L’entreprise monumentale d’Ernst Glück
Posté : 08 mai09, 06:16
L’entreprise monumentale d’Ernst Glück
IL Y A de cela plus de trois siècles, Ernst Glück s’est chargé d’une tâche à laquelle peu d’hommes à travers l’Histoire ont osé s’atteler : il a décidé de traduire la Bible dans une langue qu’il ne connaissait pas.
Glück naquit vers 1654 dans la petite ville de Wettin, près de Halle, en Allemagne. Son père était pasteur luthérien. L’atmosphère pieuse dans laquelle baignait le jeune Ernst fit naître en lui des aspirations spirituelles. Après avoir achevé ses études de théologie en Allemagne, à l’âge de 21 ans, il partit s’installer dans ce qui est aujourd’hui la Lettonie. À cette époque, la plupart des habitants de ces contrées avaient peu d’instruction. Il n’existait que de rares livres dans leur langue. Glück écrivit : “ Lorsque, jeune homme, je suis arrivé dans ce pays, la première anomalie que j’ai constatée, c’est que l’Église de Lettonie ne disposait pas de la Bible [...] C’est ce qui m’a amené à m’engager devant Dieu à étudier la langue jusqu’à la maîtriser à fond. ” Glück était déterminé à fournir aux Lettons la Bible dans leur langue.
Préparatifs en vue de la traduction
La région où Glück s’était installé portait alors le nom de Livonie et se trouvait sous domination suédoise. Le représentant du roi de Suède s’appelait Johannes Fischer. Cet homme poursuivait deux objectifs : améliorer le niveau d’instruction de la population, et gagner de l’argent. Glück lui parla de son projet de traduction de la Bible en letton. Fischer possédait une imprimerie à Riga, la capitale. En imprimant la Bible en letton, il pourrait contribuer à l’instruction du peuple... et, avec un peu de chance, en tirer un joli bénéfice. Il demanda donc au roi Charles XI de Suède l’autorisation de faire traduire la Bible, et il l’obtint — en même temps que le financement du projet. Une ordonnance royale, datée du 31 août 1681, donna officiellement le coup d’envoi aux travaux.
Dans l’intervalle, Glück se préparait. Avec ses origines allemandes, il aurait pu se contenter d’utiliser la traduction de Martin Luther pour produire la Bible en letton. Mais il voulait obtenir le meilleur résultat possible et, pour lui, cela exigeait de travailler à partir des langues originales, l’hébreu et le grec. N’ayant qu’une connaissance limitée de ces langues, il retourna en Allemagne, à Hambourg, pour les étudier. Jānis Reiters, un pasteur de Livonie, l’aida, semble-t-il, dans son apprentissage du letton ainsi que du grec biblique.
IL Y A de cela plus de trois siècles, Ernst Glück s’est chargé d’une tâche à laquelle peu d’hommes à travers l’Histoire ont osé s’atteler : il a décidé de traduire la Bible dans une langue qu’il ne connaissait pas.
Glück naquit vers 1654 dans la petite ville de Wettin, près de Halle, en Allemagne. Son père était pasteur luthérien. L’atmosphère pieuse dans laquelle baignait le jeune Ernst fit naître en lui des aspirations spirituelles. Après avoir achevé ses études de théologie en Allemagne, à l’âge de 21 ans, il partit s’installer dans ce qui est aujourd’hui la Lettonie. À cette époque, la plupart des habitants de ces contrées avaient peu d’instruction. Il n’existait que de rares livres dans leur langue. Glück écrivit : “ Lorsque, jeune homme, je suis arrivé dans ce pays, la première anomalie que j’ai constatée, c’est que l’Église de Lettonie ne disposait pas de la Bible [...] C’est ce qui m’a amené à m’engager devant Dieu à étudier la langue jusqu’à la maîtriser à fond. ” Glück était déterminé à fournir aux Lettons la Bible dans leur langue.
Préparatifs en vue de la traduction
La région où Glück s’était installé portait alors le nom de Livonie et se trouvait sous domination suédoise. Le représentant du roi de Suède s’appelait Johannes Fischer. Cet homme poursuivait deux objectifs : améliorer le niveau d’instruction de la population, et gagner de l’argent. Glück lui parla de son projet de traduction de la Bible en letton. Fischer possédait une imprimerie à Riga, la capitale. En imprimant la Bible en letton, il pourrait contribuer à l’instruction du peuple... et, avec un peu de chance, en tirer un joli bénéfice. Il demanda donc au roi Charles XI de Suède l’autorisation de faire traduire la Bible, et il l’obtint — en même temps que le financement du projet. Une ordonnance royale, datée du 31 août 1681, donna officiellement le coup d’envoi aux travaux.
Dans l’intervalle, Glück se préparait. Avec ses origines allemandes, il aurait pu se contenter d’utiliser la traduction de Martin Luther pour produire la Bible en letton. Mais il voulait obtenir le meilleur résultat possible et, pour lui, cela exigeait de travailler à partir des langues originales, l’hébreu et le grec. N’ayant qu’une connaissance limitée de ces langues, il retourna en Allemagne, à Hambourg, pour les étudier. Jānis Reiters, un pasteur de Livonie, l’aida, semble-t-il, dans son apprentissage du letton ainsi que du grec biblique.