For All Mankind
Posté : 20 juil.09, 12:24
« Je prédis que nous marcherons sur la lune, avant la fin de cette décennie » (JFK, avril 1961).
Le 21 Juillet 1969, ce sera fait. Une voix s’élèvera, brisant le silence, à quelques 300.000 kilomètres de nous : celle de Neil Armstrong.
Mais un message, surtout, éternellement gravé sur un pied de cet Eagle qui a volé si haut. Quelques mots : « for all mankind ».
Dans la poussière grise, des traces de pas, qui resteront, elles aussi. Et un drapeau. Celui d’un seul pays mais qui, comme pour toute grande victoire scientifique, représente l’humanité.
Ce qu’elle a de meilleur, sa volonté de se dépasser, de se réunir autour d’un acte noble, fondateur, qui permet à chacun de mieux se connaître tout en connaissant mieux le monde.
Le monde est beau, vu de là-haut. Et tout va bien.
Pendant un instant, plus rien n’a existé. La guerre du Viêt-Nam, la guerre d’Algérie, la violence, la mort… Parfois, un petit pas lointain remet la terre sur son axe, le temps d’un soupir.
C’était il y a quarante ans. Les choses ont changé, sont restées les mêmes. Et la lune veille toujours sur nous, splendide inconstante, presque habitée, pavée de souvenirs. Douze hommes y sont allés, en tout et pour tout. Douze, sur les six milliards que compte l’humanité.
Et elle nous fait toujours autant rêver. Elle éclaire nos nuits, veille sur nos amours, nos peines, juge nos guerres, nos actes de bravoure, compte nos morts.
Jules Verne, Cyrano de Bergerac, Méliès l’avaient rêvée. Nous la connaissons, intimement, presque, comme on connait une amante, avant de la redécouvrir au soir. Nous y retournerons. Dans dix ans, quinze ans. A nouveau, des guerres, des cris, des pleurs se tairont, pour observer le silence qui règne là-haut. Ecouter le murmure lumineux de la lune.
Ensuite, Mars, avant les autres.
Il reste tellement de choses à découvrir, d’univers à parcourir, de cieux à traverser…
Tellement d’occasion de faire la paix…
Pour autant, trois noms resteront gravés dans les mémoires. Pas celles de quelques uns, mais de toute l’humanité : Armstrong, Aldrin et Collins.
Seuls deux d’entre eux on foulé le sol de poussière, mais ils ont tous trois participé à l’un des plus vieux, des plus grands rêves de l’humanité.
Une victoire sur l’humain, par l’humain. Rien ni personne d’autre ne peut offrir à l’humanité ces moments qu’elle s’offre elle-même, ces moments où sa respiration cesse, pour mieux entendre celle de ses pairs, si lointains et proches à la fois.
La lune a été gagnée. Mais, encore comme une amante, elle est à regagner chaque jour. Un rêve éveillé qui ne cesse pas, qui ne disparait pas, même après l’avoir touché du doigt, et qui reste toujours aussi magnifique.
L’amour, en somme. De l’humanité, pour l’humanité.
Que restera-t-il, dans le futur? Quand l’homme ne sera plus, que personne ne sera plus là pour se souvenir?
Quelques pas, des rires résonnant encore, toujours, dans l’espace, des mots, des regards d’adultes redevenus enfants, qui pourtant n’étaient que des hommes.
Nous pouvons être fiers de ces trois hommes, fiers des milliers, cachés derrière. Fiers de nous, enfin.
Car, en cette nuit du 21 juillet 1969, ceux qui étaient là, ceux qui n’étaient pas nés, les rêveurs, les réalistes, les croyants, les athées, les musulmans, chrétiens, juifs… Tous étaient là.
Toute l’humanité était là, pour ce qu’elle a de meilleur, et elle a marché sur la lune.
Juste quelques pas, en paix.
« Here men from the planet earth first set foot upon the moon. July 1969 A.D. We came in peace for all mankind. »
Le 21 Juillet 1969, ce sera fait. Une voix s’élèvera, brisant le silence, à quelques 300.000 kilomètres de nous : celle de Neil Armstrong.
Mais un message, surtout, éternellement gravé sur un pied de cet Eagle qui a volé si haut. Quelques mots : « for all mankind ».
Dans la poussière grise, des traces de pas, qui resteront, elles aussi. Et un drapeau. Celui d’un seul pays mais qui, comme pour toute grande victoire scientifique, représente l’humanité.
Ce qu’elle a de meilleur, sa volonté de se dépasser, de se réunir autour d’un acte noble, fondateur, qui permet à chacun de mieux se connaître tout en connaissant mieux le monde.
Le monde est beau, vu de là-haut. Et tout va bien.
Pendant un instant, plus rien n’a existé. La guerre du Viêt-Nam, la guerre d’Algérie, la violence, la mort… Parfois, un petit pas lointain remet la terre sur son axe, le temps d’un soupir.
C’était il y a quarante ans. Les choses ont changé, sont restées les mêmes. Et la lune veille toujours sur nous, splendide inconstante, presque habitée, pavée de souvenirs. Douze hommes y sont allés, en tout et pour tout. Douze, sur les six milliards que compte l’humanité.
Et elle nous fait toujours autant rêver. Elle éclaire nos nuits, veille sur nos amours, nos peines, juge nos guerres, nos actes de bravoure, compte nos morts.
Jules Verne, Cyrano de Bergerac, Méliès l’avaient rêvée. Nous la connaissons, intimement, presque, comme on connait une amante, avant de la redécouvrir au soir. Nous y retournerons. Dans dix ans, quinze ans. A nouveau, des guerres, des cris, des pleurs se tairont, pour observer le silence qui règne là-haut. Ecouter le murmure lumineux de la lune.
Ensuite, Mars, avant les autres.
Il reste tellement de choses à découvrir, d’univers à parcourir, de cieux à traverser…
Tellement d’occasion de faire la paix…
Pour autant, trois noms resteront gravés dans les mémoires. Pas celles de quelques uns, mais de toute l’humanité : Armstrong, Aldrin et Collins.
Seuls deux d’entre eux on foulé le sol de poussière, mais ils ont tous trois participé à l’un des plus vieux, des plus grands rêves de l’humanité.
Une victoire sur l’humain, par l’humain. Rien ni personne d’autre ne peut offrir à l’humanité ces moments qu’elle s’offre elle-même, ces moments où sa respiration cesse, pour mieux entendre celle de ses pairs, si lointains et proches à la fois.
La lune a été gagnée. Mais, encore comme une amante, elle est à regagner chaque jour. Un rêve éveillé qui ne cesse pas, qui ne disparait pas, même après l’avoir touché du doigt, et qui reste toujours aussi magnifique.
L’amour, en somme. De l’humanité, pour l’humanité.
Que restera-t-il, dans le futur? Quand l’homme ne sera plus, que personne ne sera plus là pour se souvenir?
Quelques pas, des rires résonnant encore, toujours, dans l’espace, des mots, des regards d’adultes redevenus enfants, qui pourtant n’étaient que des hommes.
Nous pouvons être fiers de ces trois hommes, fiers des milliers, cachés derrière. Fiers de nous, enfin.
Car, en cette nuit du 21 juillet 1969, ceux qui étaient là, ceux qui n’étaient pas nés, les rêveurs, les réalistes, les croyants, les athées, les musulmans, chrétiens, juifs… Tous étaient là.
Toute l’humanité était là, pour ce qu’elle a de meilleur, et elle a marché sur la lune.
Juste quelques pas, en paix.
« Here men from the planet earth first set foot upon the moon. July 1969 A.D. We came in peace for all mankind. »