Calcul de l'héritage en islam
Posté : 06 nov.09, 01:49
Qui a enseigné les mathématiques à Allah ?
Par Ali Sina
L’une des plus flagrantes bourdes mathématiques du Coran figure dans les règles de division de l'héritage.
Les lois sur l’héritage sont réparties sur plusieurs sourates. On peut trouver les références dans Al-Baqarah (2), Al-Maidah (5) et Al-Anfal (8), mais ces lois sont énoncées en détails dans la sourate Nisa (4).
Le verset 4:11 dit que si un homme n'a qu'une fille, elle reçoit la moitié de l'héritage nonobstant les autres héritiers. Mais puisque ce même verset dit que la part de l’homme est double de celle de la femme, son frère est donc censé obtenir tout l'héritage. N'est-ce pas contradictoire ? Indubitablement, il y a un problème dans cette loi. Et pourtant, le problème empire encore lorsque les part des autres héritiers, comme les parents et les épouses, sont prises en considération.
Il y a des cas où le total des parts attribuées aux différents héritiers dépasse le montant de la succession. Prenez l’exemple suivant.
Selon les versets ci-dessus, si un homme meurt en laissant derrière lui une épouse, trois filles et ses deux parents :
- La part de sa femme dans l’héritage sera de 1/8. (à elles un quart de ce que vous laissez, si vous n'avez pas d'enfant. Mais si vous avez un enfant, à elles alors le huitième)
- Ses filles en auront 2/3 (S'il n'y a que des filles, même plus de deux, à elles alors deux tiers de l'héritage
- Ses parents recevront chacun 1/6 de son héritage. (Pour les parents, un sixième de l'héritage à chacun, si le défunt a laissé des enfants;)
Lorsque vous additionnez toutes ces fractions, la somme dépasse le total de l'héritage.
Epouse 1/8 = 3/24
Filles 2 /3 = 16/24
Père 1 /6 = 4/24
Mére 1 /6 = 4/24
Total = 27/24
Maintenant, prenons un autre exemple. Un homme laisse derrière lui sa femme, sa mère et ses sœurs :
- L'épouse reçoit 1/4 de la succession, (un quart de ce que vous laissez, si vous n'avez pas d'enfant)
- la mère 1/3 (Quant aux père et mère du défunt, à chacun d'eux le sixième de ce qu'il laisse, s'il a un enfant. S'il n'a pas d'enfant et que ses père et mère héritent de lui, à sa mère alors le tiers ;)
- les sœurs 2/3. (S'il y a deux sœurs, à elles alors deux tiers de l'héritage (entre elles))
Lorsque l'on additionne ces fractions, nous dépassons le total.
Epouse 1/4 = 3/12
Mère 1/3 = 4/12
Soeurs 2/3 = 8 /12
Total = 15/12
Dans les exemples ci-dessus, les quotes-parts réservées aux héritiers excédent le total de l'héritage. Dans les deux cas, on remarque que le total des parts correspondrait exactement à l’héritage SI on ne prenait pas en compte la part de l'épouse.
Que faire si un homme a deux femmes, l'une avec des enfants et l'autre sans enfants? Est-ce que celle qui a des enfants reçoit 1/8 et celle sans enfants ¼ ? Et est-ce juste ?
Supposons maintenant qu’une femme meure en laissant un mari et un frère :
- L'époux hérite de la moitié (à vous la moitié de ce que laissent vos épouses, si elles n'ont pas d'enfants.)
- Le frère hérite de tout (Et lui, il héritera d'elle en totalité si elle n'a pas d'enfant.)
Cela implique-t-il que les parents, les sœurs et le mari de cette femme ne reçoivent rien ? Dans ce cas où est la justice et s'ils reçoivent quand même quelque chose comment le frère pourra-t-il hériter du tout ?
Mari (1/2) = 1/2
Frère (tout) = 2/2
Total = 3/2
Ce verset ne précise aucunement que le frère hérite de tout seulement dans le cas où il n'y a pas d'autres héritiers. Il dit juste que si sa sœur n’a pas d'enfants il hérite de tout. Dans ce même verset, il est aussi dit que si un homme meurt en laissant une sœur, elle reçoit la moitié de ses biens. Mais alors que devient l'autre moitié ?
Voici un autre exemple: Une femme laisse derrière elle un mari, une sœur et une mère.
Mari (1/2) = 3/6
Soeur (1/2) = 3/6
Mère (1/3) = 2/6
Total = 8/6
Nous voyons donc qu’en matière de succession le Coran est particulièrement aberrant. Si aberrant que les chiites et les sunnites appliquent cette loi différemment. Par exemple:
Si un homme laisse une femme et ses deux parents, les chiites donneront 1/4 à l’épouse puis distribueront le solde comme suit : 1/3 pour la mère et 2/3 pour le père, c'est à dire que ces derniers recevront respectivement 1/4 et 1/2 de la propriété d'origine.
Les sunnites donneront 1/4 à la femme, 1/3 à la mère et le père, en tant que plus proche parent masculin, recevra le reste, soit 5/12. Comme on peut le voir, le Coran est tout sauf clair.
Afin de résoudre ces problèmes, les oulémas ont mis au point une "science" complexe appelé "Al-Fara'id". Elle comporte les règles de l’" Awl " et de l’"Usbah», les lois de l’ "Usoul" du Fara'id, les lois de la «Hajb wa Hirman», et bien d’autres dispositions encore.
Les lois de la " Awl " (adaptation) traitent des cas où les différentes parts de l'héritage sont supérieures ("en dépassement") à la somme de l'héritage total.
Dans ce cas, les parts doivent être adaptées pour tenir compte de tout le monde. Voici comment cela fonctionne :
Epouse 1/8 = 3/24 est changé en 3/27
Filles 2/3 = 16/24 est changé en 16/27
Père 1/6 = 4/24 est changé en 4/27
Mère1/6 = 4/24 est changé en 4/27
Total = 27/24 est changé en 27/27
et pour le second cas :
Epouse 1/4 = 3/12 est changé en 3/15
Mère 1/3 = 4/12 est changé en 4/15
Soeurs 2/3 = 8/12 est changé en 8/15
Total = 15/12 est changé en 15/15
Le problème est ainsi résolu grâce à l'ingéniosité de l'homme, mais les parts restent inégales, comme ordonné dans le Coran. Chacune des parties doit en outre renoncer à un bout de l’héritage auquel il aurait droit pour que cette loi divine puisse fonctionner. C’est un exemple flagrant de cas où les paroles d'Allah ont besoin d’une intervention humaine pour devenir applicables.
Il y a aussi des cas où la somme des parts des héritiers est inférieure au total et où il reste un surplus.
Prenez par exemple un homme qui meurt et laisse sa femme et ses parents.
Les parents 1/3 = 4/12
L’épouse 1/4 = 3/12
Total = 7/12
Qui va recevoir le solde de 5/12 de l'héritage ?
Voici d’autre cas où, après la distribution, il y reste un surplus d'héritage:
scénario . | fonds distribués | surplus .
Juste une femme: . | 1/4 | 3/4
Juste la mère: . | 1/3 | 2/3
Juste une fille . | 1/2 | 1/2
Deux filles . | 2/3 | 1/3
Juste une sœur . | 1/2 | 1/2
Une mère et une sœur . | 1/3 + 1/2 = 5/6 | 1/6
Une épouse et une mère . | 1/4 + 1/3 = 5/12 | 7/12
Une soeur et une femme . | 1/2 + 1/4 = 3/4 | 1/4
Dans tous ces cas et dans de nombreuses autres combinaisons il reste un excédent. Que devient ce surplus ? Qui en hérite ?
Pour faire face à ce problème, la loi de « l’Usbah » entre en action. Cette loi réglemente les parts non distribuées, pour lesquelles il n’y a pas de bénéficiaire. Évidemment, si le Coran était clair et sans aucune erreur, il n'y aurait pas besoin de toutes ces «sciences» et amendements.
La loi de l’Usbah est basée sur le hadith suivant :
Supposons maintenant que l'homme n'a pas d'autres héritiers que sa femme et un lointain parent de sexe masculin. L'épouse recevra 1/4 et le parent éloigné de sexe masculin obtiendra le solde, soit trois fois la part de la veuve. Est-ce justice ?
Que faire si le défunt n'a plus aucun parent de sexe masculin ? Que devient le reste de son héritage? Dans le cas inverse, que se passe-t-il quand une femme n'a pas de parents ? Son mari recevra la moitié de son héritage mais qui aura l'autre moitié ?
Notez que le Coran ne fixe aucune priorité pour la distribution de l'héritage. Nulle part il n'y est dit " donnez d'abord à ceux-ci et puis donnez ce qui restera à ceux-là". Même si nous réinterprétions ces lois et leur affections une priorité en fonction de l'ordre où elles sont mentionnés (dans le Coran), cela ne fonctionne toujours pas parce que dans ce cas, chaque héritier verra sa part diminuer. Et en plus, dans la plupart des cas, l'héritage ne sera jamais entièrement distribué.
(...)
La stupidité de ces lois sur l'héritage est davantage encore soulignée par l'exemple suivant. Prenons le cas d'un homme ayant une seule fille et 10 fils. Selon le Coran, la fille reçoit la moitié alors que les fils doivent se partager entre eux l'autre moitié. Chacun d’eux ne recevra donc pas plus de 1/20 de l'héritage. Mais cela contredirait l'autre règle selon laquelle un homme doit recevoir le double de la femme.
Bien sûr, depuis 1400 ans les musulmans pratiquent l'islam et ils ont réussi à faire plus ou moins fonctionner ces lois sources de confusions. Comment s’y sont-ils pris ? Ils ont réinterprété, adapté et fait des compromis pour donner un sens à ces lois insensées. Ils mettent tout l'héritage dans un pot et donnent à chaque enfant de sexe masculin le double de la part de leurs sœurs. Cette solution, si elle satisfait à l’une des règles du Coran sur l'héritage, contredit l'autre.
Malgré toutes ces incongruités et erreurs, le vrai problème de ces lois n'est pas qu'elles ne tombent pas juste. Le problème est que fondamentalement elles représentent une injustice. Une personne sensée ne peut pas éviter la question : pourquoi les filles doivent-elles recevoir la moitié de ce que les fils reçoivent ? Pourquoi les sœurs reçoivent-elles moins que leurs frères? Et pourquoi un veuf a-t-il droit au double de la part d'une veuve? Pourquoi le Coran dit-il " au fils, une part équivalente à celle de deux filles " ? (4:11).
Prenez un homme ayant quatre femmes. Ses femmes devront se partager entre-elles le quart de sa fortune, s'il n'a pas d'enfant, et le huitième s’il en a. Dans le premier cas chaque épouse recevra 1/16 de la succession et dans le second cas 1/32. Comment une femme qui n’est plus assez jeune pour se remarier peut-elle survivre avec un si maigre héritage dans les sociétés des pays islamiques dominées par les hommes ? Par contre, un homme qui perdrait ses quatre épouses héritera de la moitié ou du quart de la fortune de chacune de ses femmes. N'est-ce pas une formule miracle pour enrichir les hommes et appauvrir les femmes ? Il est plus facile d'oublier les erreurs de calcul du Coran que de pardonner son injustice.
Le verset (4:176) affirme que " Allah vous donne des explications pour que vous ne vous égariez pas. Et Allah est Omniscient. ” Comme nous l'avons vu, les lois ci-dessus sont tout sauf claires. Elles ne se complètent pas, les parts ne sont pas clairement définies et sont réparties inéquitablement.
Il appartient aux musulmans de trancher si finalement Allah n'a pas la «connaissance de toutes choses», n’est pas fichu d’additionner de simples fractions et est embrouillé et injuste ou si le Coran est erroné et Mahomet n'était pas un prophète de Dieu. C'est l'un ou l'autre. C'est vous qui décidez.
Par Ali Sina
L’une des plus flagrantes bourdes mathématiques du Coran figure dans les règles de division de l'héritage.
Les lois sur l’héritage sont réparties sur plusieurs sourates. On peut trouver les références dans Al-Baqarah (2), Al-Maidah (5) et Al-Anfal (8), mais ces lois sont énoncées en détails dans la sourate Nisa (4).
C. 4:11
Voici ce qu'Allah vous enjoint au sujet de vos enfants : au fils, une part équivalente à celle de deux filles. S'il n'y a que des filles, même plus de deux, à elles alors deux tiers de ce que le défunt laisse. Et s'il n'y en a qu'une, à elle alors la moitié. Quant aux père et mère du défunt, à chacun d'eux le sixième de ce qu'il laisse, s'il a un enfant. S'il n'a pas d'enfant et que ses père et mère héritent de lui, à sa mère alors le tiers. Mais s'il a des frères, à la mère alors le sixième, après exécution du testament qu'il aurait fait ou paiement d'une dette. De vos ascendants ou descendants, vous ne savez pas qui est plus près de vous en utilité. Ceci est un ordre obligatoire de la part d'Allah, car Allah est, certes, Omniscient et Sage
C. 4: 12
Et à vous la moitié de ce que laissent vos épouses, si elles n'ont pas d'enfants. Si elles ont un enfant, alors à vous le quart de ce qu'elles laissent, après exécution du testament qu'elles auraient fait ou paiement d'une dette. Et à elles un quart de ce que vous laissez, si vous n'avez pas d'enfant. Mais si vous avez un enfant, à elles alors le huitième de ce que vous laissez après exécution du testament que vous auriez fait ou paiement d'une dette. Et si un homme ou une femme, meurt sans héritier direct, cependant qu'il laisse un frère ou une soeur, à chacun de ceux-ci alors, un sixième. S'ils sont plus de deux, tous alors participeront au tiers, après exécution du testament ou paiement d'une dette, sans préjudice à quiconque…."
Bien qu’Allah “ donne des explications pour que vous ne vous égariez pas”, ces lois sont loin d'être claire.C. 4:176
“Ils te demandent ce qui a été décrété. Dis : "Au sujet du défunt qui n'a pas de père ni de mère ni d'enfant, Allah vous donne Son décret : si quelqu'un meurt sans enfant, mais a une soeur, à celle-ci revient la moitié de ce qu'il laisse. Et lui, il héritera d'elle en totalité si elle n'a pas d'enfant. Mais s'il a deux soeurs (ou plus), à elles alors les deux tiers de ce qu'il laisse; et s'il a des frères et des soeurs, à un frère alors revient une portion égale à celle de deux soeurs. Allah vous donne des explications pour que vous ne vous égariez pas. Et Allah est Omniscient"
Le verset 4:11 dit que si un homme n'a qu'une fille, elle reçoit la moitié de l'héritage nonobstant les autres héritiers. Mais puisque ce même verset dit que la part de l’homme est double de celle de la femme, son frère est donc censé obtenir tout l'héritage. N'est-ce pas contradictoire ? Indubitablement, il y a un problème dans cette loi. Et pourtant, le problème empire encore lorsque les part des autres héritiers, comme les parents et les épouses, sont prises en considération.
Il y a des cas où le total des parts attribuées aux différents héritiers dépasse le montant de la succession. Prenez l’exemple suivant.
Selon les versets ci-dessus, si un homme meurt en laissant derrière lui une épouse, trois filles et ses deux parents :
- La part de sa femme dans l’héritage sera de 1/8. (à elles un quart de ce que vous laissez, si vous n'avez pas d'enfant. Mais si vous avez un enfant, à elles alors le huitième)
- Ses filles en auront 2/3 (S'il n'y a que des filles, même plus de deux, à elles alors deux tiers de l'héritage
- Ses parents recevront chacun 1/6 de son héritage. (Pour les parents, un sixième de l'héritage à chacun, si le défunt a laissé des enfants;)
Lorsque vous additionnez toutes ces fractions, la somme dépasse le total de l'héritage.
Epouse 1/8 = 3/24
Filles 2 /3 = 16/24
Père 1 /6 = 4/24
Mére 1 /6 = 4/24
Total = 27/24
Maintenant, prenons un autre exemple. Un homme laisse derrière lui sa femme, sa mère et ses sœurs :
- L'épouse reçoit 1/4 de la succession, (un quart de ce que vous laissez, si vous n'avez pas d'enfant)
- la mère 1/3 (Quant aux père et mère du défunt, à chacun d'eux le sixième de ce qu'il laisse, s'il a un enfant. S'il n'a pas d'enfant et que ses père et mère héritent de lui, à sa mère alors le tiers ;)
- les sœurs 2/3. (S'il y a deux sœurs, à elles alors deux tiers de l'héritage (entre elles))
Lorsque l'on additionne ces fractions, nous dépassons le total.
Epouse 1/4 = 3/12
Mère 1/3 = 4/12
Soeurs 2/3 = 8 /12
Total = 15/12
Dans les exemples ci-dessus, les quotes-parts réservées aux héritiers excédent le total de l'héritage. Dans les deux cas, on remarque que le total des parts correspondrait exactement à l’héritage SI on ne prenait pas en compte la part de l'épouse.
Que faire si un homme a deux femmes, l'une avec des enfants et l'autre sans enfants? Est-ce que celle qui a des enfants reçoit 1/8 et celle sans enfants ¼ ? Et est-ce juste ?
Supposons maintenant qu’une femme meure en laissant un mari et un frère :
- L'époux hérite de la moitié (à vous la moitié de ce que laissent vos épouses, si elles n'ont pas d'enfants.)
- Le frère hérite de tout (Et lui, il héritera d'elle en totalité si elle n'a pas d'enfant.)
Cela implique-t-il que les parents, les sœurs et le mari de cette femme ne reçoivent rien ? Dans ce cas où est la justice et s'ils reçoivent quand même quelque chose comment le frère pourra-t-il hériter du tout ?
Mari (1/2) = 1/2
Frère (tout) = 2/2
Total = 3/2
Ce verset ne précise aucunement que le frère hérite de tout seulement dans le cas où il n'y a pas d'autres héritiers. Il dit juste que si sa sœur n’a pas d'enfants il hérite de tout. Dans ce même verset, il est aussi dit que si un homme meurt en laissant une sœur, elle reçoit la moitié de ses biens. Mais alors que devient l'autre moitié ?
Voici un autre exemple: Une femme laisse derrière elle un mari, une sœur et une mère.
Mari (1/2) = 3/6
Soeur (1/2) = 3/6
Mère (1/3) = 2/6
Total = 8/6
Nous voyons donc qu’en matière de succession le Coran est particulièrement aberrant. Si aberrant que les chiites et les sunnites appliquent cette loi différemment. Par exemple:
Si un homme laisse une femme et ses deux parents, les chiites donneront 1/4 à l’épouse puis distribueront le solde comme suit : 1/3 pour la mère et 2/3 pour le père, c'est à dire que ces derniers recevront respectivement 1/4 et 1/2 de la propriété d'origine.
Les sunnites donneront 1/4 à la femme, 1/3 à la mère et le père, en tant que plus proche parent masculin, recevra le reste, soit 5/12. Comme on peut le voir, le Coran est tout sauf clair.
Afin de résoudre ces problèmes, les oulémas ont mis au point une "science" complexe appelé "Al-Fara'id". Elle comporte les règles de l’" Awl " et de l’"Usbah», les lois de l’ "Usoul" du Fara'id, les lois de la «Hajb wa Hirman», et bien d’autres dispositions encore.
Les lois de la " Awl " (adaptation) traitent des cas où les différentes parts de l'héritage sont supérieures ("en dépassement") à la somme de l'héritage total.
Dans ce cas, les parts doivent être adaptées pour tenir compte de tout le monde. Voici comment cela fonctionne :
Epouse 1/8 = 3/24 est changé en 3/27
Filles 2/3 = 16/24 est changé en 16/27
Père 1/6 = 4/24 est changé en 4/27
Mère1/6 = 4/24 est changé en 4/27
Total = 27/24 est changé en 27/27
et pour le second cas :
Epouse 1/4 = 3/12 est changé en 3/15
Mère 1/3 = 4/12 est changé en 4/15
Soeurs 2/3 = 8/12 est changé en 8/15
Total = 15/12 est changé en 15/15
Le problème est ainsi résolu grâce à l'ingéniosité de l'homme, mais les parts restent inégales, comme ordonné dans le Coran. Chacune des parties doit en outre renoncer à un bout de l’héritage auquel il aurait droit pour que cette loi divine puisse fonctionner. C’est un exemple flagrant de cas où les paroles d'Allah ont besoin d’une intervention humaine pour devenir applicables.
Il y a aussi des cas où la somme des parts des héritiers est inférieure au total et où il reste un surplus.
Prenez par exemple un homme qui meurt et laisse sa femme et ses parents.
Les parents 1/3 = 4/12
L’épouse 1/4 = 3/12
Total = 7/12
Qui va recevoir le solde de 5/12 de l'héritage ?
Voici d’autre cas où, après la distribution, il y reste un surplus d'héritage:
scénario . | fonds distribués | surplus .
Juste une femme: . | 1/4 | 3/4
Juste la mère: . | 1/3 | 2/3
Juste une fille . | 1/2 | 1/2
Deux filles . | 2/3 | 1/3
Juste une sœur . | 1/2 | 1/2
Une mère et une sœur . | 1/3 + 1/2 = 5/6 | 1/6
Une épouse et une mère . | 1/4 + 1/3 = 5/12 | 7/12
Une soeur et une femme . | 1/2 + 1/4 = 3/4 | 1/4
Dans tous ces cas et dans de nombreuses autres combinaisons il reste un excédent. Que devient ce surplus ? Qui en hérite ?
Pour faire face à ce problème, la loi de « l’Usbah » entre en action. Cette loi réglemente les parts non distribuées, pour lesquelles il n’y a pas de bénéficiaire. Évidemment, si le Coran était clair et sans aucune erreur, il n'y aurait pas besoin de toutes ces «sciences» et amendements.
La loi de l’Usbah est basée sur le hadith suivant :
Selon cette loi, si un homme meurt et laisse dans le deuil sa fille unique et qu’il n’a pas de proche parent de sexe masculin, sauf par exemple un cousin au second degré, sa fille recevra la moitié de son héritage tandis que l'autre moitié ira à ce cousin éloigné. Cela semble déjà terriblement injuste pour la fille, mais c’est encore plus injuste si l'homme avait une tante ou une cousine au premier degré dans le besoin qui elles ne recevront rien parce qu'elles sont du mauvais sexe.Sahih Bukhari 8. 80. 724
Ibn Abbas a rapporté ':
" Le Prophète a dit: «Donne-le Fara'id (les parts d'héritage qui sont prescrites dans le Coran) à ceux qui ont le droit de le recevoir. Puis ce qui reste, doit être donné au plus proche parent mâle du défunt. "
Supposons maintenant que l'homme n'a pas d'autres héritiers que sa femme et un lointain parent de sexe masculin. L'épouse recevra 1/4 et le parent éloigné de sexe masculin obtiendra le solde, soit trois fois la part de la veuve. Est-ce justice ?
Que faire si le défunt n'a plus aucun parent de sexe masculin ? Que devient le reste de son héritage? Dans le cas inverse, que se passe-t-il quand une femme n'a pas de parents ? Son mari recevra la moitié de son héritage mais qui aura l'autre moitié ?
Notez que le Coran ne fixe aucune priorité pour la distribution de l'héritage. Nulle part il n'y est dit " donnez d'abord à ceux-ci et puis donnez ce qui restera à ceux-là". Même si nous réinterprétions ces lois et leur affections une priorité en fonction de l'ordre où elles sont mentionnés (dans le Coran), cela ne fonctionne toujours pas parce que dans ce cas, chaque héritier verra sa part diminuer. Et en plus, dans la plupart des cas, l'héritage ne sera jamais entièrement distribué.
(...)
La stupidité de ces lois sur l'héritage est davantage encore soulignée par l'exemple suivant. Prenons le cas d'un homme ayant une seule fille et 10 fils. Selon le Coran, la fille reçoit la moitié alors que les fils doivent se partager entre eux l'autre moitié. Chacun d’eux ne recevra donc pas plus de 1/20 de l'héritage. Mais cela contredirait l'autre règle selon laquelle un homme doit recevoir le double de la femme.
Bien sûr, depuis 1400 ans les musulmans pratiquent l'islam et ils ont réussi à faire plus ou moins fonctionner ces lois sources de confusions. Comment s’y sont-ils pris ? Ils ont réinterprété, adapté et fait des compromis pour donner un sens à ces lois insensées. Ils mettent tout l'héritage dans un pot et donnent à chaque enfant de sexe masculin le double de la part de leurs sœurs. Cette solution, si elle satisfait à l’une des règles du Coran sur l'héritage, contredit l'autre.
Malgré toutes ces incongruités et erreurs, le vrai problème de ces lois n'est pas qu'elles ne tombent pas juste. Le problème est que fondamentalement elles représentent une injustice. Une personne sensée ne peut pas éviter la question : pourquoi les filles doivent-elles recevoir la moitié de ce que les fils reçoivent ? Pourquoi les sœurs reçoivent-elles moins que leurs frères? Et pourquoi un veuf a-t-il droit au double de la part d'une veuve? Pourquoi le Coran dit-il " au fils, une part équivalente à celle de deux filles " ? (4:11).
Prenez un homme ayant quatre femmes. Ses femmes devront se partager entre-elles le quart de sa fortune, s'il n'a pas d'enfant, et le huitième s’il en a. Dans le premier cas chaque épouse recevra 1/16 de la succession et dans le second cas 1/32. Comment une femme qui n’est plus assez jeune pour se remarier peut-elle survivre avec un si maigre héritage dans les sociétés des pays islamiques dominées par les hommes ? Par contre, un homme qui perdrait ses quatre épouses héritera de la moitié ou du quart de la fortune de chacune de ses femmes. N'est-ce pas une formule miracle pour enrichir les hommes et appauvrir les femmes ? Il est plus facile d'oublier les erreurs de calcul du Coran que de pardonner son injustice.
Le verset (4:176) affirme que " Allah vous donne des explications pour que vous ne vous égariez pas. Et Allah est Omniscient. ” Comme nous l'avons vu, les lois ci-dessus sont tout sauf claires. Elles ne se complètent pas, les parts ne sont pas clairement définies et sont réparties inéquitablement.
Il appartient aux musulmans de trancher si finalement Allah n'a pas la «connaissance de toutes choses», n’est pas fichu d’additionner de simples fractions et est embrouillé et injuste ou si le Coran est erroné et Mahomet n'était pas un prophète de Dieu. C'est l'un ou l'autre. C'est vous qui décidez.