pauline.px a écrit :Je reste avec l'idée qu'on ne peut pas se satisfaire pleinement d'avoir débouté la requête de notre ami IslamLover.
C'est vraiment une question de point de vue. J'imagine qu'avec une entrave comme un dogme métaphysique on ne peut effectivement pas « se satisfaire » de l'inanité du sophisme de l'ultime Boeing 747(1), pour reprendre le judicieux exemple de Patlek. Mais que ce soit satisfaisant ou pas, il ne tient pas longtemps soumis à une analyse rigoureuse.
pauline.px a écrit :Il est clair que l'Analyse Combinatoire est propre à faire exploser tous les compteurs. En quelques "coups", on dépasse aisément le nombre d'unités de temps depuis le Big Bang avec comme unité de temps la durée de Planck, en dessous de laquelle aucune durée n'existe. Vous suggérez que la Suprême Combinaison qui a aboutit à nous a été organisée en strates successives et qu'elle s'est donc déroulée de façon beaucoup plus performante. Mais cette organisation ne peut pas manquer de nous interpeler ?
C'est toujours le même problème, finalement bien simple : une confusion entre les probabilités d'
obtenir dans le futur une série précise et prédéterminée (extrêmement faibles) et celles d'
avoir obtenu une série constatée (égales à 100%). Mon exemple de l'arbre de probabilités n'a manifestement pas été compris (ou pas même lu) j'en donne donc un autre :
e1. On procède à un tirage au sort parmi tous les participants à une loterie galactique, qui se comptent par millions de milliards.
e2. Il y aura forcément un gagnant.
e3. Le tirage fait, un unique gagnant est déterminé.
e4.
De son point de vue, la probabilité de gagner était extrêmement faible.
e5.
Du point de vue global, la probabilité qu'il y ait un gagnant était de 1 (soient 100%).
e6. Si l'on prend tous les paramètres en jeu (si tant est que ce soit possible de les prendre en compte) on dissipe le hasard et atteint un
point de vue déterministe. Alors la probabilité que ce soit
ce gagnant était également de 1 (100%).
Transposons ceci à l'état combinatoire de l'univers :
e1. L'univers obéit aux premier et second principes de la thermodynamique.
e2. À tout instant il n'y aura qu'un seul univers observable.(2)
e3. À chaque instant du passé, il n'y a jamais eu qu'un seul univers à la fois.
e4. Du point de vue d'un sujet observant cet univers (inscrit dans un instant t, aux capacités cognitives finies)(3) la probabilité que ce soit cet univers et pas un autre qui ait surgi du maëlstrom thermodynamique était extrêmement faible. (Si en plus son esprit est infecté par une croyance, il peut identifier "très improbable" à "impossible sans l'intervention de mon ami invisible magique".)
e5. Du point de vue global, la probabilité qu'il y ait un univers était de 1 (100%).
e6. Si l'on maîtrisait toutes les lois de l'univers (ce qui est impossible) on adopterait un point de vue déterministe. Alors la probabilité que ce soit
cet univers apparaîtrait également comme valant 1 (100%).
__________
(1) L'argument de l'ultime Boeing 747 est tellement fréquent qu'il a été référencé sur le site
http://www.talkorigins.org/indexcc/list.html. Il porte la référence CF002.1 : « Une tornade dans une décharge ne peut pas former un boeing 747 ». Il est réfuté très précisément à cet endroit :
http://www.talkorigins.org/indexcc/CF/CF002_1.html
(2) J'ajoute "observable" surtout pour mettre de côté la théorie des univers multiples, inutile ici et de toute façon trop spéculative.
(3) "Fini" au sens thermodynamique, c'est-à-dire opposé à "total" (et pas à "infini", ce qui ne veut rien dire).