psycha a écrit : déjà moi c le premier mot qui me pose problème...
on peut se poser légitimement la question de sauver de quoi exactement ?
de l'enfer, de la mort, du néant, de l'ignominie...
ça m'a toujours posé problème ce mot...
évidement je ne réponds pas à la question et j'en pose une autre looooool
Bonjour Psycha,
C'est en effet la question cruciale aujourd'hui, question tellement décalée de nos préoccupations...
Pendant longtemps, les Juifs ont cru au Salut comme destinée collective du Peuple Élu,
Puis le Salut est devenu individuel avec comme représentation focale le Jugement Dernier, bonus/malus ; récompense/punition etc.
Bifurcation décisive à laquelle tout le monde est soumis par D-ieu, béni soit-Il.
Dans cet espace de pensée rétributive, les siècles passant, peu à peu le sort des "bons" a paru naïf et surtout inenvisageable pour l'Éternité, qu'est-ce que l'on s'ennuierait !
Quelle est la saveur d'un tel retour au jardin d'Éden ?
On n'aurait plus ni la TV ni MacDo ni les délices de la chair : Aucun intérêt.
C'est devenu tellement mièvre qu'il vaut mieux ne plus en parler
Est restée longtemps la peur de la sanction : un enfer où le feu ne s'éteint point et où le ver ronge éternellement.
Nos sœurs et frères Musulmans ont gardé pleinement un bel enfer bien effrayant, mais les chrétiens en général ont délaissé cette idée insupportable.
Cette fois, comme on ne pouvait pas dire que c'était insignifiant alors on a préféré affirmer que ce n’était qu’une façon de parler, Jésus essaie de nous alarmer mais Il sait bien que tout est faux, Il sait très bien qu’il n’y aura pas de sanction : les mauvais disparaissent. Ils ont démérité alors ils meurent, tout bêtement, comme tout le monde, quoi. Comme fruit de leur vie de turpitude ils récoltent exactement ce qu’ils espéraient : que ça s’arrête sans avoir à payer l’addition.
Leur sanction est d’éviter une liturgie éternelle… Les pauvres !
Aujourd'hui nous avons donc le choix entre un paradis éternel gnangnan et une interruption définitive.
Présenté comme ça, il est préférable de s'éclater maintenant pour ne pas avoir à subir perpétuellement les angelots, les psalmodies et les pensées édifiantes.
Personnellement, il y a déjà un point qui m’interpelle :
D’après le livre de Job la logique rétributive est la logique du satan. « Est-ce de façon désintéressée que l’homme craint D-ieu ? ».
À mon avis, depuis Adam, le satan ne cesse de narguer D-ieu :
« Reconnais Ton échec ! Les hommes ne T’aiment pas, ils ont seulement peur de Toi, c’est tout. Ce qu’ils aiment c’est les plaisirs, l’égoïsme, le vice, la compétition… c’est tout ce qui divise. À ta vertu, à tes commandements, à ta morale sacrificielle… ils préfèrent ce que je leur offre. Si tu ne les menaçais pas du courroux divin ils se prosterneraient tous devant moi. C’est mon monde qu’ils plébiscitent, ton Paradis les fait fuir… Si tu exterminais tous ceux qui t’honorent par crainte ou par prudence, tu n’aurais plus qu’une poignée de fidèles. »
« Cherchez le Royaume… » peut se traduire aussi « Cherchez le Règne… »
Nous sommes invités à chercher notre Époux divin, non pas à œuvrer dans le cadre d’une comptabilité du bien et du mal, mais à vivre une relation d’amour. Chercher Celui qui va régner sur mon cœur, Celui qui va étendre Son empire à tout mon être… Je crois que le Salut est la connaissance de notre doux Seigneur et Sauveur Jésus-Christ et que la vie éternelle commence maintenant. Que chaque fois que nous cœur s’ouvre à Sa Présence nous goûtons les prémices de l’éternité, c'est-à-dire la communion avec l’être aimé, selon le modèle très imparfait de l’amour humain.
Nous sommes dans le monde de la Chute, peu importe vers quelles abîmes l’univers se précipite (à l’instar des étoiles et autres réalités astronomiques qui depuis le Big Bang ne cessent d’accélérer, comme s’ils tombaient vers l’horizon).
Le Salut est une Rencontre qui peut nous soustraire à cette antigravitation universelle.