vols d’organes commis sur des Palestiniens .................
Posté : 29 août09, 03:20
Les autorités israéliennes et suédoises ont vivement réagi mercredi à un article publié dans le principal quotidien de Suède laissant entendre que des soldats israéliens tuent des Palestiniens pour faire commerce de leurs organes. A Tel Aviv, on dénonce un retour aux clichés antisémites d'un autre âge.
Intitulé "Les organes de nos fils pillés", l'article a été publié lundi dans l'"Aftonbladet". Il est illustré par une photographie, prise apparemment après une autopsie, d'un Palestinien mort, porteur d'une cicatrice sur toute la longueur de son torse.
Le papier est également accompagné de clichés de jeunes Palestiniens lançant des pierres et fait le lien avec Levy Izhak Rosenbaum, un juif américain de New York arrêté le mois dernier par le FBI et accusé d'avoir voulu acheter un rein à un ressortissant israélien pour le vendre 160.000 dollars (112.000 euros) à un patient américain.
L'auteur, Donald Bostrom, base son article sur des témoignages de Palestiniens de Cisjordanie et de la Bande de Gaza, qu'il identifie seulement par leurs prénoms. Il cite également un porte-parole de l'armée israélienne rejetant ces accusations et affirmant que les autopsies de Palestiniens tués par Tsahal sont la procédure de routine.
En pleine polémique à Tel Aviv et Stockholm, Donald Bostrom a expliqué mercredi sur une radio israélienne être préoccupé par les accusations proférées par les personnes qu'il a interrogées, sans toutefois pouvoir garantir leur véracité. "Cela me préoccupe dans le sens où je voudrais qu'on enquête sur ces accusations, c'est vrai. Mais, savoir si elles sont vraies ou pas, je n'en ai aucune idée", a-t-il déclaré.
L'article a fait grand bruit en Israël, où certains commentateurs l'ont comparé aux croyances médiévales qui voulaient que les juifs tuent les enfants chrétiens pour leur sang. Daniel Seaman, chef du service de presse du gouvernement, a ainsi jugé qu'il jouait "sur d'abominables thèmes antisémites".
Même son de cloche au ministère des Affaires étrangères. "Ce papier est tellement ouvertement raciste et propice à déclencher des crimes racistes que nous pensons que les autorités doivent s'occuper de cette affaire", a déclaré le porte-parole Yigal Palmor.
L'ambassade de Suède à Tel Aviv a de son côté qualifié l'article de "choquant et exécrable, autant pour nous, Suédois, que pour les citoyens israéliens". Une déclaration qui n'a toutefois pas été reprise à son compte par le ministère suédois des Affaires étrangères, à Stockholm. "Nous ne pensons évidemment pas qu'il soit bon de commenter ce qui est écrit dans les médias", a déclaré le porte-parole Anders Jorle à l'Associated Press.
Le rédacteur en chef de l'"Aftonbladet", Jan Helin, a, lui, défendu sa publication. "L'article pose une question: pourquoi ce corps a-t-il été autopsié alors que la cause de la mort est évidente?", a-t-il déclaré. "Je pense que les autorités israéliennes nous doivent une réponse sur ce point", a-t-il ajouté, dénonçant "une campagne haineuse orchestrée par le biais de courriers électroniques adressés à moi et à la rédaction, ainsi que par les médias israéliens".
A Stockholm, en tout cas, le quotidien rival "Sydsvenskan" s'est fendu d'un éditorial très critique, estimant que l'article reprenait "le modèle habituel d'une théorie du complot".
Selon l'ambassadeur israélien en Suède, l'article polémique ne traduit toutefois pas un climat d'hostilité envers Israël dans le pays. "Il s'agit de certains éléments. Il ne s'agit pas de tous les Suédois, de la tendance générale en Suède, ou du Parlement suédois", a commenté Benny Dagan sur la radio israélienne. AP
Intitulé "Les organes de nos fils pillés", l'article a été publié lundi dans l'"Aftonbladet". Il est illustré par une photographie, prise apparemment après une autopsie, d'un Palestinien mort, porteur d'une cicatrice sur toute la longueur de son torse.
Le papier est également accompagné de clichés de jeunes Palestiniens lançant des pierres et fait le lien avec Levy Izhak Rosenbaum, un juif américain de New York arrêté le mois dernier par le FBI et accusé d'avoir voulu acheter un rein à un ressortissant israélien pour le vendre 160.000 dollars (112.000 euros) à un patient américain.
L'auteur, Donald Bostrom, base son article sur des témoignages de Palestiniens de Cisjordanie et de la Bande de Gaza, qu'il identifie seulement par leurs prénoms. Il cite également un porte-parole de l'armée israélienne rejetant ces accusations et affirmant que les autopsies de Palestiniens tués par Tsahal sont la procédure de routine.
En pleine polémique à Tel Aviv et Stockholm, Donald Bostrom a expliqué mercredi sur une radio israélienne être préoccupé par les accusations proférées par les personnes qu'il a interrogées, sans toutefois pouvoir garantir leur véracité. "Cela me préoccupe dans le sens où je voudrais qu'on enquête sur ces accusations, c'est vrai. Mais, savoir si elles sont vraies ou pas, je n'en ai aucune idée", a-t-il déclaré.
L'article a fait grand bruit en Israël, où certains commentateurs l'ont comparé aux croyances médiévales qui voulaient que les juifs tuent les enfants chrétiens pour leur sang. Daniel Seaman, chef du service de presse du gouvernement, a ainsi jugé qu'il jouait "sur d'abominables thèmes antisémites".
Même son de cloche au ministère des Affaires étrangères. "Ce papier est tellement ouvertement raciste et propice à déclencher des crimes racistes que nous pensons que les autorités doivent s'occuper de cette affaire", a déclaré le porte-parole Yigal Palmor.
L'ambassade de Suède à Tel Aviv a de son côté qualifié l'article de "choquant et exécrable, autant pour nous, Suédois, que pour les citoyens israéliens". Une déclaration qui n'a toutefois pas été reprise à son compte par le ministère suédois des Affaires étrangères, à Stockholm. "Nous ne pensons évidemment pas qu'il soit bon de commenter ce qui est écrit dans les médias", a déclaré le porte-parole Anders Jorle à l'Associated Press.
Le rédacteur en chef de l'"Aftonbladet", Jan Helin, a, lui, défendu sa publication. "L'article pose une question: pourquoi ce corps a-t-il été autopsié alors que la cause de la mort est évidente?", a-t-il déclaré. "Je pense que les autorités israéliennes nous doivent une réponse sur ce point", a-t-il ajouté, dénonçant "une campagne haineuse orchestrée par le biais de courriers électroniques adressés à moi et à la rédaction, ainsi que par les médias israéliens".
A Stockholm, en tout cas, le quotidien rival "Sydsvenskan" s'est fendu d'un éditorial très critique, estimant que l'article reprenait "le modèle habituel d'une théorie du complot".
Selon l'ambassadeur israélien en Suède, l'article polémique ne traduit toutefois pas un climat d'hostilité envers Israël dans le pays. "Il s'agit de certains éléments. Il ne s'agit pas de tous les Suédois, de la tendance générale en Suède, ou du Parlement suédois", a commenté Benny Dagan sur la radio israélienne. AP