JEAN LE NAZAREEN
Posté : 13 juil.04, 07:22
JEAN LE NAZARÉN (suite du post d'ex bandits devenus apotres?)
Après avoir vu comment les membres de la bande des Bohenergues furent transformés en de pacifiques disciples par la manipulation de leurs noms (Barjona en fils de Jona, Iscariote en natif de Ecariot, Quananite en habitant de Cana etc.), passons maintenant aux contrefaçons que les chrétiens effectuèrent sur Jean pour le transformer en Jésus.
Le nom: Le nom de Jean, remplacé avec ceux génériques de Christ (Kristos avec la signification de Oint) et de Seigneur, fut définitivement transformé en celui de Jésus aux alentours de l'an 180 d'après ce qui résulte d'un livre de Celse* contre les chrétiens où il écrit: << Celui auquel vous avez donné le nom de Jésus en réalité n'était simplement que le chef d'une bande de brigands dont les miracles que vous lui attribuez n'étaient que les manifestations effectuées selon la magie et les tromperies ésotériques. La vérité est que tous ces prétendus faits ne sont que des mythes que vous-mêmes avez fabriqués sans néanmoins réussir à donner à vos mensonges une teinte de crédibilité. Tous savent bien que ce que vous avez écrit est le résultat de remaniements faits à la suite des critiques qui vous étaient portées >>.
(*Celse : philosophe platonique du II siècle, célèbre pour sa critique contre le christianisme- " Le Véritable Discours ").
En effet dans les premières éditions des Évangiles de Mathieu, Marc et Luc, apparus dans les années soixante du second siècle, le Messie était encore appelé avec les appellatifs génériques de Christ et de Seigneur. Les Chrétiens ne pouvant lui attribuer un nom propre, comme par exemple Pascal, Didier ou Anselme, c'est-à-dire un nom qui n'ayant jamais existé dans l'ère Messianique aurait fait s'effondrer dans le ridicule toute leur construction, lui donnèrent celui de Josuha (Jésus) qui en réalité, signifiant "Celui qui sauve", l'enlevait seulement apparemment de son anonymat. Il ne faut pas de grandes explications pour comprendre que soutenir l'existence d'un Messie qui, dépourvu d'un nom, aurait pu échapper à tout contrôle historique, est bien plus simple que de défendre l'existence de quelqu'un qui, présenté sous un nom propre, aurait exigé une documentation historique pour être soutenu.
Ce nom de Jésus, accepté par la masse plébéienne qui dans son ignorance ne se posait aucun problème étymologique, fit au contraire rire les opposants qui, ayant en évidence la tromperie, accusèrent encore une fois les théologiens chrétiens d'effronterie et d'escroquerie. Le temps avec son oubli et les répressions utilisées par les chrétiens contre leurs adversaires firent en sorte que le nom de Jésus, ayant acquis le statut de nom propre, fut adopté comme tel, bien qu'exprimant en réalité le même sens de Soter qui était généralement attribué aux divinités païennes lesquelles, néanmoins, avaient aussi un nom propre. En pratique, les chrétiens donnèrent un nom à leur Messie en ayant recours à la même tromperie qu'utilisèrent les rédacteurs de la Bible lorsque, au sixième siècle, ils attribuèrent à leur Dieu le nom de Yahvé qui, signifiant "je suis", leur permettait d'en défendre l'existence grâce à l'anonymat. (C'est vraiment le cas de dire: tel le père, tel le fils!).
Ayant ainsi éludé le problème du nom en remplaçant par Jésus celui de Jean qui était rappelé par la tradition, il resta à contrefaire les appellatifs de Galiléen et de Nazaréen dont le sens zélote aurait décidément contrasté avec la nature religieuse et pacifique de leur Messie en construction. Puisque c'était impossible de les supprimer, ils leur donnèrent d'autres significations en fraudant de la même façon dont ils l'avaient fait avec les autres noms des membres de la bande des Bohenerghes.
Si l'appellatif de Galiléen fut facilement fait passer pour "habitant de la Galilée", l'autre, c'est-à-dire celui de Nazaré, se montra particulièrement difficile. La première tentative qu'ils firent pour lui enlever tout sens révolutionnaire, d'après ce qui résulte des documentations, fut celle de le faire dépendre d'une prophétie avec le recours à l'annonce que l'ange avait donnée à la femme de Manoach: <<Tu concevras et accoucheras d'un enfant qui sera Nazaréen dès sa naissance>>. Mais cette annonciation, se rapportant trop manifestement à Samson, fut mise de coté afin d'être remplacée par l'autre prophétie de Michée qui, se référant à la naissance du futur roi d'Israël, s'exprima ainsi: <<Un rejeton naîtra à Bethléem du tronc de Iesse qui sera destiné à gouverner sur le peuple de Dieu>>. S'il avait choisi cette prophétie pour justifier pourquoi Jésus avait l'appellatif de Nazaréen, ce fut dû au fait que la parole "rejeton" (netzer) et la parole Natzir s'écrivant toutes les deux en hébraïque avec les lettres n z r, avaient les mêmes consonnes. (En langue hébraïque, comme pour le phénicie et l'égyptien ancien, les paroles étaient écrites en reportant seulement les consonnes. Exemple: raison = r s n, ou bien vérité = v r t ).
Cette solution fut considérée inacceptable par les faussaires parce qu'elle paraissait trop imaginaire et presque impossible à soutenir, mais surtout parce qu'elle ne pouvait être référée à Jésus puisqu'elle s'adressait à un autre personnage, c'est-à-dire à David, fils de Iesse. Donc, après avoir cherché inutilement dans la Bible un passage qui aurait pu justifier en qualité de prophétie l'appellatif de Nazaréen, ils eurent recours encore une fois à l'expédient géographique en le mettant en connexion avec la ville de Nazareth, comme Qananite et Iscariote qu'ils avaient fait dériver de Cana et de Keriot. Mais ce sera surtout avec l'implantation de cette énième escroquerie que les faussaires nous fourniront la preuve définitive et irréfutable que Jésus, personnage n'ayant jamais existé, est simplement la doublure de Jean.
Tous les quatre évangiles canoniques font dépendre le nom Nazaréen (Nazarenus) de la ville de Nazareth en affirmant que ce fut le pays où Jésus grandit et se forma durant les trente ans qui précédèrent ses prédications. Étant donné que c'est de Nazareth que nous tirerons la preuve irréfutable pour démontrer que Jésus en réalité est Jean, arrêtons-nous un instant pour examiner cette ville qui résulte être complètement différente de celle que les évangiles reportent.
Pourquoi la ville de Nazareth, située en plaine, et lointaine du lac de Tibériade nous est, au contraire, décrite dans les évangiles comme construite au-dessus d'un mont et au bord d'un lac? La réponse est simple: parce que la ville située sur le mont et placée au bord du lac est la vraie ville où vécut le Messie reporté par la tradition - sur lequel furent construits les évangiles - alors que l'autre, celle dans la plaine et distante de quarante kilomètres du lac, est celle que les faussaires utilisèrent pour justifier l'appellatif de Nazaréen. Pratiquement, cette contradiction entre la description que reportent les évangiles de la vraie patrie du Messie et la ville de Nazareth dépendit du fait que les faussaires, ayant construit les quatre évangiles canoniques à Rome sans connaître la Palestine, commirent la grande légèreté de raconter les faits selon la tradition qui se référait à Jean, sans se préoccuper de les adapter à la ville de Nazareth qu'ils avaient choisie seulement parce que par son nom ils pouvaient ainsi justifier l'appellatif de Nazaréen.
En lisant les évangiles nous remarquons que la ville de Jésus n'est absolument pas Nazareth située dans la plaine et distante de quarante kilomètres du lac de Tibériade mais plutôt une autre ville qui résulte au contraire située au-dessus d'une montagne sur les bords du lac de Tibériade et qui assume un caractère purement lacustre fait de barques, de pécheurs et de vagues mues par les tempêtes. Les apôtres mêmes sont tous des pêcheurs que Jésus transforme en disciples, les rencontrant alors qu'ils retiraient les filets. Citons quelques passages des évangiles: "Terminées ces paraboles, Jésus partit de là et venu dans sa patrie il enseignait dans la synagogue. Les gens de son pays, l'ayant reconnu, se mirent à parler de lui. Jésus, ayant entendu ce qu'ils disaient, s'en alla de là sur une barque, mais vu que les gens restaient sur la plage il guérit les malades et multiplia les pains et les poissons. Une fois la foule congédiée, il gravit le mont et commença à prier. Du mont il vit qu'au-dessous, dans le lac de Tibériade, la barque des apôtres était mise en danger par les vagues générées par le vent qui s'était tout à coup levé". (Mt.13/35).
La même confirmation à propos de la véritable ville de Jésus nous vient de Luc, qui nous parle aussi d'un précipice: "Jésus se rendit à Nazareth où il avait été élevé; et il entra, comme à son habitude le samedi, dans la synagogue et se leva pour lire... en écoutant ces choses-là tous furent pleins d'indignation; ils se levèrent, le chassèrent hors de la ville et le conduisirent sur le bord du mont sur lequel la ville était située, afin de le jeter au bas du précipice, mais lui, en passant parmi eux s'en alla " (Lc. 4-14/28).
Et encore: "Ce jour-là Jésus sortit de sa maison et, après s'être assis au bord de la mer, autour de lui se réunit tellement de foule qu'il dut monter sur une barque" (Mt. 13- 1/2).
Et toujours Mathieu: " En écoutant ce qu'il (Jésus) disait, une grande foule alla vers lui. Alors il pria ses disciples qu'ils lui mettent à disposition une barque à cause de la foule, afin qu'ils ne l'écrasent pas... ensuite il gravit le mont, il appela à lui ceux dont il voulait qu'ils aillent avec lui... il entra dans sa maison et autour de lui se rassembla une foule tellement nombreuse qu'ils ne pouvaient même pas prendre de la nourriture. Sa mère et ses frères arrivèrent et, restant dehors, ils le firent appeler. Après avoir expliqué qui étaient vraiment ses parents, il sortit de la maison, et Jésus commença à enseigner à nouveau le long du lac". Mt. 3-4).
C'est à ce moment là que, nous étant rendus compte que la ville où Jésus avait été élevé ne pouvait pas être Nazareth, située dans une plaine à quarante kilomètres du lac, nous sommes allés chercher, dans d'autres sources, quelle était en réalité cette ville située au bord du lac de Tibériade, placée sur une montagne, et entourée de précipices.
La réponse nous est donnée par l'extrait de Flavius Joseph qui décrit la ville de Ezéchias, père de Juda le Golanite et grand-père de Jean le Galiléen, appelé le Nazaré: "Ezéchias était un Rabbi qui appartenait à une famille haut-placée de la ville de Gamala qui était située sur les bords golanites du lac de Tibériade. Cette ville ne s'était pas soumise aux Romains ayant confiance en ses défenses naturelles. En effet, d'une haute montagne s'allonge un éperon escarpé au milieu duquel s'élève en une bosse qui depuis le sommet décline avec une pente égale devant comme derrière, au point de ressembler au profil d'un chameau (Gamla): de celui-ci la ville prend le nom, même si les paysans ne respectent pas l'exacte prononciation du nom en l'appelant Gamala. Sur les flancs et devant elle se termine par des précipices impraticables, alors qu'elle est très peu accessible par derrière. Mais là aussi les habitants, en creusant une fosse transversale, avaient barré le passage. Les maisons construites sur les penchants étaient disposées très serrées les unes aux autres: il semblait que la ville était pendue et toujours sur le point de tomber du haut sur elle-même. Se montrant vers midi, son sommet méridional s'éleve jusqu'à une hauteur démesurée, formait la forteresse de la ville, au-dessous de laquelle un escarpement dépourvu de murs tombait dans un très profond précipice". (Ant.Jud.)
Que d'autre pouvons-nous conclure sinon que celle-ci est la ville que les évangiles attribuent à Jésus ? Que d'autre pouvons-nous conclure sinon que Jésus est né à Gamala en Golanite et non à Bethléem comme l'Église voudrait nous faire croire, et d'autant moins qu'il a grandi à Nazareth? Alors si Jésus résulte être de Gamala, qui d'autre peut-il être sinon Jean, le petit-fils d'Ezéchias et le fils de Judas le révolutionnaire, que Joseph Flavius confirme être lui aussi de Gamala ?
" Un certain Judas, un Gaulanite de la ville de Gamala, se jeta dans la révolution (Guerre du Recensement) en incitant la nation à l'indépendance ". (Ant.Jud. XVIII – 4)
Tout ce que j'ai écrit précédemment, en fin des comptes, avait comme seul but celui de préparer les lecteurs à cette conclusion qui grâce à son évidence ne peut être repoussée. Pas même par ceux qui, rendus têtus par la foi, sont portés à nier les vérités, même les plus évidentes. De toutes façons, la démonstration de la non-existence de Jésus ne finit pas ici, puisque nombreuses seront les preuves que je porterai encore pour démontrer de quoi ont été capables les faussaires (les saints Pères de l'Église) pour construire cette grande imposture qu'est le christianisme.
Naissance de Jésus
Manquant de preuves historiques, les chrétiens témoignèrent la vie de Jésus en se servant exclusivement des prophéties. En partant de la présupposition que tout ce qui est annoncé par les prophètes doit forcément se réaliser parce que dérivant d'une inspiration divine, ils rédigèrent les évangiles en faisant dépendre les actions de Christ de phrases tirées de la Bible, opportunément adaptées, qu'ils firent passer pour des prophéties.
Il faudrait parler ici du fatalisme qui, en supprimant le libre arbitre et en rendant ainsi l'homme irresponsable des propres actions, ferait apparaître le Christ lui-même comme le pantin d'un destin établi d'avance par les Saintes Ecritures. Mais puisque mon propos n'et pas de discuter la non-existence de Dieu mais seulement celle de Jésus, en tant que personnage historique, je laisse au lecteur la liberté de tirer les propres conclusions sur la "prédestination" qui, en enlevant la responsabilité dans les actions, rend vaine l'existence d'un Dieu qui juge selon les mérites et les démérites.
La naissance de Jésus, construite - comme d'ailleurs toute sa vie - sur des phrases extraites de la Bible, résulte être un mélange de contradictions, de mensonges et d'évènements anodins et superficiels. La nativité, ignorée au début par tous les quatre évangiles, si elle fut ajoutée dans ceux de Mathieu et de Luc seulement au troisième siècle, cela dépendit de la nécessité qu'eurent les chrétiens de justifier, par le moyen d'une naissance terrestre, l'humanisation de leur Messie face aux critiques qui leur arrivaient d'opposants qui leur demandaient comment cela pouvait être possible que Jésus ait commencé son activité de prédicateur en tant qu'homme sans être né d'une femme. En effet les quatre évangiles canoniques débutaient en présentant un Jésus qui commençait sa mission de prédicateur en partant de Capharnaüm à l'âge adulte, et ne donnant, pour seule justification de son existence humaine, que la voix divine entendu e, venant du ciel, et qui disait, alors qu'il était baptisé par Jean-Baptiste: <<Celui-ci est mon fils préféré qu'aujourd'hui j'ai généré >>. La naissance terrestre donnée par la suite à Jésus résultant contradictoire, cette conception, que jusqu'alors ils avaient fait dépendre directement de Dieu, ils la transformèrent par ce premier élément, l'expression " aujourd'hui j'ai généré " fut modifiée en " je me suis réjoui " comme il est écrit dans les évangiles actuels.
Si dans l'Évangile de Jean ils ne parlent pas de la nativité terrestre de Jésus c'est parcequ'ils préférèrent lui donner une naissance théologique en qualité de "Verbe" de façon à pouvoir faire devenir leur Messie "Logos" de la même façon dont Mithra l' était dans la religion avestique.
Revenons à la naissance terrestre de Jésus de laquelle aussitôt surgit un gros problème pour les faussaires : Fallait-il le faire naître à Bethléem, selon la prophétie de Michée qui le voulait Beltléemite: "De toi Bethléem, si petite pour être parmi les chefs-lieux de la Judée, sortira celui qui doit être le dominateur d'Israël.'' (Mc.V-1), ou bien était-ce plus utile à Nazareth qui était la ville d'où ils avaient fait dépendre l'appellatif Nazaréen? Alors pour satisfaire ces deux exigences, l'une qui le voulait Bethléemite et l'autre Nazaréen, les constructeurs des deux évangiles, celui de Mathieu et celui de Luc, travaillant séparément selon leur propre imagination, donnèrent chacun une version si différente que les deux naissances semblent être deux différents récits..
Après avoir vu comment les membres de la bande des Bohenergues furent transformés en de pacifiques disciples par la manipulation de leurs noms (Barjona en fils de Jona, Iscariote en natif de Ecariot, Quananite en habitant de Cana etc.), passons maintenant aux contrefaçons que les chrétiens effectuèrent sur Jean pour le transformer en Jésus.
Le nom: Le nom de Jean, remplacé avec ceux génériques de Christ (Kristos avec la signification de Oint) et de Seigneur, fut définitivement transformé en celui de Jésus aux alentours de l'an 180 d'après ce qui résulte d'un livre de Celse* contre les chrétiens où il écrit: << Celui auquel vous avez donné le nom de Jésus en réalité n'était simplement que le chef d'une bande de brigands dont les miracles que vous lui attribuez n'étaient que les manifestations effectuées selon la magie et les tromperies ésotériques. La vérité est que tous ces prétendus faits ne sont que des mythes que vous-mêmes avez fabriqués sans néanmoins réussir à donner à vos mensonges une teinte de crédibilité. Tous savent bien que ce que vous avez écrit est le résultat de remaniements faits à la suite des critiques qui vous étaient portées >>.
(*Celse : philosophe platonique du II siècle, célèbre pour sa critique contre le christianisme- " Le Véritable Discours ").
En effet dans les premières éditions des Évangiles de Mathieu, Marc et Luc, apparus dans les années soixante du second siècle, le Messie était encore appelé avec les appellatifs génériques de Christ et de Seigneur. Les Chrétiens ne pouvant lui attribuer un nom propre, comme par exemple Pascal, Didier ou Anselme, c'est-à-dire un nom qui n'ayant jamais existé dans l'ère Messianique aurait fait s'effondrer dans le ridicule toute leur construction, lui donnèrent celui de Josuha (Jésus) qui en réalité, signifiant "Celui qui sauve", l'enlevait seulement apparemment de son anonymat. Il ne faut pas de grandes explications pour comprendre que soutenir l'existence d'un Messie qui, dépourvu d'un nom, aurait pu échapper à tout contrôle historique, est bien plus simple que de défendre l'existence de quelqu'un qui, présenté sous un nom propre, aurait exigé une documentation historique pour être soutenu.
Ce nom de Jésus, accepté par la masse plébéienne qui dans son ignorance ne se posait aucun problème étymologique, fit au contraire rire les opposants qui, ayant en évidence la tromperie, accusèrent encore une fois les théologiens chrétiens d'effronterie et d'escroquerie. Le temps avec son oubli et les répressions utilisées par les chrétiens contre leurs adversaires firent en sorte que le nom de Jésus, ayant acquis le statut de nom propre, fut adopté comme tel, bien qu'exprimant en réalité le même sens de Soter qui était généralement attribué aux divinités païennes lesquelles, néanmoins, avaient aussi un nom propre. En pratique, les chrétiens donnèrent un nom à leur Messie en ayant recours à la même tromperie qu'utilisèrent les rédacteurs de la Bible lorsque, au sixième siècle, ils attribuèrent à leur Dieu le nom de Yahvé qui, signifiant "je suis", leur permettait d'en défendre l'existence grâce à l'anonymat. (C'est vraiment le cas de dire: tel le père, tel le fils!).
Ayant ainsi éludé le problème du nom en remplaçant par Jésus celui de Jean qui était rappelé par la tradition, il resta à contrefaire les appellatifs de Galiléen et de Nazaréen dont le sens zélote aurait décidément contrasté avec la nature religieuse et pacifique de leur Messie en construction. Puisque c'était impossible de les supprimer, ils leur donnèrent d'autres significations en fraudant de la même façon dont ils l'avaient fait avec les autres noms des membres de la bande des Bohenerghes.
Si l'appellatif de Galiléen fut facilement fait passer pour "habitant de la Galilée", l'autre, c'est-à-dire celui de Nazaré, se montra particulièrement difficile. La première tentative qu'ils firent pour lui enlever tout sens révolutionnaire, d'après ce qui résulte des documentations, fut celle de le faire dépendre d'une prophétie avec le recours à l'annonce que l'ange avait donnée à la femme de Manoach: <<Tu concevras et accoucheras d'un enfant qui sera Nazaréen dès sa naissance>>. Mais cette annonciation, se rapportant trop manifestement à Samson, fut mise de coté afin d'être remplacée par l'autre prophétie de Michée qui, se référant à la naissance du futur roi d'Israël, s'exprima ainsi: <<Un rejeton naîtra à Bethléem du tronc de Iesse qui sera destiné à gouverner sur le peuple de Dieu>>. S'il avait choisi cette prophétie pour justifier pourquoi Jésus avait l'appellatif de Nazaréen, ce fut dû au fait que la parole "rejeton" (netzer) et la parole Natzir s'écrivant toutes les deux en hébraïque avec les lettres n z r, avaient les mêmes consonnes. (En langue hébraïque, comme pour le phénicie et l'égyptien ancien, les paroles étaient écrites en reportant seulement les consonnes. Exemple: raison = r s n, ou bien vérité = v r t ).
Cette solution fut considérée inacceptable par les faussaires parce qu'elle paraissait trop imaginaire et presque impossible à soutenir, mais surtout parce qu'elle ne pouvait être référée à Jésus puisqu'elle s'adressait à un autre personnage, c'est-à-dire à David, fils de Iesse. Donc, après avoir cherché inutilement dans la Bible un passage qui aurait pu justifier en qualité de prophétie l'appellatif de Nazaréen, ils eurent recours encore une fois à l'expédient géographique en le mettant en connexion avec la ville de Nazareth, comme Qananite et Iscariote qu'ils avaient fait dériver de Cana et de Keriot. Mais ce sera surtout avec l'implantation de cette énième escroquerie que les faussaires nous fourniront la preuve définitive et irréfutable que Jésus, personnage n'ayant jamais existé, est simplement la doublure de Jean.
Tous les quatre évangiles canoniques font dépendre le nom Nazaréen (Nazarenus) de la ville de Nazareth en affirmant que ce fut le pays où Jésus grandit et se forma durant les trente ans qui précédèrent ses prédications. Étant donné que c'est de Nazareth que nous tirerons la preuve irréfutable pour démontrer que Jésus en réalité est Jean, arrêtons-nous un instant pour examiner cette ville qui résulte être complètement différente de celle que les évangiles reportent.
Pourquoi la ville de Nazareth, située en plaine, et lointaine du lac de Tibériade nous est, au contraire, décrite dans les évangiles comme construite au-dessus d'un mont et au bord d'un lac? La réponse est simple: parce que la ville située sur le mont et placée au bord du lac est la vraie ville où vécut le Messie reporté par la tradition - sur lequel furent construits les évangiles - alors que l'autre, celle dans la plaine et distante de quarante kilomètres du lac, est celle que les faussaires utilisèrent pour justifier l'appellatif de Nazaréen. Pratiquement, cette contradiction entre la description que reportent les évangiles de la vraie patrie du Messie et la ville de Nazareth dépendit du fait que les faussaires, ayant construit les quatre évangiles canoniques à Rome sans connaître la Palestine, commirent la grande légèreté de raconter les faits selon la tradition qui se référait à Jean, sans se préoccuper de les adapter à la ville de Nazareth qu'ils avaient choisie seulement parce que par son nom ils pouvaient ainsi justifier l'appellatif de Nazaréen.
En lisant les évangiles nous remarquons que la ville de Jésus n'est absolument pas Nazareth située dans la plaine et distante de quarante kilomètres du lac de Tibériade mais plutôt une autre ville qui résulte au contraire située au-dessus d'une montagne sur les bords du lac de Tibériade et qui assume un caractère purement lacustre fait de barques, de pécheurs et de vagues mues par les tempêtes. Les apôtres mêmes sont tous des pêcheurs que Jésus transforme en disciples, les rencontrant alors qu'ils retiraient les filets. Citons quelques passages des évangiles: "Terminées ces paraboles, Jésus partit de là et venu dans sa patrie il enseignait dans la synagogue. Les gens de son pays, l'ayant reconnu, se mirent à parler de lui. Jésus, ayant entendu ce qu'ils disaient, s'en alla de là sur une barque, mais vu que les gens restaient sur la plage il guérit les malades et multiplia les pains et les poissons. Une fois la foule congédiée, il gravit le mont et commença à prier. Du mont il vit qu'au-dessous, dans le lac de Tibériade, la barque des apôtres était mise en danger par les vagues générées par le vent qui s'était tout à coup levé". (Mt.13/35).
La même confirmation à propos de la véritable ville de Jésus nous vient de Luc, qui nous parle aussi d'un précipice: "Jésus se rendit à Nazareth où il avait été élevé; et il entra, comme à son habitude le samedi, dans la synagogue et se leva pour lire... en écoutant ces choses-là tous furent pleins d'indignation; ils se levèrent, le chassèrent hors de la ville et le conduisirent sur le bord du mont sur lequel la ville était située, afin de le jeter au bas du précipice, mais lui, en passant parmi eux s'en alla " (Lc. 4-14/28).
Et encore: "Ce jour-là Jésus sortit de sa maison et, après s'être assis au bord de la mer, autour de lui se réunit tellement de foule qu'il dut monter sur une barque" (Mt. 13- 1/2).
Et toujours Mathieu: " En écoutant ce qu'il (Jésus) disait, une grande foule alla vers lui. Alors il pria ses disciples qu'ils lui mettent à disposition une barque à cause de la foule, afin qu'ils ne l'écrasent pas... ensuite il gravit le mont, il appela à lui ceux dont il voulait qu'ils aillent avec lui... il entra dans sa maison et autour de lui se rassembla une foule tellement nombreuse qu'ils ne pouvaient même pas prendre de la nourriture. Sa mère et ses frères arrivèrent et, restant dehors, ils le firent appeler. Après avoir expliqué qui étaient vraiment ses parents, il sortit de la maison, et Jésus commença à enseigner à nouveau le long du lac". Mt. 3-4).
C'est à ce moment là que, nous étant rendus compte que la ville où Jésus avait été élevé ne pouvait pas être Nazareth, située dans une plaine à quarante kilomètres du lac, nous sommes allés chercher, dans d'autres sources, quelle était en réalité cette ville située au bord du lac de Tibériade, placée sur une montagne, et entourée de précipices.
La réponse nous est donnée par l'extrait de Flavius Joseph qui décrit la ville de Ezéchias, père de Juda le Golanite et grand-père de Jean le Galiléen, appelé le Nazaré: "Ezéchias était un Rabbi qui appartenait à une famille haut-placée de la ville de Gamala qui était située sur les bords golanites du lac de Tibériade. Cette ville ne s'était pas soumise aux Romains ayant confiance en ses défenses naturelles. En effet, d'une haute montagne s'allonge un éperon escarpé au milieu duquel s'élève en une bosse qui depuis le sommet décline avec une pente égale devant comme derrière, au point de ressembler au profil d'un chameau (Gamla): de celui-ci la ville prend le nom, même si les paysans ne respectent pas l'exacte prononciation du nom en l'appelant Gamala. Sur les flancs et devant elle se termine par des précipices impraticables, alors qu'elle est très peu accessible par derrière. Mais là aussi les habitants, en creusant une fosse transversale, avaient barré le passage. Les maisons construites sur les penchants étaient disposées très serrées les unes aux autres: il semblait que la ville était pendue et toujours sur le point de tomber du haut sur elle-même. Se montrant vers midi, son sommet méridional s'éleve jusqu'à une hauteur démesurée, formait la forteresse de la ville, au-dessous de laquelle un escarpement dépourvu de murs tombait dans un très profond précipice". (Ant.Jud.)
Que d'autre pouvons-nous conclure sinon que celle-ci est la ville que les évangiles attribuent à Jésus ? Que d'autre pouvons-nous conclure sinon que Jésus est né à Gamala en Golanite et non à Bethléem comme l'Église voudrait nous faire croire, et d'autant moins qu'il a grandi à Nazareth? Alors si Jésus résulte être de Gamala, qui d'autre peut-il être sinon Jean, le petit-fils d'Ezéchias et le fils de Judas le révolutionnaire, que Joseph Flavius confirme être lui aussi de Gamala ?
" Un certain Judas, un Gaulanite de la ville de Gamala, se jeta dans la révolution (Guerre du Recensement) en incitant la nation à l'indépendance ". (Ant.Jud. XVIII – 4)
Tout ce que j'ai écrit précédemment, en fin des comptes, avait comme seul but celui de préparer les lecteurs à cette conclusion qui grâce à son évidence ne peut être repoussée. Pas même par ceux qui, rendus têtus par la foi, sont portés à nier les vérités, même les plus évidentes. De toutes façons, la démonstration de la non-existence de Jésus ne finit pas ici, puisque nombreuses seront les preuves que je porterai encore pour démontrer de quoi ont été capables les faussaires (les saints Pères de l'Église) pour construire cette grande imposture qu'est le christianisme.
Naissance de Jésus
Manquant de preuves historiques, les chrétiens témoignèrent la vie de Jésus en se servant exclusivement des prophéties. En partant de la présupposition que tout ce qui est annoncé par les prophètes doit forcément se réaliser parce que dérivant d'une inspiration divine, ils rédigèrent les évangiles en faisant dépendre les actions de Christ de phrases tirées de la Bible, opportunément adaptées, qu'ils firent passer pour des prophéties.
Il faudrait parler ici du fatalisme qui, en supprimant le libre arbitre et en rendant ainsi l'homme irresponsable des propres actions, ferait apparaître le Christ lui-même comme le pantin d'un destin établi d'avance par les Saintes Ecritures. Mais puisque mon propos n'et pas de discuter la non-existence de Dieu mais seulement celle de Jésus, en tant que personnage historique, je laisse au lecteur la liberté de tirer les propres conclusions sur la "prédestination" qui, en enlevant la responsabilité dans les actions, rend vaine l'existence d'un Dieu qui juge selon les mérites et les démérites.
La naissance de Jésus, construite - comme d'ailleurs toute sa vie - sur des phrases extraites de la Bible, résulte être un mélange de contradictions, de mensonges et d'évènements anodins et superficiels. La nativité, ignorée au début par tous les quatre évangiles, si elle fut ajoutée dans ceux de Mathieu et de Luc seulement au troisième siècle, cela dépendit de la nécessité qu'eurent les chrétiens de justifier, par le moyen d'une naissance terrestre, l'humanisation de leur Messie face aux critiques qui leur arrivaient d'opposants qui leur demandaient comment cela pouvait être possible que Jésus ait commencé son activité de prédicateur en tant qu'homme sans être né d'une femme. En effet les quatre évangiles canoniques débutaient en présentant un Jésus qui commençait sa mission de prédicateur en partant de Capharnaüm à l'âge adulte, et ne donnant, pour seule justification de son existence humaine, que la voix divine entendu e, venant du ciel, et qui disait, alors qu'il était baptisé par Jean-Baptiste: <<Celui-ci est mon fils préféré qu'aujourd'hui j'ai généré >>. La naissance terrestre donnée par la suite à Jésus résultant contradictoire, cette conception, que jusqu'alors ils avaient fait dépendre directement de Dieu, ils la transformèrent par ce premier élément, l'expression " aujourd'hui j'ai généré " fut modifiée en " je me suis réjoui " comme il est écrit dans les évangiles actuels.
Si dans l'Évangile de Jean ils ne parlent pas de la nativité terrestre de Jésus c'est parcequ'ils préférèrent lui donner une naissance théologique en qualité de "Verbe" de façon à pouvoir faire devenir leur Messie "Logos" de la même façon dont Mithra l' était dans la religion avestique.
Revenons à la naissance terrestre de Jésus de laquelle aussitôt surgit un gros problème pour les faussaires : Fallait-il le faire naître à Bethléem, selon la prophétie de Michée qui le voulait Beltléemite: "De toi Bethléem, si petite pour être parmi les chefs-lieux de la Judée, sortira celui qui doit être le dominateur d'Israël.'' (Mc.V-1), ou bien était-ce plus utile à Nazareth qui était la ville d'où ils avaient fait dépendre l'appellatif Nazaréen? Alors pour satisfaire ces deux exigences, l'une qui le voulait Bethléemite et l'autre Nazaréen, les constructeurs des deux évangiles, celui de Mathieu et celui de Luc, travaillant séparément selon leur propre imagination, donnèrent chacun une version si différente que les deux naissances semblent être deux différents récits..