la premiére bible en portugais.
Posté : 09 mai09, 04:14
La première Bible en portugais : une affaire de persévérance
“ QUI persévère réussira. ” Cette devise apparaît sur la page de titre d’un pamphlet religieux du XVIIe siècle écrit par João Ferreira de Almeida. Difficile d’imaginer une maxime qui convienne mieux pour un homme qui a consacré sa vie à la traduction et à la publication de la Bible en portugais !
Almeida naît en 1628 à Torre de Tavares, un village du nord du Portugal. Orphelin depuis l’enfance, il est élevé à Lisbonne, la capitale, par un oncle qui est membre d’un ordre religieux. D’après la tradition, Almeida reçoit une excellente éducation le préparant à la prêtrise, ce qui lui permet de développer très jeune son aptitude exceptionnelle pour les langues.
Cependant, s’il reste dans son pays, il ne pourra probablement pas mettre ses talents à profit pour traduire la Bible. En effet, tandis que la Réforme inonde le nord et le centre de l’Europe de bibles en langues vernaculaires, le Portugal demeure sous la forte influence de l’Inquisition catholique. Le simple fait de posséder une bible dans la langue du peuple peut valoir une comparution devant le tribunal de l’Inquisition.
Vraisemblablement désireux d’échapper à cette atmosphère répressive, Almeida s’installe aux Pays-Bas au début de son adolescence. Peu après, alors qu’il a tout juste 14 ans, il entreprend un voyage en Asie via Batavia (à présent Jakarta). Cette ville indonésienne est à l’époque le centre administratif de la Compagnie hollandaise des Indes orientales en Asie du Sud-Est.
Un traducteur adolescent
La dernière étape de son voyage en Asie marque un tournant dans la vie d’Almeida. Tandis qu’il navigue de Batavia à Melaka (une ville de Malaisie occidentale), il trouve par hasard un pamphlet protestant écrit en espagnol et intitulé Diferencias de la Cristiandad (Les différences dans la chrétienté). Non seulement ce pamphlet s’attaque aux doctrines religieuses erronées, mais il contient une déclaration qui impressionne tout particulièrement le jeune voyageur : “ L’utilisation à l’église d’une langue inconnue, même à la gloire de Dieu, n’apporte aucun bienfait à celui qui écoute sans comprendre. ” — 1 Corinthiens 14:9.
Almeida en conclut naturellement que le seul moyen de démasquer l’erreur religieuse est de rendre la Bible compréhensible à tous. À son arrivée à Melaka, il devient membre de l’Église hollandaise réformée et il se met immédiatement à traduire des portions des Évangiles de l’espagnol en portugais. Puis il fait bénéficier de son travail “ ceux qui manifestent un désir sincère de connaître la vérité ”.
Deux ans plus tard, Almeida est prêt à se lancer dans une entreprise plus ambitieuse encore : la traduction de l’intégralité des Écritures grecques chrétiennes à partir du texte latin de la Vulgate. Il atteint son objectif en moins d’un an, ce qui est un véritable exploit pour un jeune homme de 16 ans ! Courageusement, il remet un exemplaire de sa traduction au gouverneur général néerlandais de Batavia afin qu’elle soit publiée. Selon toute apparence, le manuscrit est envoyé par l’Église réformée à Amsterdam, où il est confié à un pasteur âgé, mais il disparaît à la mort de ce pasteur.
En 1651, quand on demande à Almeida de fournir une copie de sa traduction à l’Église réformée de Ceylan (aujourd’hui le Sri Lanka), il se rend compte que l’original a disparu des archives de l’Église. Sans se décourager, il parvient à mettre la main sur une copie, peut-être un brouillon, et l’année suivante il termine sa version révisée des Évangiles et du livre des Actes. À Batavia, le consistoire le rétribue de 30 florins. C’est “ une somme dérisoire pour la tâche colossale qu’il a effectuée ”, écrit l’un de ses collègues.
Malgré ce semblant de reconnaissance officielle, Almeida persévère. En 1654, il soumet au consistoire une révision de sa traduction du Nouveau Testament dans son intégralité, dont la publication est à nouveau envisagée. Cependant, rien de concret ne se produit, mis à part la réalisation de copies manuscrites à l’usage de quelques églises.
“ QUI persévère réussira. ” Cette devise apparaît sur la page de titre d’un pamphlet religieux du XVIIe siècle écrit par João Ferreira de Almeida. Difficile d’imaginer une maxime qui convienne mieux pour un homme qui a consacré sa vie à la traduction et à la publication de la Bible en portugais !
Almeida naît en 1628 à Torre de Tavares, un village du nord du Portugal. Orphelin depuis l’enfance, il est élevé à Lisbonne, la capitale, par un oncle qui est membre d’un ordre religieux. D’après la tradition, Almeida reçoit une excellente éducation le préparant à la prêtrise, ce qui lui permet de développer très jeune son aptitude exceptionnelle pour les langues.
Cependant, s’il reste dans son pays, il ne pourra probablement pas mettre ses talents à profit pour traduire la Bible. En effet, tandis que la Réforme inonde le nord et le centre de l’Europe de bibles en langues vernaculaires, le Portugal demeure sous la forte influence de l’Inquisition catholique. Le simple fait de posséder une bible dans la langue du peuple peut valoir une comparution devant le tribunal de l’Inquisition.
Vraisemblablement désireux d’échapper à cette atmosphère répressive, Almeida s’installe aux Pays-Bas au début de son adolescence. Peu après, alors qu’il a tout juste 14 ans, il entreprend un voyage en Asie via Batavia (à présent Jakarta). Cette ville indonésienne est à l’époque le centre administratif de la Compagnie hollandaise des Indes orientales en Asie du Sud-Est.
Un traducteur adolescent
La dernière étape de son voyage en Asie marque un tournant dans la vie d’Almeida. Tandis qu’il navigue de Batavia à Melaka (une ville de Malaisie occidentale), il trouve par hasard un pamphlet protestant écrit en espagnol et intitulé Diferencias de la Cristiandad (Les différences dans la chrétienté). Non seulement ce pamphlet s’attaque aux doctrines religieuses erronées, mais il contient une déclaration qui impressionne tout particulièrement le jeune voyageur : “ L’utilisation à l’église d’une langue inconnue, même à la gloire de Dieu, n’apporte aucun bienfait à celui qui écoute sans comprendre. ” — 1 Corinthiens 14:9.
Almeida en conclut naturellement que le seul moyen de démasquer l’erreur religieuse est de rendre la Bible compréhensible à tous. À son arrivée à Melaka, il devient membre de l’Église hollandaise réformée et il se met immédiatement à traduire des portions des Évangiles de l’espagnol en portugais. Puis il fait bénéficier de son travail “ ceux qui manifestent un désir sincère de connaître la vérité ”.
Deux ans plus tard, Almeida est prêt à se lancer dans une entreprise plus ambitieuse encore : la traduction de l’intégralité des Écritures grecques chrétiennes à partir du texte latin de la Vulgate. Il atteint son objectif en moins d’un an, ce qui est un véritable exploit pour un jeune homme de 16 ans ! Courageusement, il remet un exemplaire de sa traduction au gouverneur général néerlandais de Batavia afin qu’elle soit publiée. Selon toute apparence, le manuscrit est envoyé par l’Église réformée à Amsterdam, où il est confié à un pasteur âgé, mais il disparaît à la mort de ce pasteur.
En 1651, quand on demande à Almeida de fournir une copie de sa traduction à l’Église réformée de Ceylan (aujourd’hui le Sri Lanka), il se rend compte que l’original a disparu des archives de l’Église. Sans se décourager, il parvient à mettre la main sur une copie, peut-être un brouillon, et l’année suivante il termine sa version révisée des Évangiles et du livre des Actes. À Batavia, le consistoire le rétribue de 30 florins. C’est “ une somme dérisoire pour la tâche colossale qu’il a effectuée ”, écrit l’un de ses collègues.
Malgré ce semblant de reconnaissance officielle, Almeida persévère. En 1654, il soumet au consistoire une révision de sa traduction du Nouveau Testament dans son intégralité, dont la publication est à nouveau envisagée. Cependant, rien de concret ne se produit, mis à part la réalisation de copies manuscrites à l’usage de quelques églises.