J'ai épousé de jeunes iraniennes avant leur exécution
Posté : 25 août09, 21:16
En Iran, au cours d’une interview aussi choquante que sans précédent, un membre de la milice paramilitaire des Basiji, a dévoilé l'inhumanité du régime du Chef religieux suprême Ali Khamenei, exposant à ce journaliste son rôle dans la répression des manifestations de l'opposition dans les rues ces dernières semaines.
Il a également détaillé des aspects antérieurs de sa carrière dans la milice, y compris sa participation imposée au viol de jeunes iraniennes avant leur exécution.
L'entrevue a eu lieu par téléphone, sous le sceau de l’anonymat. Elle a été arrangée par une source fiable dont l'identité ne peut également pas être indiquée.
Fondé par l’Ayatollah Ruhollah Khomeyni en 1979 en tant que « milice populaire, » le corps des volontaires Basiji est subordonné aux Gardiens de la révolution iranienne et fanatiquement fidèle à Khamenei, le successeur de Khomeyni,.
Ce membre des Basiji, qui est marié et père de famille, a donné cette interview peu après être lui-même sorti de la détention où l’avaient placé les autorités iraniennes. Il avait été arrêté pour le « crime » d’avoir remis en liberté deux adolescents iraniens, un garçon de 13 ans et une fille de 15 ans, qui avaient été arrêtés au cours des troubles qui ont suivi l’élection présidentielle contestée de juin.
« Il y a eu beaucoup d'autres membres de la police et des forces de sécurité qui ont été arrêtés pour avoir montré de la clémence envers les gens qui protestaient dans les rues ou avoir libéré des prisonniers sans consulter nos supérieurs», déclare-t-il.
Il attribue la plus grande partie des impitoyables violences de l'appareil de sécurité iranien contre les protestataires de l'opposition à ce qu'il a appelé « les forces de sécurité importées » : des recrues, parfois pas plus âgées que 14-15 ans, ajoute-t-il, que l’on a fait venir de petits villages dans les grandes villes où les protestations se sont concentrées.
« Ces garçons âgés de quatorze, quinze ans reçoivent tellement de pouvoir que je suis navré de dire qu'ils en ont abusé » déclare-t-il. « Ces gosses font n'importe quoi, ils forcent des gens à vider leurs poches, prennent dans les magasins ce qu'ils veulent sans payer et tripotent les jeunes femmes. Les filles sont si terrorisées qu'elles restent paralysées et les laissent faire ce qu'ils veulent. »
Ces jeunes, et d'autres « gardiens en civil», seraient responsables de la plupart des crimes commis au nom du régime, a-t-il dit.
Interrogé sur son propre rôle dans la répression brutale des protestations, s'il avait battu des manifestants et s'il regrettait ses actes, il a répondu évasivement.
« Je n'ai agressé aucun émeutier et même si je l’avais fait, c'est mon devoir de suivre les ordres » a-t-il commencé. « Je n'ai aucun regret, » a-t-il continué, « excepté pour la période où j'ai travaillé en tant que gardien de prison pendant mon adolescence. »
Expliquant comment il avait rejoint la milice des volontaires Basiji, il a expliqué que c’est sa mère qui le leur avait amené.
Quand il avait 16 ans, « ma mère m'a amené à un poste des Basiji et les a priés de me prendre sous leur aile parce que je n'avais aucun futur. Mon père était mort en martyr pendant la guerre en Irak et elle ne voulait pas que je tombe dans la drogue et devienne un gangster. Je n'ai pas eu le choix ».
Il a dit qu'il avait été un membre bien noté de la milice et avait « tellement impressionné mes supérieurs » qu’à 18 ans « j'ai eu « l’honneur » d’épouser temporairement des jeunes filles avant l’exécution de leurs condamnations à mort. »
Dans la République islamique, quel que soit son crime, il est illégal d'exécuter une jeune femme si elle est vierge, a-t-il expliqué. Par conséquent une cérémonie de « mariage » est menée la nuit précédant l'exécution : la jeune fille est forcée d'avoir des rapports sexuels avec un gardien de prison, en clair elle est violée par son « mari. »
« Je regrette ce que j’ai fait, quoique les mariages aient été légaux ».
« Pourquoi ces regrets si les mariages étaient « légaux ? »
« Parce que», a-t-il continué, « je peux dire que les filles avaient plus peur de leur nuit de noce que de l'exécution qui les attendait le lendemain matin. Et elles résistaient toujours, nous devions mettre des comprimés de somnifères dans leur nourriture. Le matin les filles avaient une expression vide : on aurait dit qu’elles étaient comme prêtes à la mort ou la désiraient.»
« Je me rappelle leurs pleurs et leurs cris après que [le viol] ait été terminé, » dit-il. « Je n'oublierai jamais comment l’une d’entre-elles a ensuite déchiré son propre visage et son cou avec ses ongles. Elle avait de profondes griffures partout sur elle. »
Revenant sur les événements des dernières semaines et sa décision de remettre en liberté les deux détenus d'adolescent, il a dit « honnêtement » ne pas savoir pourquoi il les avait libérés, une décision qui a entraîné sa propre arrestation, « mais je pense que c’est parce qu'ils étaient si jeunes. Ils ressemblaient à des enfants et je savais ce qui leur arriverait s’ils n'étaient pas libérés. »
Il a dit que tandis qu'un homme est considéré « responsable de ses actes à partir de 13 ans et une femme de 9 ans » et que c’est le fait d’avoir libéré la fille de 15 ans qui « m'a vraiment valu des ennuis ».
« Je n'ai pas été vraiment maltraité ni interrogé pendant ma détention», dit-il. « J'ai été mis en isolement dans une salle minuscule. C’était dur d’être seul, alors j'ai passé la majeure partie de mon temps en priant et en pensant à mon épouse et à mes enfants. »
http://www.jpost.com/servlet/Satellite? ... 2FShowFull
Il a également détaillé des aspects antérieurs de sa carrière dans la milice, y compris sa participation imposée au viol de jeunes iraniennes avant leur exécution.
L'entrevue a eu lieu par téléphone, sous le sceau de l’anonymat. Elle a été arrangée par une source fiable dont l'identité ne peut également pas être indiquée.
Fondé par l’Ayatollah Ruhollah Khomeyni en 1979 en tant que « milice populaire, » le corps des volontaires Basiji est subordonné aux Gardiens de la révolution iranienne et fanatiquement fidèle à Khamenei, le successeur de Khomeyni,.
Ce membre des Basiji, qui est marié et père de famille, a donné cette interview peu après être lui-même sorti de la détention où l’avaient placé les autorités iraniennes. Il avait été arrêté pour le « crime » d’avoir remis en liberté deux adolescents iraniens, un garçon de 13 ans et une fille de 15 ans, qui avaient été arrêtés au cours des troubles qui ont suivi l’élection présidentielle contestée de juin.
« Il y a eu beaucoup d'autres membres de la police et des forces de sécurité qui ont été arrêtés pour avoir montré de la clémence envers les gens qui protestaient dans les rues ou avoir libéré des prisonniers sans consulter nos supérieurs», déclare-t-il.
Il attribue la plus grande partie des impitoyables violences de l'appareil de sécurité iranien contre les protestataires de l'opposition à ce qu'il a appelé « les forces de sécurité importées » : des recrues, parfois pas plus âgées que 14-15 ans, ajoute-t-il, que l’on a fait venir de petits villages dans les grandes villes où les protestations se sont concentrées.
« Ces garçons âgés de quatorze, quinze ans reçoivent tellement de pouvoir que je suis navré de dire qu'ils en ont abusé » déclare-t-il. « Ces gosses font n'importe quoi, ils forcent des gens à vider leurs poches, prennent dans les magasins ce qu'ils veulent sans payer et tripotent les jeunes femmes. Les filles sont si terrorisées qu'elles restent paralysées et les laissent faire ce qu'ils veulent. »
Ces jeunes, et d'autres « gardiens en civil», seraient responsables de la plupart des crimes commis au nom du régime, a-t-il dit.
Interrogé sur son propre rôle dans la répression brutale des protestations, s'il avait battu des manifestants et s'il regrettait ses actes, il a répondu évasivement.
« Je n'ai agressé aucun émeutier et même si je l’avais fait, c'est mon devoir de suivre les ordres » a-t-il commencé. « Je n'ai aucun regret, » a-t-il continué, « excepté pour la période où j'ai travaillé en tant que gardien de prison pendant mon adolescence. »
Expliquant comment il avait rejoint la milice des volontaires Basiji, il a expliqué que c’est sa mère qui le leur avait amené.
Quand il avait 16 ans, « ma mère m'a amené à un poste des Basiji et les a priés de me prendre sous leur aile parce que je n'avais aucun futur. Mon père était mort en martyr pendant la guerre en Irak et elle ne voulait pas que je tombe dans la drogue et devienne un gangster. Je n'ai pas eu le choix ».
Il a dit qu'il avait été un membre bien noté de la milice et avait « tellement impressionné mes supérieurs » qu’à 18 ans « j'ai eu « l’honneur » d’épouser temporairement des jeunes filles avant l’exécution de leurs condamnations à mort. »
Dans la République islamique, quel que soit son crime, il est illégal d'exécuter une jeune femme si elle est vierge, a-t-il expliqué. Par conséquent une cérémonie de « mariage » est menée la nuit précédant l'exécution : la jeune fille est forcée d'avoir des rapports sexuels avec un gardien de prison, en clair elle est violée par son « mari. »
« Je regrette ce que j’ai fait, quoique les mariages aient été légaux ».
« Pourquoi ces regrets si les mariages étaient « légaux ? »
« Parce que», a-t-il continué, « je peux dire que les filles avaient plus peur de leur nuit de noce que de l'exécution qui les attendait le lendemain matin. Et elles résistaient toujours, nous devions mettre des comprimés de somnifères dans leur nourriture. Le matin les filles avaient une expression vide : on aurait dit qu’elles étaient comme prêtes à la mort ou la désiraient.»
« Je me rappelle leurs pleurs et leurs cris après que [le viol] ait été terminé, » dit-il. « Je n'oublierai jamais comment l’une d’entre-elles a ensuite déchiré son propre visage et son cou avec ses ongles. Elle avait de profondes griffures partout sur elle. »
Revenant sur les événements des dernières semaines et sa décision de remettre en liberté les deux détenus d'adolescent, il a dit « honnêtement » ne pas savoir pourquoi il les avait libérés, une décision qui a entraîné sa propre arrestation, « mais je pense que c’est parce qu'ils étaient si jeunes. Ils ressemblaient à des enfants et je savais ce qui leur arriverait s’ils n'étaient pas libérés. »
Il a dit que tandis qu'un homme est considéré « responsable de ses actes à partir de 13 ans et une femme de 9 ans » et que c’est le fait d’avoir libéré la fille de 15 ans qui « m'a vraiment valu des ennuis ».
« Je n'ai pas été vraiment maltraité ni interrogé pendant ma détention», dit-il. « J'ai été mis en isolement dans une salle minuscule. C’était dur d’être seul, alors j'ai passé la majeure partie de mon temps en priant et en pensant à mon épouse et à mes enfants. »
http://www.jpost.com/servlet/Satellite? ... 2FShowFull