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Communiqué de presse du Parti Anti Sioniste

Posté : 22 nov.09, 06:08
par Maria12
Le 22 Novembre 2009

Communiqué de presse du Parti Anti Sioniste :

Durant leur séjour en République Islamique d’Iran, M. Dieudonné et M. Yahia Gouasmi, Président du Parti Antisioniste, ont été reçus par M. le Président Mahmoud Ahmadinejad.

L’entretien a duré une heure. Détendu et amical, celui-ci a permis d’aborder de nombreux sujets (entre autres, le sionisme).

Ensuite, M. Dieudonné et M. Yahia Gouasmi se sont rendus à l’Ambassade de France à Téhéran afin de rencontrer leur compatriote Melle Clotilde Reiss.

Il leur a été notifié une fin de non-recevoir par M. Renaud Salins, Premier Conseiller auprès de Son Excellence M. l’Ambassadeur de France à Téhéran.

Ce refus de M. l’Ambassadeur émanait des plus hautes autorités françaises.

Dès leur retour en France, M. Dieudonné et M. Yahia Gouasmi tiendront une conférence de presse commune.

M.Dieudonné, Mr Yahia Gouasmi, Président du P .A.S.

Parti Anti Sioniste
1, impasse Jean-Baptiste Lebas,
59 760 Grande-Synthe

Site web : www.partiantisioniste.com ; contact@partiantisioniste.com

06.29.08.66.14 ; 06.32.76.69.94

Re: Communiqué de presse du Parti Anti Sioniste

Posté : 22 nov.09, 06:16
par jusmon de M. & K.
Maria12 a écrit :
Il leur a été notifié une fin de non-recevoir par M. Renaud Salins, Premier Conseiller auprès de Son Excellence M. l’Ambassadeur de France à Téhéran.
Il a eu raison, Renaud.

Re: Communiqué de presse du Parti Anti Sioniste

Posté : 22 nov.09, 07:06
par dorcas
Il leur a été notifié une fin de non-recevoir par M. Renaud Salins, Premier Conseiller auprès de Son Excellence M. l’Ambassadeur de France à Téhéran.

Ce refus de M. l’Ambassadeur émanait des plus hautes autorités françaises.
Bravo (y) .

Les crapules vont bien ensemble, dieudonné et ahmadinejadµ

Dieudonné va finir par être interdit de séjour en france, et vce serait une bonne chose.

Re: Communiqué de presse du Parti Anti Sioniste

Posté : 22 nov.09, 07:54
par Aryen
dorcas a écrit : Dieudonné va finir par être interdit de séjour en france, et vce serait une bonne chose.
Ça c'est fort...
Dieudonné est moitié Breton et il n'aurait pas le droit d'entrer chez lui, dans la terre de ses ancêtres lorsque les Silverstein (Silver/Gold/Rubis/Diamond) de Pologne ou les Bensoussan d'Algérie peuvent y polluer à loisir de leur présence?
Ça rappelle un peu ce qui s'est passé en Palestine tout ça...

Re: Communiqué de presse du Parti Anti Sioniste

Posté : 22 nov.09, 11:35
par dorcas
Des crapules de son expèce, des gens qui collaborent avec des ter.istes ne sont pas bienvenue dans nos pays.

Re: Communiqué de presse du Parti Anti Sioniste

Posté : 22 nov.09, 11:48
par Aryen
dorcas a écrit :Des crapules de son expèce, des gens qui collaborent avec des ter.istes ne sont pas bienvenue dans nos pays.
Ce n'est pas aux extra-européens de ton genre de décider qui doit vivre ou non dans le pays que lui a légué ses ancêtres. Dieudonné est chez lui en France, en revanche, toi, juive, tu n'es pas chez toi, donc fait profil bas. Comme je l'ai dit, le juif, c'est l'invité qui met les pieds sur la table...

Re: Communiqué de presse du Parti Anti Sioniste

Posté : 22 nov.09, 11:48
par dorcas
Dieudonné face à Ahmadinejad?

C'est en tout cas ce qu'affirme sa formation, le Parti antisioniste, dimanche, dans un communiqué, relatant la visite de l'humoriste controversé en Iran. Dieudonné aurait en outre tenté, en vain, d'entrer en contact avec Clotilde Reiss, retranchée à l'ambassade de France de Téhéran.

Dieudonné se serait-il fait un nouvel ami à Téhéran? (Reuters)

Nouveau coup de com' de la part du provocateur Dieudonné? Selon sa formation politique, le Parti antisioniste, l'humoriste déjà condamné pour "injures antisémites" – notamment pour avoir remis sur scène un "prix" au révisionniste Robert Faurisson - aurait discuté ce week-end avec le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, dans le cadre d'un déplacement à Téhéran. "L'entretien a duré une heure. Détendu et amical, celui-ci a permis d'aborder de nombreux sujets, entre autres, le sionisme", résume le texte, sans que, pour l'heure, aucune autre source ne soit venue confirmer ou infirmer cette information. Une chose est sûre en revanche, Dieudonné, accompagné par Yahia Gousmi, le président du Parti antisioniste, était bien à Téhéran samedi et dimanche. Une dépêche de l'agence de presse Isna, datée de dimanche, a fait état, photos à l'appui, d'une conférence de presse donnée aux journalistes iraniens par l'ancien compère d'Elie Semoun.

Dieudonné aime l'Iran

Face aux médias locaux, l'agitateur a lui-même expliqué avoir rencontré le président iranien. "Tous deux ont discuté de la censure exercée par le lobby sioniste en Europe, et notamment son influence dans les médias", relate le compte-rendu de cette étonnante conférence de presse. Le texte ajoute que Dieudonné en a également profité pour faire la promo de son nouveau "spectacle", portant le titre très douteux de Shoahnanas et visionné depuis le début du mois de novembre par 33 000 internautes sur Dailymotion. Décriant la censure dont il serait l'objet dans l'Hexagone, il a également déclaré vouloir "collaborer avec l'industrie du cinéma iranien". Les liens entre Dieudonné et le pays des mollahs ne datent pas de ce week-end. A trois reprises au moins depuis 2006, le comique qui ne fait plus rire grand monde en France aurait déjà foulé le sol perse. Très récemment, il aurait notamment fait partie du jury d'un festival de court-métrage, qui se déroulait à Téhéran, du 11 au 16 novembre dernier.

Cette fois-ci, le séjour de Dieudonné aurait donc pris un tour plus politique. Outre cette rencontre, réelle ou supposée, avec Mahmoud Ahmadinejad, qui partage avec lui sa haine d'Israël, l'ami de Jean-Marie Le Pen (qui avait lui créé une vive polémique en étant chaleureusement reçu à Bagdad par Saddam Hussein en 1990) aurait pris la route de l'ambassade de France, où vit retranchée Clotilde Reiss. En vain, affirme le Parti antisioniste: il lui aurait été impossible de parler à cette jeune Française actuellement traduite pour espionnage devant un tribunal iranien. "Il (lui) a été notifié une fin de non-recevoir par M. Renaud Salins, premier conseiller auprès de l'ambassadeur de France à Téhéran", précise le groupuscule fondé à l'occasion des dernières élections européennes, et dont la liste en Ile-de-France a récolté 1,30% des suffrages. "Ce refus de M. l'ambassadeur émanait des plus hautes autorités françaises", ajoute le Parti antisioniste, agitant, dans une posture habituelle, le chiffon rouge du complot à l'encontre de son sulfureux représentant.

http://www.lejdd.fr/Internatio...ad-152495/

Re: Communiqué de presse du Parti Anti Sioniste

Posté : 23 nov.09, 08:28
par Beno
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Re: Communiqué de presse du Parti Anti Sioniste

Posté : 23 nov.09, 09:26
par Aryen
Si le ridicule tuait, tu ne serais pas là à faire de la pub pour ton blog.

Re: Communiqué de presse du Parti Anti Sioniste

Posté : 23 nov.09, 09:48
par Beno
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Re: Communiqué de presse du Parti Anti Sioniste

Posté : 23 nov.09, 13:01
par dorcas
Aryen a écrit : Ce n'est pas aux extra-européens de ton genre de décider qui doit vivre ou non dans le pays que lui a légué ses ancêtres. Dieudonné est chez lui en France, en revanche, toi, juive, tu n'es pas chez toi, donc fait profil bas. Comme je l'ai dit, le juif, c'est l'invité qui met les pieds sur la table...
Je suis certainement plus chez moi que toi, en surplus je ne suis pas juive mais c'est bien dommage.

Le juif te sert bien pour son savoir au point de vue médecine n'est-ce pas, et le juif n'a pas à s'abaisser pour un type tel que toi, antisémite et néo nazi.

Re: Communiqué de presse du Parti Anti Sioniste

Posté : 23 nov.09, 13:02
par dorcas
Beno a écrit :Un parti anti-sioniste?
Heureusement que le ridicule ne tue pas :shock:









http://penseeprofetyk.blogspot.com
Ben si, il a essayer mais n'a eut 1 % et des prunes.

Beno, il y a des types qui ne savent pas quoi inventer pour propager la haine et essayer de se rendre maitre, mais comme ils n'arrivent pas, ils ragent, de jalousie.
Je te donerais le mien en mp.
dorcas

Re: Communiqué de presse du Parti Anti Sioniste

Posté : 24 nov.09, 06:30
par yacoub
Il y a des partis anti-sionistes en Israêl puisque Berg lui même ancien President de laknesseth en a fait
la critique.
Il s' agit maintenant de passer à un post-sionisme qui permettra à Israêl de garder son âme
et de trouver une solution humaine au problème Palestinien

Re: Communiqué de presse du Parti Anti Sioniste

Posté : 25 nov.09, 02:45
par dorcas
Il y a des partis anti-sionistes en Israêl puisque Berg lui même ancien President de laknesseth en a fait
la critique.
Ils sont minauritaire

Re: Communiqué de presse du Parti Anti Sioniste

Posté : 01 déc.16, 05:21
par yacoub
Judaïsme, sionisme et fantasmes
par Alain Gresh, 19 novembre 2006
Le Monde diplomatique
Judaïsme, sionisme et fantasmes


Judaïsme, sionisme et fantasmes (I)

La discussion autour sur le judaïsme et le sionisme semble soulever bien des fantasmes. Tout rationalisme est mis de côté et on échange volontiers insultes et noms d’oiseaux, y compris sur ce blog. Pourtant, le débat mérite d’être mené de manière rationnelle, loin des schématisations. Certains confondent judaïsme et sionisme, d’autres camouflent leur antisémitisme derrière l’antisionisme, d’autres encore considèrent que toute critique du sionisme est un antisémitisme déguisé. Pour essayer de mettre les choses au point (en tous les cas pour donner "mon point de vue"), je publie ci-dessous un extrait de mon livre Israël-Palestine. Vérités sur un conflit (Hachette, 2004) ; je publierai la suite dans un prochain envoi (mais si vous ne pouvez pas attendre, achetez le livre :-)

« Faisons une pause dans ce survol de l’histoire. J’ai évoqué, dans le précédent chapitre, les juifs et le début du mouvement sioniste. Pour aller plus loin, il faut répondre à deux interrogations simples, au moins en apparence. Qui le terme de juif désigne-t-il ? D’autre part, les juifs forment-ils une nation ? Commençons par la première question. Le 5 juillet 1950, le Parlement israélien adoptait la « loi du retour ». Elle stipulait que « tout juif a le droit d’immigrer dans le pays ». David Ben Gourion, le premier ministre, commentait : « Ce n’est pas l’État qui accorde aux juifs de l’étranger le droit d’installation, mais ce droit est en chaque juif dans la mesure où il est juif ». Mais comment « mesurer » la judaïté ? Il fallut attendre 1970 pour que la Cour suprême tente une sentence : est juif qui est né d’une mère juive, ou s’est converti au judaïsme et n’appartient pas à une autre religion. Cet arrêt n’a pas mis fin aux controverses : les conversions posent problème, celles réalisées par les rabbins conservateurs ou libéraux ne sont pas reconnues par le rabbinat orthodoxe d’Israël. D’autre part, où classer les athées ? Et comment définit-on « une mère juive » ? Pour reprendre une boutade humoristique, pour devenir une mère juive, on n’a besoin ni d’être mère, ni d’être juive… Plus sérieusement, nous savons que sur les centaines de milliers d’anciens citoyens de l’Union soviétique installés en Israël depuis les années 1980, plus d’un tiers, n’entretient aucune relation avec le judaïsme. De nationalité israélienne, ils servent pourtant dans l’armée, même si le rabbinat peut, comme lors de l’attentat contre le dancing de Tel-Aviv (juin 2001), refuser l’enterrement en « terre sainte » à certains de ces « juifs incertains ». »

« Les antisémites n’ont pas mieux réussi dans l’exercice risqué de la définition. En septembre 1935, les nazis avaient adopté les lois de Nuremberg, expression de leur vision raciale et délirante de l’humanité. Elles définissaient comme juifs ceux dont trois ou quatre grands-parents sont juifs. Sont désignés comme « métis juif » de premier degré, ceux qui ont deux grands-parents de sang allemand et deux de sang juif ; s’ils appartiennent à la religion juive ou sont intégrés à la communauté juive, notamment par mariage, ils sont considérés comme juifs. Les métis de second degré ont trois grands-parents allemands et un de sang juif ; ils peuvent devenir citoyens du Reich. Mais comment détecter le « sang juif » ? Dans les faits, les nazis, adeptes des théories raciales, oscillèrent dans leur recherche de « signes distinctifs », firent souvent prévaloir une détermination religieuse, mais prirent en compte parfois la circoncision, quelque fois le nom, etc. La « version française » de cette loi (statut des juifs du 3 octobre 1940) affirme que sont de « race juive » ceux ayant « appartenu à la religion juive ». Hannah Arendt, la philosophe allemande, elle-même juive, avait dressé, dans une lettre de 1961 à son mari, un parallèle dévastateur, qui la brouilla avec quelques uns de ses amis israéliens, entre les lois de Nuremberg et celle de l’« Etat juif ». Elle relate un dîner avec Golda Meir, la ministre des affaires étrangères israélienne : « Nous nous sommes disputées jusqu’à une heure du matin (…) Au fond, surtout, la question de la Constitution, de la séparation de l’Église et de l’État, des mariages mixtes ou plus exactement de ces lois de Nuremberg qui existent actuellement et qui sont en partie vraiment monstrueuses. » Du danger de creuser une ligne de démarcation entre les juifs et les Autres, de faire des juifs une entité à part... »

« Pendant que j’écrivais ces lignes, j’ai appris la mort d’un ami très cher. Chehata Haroun était égyptien et juif. Très jeune, dans les années 1940, cet avocat avait rejoint le combat communiste. Il refusa obstinément d’émigrer vers Israël ou vers l’Europe, comme le firent la plupart de ses coreligionnaires. Sur sa tombe, on a lu ces quelques lignes qu’il avait rédigées : « Chaque être humain a plusieurs identités. Je suis un être humain. Je suis Egyptien lorsque les Egyptiens sont opprimés. Je suis Noir lorsque les Noirs sont opprimés. Je suis juif lorsque les juifs sont opprimés et je suis Palestinien lorsque les Palestiniens sont opprimés. » Il déclinait toute appartenance « étroite », toute assignation à une identité figée, excluante. Il mena dans son pays un combat rude, parfois douloureux. Il fut arrêté à plusieurs reprises comme communiste mais aussi comme juif et « donc » comme agent potentiel d’Israël. Il suscita même parfois la méfiance de certains de ses propres camarades de gauche, incapables de faire la différence entre « juif » et « sioniste ». »

« Gardons-nous donc des classifications et des logiques philosophiques qui les nourrissent. Maxime Rodinson, un éminent orientaliste a tenté d’éclairer les ténèbres de l’obscurantisme, dans l’introduction à son ouvrage, « Peuple juif ou problème juif ? ». Il peint les quatre groupes distincts que recouvre le terme « juif ». D’abord les fidèles d’une religion nettement définie - on dit juif comme on dirait musulman ou chrétien. Un deuxième groupe est constitué par les descendants des membres de cette religion, désormais athées ou déistes, mais qui se regardent comme appartenant à une sorte de « communauté ethnico-nationale » ou même à un peuple. Troisième catégorie, ceux qui ont rejeté les liens aussi bien religieux que communautaires, mais que les autres considèrent, au moins à certains moments, comme juifs. Dernière catégorie, la plus insolite, celle que l’écrivain Roger Peyrefitte baptisait joliment les « juifs inconnus », ceux dont l’ascendance juive est ignorée par les autres et par eux-mêmes. Les juifs composent donc un ensemble hétérogène, qui ne se laisse pas capturer facilement. Ils diffèrent donc en partie de l’ensemble « chrétien » ou « musulman », et pas seulement parce qu’ils furent, j’y reviendrai, partout minoritaires. Forment-ils pour autant une « nation » ? Pour le mouvement sioniste, la réponse va de soi : les juifs sont inassimilables par les peuples parmi lesquels ils vivent, ils aspireraient depuis deux mille ans à retourner en Palestine d’où ils ont été chassés. Pourquoi alors cette ambition ne s’est-elle pas manifestée en termes politiques avant le XIXème siècle ? Le sionisme élude la question, qui a pourtant le mérite d’inscrire les juifs dans l’histoire concrète et non dans le ciel des idées. »
Révélation de Seymour Hersh sur le programme nucléaire iranien.

Le journaliste américain Seymour Hersh publie une importante information dans un article à paraître dans The New Yorker, « The Next Act » (le prochain acte) un article daté du 27 novembre, sur les intentions de l’administration américaine à l’égard de l’Iran. C’est lui qui avait déjà publié sur les risques de guerre contre l’Iran.
La volonté du gouvernement américain d’attaquer l’Iran a été rendue « bien plus compliquée » ces derniers mois par un rapport ultra-secret de la CIA mettant en cause les croyances de la Maison Blanche sur la bombe iranienne. « La CIA n’a trouvé aucune preuve d’un programme secret d’armes nucléaires parallèle au programme civil », écrit Hersh. Mais cela suffira-t-il à dissuader George W. Bush ? Sur les différentes estimations concernant la bombe iranienne, on pourra lira Quand l’Iran aura-t-il l’arme nucléaire ?
Troisième guerre mondiale

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Le quotidien Haaretz rapporte sur son site les propos du général américain John Abouzeid, le commandant en chef du Commandement central des forces américaines (Centcom), les forces armées américaines au Proche-Orient, qui a comparé l’émergence des idéologies militantes comme celle qui est derrière Al-Qaida à la montée du fascisme en Europe dans les années 1920-1930 qui ont créé les conditions de la seconde guerre mondiale : « Si nous n’avons pas le cran pour affronter l’idéologie islamiste, nous serons demain dans une troisième guerre mondiale. », a-t-il affirmé dans un discours intitulé « The Long War » (la longue guerre), prononcé à la Kennedy School of Government (Université de Harvard, Cambridge). Ce terme de longue guerre, il l’a lui-même inventé.
Débat sur le foulard en Egypte

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Le ministre de la culture égyptien Farouk Hosni vient de déclarer que le port du foulard était une « régression » pour les femmes. Ses propos ont soulevé l’indignation de quatre-vingt députés (de toutes les formations, aussi bien du parti gouvernemental que des Frères musulmans), qui ont demandé la démission du ministre. Le débat sur cette question s’illustre aussi au cinéma comme le montre l’intéressant article « Egypte : de la difficulté du hijab au cinéma », de Daikha Dridi, publié sur le beau site BabelMed, le site des cultures méditerranéennes. « Elle s’appelle Amira (princesse en arabe). C’est une solitaire, couverte de la tête aux pieds dans un monde où ne circulent que des décolletés trop généreux, des nuques et des épaules dévoilées et des cuisses sous des jupes plus mini que mini. Amira est néanmoins grande et belle, elle a le regard réservé et le sourire timide, elle préfère les livres (religieux) aux clips vidéos que ses deux sœurs dévorent goulûment, mais c’est elle l’héroïne du film et c’est elle que préfère le beau brun sexy et branché, heureux en affaires comme en amour. C’est donc fait, le hijab a fini par faire son apparition sur les écrans des cinémas du Caire et le premier film qui campe une héroïne en hijab s’appelle "Kamel el Awsaf" (Aspects Parfaits) sorti avec la vague de nouveautés qui suivent traditionnellement les fêtes de l’Aïd en Egypte. »

Alain Gresh

Judaïsme, sionisme et fantasmes (II)
par Alain Gresh, 23 novembre 2006

Judaïsme, sionisme et fantasmes (II)
Je poursuis la publication de ce texte paru dans mon livre Israël-Palestine, vérités sur un conflit (Hachette)
« Pendant le Moyen Age, le terme de nation se comprend à partir de son étymologie, « nasci » (naître) : un ensemble d’individus nés dans un même lieu et à qui on attribue une origine commune. Ce mot, explique l’historienne Suzanne Citron, « pouvait aussi désigner une communauté de religion. Jusqu’à la Révolution on parlait, en France, de la ‘nation juive’ (…) La langue, la religion, sont, parmi d’autres, des éléments de l’identité collective que les anthropologues désignent aujourd’hui par le mot « culture ». La « nation » au sens ancien était donc avant tout culturelle. » Cette dimension ethnico-religieuse subsiste encore en Europe de l’Est et balkanique ou au Proche-Orient. »
« La Révolution française marque l’émergence de la nation moderne, fondée sur un ensemble de données permanentes et stables au cours des siècles : communauté de territoire, de langue, d’histoire, de culture. Ernest Renan, un des intellectuels les plus brillants de la Troisième République, dans une conférence célèbre prononcée à la Sorbonne le 26 mars 1882 et intitulée « Qu’est-ce qu’une nation ? », répondait : « Une nation est une âme, un principe spirituel. C’est l’aboutissement d’un long passé d’efforts, de sacrifices et de dévouement ; avoir des gloires communes dans le passé, une volonté commune dans le présent, avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore, voilà les conditions essentielles pour être un peuple ». Cette volonté commune s’exprime par la participation politique des citoyens dans un cadre unique, l’État. »
« Aucun critère « scientifique » ne permet d’établir si une communauté de personnes forme une nation. Qu’en est-il des Corses ? Ou des Bretons ? Ou des Basques ? On ne sait pas définir une nation, remarque l’historien britannique Eric Hobsbawm, mais on sait repérer les mouvements nationalistes. Certains de ces mouvements réussissent, d’autres échouent. Dans le premier cas, la nation se consolide autour de l’Etat ; dans le second cas, elle se dissout, s’intègre à l’ensemble dominant, ou quelquefois résiste, comme dans le cas kurde. »
« Car, le plus souvent, la nation a eu besoin de l’Etat pour se réaliser pleinement, cet Etat qui unifie le marché national, éradique les particularismes, assure la loyauté de ses citoyens. Pour consolider un consentement des citoyens, souvent fragile au départ, l’Etat impose aussi une « histoire officielle » remontant aux « origines ». Vercingétorix fut « inventé » par la IIIème République en quête de légitimation, la Roumanie de Nicolae Ceausescu se voulait descendante des Daces, une peuplade indo-européenne, des dirigeants de l’ex-Yougoslavie ont couvert leurs folles ambitions par des mythes historiques souvent grotesques. Malgré ces prétentions à l’éternité, les nations sont, répétons-le, des créations modernes, dont la préhistoire est plus souvent imaginée que réelle. Existe-t-il donc un ensemble cohérent juif ayant traversé l’histoire ? Y-a-t-il un rapport entre les juifs du royaume de Salomon au Xe siècle avant Jésus-Christ, ceux de Palestine au temps de l’empire romain, ceux vivant dans les ghettos de l’empire tsariste, ceux d’Israël aujourd’hui ? Les juifs n’ont été, au cours des deux derniers millénaires, ni liés par le territoire, ni par la langue - la plupart adoptent le parler local, l’hébreu étant limité aux cérémonies religieuses -, ni par l’histoire - les trajectoires des juifs au Maroc ou en France ne sont en rien parallèles -, ni par les coutumes – les juifs ont embrassé les coutumes locales (en Iran, jusqu’à aujourd’hui, ils se déchaussent en entrant dans les synagogues. En Europe de l’Est et en Russie aux XVIIIe et XIXe siècles, en revanche, ils acquerront, ainsi que nous le verrons, des caractéristiques quasi nationales. »
« A l’origine de l’histoire juive, un des textes les plus sacrés de l’humanité, la Bible, l’Ancien testament pour les chrétiens. Il retrace la légende des Hébreux et de leur ancêtre, Abraham, un berger nomade de Mésopotamie. « Le Seigneur dit à Abraham : Pars de ton pays, de ta famille et de la maison de ton père vers le pays que je te ferai voir. Je ferai de toi une grande nation et je te bénirai. » (Genèse). Abraham s’installe à Sichem, une localité connue aujourd’hui sous le nom de Naplouse. Puis les Hébreux sont amenés en esclavage en Egypte. Moïse, sauvé des eaux par la fille du pharaon et prince d’Égypte les arrache à leur joug. Ils s’enfuient vers le XIVème siècle avant J.-C., errent dans le Sinaï où Moïse reçoit de Dieu les Dix commandements. Certaines études prétendent, comme le fait d’ailleurs Sigmund Freud dans plusieurs textes sur Moïse, que ses partisans n’étaient autres que des fidèles d’Akhenaton, le pharaon qui instaura le culte d’Aton, le Dieu unique. On discerne une similitude entre l’hymne d’Akhenaton au Dieu Soleil et le psaume 104 de la Bible, qui commence par « Bénis le Seigneur, ô mon âme », qui tous deux décrivent les bienfaits de la divinité. »
« Après avoir erré dans le désert, les Hébreux s’installent en Palestine, la terre promise par Dieu. Des royaumes s’édifient, notamment ceux de Saül, David, et Salomon, autour du Xè siècle avant J.-C.. Dans la nouvelle capitale, Jérusalem, s’élève le Temple, un sanctuaire majestueux à la gloire de Dieu. En juin-juillet 587 avant J.-C., Nabuchodonosor, souverain de Babylone, la conquiert et détruit le Temple ; nombre de juifs sont amenés en esclavage, avant d’être autorisés, en 537, sous le règne de Cyrus, à rentrer et à reconstruire le Temple. Jusque là, je le répète, nous baignons profondément dans la légende, même si elle reste « parole sacrée » dans l’enseignement en Israël. Selon l’un des plus éminents archéologues israéliens, Israël Finkelstein, « les Hébreux n’ont jamais été en Égypte, ils n’ont pas erré dans le désert, ils n’ont pas conquis la terre promise. Les royaumes de David et de Salomon décrits dans la Bible comme des puissances régionales n’étaient que de petits royaumes tribaux ». Les Romains conquièrent la Palestine au Ier siècle avant J.-C.. Durant l’année 70 après J.-C., Titus mène campagne contre les juifs révoltés contre Rome, et s’empare de Jérusalem. Il essaie de s’opposer à la destruction du Temple, mais ses ordres ne seront pas suivis, comme Flavius Josèphe, historien juif rallié à Titus, l’enregistre dans « La Guerre des juifs » : « Ni l’exhortation, ni la menace ne retenaient l’élan des légions qui avançaient ; tous se laissaient conduire par la seule colère. » A la suite d’une autre insurrection matée par Hadrien, soixante ans plus tard, Jérusalem sera interdite aux juifs, qui ne seront cependant pas chassés de Palestine. L’exil des juifs, leur diaspora, a commencé bien avant. Dès le premier siècle avant J.-C., on les retrouve dans tous les comptoirs de la Méditerranée occidentale. Ils constituent un tiers de la population d’Alexandrie. Beaucoup de ces communautés disparaîtront au cours de l’histoire, se fondant dans les populations locales. »
« Le triomphe du christianisme, à l’origine une simple faction juive, puis la conversion de l’empereur, et donc de l’empire, romain inaugurent une ère distincte. Les juifs se retrouvent partout minoritaires, sauf entre le Caucase et la Volga, dans l’empire des Khazars, peuple d’origine incertaine, dont la classe dirigeante embrasse le judaïsme au VIIIème ou au IXème siècle. La condition des juifs varie au cours des siècles, en fonction des pays, des circonstances, des alliances, la judéophobie aussi : elle ne fut ni permanente, ni universelle. En Europe, jusqu’au XIème siècle, les juifs vivent au milieu de la population, sans ségrégation et sans assignation professionnelle. Ce n’est qu’à partir des Croisades qu’un certain nombre de professions ainsi que la possession de terres leur fut progressivement interdit et certains se reconvertirent dans l’usure et le commerce international, commerce favorisé par les contacts entre membres de la diaspora. Cette spécialisation dans des fonctions susceptibles d’attiser haines et convoitises en fait des boucs émissaires commodes pour les gouvernants. L’affirmation d’un fondamentalisme religieux catholique excite les persécuteurs. A partir de 1492, après la reconquête des royaumes musulmans d’Espagne, les juifs sont expulsés de la péninsule ibérique. Nombre d’entre eux trouvent refuge dans l’empire ottoman, notamment à Constantinople. »
« Car l’islam fut souvent plus tolérant. Pas toujours : les pouvoirs musulmans peuvent aussi, en période de troubles, utiliser les juifs comme boucs émissaires, comme ce fut le cas à Grenade en 1066 ou au Maroc en 1790. On trouve dans le Coran de nombreuses références aux juifs. Elles fluctuent en fonction des alliances que le prophète Mahomet, exilé à Médine, tisse avec les tribus arabes juives (oui, il existait, et il existe des Arabes juifs) de la ville. Au départ, elles sont positives, mais vont s’infléchir au fur et à mesure que Mahomet assoit son pouvoir et qu’il entre en opposition avec ces tribus, qui refusent de se convertir à la nouvelle foi. Selon les périodes, les autorités musulmanes mirent en avant la face ouverte ou la face fermée des textes sacrés. Avec, dans l’ensemble, jusqu’au XVIIIème siècle au moins, un bilan beaucoup plus positif que celui des empires chrétiens. »
« Pourquoi ces très diverses « entités juives » résistent-t-elle durant des siècles, pourquoi la majorité des juifs ne sont-ils pas assimilés par la société dominante ? Maxime Rodinson insiste sur l’importance « du caractère pluraliste de ces sociétés, [sur] l’insuffisance des forces unificatrices, [sur le] manque d’incitation véritable de l’idéologie prépondérante dans l’Etat à pousser le totalitarisme jusqu’à la destruction des idéologies rivales ». Surtout si elles ne posent pas, comme le protestantisme en France au XVIè siècle, une menace politique au pouvoir. Le relatif quiétisme juif joue donc en faveur du maintien du groupe. Jusqu’à la création de l’Etat-nation moderne, de nombreux particularismes perdurent, aussi bien régionaux que linguistiques ou religieux. »
« La Révolution française va changer la donne. L’unification des nations s’accélère par la création d’un Etat fort et d’une économie intégrée, par l’affirmation d’un nationalisme moderne. Désormais, en Europe de l’Ouest au moins, les « communautés », religieuses ou régionales, tendent à se dissoudre, à perdre leurs caractéristiques - ce qui n’est pas le cas, jusqu’à aujourd’hui, dans le monde musulman, où l’individu est défini par l’appartenance à une communauté religieuse. L’émancipation des juifs français par l’Assemblée constituante le 27 septembre 1791 favorise cette évolution. « La France est notre Palestine, écrit l’un d’eux, ses montagnes sont notre Sion, ses fleuves sont notre Jourdain. Buvons l’eau de ses sources, c’est l’eau de la liberté. » Persiste pourtant une hostilité catholique contre le « peuple déicide » (celui qui aurait crucifié Jésus-Christ). La tendance à l’assimilation sera contredite par l’émergence d’une nouvelle forme de l’animosité à l’égard des juifs, l’antisémitisme, terme inventé en 1873, et par le développement parallèle du mouvement sioniste. Cette hostilité sera nourrie par l’invention, au XIXème siècle, d’une nouvelle « science », celle des races. Une frénésie de « classification » des peuples s’empare du monde scientifique et intellectuel, et qui dit classification dit hiérarchisation. Elle sert de justification à l’aventure coloniale et à la nécessaire domination des Blancs. Jules Ferry expliquait en 1885 : « Je répète qu’il y a pour les races supérieures un droit parce qu’il y a un devoir pour elles. Elles ont le droit de civiliser les races inférieures. » Jusque dans les années 1930, dans la France républicaine et en Europe, les zoos humains représentent une attraction recherchée : on y exhibe des peuplades primitives. Les bons citoyens accourent pour découvrir ce que la grande presse qualifie alors de « bande d’animaux exotiques, accompagnés par des individus non moins singuliers ». Entre 1877 et 1912, une trentaine d’« exhibitions ethnologiques » de ce type se déroulent au Jardin zoologique d’acclimatation, à Paris, avec un constant succès. »
« Les juifs seront victimes des mêmes doctrines, de la même science des races : ainsi, les Aryens et les Sémites formeraient deux groupes de peuples, qui auraient été à l’origine de la civilisation et se livreraient depuis une lutte farouche. L’antisémitisme s’appuie sur cette vision pour justifier son hostilité à l’égard des sémites. Ce mépris s’enracine aussi dans le regain de nationalisme qui balaie l’Europe en cette fin du XIXè siècle et qui s’accompagne d’un regain d’hostilité à l’égard des « étrangers », de l’extérieur comme de l’intérieur. L’antisémitisme, remarque l’historien Henry Laurens, rejoint « l’antijudaïsme traditionnel (…), le malaise des chrétiens devant l’affirmation de la société laïque, l’émergence des nationalismes et la généralisation de l’interprétation raciale de l’histoire. » Ce mouvement, en Europe de l’Ouest, coïncide avec les pogroms antisémites provoqués par le pouvoir dans la Russie tsariste, à partir de 1881. »
La paix, pas l’apartheid.
L’ancien président américain Jimmy Carter publie un livre au titre évocateur, Palestine. Peace not apartheid (Palestine, la paix pas l’apartheid) (Simon & Schuster, New York). Il y revient longuement sur l’histoire et sur son rôle au Proche-Orient durant sa présidence (1977-1981), mais aussi sur les dernières années, les accords d’Oslo, l’initiative de Genève, etc. Il se termine par un chapitre, « Le mur comme prison », dans lequel un de ses interlocuteurs lui fait cette remarque très pertinente : « Le mur ne sépare pas les Palestiniens et les juifs. Il sépare les Palestiniens des Palestiniens. »Car le mur est, selon lui, trois fois et demi plus long que la frontière internationalement reconnu d’Israël et que, à l’intérieur des limites de ce mur (côté israélien) vivront 375 000 Palestiniens. Une appréciation pertinente et qui confirme que le mur n’est pas une "séparation", mais seulement un des éléments de contrôle du territoire palestinien. Dans sa conclusion, l’ancien président note qu’Israël a trois choix possible : une annexion de tous les territoires occupés et de leur population à qui il donnerait la nationalité israélienne ; un retrait sur les lignes de 1967 ; « et un système d’apartheid, avec les deux peuples occupant la même terre mais totalement séparés l’un de l’autre, avec les Israéliens en position dominante et combattant la violence en privant les Palestiniens de leurs droits humains de base. C’est la politique qui est actuellement suivie, bien que nombre d’Israéliens rejettent la connotation racistes de cette assignation permanente des Palestiniens au statut de citoyens de seconde classe. »

Alain Gresh