Nous possédons tous l’Etincelle qui témoigne de la présence de l’Axe sacré dans notre cœur, Axe transcendant qui nous relie directement à l’Absolu, Principe suprême, immuable et universel. Nous avons déjà longuement indiqué que cette évidence n’en n’est plus une aujourd’hui car notre éloignement du Principe nous conduit tout d’abord à une rationalisation à l’extrême et ensuite une déchéance des organisations susceptibles de transmettre l’esprit de la Tradition à savoir en Occident, les organisations exotérique et ésotérique. Seulement si l’habillage qu’a revêtu la Tradition est obsolète, le cœur est toujours intact mais il est d’autant plus difficile à découvrir que notre environnement quotidien est un lourd obstacle supplémentaire. Nous savons aussi que notre situation cyclique ne permettra pas de lever la totalité des voiles mais seulement de nous approcher de la lumière et que seuls quelques uns découvriront la ténèbre. Il n’empêche que nous devons faire tout ce que nous pouvons, selon nos capacités, dans la situation où nous nous trouvons, pour parcourir le chemin de la connaissance de soi qui nous mènera au chemin de rectitude de la connaissance du Soi.
Nous devons nous élever au-delà la forme pour saisir le fond, cela passe nécessairement par le travail et la prière. A l’origine, la prière étant « naturelle », c’est le travail qui permettait de défricher son chemin ; aujourd’hui où nous la prière est devenu désuète c’est par le travail, l’action, la matière que nous arriverons à la prière, la concentration, l’esprit. Ora et Labora.
Ce renversement de « procédure » est bien la conséquence de notre situation qui nous alourdit sur notre chemin comme nous l’avons vu plus haut.
Ora, la prière, a deux significations : La première ; une demande de grâce divine pour celui que cherche son salut, la deuxième, pour le pèlerin de l’Absolu, la prière est le point d’appui qui nous permet de remonter le chemin de rectitude qui nous rapprochera de la Lumière. Le pèlerin n’est pas passif et engage par l’invocation, la prière, une action « non agissante », c'est-à-dire un acte spirituel essentiel. La prière, l’invocation est l’Amour.
Labora, c’est le travail grâce auquel nous pourrons défricher le chemin, le seul travail qui vaille et qui peut se faire grâce à la Connaissance, son étude et sa réalisation. C’est d’ailleurs au sein de cette dernière que s’unissent les deux luminaires, Ora et Labora. Il ne s’agit pas bien évidement du travail profane, bien que celui-ci ne doit pas être négligé car il est la possibilité qui permet de se consacrer au travail spirituel. Ce travail profane, effectué dans le but de soutenir un travail spirituel ne doit pas non plus être effectué hors de la Loi, le moyen n’est pas contraire au but. Ce travail profane doit être à la place qui est la sienne pour celui qui marche sur son chemin. Quelque soit le chemin poursuivi, il laissera le moment venu la place entière et totale au travail spirituel. Le travail est la rigueur.
Ces deux actions « non agissante » doivent maintenant trouver leur place dans notre monde quantitatif où la course effrénée a remplacé la marche paisible et qualitative. Malgré cette « pression » extérieure, le pèlerin de l’Absolu doit savoir trouver la place et le temps nécessaires pour revenir à l’intérieur, moment véritablement réel. Cette place peut être trouvée grâce à la volonté et au sacrifice. Le sacrifice, c’est abandonner l’extérieur pour se tourner vers l’intérieur. A l’origine, le sacrifice n’en n’était pas un puisque notre état nous permettait de nous consacrer au sacré mais aujourd’hui où le profane a tout envahi, il faut donc faire des sacrifices, qui en réalité n’en sont pas car tout ce qui est profane est relatif et contingent. Le matin, le soir, dans la journée, ces « pauses » doivent nous permettrent de nous consacrer à l’essentiel, c'est-à-dire au sacré. Une fois que ces « moments » seront devenus « indispensables » alors ce ne seront plus des sacrifices mais des offrandes. Chaque instant, éternel au regard du Principe, que nous consacrons à l’essentiel nous permet de défricher le chemin de rectitude de la connaissance du Soi transcendant et immuable.
L’invocation est un accès direct vers la Lumière, le travail est un moyen pour faciliter justement cet accès vers la Lumière. Pour le pèlerin de l’Absolu, l’un ne peut aller sans l’autre. C’est lorsqu’on chemine entre ces deux luminaires que la voie s’éclaire et s’ouvre vers des horizons toujours plus étendus. Le travail consiste à l’étude du texte sacré et des données éparses de la Tradition primordiale. C’est au moment où ces deux éléments fusionnent que le pèlerin de l’Absolu sait qu’il est sur le chemin qui doit être le sien. Nous avons aussi précédemment indiqué qu’il n’existe pas de méthode « unique » applicable par tous puisque justement nous sommes tous intrinsèquement différent ce qui exclue de fait tous les charlatans de la spiritualité. Par contre, des indications peuvent être données sur telle ou telle direction mais celui qui chemine de toute façon saura reconnaître les impasses des avancées de son chemin. Chemin où les retours en arrière ne sont pas à exclure non plus, par contre nous sommes sur une voie « intemporelle » où chacun suivant ses capacités chemine à sa vitesse. Il ne s’agit pas d’une course profane mais d’une marche sacrée vers la Vérité. Le pèlerin qui progressa sur son chemin aura sur lui et sur le monde qui l’entoure un regard lucide, c'est-à-dire qu’il se verra tel qu’il est et qu’il verra les autres tels qu’ils sont et non pas tels qu’il voudrait qu’ils soient.
Nous avons indiqué que la tradition en occident avait revêtu deux formes, l’une exotérique, la religion et l’autre ésotérique, l’initiation. Ce seront donc les deux « conditions » du départ pour découvrir le chemin qui sera emprunté. Précisons qu’il s’agit du baptême et de l’initiation. Nous savons aussi que ces deux « conditions » sont données par des organisations très éloignées du Principe, il importe peu de la forme, nous nous adressons à l’Esprit et le vrai pèlerin de l’Absolu saura séparer le bon grain de l’ivraie, aiguillé dans sa marche par l’intuition intellectuelle. C’est donc un combat sacré sur les deux fronts de la Tradition qui devra être mené pour retrouver l’essentiel. Au-delà des vaines polémiques, stériles et totalement contingentes, de savoir si l’un est contraire, supérieur, antinomique, même satanique par rapport à l’autre. Le moment est venu de rassembler ce qui est épars afin qu’au temps prévu la Tradition puisse nous inonder de sa Lumière.
Laurent Mollard
Ora et Labora
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Le christianisme est une religion monothéiste et abrahamique, issue d'apôtres célébrant la vie et les enseignements de Jésus. Les chrétiens croient que Jésus de Nazareth est le Messie que prophétisait l'Ancien Testament, et, hormis quelques minorités, Fils de Dieu, ou Dieu incarner, néanmoins Prophete.
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Re: Ora et Labora
Ecrit le 03 sept.09, 22:24SE SUJET N'A RIEN A FAIRE DANS CETTE SECTION.
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah
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