Une étude scientifique sur... la prière!
Posté : 24 janv.09, 13:15
Une étude de cas amusante, mais plutôt pathétique, concernant les miracles est la Grande expérience de prière: est-ce que prier pour les malades les aide à guérir? […] Le cousin de Darwin, Francis Galton, a été le premier à analyser scientifiquement si le fait de prier pour des personnes est efficace. Il a remarqué que tous les dimanches, dans les églises de toute la Grande-Bretagne, les assemblées de fidèles au complet priaient publiquement pour la santé de la famille royale. En conséquence, est-ce que les membres de cette famille ne devraient pas jouir d'une santé exceptionnelle par rapport à nous autres, le commun des mortels pour qui ne prient que nos proches et ceux qui nous sont chers? Galton s'est penché sur cette question et n'a pas trouvé de différence statistique.
Plus récemment, le physicien Russell Stannard (un des trois scientifiques croyants bien connus en Grande-Bretagne, comme nous allons le voir) a appuyé de tout son poids une initiative […] pour tester expérimentalement l'idée que les prières pour les malades améliorent leur santé.
Pour que les expériences de ce genre soient pratiquées comme il convient, elles doivent se faire en double aveugle, et ce critère a été observé de façon rigoureuse. Les patients ont été assignés strictement au hasard à un groupe expérimental (cibles de prières) ou à un groupe témoin (pas de prières). Ni les patients, ni leurs médecins, ni les personnels soignants, ni les expérimentateurs ne devaient savoir quels patients étaient l'objet de prières et lesquels étaient des patients témoins. Chacun de ceux qui effectuaient les prières expérimentales devait connaître le nom de la personne pour laquelle il priait.
[…]
D'après un communiqué de presse de la Templeton Foundation publié auparavant, le Dr Benson était "convaincu que les preuves de l'efficacité de la prière d'intercession dans un environnement médical sont en train de s'accumuler". C'était donc rassurant, cette étude était entre de bonnes mains et ne risquait pas d'être perturbée par des vibrations sceptiques. Le Dr Benson et son équipe ont suivi 1802 patients de six hôpitaux qui ont tous subi des pontages coronariens. Les patients ont été répartis en trois groupes. Ceux du groupe 1 faisaient l'objet de prières et ne le savaient pas. Ceux du groupe 2 (groupe témoin) ne faisaient pas l'objet de prières et ne le savaient pas. Ceux du groupe 3 faisaient l'objet de prières et le savaient. La comparaison entre les groupes 1 et 2 testait l'efficacité de la prière d'intercession. Le groupe 3 testait les effets psychosomatiques éventuels liés au fait de savoir qu'on fait l'objet de prières.
Les prières étaient fournies par les fidèles de trois églises, une dans le Minnesota, une dans le Massachusetts et une dans le Missouri, toutes trois loin des hôpitaux. […] Comme c'est une bonne pratique expérimentale que de standardiser les choses au maximum, tous devaient ajouter dans leurs prières "pour la réussite de l'opération avec un bon rétablissement, rapide et sans complications".
Les résultats, publiés dans l'American Heart Journal d'avril 2006, étaient clairs et sans ambiguïté. Il n'y avait pas de différence entre les patients qui avaient fait l'objet de prières et ceux pour lesquels on n'avait pas prié. Quelle surprise! En revanche, il y avait une différence entre ceux qui savaient qu'on avait prié pour eux et ceux qui ne savaient rien, mais pas dans le bon sens. Ceux qui savaient qu'ils avaient bénéficié de prières ont eu des complications significativement plus nombreuses que ceux qui ne le savaient pas. Était-ce un petit châtiment de Dieu pour montrer qu'il réprouvait toute cette entreprise loufoque? Il semble plus probable que les patients qui savaient qu'on priait pour eux en ont éprouvé plus d'anxiété, subissant l'"angoisse du résultat", selon les termes des expérimentateurs. Au dire d'un des chercheurs, le Dr Charles Bethea, "il est possible que cela ait semé le doute dans leur esprit, et qu'ils se soient demandé: "Est-ce que je suis si malade qu'ils ont dû faire appel à leur équipe de prière?"".
Tout ce qui précède est tiré du livre de Richard Dawkins "Pour en finir avec Dieu" (à lire!)
Qu'en pensent les croyants?
Plus récemment, le physicien Russell Stannard (un des trois scientifiques croyants bien connus en Grande-Bretagne, comme nous allons le voir) a appuyé de tout son poids une initiative […] pour tester expérimentalement l'idée que les prières pour les malades améliorent leur santé.
Pour que les expériences de ce genre soient pratiquées comme il convient, elles doivent se faire en double aveugle, et ce critère a été observé de façon rigoureuse. Les patients ont été assignés strictement au hasard à un groupe expérimental (cibles de prières) ou à un groupe témoin (pas de prières). Ni les patients, ni leurs médecins, ni les personnels soignants, ni les expérimentateurs ne devaient savoir quels patients étaient l'objet de prières et lesquels étaient des patients témoins. Chacun de ceux qui effectuaient les prières expérimentales devait connaître le nom de la personne pour laquelle il priait.
[…]
D'après un communiqué de presse de la Templeton Foundation publié auparavant, le Dr Benson était "convaincu que les preuves de l'efficacité de la prière d'intercession dans un environnement médical sont en train de s'accumuler". C'était donc rassurant, cette étude était entre de bonnes mains et ne risquait pas d'être perturbée par des vibrations sceptiques. Le Dr Benson et son équipe ont suivi 1802 patients de six hôpitaux qui ont tous subi des pontages coronariens. Les patients ont été répartis en trois groupes. Ceux du groupe 1 faisaient l'objet de prières et ne le savaient pas. Ceux du groupe 2 (groupe témoin) ne faisaient pas l'objet de prières et ne le savaient pas. Ceux du groupe 3 faisaient l'objet de prières et le savaient. La comparaison entre les groupes 1 et 2 testait l'efficacité de la prière d'intercession. Le groupe 3 testait les effets psychosomatiques éventuels liés au fait de savoir qu'on fait l'objet de prières.
Les prières étaient fournies par les fidèles de trois églises, une dans le Minnesota, une dans le Massachusetts et une dans le Missouri, toutes trois loin des hôpitaux. […] Comme c'est une bonne pratique expérimentale que de standardiser les choses au maximum, tous devaient ajouter dans leurs prières "pour la réussite de l'opération avec un bon rétablissement, rapide et sans complications".
Les résultats, publiés dans l'American Heart Journal d'avril 2006, étaient clairs et sans ambiguïté. Il n'y avait pas de différence entre les patients qui avaient fait l'objet de prières et ceux pour lesquels on n'avait pas prié. Quelle surprise! En revanche, il y avait une différence entre ceux qui savaient qu'on avait prié pour eux et ceux qui ne savaient rien, mais pas dans le bon sens. Ceux qui savaient qu'ils avaient bénéficié de prières ont eu des complications significativement plus nombreuses que ceux qui ne le savaient pas. Était-ce un petit châtiment de Dieu pour montrer qu'il réprouvait toute cette entreprise loufoque? Il semble plus probable que les patients qui savaient qu'on priait pour eux en ont éprouvé plus d'anxiété, subissant l'"angoisse du résultat", selon les termes des expérimentateurs. Au dire d'un des chercheurs, le Dr Charles Bethea, "il est possible que cela ait semé le doute dans leur esprit, et qu'ils se soient demandé: "Est-ce que je suis si malade qu'ils ont dû faire appel à leur équipe de prière?"".
Tout ce qui précède est tiré du livre de Richard Dawkins "Pour en finir avec Dieu" (à lire!)
Qu'en pensent les croyants?