en pleurant et tomba sur les genoux,

Que de fois ne l'ai-je vue, m'épiant, marchant sur mes pas,
Me soufflant des mots doux, s'ornant d'appâts,
Dans un champs de fleurs, au détour d'un bosquet,
Dans une rue étroite, aux abords d'une mosquées,
Ses prétendants la courtisent, voguent sous son aile,
Toujours plus nombreux à l'aimer, à s'offrir à elle,

Je l'ai frappée d'un coup qui fait s'oublier les amants,
Battue, un soir d'été, sous le firmament,

'Ashiq al-Janna

sources : http://ikhlas.eu/almoukhlissoun/index.php?showtopic=130