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[Livre] Psychanalyse d'un poison dans le gâteau

Posté : 09 janv.10, 05:30
par marcielu
Bonjour,
Alors je poste pour la première fois sur ce forum que je scrute depuis un moment déjà, afin de vous faire part d'un petit texte que j'ai écrit il y a peu, reprenant quelques idées que j'ai depuis un moment.
Ne sachant pas comment incorporer un texte, je vous le copie/colle ici en dur et ceux qui veulent une version ou me poser une question peuvent le faire sur mon adresse:
marcielu.j@gmail.com

Bonne Lecture.

Psychanalyse d'un poison dans le gâteau

Tout commence naturellement, deux jeunes adultes tout juste sorties de l’enfance s’attirent d’un désir incontrôlable, leurs corps prennent le dessus, ils savent trop bien qu’ils n’ont pas le droit de faire l’amour ensemble, du moins pas maintenant, pas comme çà, mais c’est trop fort, ils sont très jeunes ne résistent pas.
Voilà le début de l’histoire qui va les emmener très loin dans le déni et beaucoup vont suivre, encore jusqu’à maintenant, c’est ça le déni.
Il n’est pas besoin de chercher bien loin, dans les pourtours du bassin méditerranéen, pour voir surgir dans la mythologie la femme vierge ayant un enfant.
Ce mythe pré-monothéiste, est un archétype qui préexistait bien avant que Marie et Joseph n’aient fait ce que les couples d’amoureux font.
Ce jeune couple ne pouvait assumer leur acte, connaissant trop bien la condamnation de la loi de Moïse, là commence leurs histoires, l’histoire.

Devant cette angoisse massive, Ils ont eu des rêves et visions. Le cerveau a donné pour fonction aux rêves la survie, plus précisément, la résolution de conflits psychiques.
Plus l’angoisse de mort est grande, plus le cerveau régresse dans les couches profondes de l’inconscient, afin de proposer au conscient la résolution de sa tension, à travers son langage imagé.

Luc: chap. 1 verset 26-38
Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée du nom de Nazareth à un homme nommé Joseph, de la famille de David; cette jeune fille s’appelait Marie. L’ange entra auprès d’elle et lui dit: “Soi joyeuse toi qui a la faveur de Dieu, le seigneur est avec toi”. A ces mots elle fut très troublée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit: “ Soi sans crainte Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas être enceinte, tu enfanteras un fils et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé fils du très haut. Le seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père; il régnera pour toujours sur la famille de Jacob, et son règne n’aura pas de fin”. Comment cela se fera t - il puisque je suis vierge?
L’ange lui répondit: “L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du très haut te couvrira de son ombre; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint et sera appelé Fils de Dieu. Je suis la servante du seigneur. “Que tout se passe pour moi comme tu l’as dit!”

Cela fait six mois que Marie est enceinte, elle ne peut plus le cacher, ils leurs faut maintenant affronter la réalité. Alors, Il est facile de comprendre les rêves de ce pauvre couple, baignant dans la mythologie où la notion de Dieu était omniprésente, dans la pluie, l’abondance, la famine, la guerre, l’exil.
De la naissance à la mort, tout est la volonté de Dieu. Quiconque s’éloignait du groupe, de sa loi, en payait le prix fort.
Cette naissance virginale est possible dans la structure du peuple qui attend le messie.
Un “mensonge” convient aussi a celui qui l’écoute.
Pour Jésus, son destin s’écrit à partir de ce rêve de l’ange.
Les rêves et visions du jeune couple, expriment dans leurs langages le mythe collectif, où pour Dieu, l’inconscient, tout est pur, vierge, fils du très haut.

Matthieu: chap. 1 verset 18-25
Voici quelle fut l’origine de Jésus-Christ. Marie, sa mère, était accordée en mariage à Joseph; or avant qu’il aient habité ensemble, elle se trouva enceinte par le fait de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste et ne voulait pas la diffamer publiquement, résolut de la répudier secrètement. Il avait formé ce projet, et voici que l’ange du seigneur lui apparut en songe et lui dit: “ Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse: Ce qui a été engendré en elle vient de L’ Esprit-Saint et elle enfantera un fils auquel tu donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.” Tout cela arriva pour que s’accomplisse ce que le seigneur avait dit par le prophète: Voici que la vierge concevra et enfantera un fils auquel on donnera le nom d’Emmanuel, ce qui se traduit : “Dieu avec nous”. A son réveil, Joseph prit chez lui son épouse mais ne la connut pas jusqu’à ce quelle eu enfanté un fils auquel il donna le nom de Jésus.

Dès sa conception, le père de l’enfant Jésus est Dieu.
Nous voyons bien comment se structure le cerveau de ce fœtus, dans le ventre maternel.
La confusion entre l’image du père géniteur Joseph, et l’image du héros, archétype de Dieu, quand la mère n’investit pas le père, qui devient simplement un géniteur.
C’est ce qui arrive chez les femmes qui n’en ont pas fini avec leurs pères qu’elles désirent secrètement, inconsciemment.

Elles fabriquent alors des enfants qui ont le mythe du héros, le dieu de ses femmes c’est Papa. Elles sont habile pour trouver un géniteur soumit à leur angoisse, dans le même songe. Elles restent sur ce père interdit, son dieu, le géniteur est un autre homme que Papa, il ne représentera pas l’interdit du père.
C’est un pauvre type qui assurera le gîte, le couvert et la sécurité du corps de l’enfant, pour le reste, la place du père ce sont elles qui l’occupent. Sans père pas de repères, voilà l’histoire.

La genèse: chap. 1 verset 1-8
Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. Or la terre était vide et vague; les ténèbres couvraient l’ abîme et un vent de Dieu agitait la surface des eaux.
Dieu dit: “Que la lumière soit” et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière et les ténèbres.
Dieu appela la lumière “jour” et les ténèbres “nuit.“ Il y eut un soir et il y eut un matin: premier jour.

Dans l’histoire de l’évolution, progressivement l’homme a pris conscience de lui, de son environnement et s’est mis a symboliser pour se souvenir du temps d’où il vient, ce temps où il était, un, dans le présent.
Le passé, l’origine, et le futur, le projet, étaient unis dans ce présent que l’on nomme l’expérience d’éternité, Dieu.
Pour vivre et savoir où il va, l’homme a la nécessité vitale de symboliser son origine par le mythe.
Ce qui c’est jouer à l’échelle de l’humanité, se rejoue sans cesse pour chaque enfant, de sa conception à la fin de la petite enfance, quand il commence à symboliser.

Le mythe, comme chaque cellule, contient l’expérience de son histoire qu’il exprime dans son langage imagé.
Pareillement, chaque cellule est porteuse de l’histoire de son origine, jusqu'à sa vie présente, qu’elle porte en son ADN.
Le mythe, est l’ADN sous forme symbolique, et L’ADN est le mythe dans sa forme historique, biologique.
On peut alors dire, que le mythe est le langage symbolique de l’évolution, ce commencement que nous avons quitté pour devenir homme et femme.
Le mythe est l’expression de l’histoire collective.
Dans le mythe de la genèse, la première parole de Dieu est: “que la lumière soi” et comme Dieu est, en deçà de l’espace temps, la lumière fut.
Chacun de nous porte en lui l’expérience de la lumière, ceux qui ont frôlé la mort, témoignent de ce que les mythes de tout les peuples ont toujours exprimer dans leurs propres langages symboliques.

Le rêve va choisir les matériaux de l’histoire du rêveur, selon son époque, sa culture, et les représentations collectives.
La lumière, Dieu, est l’expérience collective de ceux qui arrivent à la limite du temps, passent sur “l’autre rive”, traversent la mort.

Le mythe dit toujours et partout que nous venons de ce paradis où Dieu est, où le temps et le contraire n’existait pas, donc la liberté. Dieu en créant le temps crée la liberté, car quand il n’y a pas de contraire, il n’y a pas de choix.

L’inconscient exprime le mythe par la voie des rêves qui surgissent du plus profond de la psyché.
Quand la fin devient possible, que la mort approche, les rêves redisent le mythe que Dieu est, lumière.
Les rêves et visions qui surgissent du plus profond de la psyché de Marie et Joseph, disent que nous sommes tous enfant Jésus, enfant de Dieu.

Luc: chap. 2 verset 25-35
Or, il y avait à Jérusalem un homme du nom de Syméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d’Israël et l’esprit Saint était sur lui. Il lui avait été révélé par l’Esprit Saint qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ du Seigneur. Il vint alors au temple poussé par l’Esprit: et quand les parents de l’enfant Jésus l’ amenèrent pour faire ce que la loi prescrivait à son sujet, il le prit dans ses bras et bénit Dieu en ces termes:
“Maintenant, maître, c’est en paix, comme tu l’as dit, que tu renvoies ton serviteur. Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé face à tous les peuples: Lumière pour la révélation aux païens et gloire d’Israël ton peuple.” Le père et la mère de l’enfant étaient étonnés de ce qu’on disait de lui. Syméon les bénit et dit à Marie sa mère: “Il est là pour la chute et le relèvement de beaucoup en Israël et pour être un signe contesté. Toi-même un glaive te transpercera l’âme. Ainsi seront dévoilés les débats de bien des cœur.”

Marie a écouté ses rêves, elle a cru en eux, ce lui fut vital pour sa survie, celle de l’enfant dans son ventre.
Mais croire en ses rêves comme étant aboutis, c’est croire que Dieu va réaliser ses rêves à sa place, accomplir un miracle, la priver de sa liberté de devenir pleinement femme, lui faire faire l’économie de l’expérience.
Le “miracle”, réside dans l’énergie du rêve qui porte son projet en forme imagée. C’est l’indispensable certitude nécessaire pour traverser l’angoisse de la mort, aller à l’autre rive.
Les rêves sont un projet à réaliser, le film du processus d’individuation, le “miracle” qui ouvre le chemin de notre liberté, il expose le conflit psychique et propose sa résolution.
Dans son rêve, Marie était vierge du désir du sexe interdit de Joseph, d’accueillir son enfant qu’elle porte en elle.
Les rêves ne peuvent mentir, ils n’ont pas la censure du conscient.
Dans son rêve seulement Marie était vierge, pure, et son enfant est comme tout les enfants, enfant de Dieu, enfant d’un père totalement investit Joseph, celle de l’archétype de Dieu.

Sa vie sera d’assumer qu’elle a couché avec Joseph.
Pour ne pas avoir pu l’assumer, sa vie va être une longue descente aux enfers, jusqu'à la croix, où un glaive lui transpercera l’âme, au moment où une lance transpercera le cœur de son fils en croix, le cauchemar.
Le cauchemar, la prophétie que Syméon annonce à Marie à la même fonction que le rêve, il dit le pire à venir pour secouer les représentations névrotiques et psychotiques qu’elle a de son réel.
Le cauchemar prophétique la prévient du pire possible, si elle ne s’individualise pas, quelle ne quitte pas son père, pour investir l’enfant de Joseph, un glaive te transpercera l’âme.
Lui aussi, Joseph aura du chemin a faire, mais il ne survirera pas à l’adolescence de Jésus, il disparaît des écritures.
Mais pour l’heure tout est possible, ils sont totalement libres d’écrire leur histoire.
Le cauchemar comme le rêve propose un chemin de liberté, d’individuation. A Marie, petite fille, de quitter son père pour devenir femme, puis mère de l’enfant dieu de Joseph.
Et au petit garçon Joseph, de quitter sa mère pour devenir homme, puis père d’un enfant avec une femme, qui n’est plus vierge en son corps, mais vierge d’aimer un seul homme à l’image et ressemblance de Dieu.

La genèse: chap. 2 verset 4b-9 -18-25.
Au temps où Yahvé Dieu fit la terre et le ciel, il n’y avait encore aucun arbuste des champs sur la terre et aucune herbe des champs n’avait encore poussé, car Yahvé Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre et il n’y avait pas d’homme pour cultiver le sol. Alors Yahvé Dieu modela l’homme avec la glaise du sol, il insuffla dans ses narines une haleine de vie et l’homme devint un être vivant.
Yahvé Dieu planta un jardin en Éden, à l’orient, et y mis l’homme qu’il avait modelé. Yahvé Dieu fit pousser du sol toute espèce d’arbres séduisants à voir et bon à manger, et l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
Yahvé Dieu dit: “Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Il faut que je lui fasse une aide qui lui soi assortie.” Yahvé Dieu modela encore du sol toutes les bêtes sauvages et les oiseaux du ciel, et les amena à l’homme pour voir comment celui-ci les appellerait: chacun devait porter le nom que l’homme aurait donné. L’homme donna des noms à tous les bestiaux, aux oiseaux du ciel et toutes les bêtes sauvages, mais, pour un homme il ne trouva pas l’aide qui lui fût assortie. Alors Yahvé Dieu fit tomber une torpeur sur l’homme, qui s’endormit. Il prit une de ses côte qu’il avait tirée de l’homme, Yahvé Dieu façonna une femme et l’amena à l’homme.
Alors il s’écria: “Pour le coup, c’est l’os de mes os et la chair de ma chair! “ Celle-ci sera appelée Femme car elle fut tirée de l’homme, celle-ci!”
C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et ils deviennent une seule chair. Or tous deux étaient nus, l’homme et sa femme n’avait pas honte l’un devant l’autre.

Dans le langage mythique si Dieu ne réussit pas tout de suite a créer l’homme parfait, c’est que le mythe exprime la réalité du processus d’individuation dans son langage symbolique. Il dit que l’homme est en manque, même en nommant toutes les bêtes sauvages et les oiseaux du ciel, il reste en manque. Il faut alors à Dieu le faire retourner dans son sommeil, dans son inconscient pour créé, le recréé.
Les bêtes sauvages sont l’inconscient et les oiseaux du ciel sont l’espace de Dieu, le mythe. Il y a un manque, celui de la conscience. Ils sont homme et femme et deviennent une seule chair, c’est en devenir, c’est le processus d’individuation.

La genèse: chap. 1 Verset 27
Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il les créa, homme et femme il les créa.

Si Joseph était vraiment un homme juste, comme le dit l’évangile, il vivrait le mythe de la genèse qui dit clairement une seule chose: Pour devenir père, mère, il faut quitter son père, sa mère et devenir une seule chair.

C’est pourquoi la religion est toujours ambiguë, elle maintient dans un état infantile, elle prend la place de la mère régressive qu’est la vierge Marie, qui voudrait nous faire croire au miracle, ainsi nous priver de l’expérience de la liberté, celle de faire des expériences.

Alors que le miracle serait d’assumer avec courage la réalité face au groupe familial, religieux, social, redevenir nu comme au jardin d’ Éden, ne plus en avoir honte, être libre de tout nommer, redevenir enfant de Dieu.
En effet, le mythe existe comme projet, c’est lui qui nous fait avancer, exister à tout âge. Le mythe crée la dynamique, l’énergie du possible qui met en acte notre processus d’individuation, le dire Je.

Par la torpeur, Yahvé Dieu plonge l’homme dans le sommeil, dans l’inconscient. Cette torpeur et ce sommeil sont ce que vivent les épileptiques quand le mal n’est pas fonctionnel.
Quand la crise est trop grande face aux représentations symboliques ou réelle, l’angoisse de mort fait disjoncter le cerveau dans l’inconscience pour revivre le mythe :

Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il les créa, homme et femme il les créa.

Le sommeil a pour fonction de recréer l’homme et la femme à son image, revivre l’expérience de l’état fusionnel.
Il faut peu de temps à notre corps pour se régénérer, beaucoup plus à notre esprit quand il est en rupture de désir viable. C’est le temps nécessaire à notre cerveau pour repasser le film de notre réel par le prisme de notre mythe, celui de l’expérience préconsciente. Alors, le rêve qui en est la résultante devient le projet possible pour résoudre le conflit psychique.
Il ne reste plus qu’a les ritualiser, les vivres dans le réel. C’est le processus d’individuation, celui de grandir, en passant de l’expérience du nous, moi dans maman, au Je libre, là où tout devient possible.
Notre corps est programmé pour la vie depuis l’origine du temps, où l’ont vivaient dans le jardin d’ Éden, l’utérus.
Un conflit psychique c’est la mort de l’esprit et quand le cauchemar devient vision, l’imminence de la mort du corps est proche.
Le cauchemar est le suicide de la liberté de s’individualiser, c’est choisir la régression, refaire le chemin en arrière, retourner dans l’utérus où l’on avait aucune responsabilité de choisir, puisque l’on était à l’image et ressemblance de Dieu, sans contraire.
Le rêve, le songe et la vision ont pour fonctions d’ouvrir à la conscience en conflit sa résolution, le chemin du possible.
Chacun de nos rêves nous invite à vivre le miracle de la vie par sa mise en acte dans le réel.
La souffrance, le cauchemar est le chemin qu’il reste a parcourir d’individuation, pour vivre la parole mythique, celle qui est gravée en nous dès le ventre maternel.

C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et ils deviennent une seule chair. Or tous deux étaient nus, l’homme et sa femme n’avait pas honte l’un devant l’autre.

Marie comme Joseph n’ont pas compris le cauchemar de Syméon, alors ils vont le vivre dans le réel.
Après le pire que reste t -il ? Trouver le meilleur, si l’on ne s’est pas puni de mort. Quand on se suicide, on ne fait que perdre son temps, celui de la liberté de vivre le réel ordinaire dans l’extraordinaire présent.

Luc: chap. 2 verset 41- 52
Ses parents allaient chaque année à Jérusalem pour la fête de la Pâques. Quand il eut douze ans, comme ils y étaient montés suivant la coutume de la fête, et qu’a la fin des jours de fête ils s’en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem sans que ses parents s’en aperçoivent. Pendant qu’il étaient avec leurs compagnon de route, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne l’ayant pas trouvé, ils retournèrent à Jérusalem en le cherchant. C’est au bout de trois jours qu’ils le retrouvèrent dans le temple, assis au milieu des maîtres à les écouter et les interroger. Tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur l’intelligence de ses réponses. En le voyant, il furent frappés d’étonnement et sa mère lui dit: “Mon enfant, pourquoi tu as agi de la sorte avec nous? Vois ton père et moi, nous te cherchons tout angoissés.” Il leur dit: Pourquoi me cherchez-vous? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père?” Mais eux ne comprirent pas ce qu’il leur disait. Puis il descendit avec eux pour aller à Nazareth; et sa mère gardait tout ces événements dans son cœur. Jésus progressait en sagesse et en taille et en faveur auprès de Dieu et auprès des hommes.

Marie et Joseph font le chemin de retour avec leurs compagnons de route sans se préoccuper de leur enfant.
Ils appartiennent à ce peuple qui attend le messie, se croient en sécurité avec leurs compagnons de route, en oublient leurs responsabilités d’adultes. Ils attendent ce Dieu qui fera ruisseler le lait et le miel, ils vont perdre leur enfant pendant trois jours.
Ils n’ont pas grandi depuis la naissance de Jésus, Syméon les prévenait “un glaive te transpercera l’âme”. Ils ont vécu, mais pas grandi, n’ont fait aucune expérience significative d’individuation.

Soudainement tout s’écroule, le groupe des compagnons de route ne fonctionne pas, il n’assure même pas la sécurité du projet, le met même en danger. Ils perdent leur enfant pendant trois jours. Alors, Ils leurs faut refaire le chemin en arrière.

Le réel les fait régresser, Jésus au temple cherche son père, celui capable de lui donner un véritable projet qui le mette en sécurité. Ses parents ne comprirent pas.

Marie est enfermée dans son déni, elle garde tout en son cœur, Joseph l’a cautionne, alors il disparaît des écritures, elles n‘en parlerons plus. Il n’a pu assumer le passage de Jésus à la vie adulte, être père.
Joseph a fait son boulot de géniteur et vient de signer son arrêt de mort. Jésus reste l’unique objet de Marie, il va prendre la place de son père auprès d’elle. Alors, elle va descendre encore et encore aux enfers, mais pour l’heure Jésus grandit en sagesse et en taille.

Si Jésus peut progresser en sagesse et en taille, c’est qu’il est dans un processus d’individuation, à douze ans il n’ai pas encore l’homme de 13 ans, 20 ans, 30 et 35 ans. Le texte dit qu’il y a croissance, donc que Jésus n’est pas né Dieu omniscient, sans contraire, qu’il a fait des expériences et apprit de ses erreurs, par la régression, simplement qu’il a grandi.

Luc: chap. 4 verset 1-11
Alors Jésus fut conduit par l’Esprit au désert, pour être tenté par le diable. Après avoir jeûné 40 jour et 40 nuits, il finit par avoir faim. le tentateur s’approcha et lui dit: ”Si tu es le Fils du Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains.” Mais il répliqua: “il est écrit: Ce n’est pas seulement de pain que l’homme vivra, mais de toute parole sortant de la bouche de Dieu.” Alors le diable l’emmène à la Ville Sainte, le place sur le faîte du temple et lui dit: “Si tu es le fils du Dieu, jette-toi en bas, car il es écrit: Il donnera pour toi des ordres à ses anges et ils te porteront sur leurs mains pour t’éviter de heurter du pied quelque pierre.” Jésus lui dit: “Il est aussi écrit: “Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu.” Le diable l’emmène encore sur une très haute montagne; il lui montre tous les royaumes du monde avec leur gloire et lui dit: “Tout cela je te le donnerai, si tu te prosternes et m’adores.” Alors Jésus lui dit: “Retire-toi Satan! Car il est écrit: Le Seigneur ton Dieu tu adoreras et c’est à lui seul que tu rendras un culte.” Alors le diable le laisse, et voici que des anges s’approchèrent, et ils le servaient.

Jésus arrive à l’âge limite de son époque où l’on peut être père. Il est resté s’occuper de maman, car papa n’est plus là. Alors il entre en crise, que vais-je transmettre? Il fait comme Moïse, va dans le désert et entre en régression.
La vision du diable, une hallucination est le signe qu’il est en danger de mort, ses rêves ne peuvent plus rien pour lui.
Sa vision met en scène son extrême tension psychique, comme pour les rêves, elle lui offre le chemin de résolution, ses trois visions, “lui disent”:
Tu n’es pas Dieu, mon enfant.
C’est impossible de transformer des pierres en pains, même si tu as faim.
Tu n’as pas a être le pain du ciel que les Hébreux mangeaient dans le désert après avoir quitté l’égypte, où ils étaient esclaves.
Tu n’as pas a te jeter de la montagne, jeter ton corps sur la croix.
Tu n’as pas à vouloir être le maître du monde, moi seul suis Dieu, mon enfant.

Jean: chap. 2 verset 13-22
La Pâque des juifs était proche et Jésus monta à Jérusalem. Il trouva dans le temple les marchands de bœufs, de brebis et de colombes ainsi que les changeurs qui s’y étaient installés. Alors, s’étant fait un fouet avec des cordes , il les chassa tous du temple, et les brebis et les bœufs; il dispersa la monnaie des changeurs, renversa leurs tables; et il dit aux marchands de colombes: Ôtez tout cela d’ici et ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. Ses disciples se souvinrent qu’il est écrit: “Le zèle de ta maison me dévorera.” Mais les juifs prirent la parole: Quel signe nous montreras-tu, pour agir de la sorte?” Jésus leur répondit: “Détruisez ce temple et, en trois jours, je le relèverai.” Alors les juifs lui dirent: Il a fallu 46 ans pour construire ce temple et toi, tu relèverais en trois jours?” Mais lui parlait du temple de son corps. Aussi, lorsque Jésus se releva d’entre les morts, ses disciples se souvinrent qu’il avait parlé ainsi, et ils crurent à L’ Écriture ainsi qu’à la parole qu’il avait dite.

Jésus n’est qu’au commencement de sa vie d’adulte, il vient tout juste de quitter maman qui va bientôt lui faire payer.
il doit faire l’expérience du réel, confronter son tabou d’être fils de Dieu avec sa vision dans le désert.
N’ayant pas eu de père investi, il n’a pu intégrer la loi des hommes et quand il se retrouve homme, il est sans repères. Comme un bébé qui croit qu’il est à la fois sa mère, le sein et le lait dans un état fusionnel.
La réalité va rapidement lui faire comprendre que cela ne marche pas comme çà,

A travers les marchands du temple, Jésus essaie d’unir l’image qu’il a de lui, celle de son père avec celle de Dieu.
La violence qui peut chasser des bœufs et tout renverser est la violence qu’il porte du déni de sa mère quant à la paternité de Joseph son père. Dans cette violence il régresse, fait une tentative pour retourner dans son état archaïque, fusionnel. Celui où il faisait un dans le ventre de sa mère. N’ayant pas de projet viable, il lui faut tout chasser, tout renverser afin de se reconstruire.

Cet acte s’inscrit dans l’histoire du peuple Hébreu qui attend le messie vengeur, il viendra rétablir la justice comme l’ont annoncé les prophètes, ce dieu qui va libérer la terre promise de ses ennemis.
La terre promise c’est l’utérus, la vengeance de dieu, la violence, c’est la peur de grandir par absence de modèle parental sécurisant, et le refus de croire au modèle mythique de la genèse, celui de quitter son père et sa mère pour devenir une seule chair.
Quand on a plus de modèle sécurisant, que l’on ne retourne pas au mythe par le chemin des rêves, la peur et sa violence envahissent tout, c’est le cauchemar mis en actes dans le réel.

Ce sera l’unique acte de violence de Jésus, quand il sera en régression profonde “la vengeance de dieu” il l’a dirigera contre lui.
La scène des marchands du temple est l’étape indispensable pour réajuster sa loi du désir archaïque, celle de retourner dans le ventre de sa mère à celle des hommes qui est de quitter la maison du père.

il se vit comme étant fils de Dieu, né de la vierge Marie, et croit pouvoir faire l’économie de la perte, celle de quitter la maison de son père qu’il occupe encore avec Marie depuis la disparition de Joseph.
Symboliquement, le temple est la maison de Dieu, elle est aussi la sienne, pas comme l’homme dieu de sa mère, mais comme tout le monde, enfant d’un homme et une femme.
Le réel le rappelle à l’ordre, il n’en va pas comme ça et tu vas le payer très cher.
Il le sait, ça ne marche pas comme son désir archaïque le voudrait, il lui faut trouver un point d’équilibre, quitter rapidement Jérusalem car il est en danger de mort, il va vite se cacher pour rester en vie, faire le point sur l’expérience qu’il vient de vivre.

Matthieu: chap. 13 verset 54-58
Étant venu dans sa patrie, il enseignait les habitants dans leur synagogue de telle façon que frappés d’étonnement ils disaient “D’où lui viennent cette sagesse ses miracles? N’est-ce pas le fils du charpentier? Sa mère ne s’ appelle -elle pas Marie et ses frère Jacques, Joseph, Simon et Jude? Et ses sœurs ne sont-elles pas de chez nous? D’où lui vient donc tout cela? “ Et il était pour eux une occasion de chute. Jésus leur dit: “Un prophète n’est mépriser que dans sa patrie et dans sa maison.” Et là, il ne fit pas beaucoup de miracles, parce qu’il ne croyait pas.

L’expérience des marchands du temple lui a fait comprendre qu’il y avait quelque chose qui ne marche pas, alors il retourne chez lui. Il lui faut se confronter à son groupe familial, social, religieux, là où chacun s’est structuré en tenant sa place.
Quand un membre se déplace, tout le groupe doit se réorganiser. Chacun s’est structuré en fonction de la place qu’il a prise dans le groupe. Pour eux, c’est Jésus, né de Marie qui n’est pas vierge et de Joseph charpentier, ils connaissent toute sa famille.
Pas l’histoire de la vierge Marie et son secret, celui qu’elle garde en son coeur. Mais pour ceux qui les connaissent, Marie est une femme comme toutes les autres, voilà pourquoi, que pour Jésus il n’y a pas de miracle.

Jésus produit des “miracles” chez les personnes qui ne le connaissent pas, ils ont de lui une représentation de l’archétype de Dieu, mais pour ses proches, il vit encore chez sa mère, alors quel projet peut-il leur offrir?
Pour le peuple il est le messie et c’est la confiance en la représentation mythique qui fait “miracle”.

Les gens se guérissent tout seul, pour s’offrir un “miracle”, une guérison ils ont juste besoin de projeter l’image d’une personne qui a quitté père et mère, fait une seule chair. Que se soit le dernier des derniers où une personne qui se soit individualisé, c’est la même chose.
On ne crois pas en la personne, mais en ce qu’elle représente, le mythe que nous portons tous en nous.

Cela n’a pas vraiment marché chez lui à Nazareth, alors Jésus va continuer la provocation, chercher son père.

Marc: chap. 11 verset 27-33
Ils reviennent à Jérusalem. Alors que Jésus allait et venait dans le temple, les grands prêtres, les scribes et les anciens s’approchent de lui. Ils lui disaient: “En vertu de quelle autorité fais-tu cela, Où qui t’a donné autorité pour le faire? Jésus leur dit: “Je vais vous poser une seule question, répondez-moi et je vous dirai en vertu de quelle autorité je fais cela. Le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes ? Répondez-moi!” Ils raisonnaient ainsi entre eux: “Si nous disons du ciel, il dira: Pourquoi donc n’avez-vous pas cru en lui? Allons-nous dire au contraire des hommes?” Ils redoutaient la foule, car tous pensaient que Jean étaient réellement un prophète. Alors ils répondirent à Jésus: “Nous ne savons pas” Et Jésus leur dit: “Moi non plus je ne vous dis pas en vertu de quelle autorité je fais cela.”

Il lui faut aller toujours plus loin, en remettre une couche.

Inconsciemment, il doit réunir des preuves du secret gardé dans le cœur de Marie. Dans une famille, un groupe social, religieux, chacun trouve son intérêt au secret, cela lui permet de garder sa place. Ils attendent tous le messie qui les rendra heureux sans qu’ils n’aient rien à faire, rien à dire, afin ne pas quitter les représentations enfantines qu’ils ont de Dieu

Tout le monde veux profiter, tous observent, d’un coté le pouvoir des prêtres et le savoir des scribes, de l’autre le peuple, au milieu Jésus.
Les religieux ne reconnaîtrons jamais qui est Jean, un autre provocateur, mais le peuple attend le messie, il espère le voir avant de mourir. Ils sont près a mettre quiconque à cette place pour apaiser leurs angoisses et Jésus est candidat.

Jésus voudrait que les prêtres et les scribes reconnaissent qu’il est le fils de Dieu.
Il tente de leur faire admettre, qu’ils ne sont pas fidèle à leur loi en ne prenant pas parti quant à l’acte d’Hérode d’avoir tué Jean, qui était considéré comme prophète.
Jean était un grand prophète, reconnu aux yeux de tout le peuple Hébreu. Dans les eaux du Jourdain, il avait attesté devant tous que Jésus était le messie attendu. En ne reconnaissant pas Jean décapité, ils ne reconnaissent pas Jésus.

Alors, Jésus ne peut prendre sa place dans le temple, comme il le désire et le peuple avec lui.
Cette place, qu’il a toujours occupé depuis le temple de sa mère, son ventre, puis dans la maison de Nazareth, puisque Joseph n’est plus, cette place qu’il croit être la sienne.

D’un coté comme de l’autre tous regardent, que va t -il se passer?
Rien.
Ils n’y a pas de spectacle, les religieux attendent un autre dieu qui viendra du ciel avec force et rétablira la vérité. Ils continueront a occuper le temple jusqu’à sa venue.

Tous attendent, ils ne peuvent savoir que la vérité est en celui qui vit du mythe, le temple est son corps, la terre est le jardin d’Eden.
Alors il ne se passe rien, chacun joue son propre personnage, l’histoire que lui à transmis ses ancêtres, leurs vies continuent, “normalement”.

Luc: chap. 11 verset 37-39
Lorsque l’esprit impur est sorti de l’homme, il parcourt les régions arides en quête de repos; comme il n’en trouve pas, il se dit : Je vais retourner dans mon logis, d’où je suis sorti. A son arrivée, il le trouve balayé et mis en ordre. Alors il va prendre sept autres esprits plus mauvais que lui; ils y rentrent et s’y installent; et le dernier état de cet homme devient pire que le premier.

Tout ces obstacles ont fait évoluer Jésus, il renonce à la violence, va donc faire l’expérience de la paix en ayant chassé le démon de son logis, qui maintenant est bien balayé.
Il ne veut plus occuper par la violence la place de Dieu, à la place de Dieu, il sais qu’il y a sept démons qui guettent pas loin, mais pour l’heure, il profite de son expérience et le peuple avec lui.

Il est possible de croire avoir totalement quitté son père, sa mère, fait une seul chair, leurs avoir dit la vérité et avoir ainsi bien nettoyé son logis. Mais, après avoir rendu la maison propre, on peut choisir un autre père, une autre mère, s’attacher comme un enfant à sa parole, en dépendre, que ce soi Freud, Jésus...

Là, les sept démons arrivent, car on croit que la connaissance de la bible où de la psychanalyse... va nous permettre de faire l’économie de nous engager dans le réel.
Alors, on va devenir des cerveaux bien plein par angoisse de quitter ce nouveau père, cette nouvelle mère et vivre l’expérience de faire un avec soi-même dans le jardin de sa vie.
L’état second est devenu pire que le premier, car on se croit arrivé, alors que l’on a qu’une carte routière pour y aller.

Marc: chap. 3 20-21 et 31-35
Jésus vient à la maison, et de nouveau la foule se rassemble, à tel point qu’ils ne pouvaient même pas prendre leur repas. A cette nouvelle les gens de sa parenté vinrent pour s’emparer de lui. Car ils disaient: “Il a perdu la tète.”

Arrivent sa mère et ses frères. Restant dehors, ils le firent appeler. la foule était assise autour de lui. On lui dit: “Voici que ta mère et tes frères sont dehors; ils te cherchent.” Il leur répond: “Qui sont ma mère et mes frères?” Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit: “Voici ma mère et mes frères. Quiconque fait la volonté de Dieu, voilà mon frère, ma sœur, ma mère.”

Ça va mal finir et Marie le sais bien. Elle vient chercher son fils accompagnée de ses frères comme Joseph n’est plus là.
Jésus sais bien que cela ne marche pas avec sa famille, qu’elle le freine, alors il quitte sa mère et ses frères. Tout ses frères sont l’archétype du père, les quitter lui permet de vivre son identité avec sa nouvelle famille, le peuple Hébreu.
L’acte de quitter sa mère, ses frères dans le réel fera qu’il pourra faire toutes ses expériences, accomplir ses “miracles”.

Luc: chap. 14 verset 16-21
Jésus lui dit; “Un homme allait donner un grand dîner, et il invita beaucoup de monde. A l’heure du dîner, il envoya son serviteur dire aux invités:
Venez, maintenant c’est prêt. Alors ils se mirent à s’excuser tous de la même façon. Le premier lui dit: Je viens d’acheter un champs et il faut que j’aille le voir; je t’en prie, excuse-moi. Un autre dit: Je viens d’acheter cinq paires de bœufs et je pars pour les essayer; excuse-moi. Un autre dit: Je viens de me marier, et c’est pour cela que je ne puis venir, le serviteur rapporta ces réponses à son maître. Alors pris de colère, le maître de maison dit à son serviteur: Va-t’en vite par les places et les rue de la ville, et amènent ici les pauvres les estropiés, les aveugle et les boiteux.

Les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux vivent en leurs corps la perte. C’est par la perte que l’on régresse, alors le choix est possible, celui de vivre du mythe. C’est de cet endroit que l’on peut être invité au repas du maître, revenir à un commencement, celui de la tétée, du repas, afin de reprendre un nouveau départ. Alors riche, sur ses deux pieds, voyant et marchant.

La parabole, la légende, sont des expressions narrative qui se situent entre le rêve et le réel, elles viennent du mythe par le prisme du rêve, c’est un espace intermédiaire dans la psyché qui permet de se projeter sans être sur la défensive, car nous pensons ne pas être concerné.
Le mythe est la pierre que l’on jette dans l’eau calme, les arcs de cercles concentriques plus où moins proches sont les espaces entre le mythe et le réel qui est la berge.
La parabole ou la légende est un rêve collectif en état de veille, elle permet de proposer au conscient le chemin de résolution des conflits psychiques.

Si on est fidèle au mythe, l’acte de quitter son père et sa mère, s’attacher à sa femme, son mari, devenir une seule chair dans le réel suffit, tout est fait.
La parabole comme le rêve va utiliser des personnages et des situations pour faire comprendre que le maître c’est Dieu, la personne individualisée, maître d’elle-même.
Il est près pour un grand dîner, faire l’amour, devenir une seule chair. Alors dans le réel, pour celui où celle qui n’est pas maître de lui-même, qui est encore le petit garçon où la petite fille de maman où papa, il y a toutes sortes de façons de faire dire au maître que l’on a quelque chose de très important à faire, et cela est vrai. Il est très important de ne pas complètement trahir papa, maman. Je les ai déjà quitté, qu’est-ce que tu veux de plus encore ?
Le mythe est éternel dans son expression, en devenir dans le processus d’individuation.
Être homme et femme à l’image et à la ressemblance de Dieu, unis en un seul corps, est à la fois le chemin et le but, le temps est de l’éternité.

Marc: chap. 7 verset 1-13
Les pharisiens et quelques scribes venus de Jérusalem se rassemblent auprès de Jésus. Ill voient que certains de ses disciples prennent leurs repas avec des mains impures, c’est - à dire sans les avoir lavées. En effet, les pharisiens, comme tous les juifs, ne mangent pas sans s’être lavé soigneusement les mains, par attachement à la tradition des anciens; en revenant du marché, ils ne mangent pas sans avoir fait des ablutions; et il y a beaucoup d’autres pratiques traditionnelles auxquelles ils sont attachés: lavages rituels des coupes, des cruches et des plats. Les pharisiens et les scribes demandent donc à Jésus: “pourquoi tes disciples ne se conduisent-ils pas conformément à la tradition des anciens, mais prennent-ils leur repas avec des mains impures?“ Il leur dit: “Esaie a bien prophétisé à votre sujet, hypocrites, car il est écrit: Ce peuple m’honore des lèvres mais son cœur est loin de moi; c’est en vain qu’ils me rendent un culte car les doctrines qu’ils enseignent ne sont que préceptes d’hommes. Vous laissez de coté le commandement de Dieu et vous vous attachez à la tradition des hommes.” Il leur disait: “Vous repoussez bel et bien le commandement de Dieu pour garder votre tradition. Car Moise a dit: honore ton père et ta mère et encore: Celui qui maudit père ou mère, qu’il soit puni de mort. Mais vous, vous dites: Si quelqu’un dit à son père ou à sa mère: le secours que tu devais recevoir de moi est “qorban”, c’est-à-dire offrande sacrée. Vous lui permettez de ne plus rien faire pour son père ou pour sa mère: vous annulez ainsi la parole de Dieu par la tradition que vous transmettez. Et vous faites beaucoup de choses du même genre.”

Jésus sais bien qu’il y a un espace possible, souvent un gouffre entre Dieu et la religion, le mythe et le réel. Lui aussi est dans cet espace, même s’il en a compris certains pièges.
Honorer son père et sa mère est juste, mais là se cache la confusion.
Il est juste d’honorer son père et sa mère quand on est petit, mais en grandissant, s’individualisant, on les quitte sans les déshonorer.
Ils ont vécu leurs histoires et ont été suffisamment compétents pour nous transmettre la vie. La vie fait son boulot toute seule, quand cela ne marche pas, qu’il y a rupture totale de mythe, il n’y a plus de vie.
Donc, déshonorer ses parents ne sert à rien, c’est une façon de les laisser vivre encore en nous, par la colère, le chagrin voire l’indifférence, en fait de ne pas les quitter.
Le poison est subtil, quand on le mange on ne s’en aperçoit pas, puis vient les douleurs et là on se rend compte qu’il y a quelque chose qui ne va pas, il faut faire vite car la mort est proche.
Jésus se sert de l’écriture de façon subtile aussi, quoi dire sur le honore ta mère et ton père ? Rien. Mais quand on parle on ne dit pas toujours ce que l’on dit, où plutôt, dans ce que l’on dit on se sert d’une vérité pour justifier un mensonge, il faut un bon gâteau pour avaler un poison mortel. Au pied de la croix, quand le poison aura fait son effet, on comprendra ce que c’est pour Jésus d’honorer sa mère.
Il n’honore pas, il ne veut pas la quitter et utilise les écritures pour se justifier.
Voilà pourquoi il y a un poison dans le gâteau. Le poison pour être efficace ne doit pas se sentir, sinon on ne mange pas le gâteau, qui pourtant est si appétissant.

Luc: chap. 12 verset 22-32
Jésus dit à ses disciples: “Voilà pourquoi je vous dis: Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez. Car la vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. Observez les corbeaux ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’ont ni cellier ni grenier; et Dieu les nourrit. Combien plus valez-vous que les oiseaux! Et qui d’entre vous peut par son inquiétude prolonger tant soit peut son existence? Si donc vous êtes sans pouvoir même pour si peu, pourquoi vous inquiéter pour tout le reste? Observez les lis: ils ne filent ni ne tissent et, je vous le dis: Salomon lui-même, dans tout sa gloire, n’a jamais été vêtu comme l’un d’eux. Si Dieu habille ainsi en pleins champs l’herbe qui est là aujourd’hui et qui demain sera jetée au feu, combien plus le fera-t-il pour vous, gens de peu de foi. Et vous, ne cherchez pas ce que vous mangerez ni ce que vous boirez, et ne vous tourmentez pas. Tout cela, les païens de ce monde le recherchent sans répit, mais vous, votre Père sait que vous en avez besoin. Cherchez plutôt son royaume, et cela vous sera donné par surcroît. Sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume.

Là est le paradoxe de Jésus, cette parole est le fruit d’une expérience vécue, le signe d’un espace psychique apaisé, le témoignage d’un homme d’une grande liberté.
Entrer dans cette parole, c’est s’ouvrir tous les possibles et le peuple ne s’y est pas trompé. C’est le messie le maître de lui-même. Jésus a besoin du peuple, il fait résonance de l’expérience de confiance inconditionnelle, son peuple fait “miracle”, le ciel est descendu sur terre.
Même le pouvoir politique et religieux craignent pour leurs affaires, à juste titre, car si on a plus peur, on ne se laisse plus aliéner par des vendeurs de fausses sécurités et leurs justices qui n’est pas justice, mais au service du plus fort.
Le pouvoir, tous les pouvoirs sont perdus si cela continu. Il va falloir que les choses reviennent en ordre, plutôt en désordre organisé.

C’est le Jésus qui marque l’histoire, qui donne sens à la vie. Celui que des générations et des générations encore peuvent suivre en toute confiance. Il est là le sauveur du monde, celui qui nous sauve individuellement du monde de l’angoisse intérieure de mort. Le Jésus mythique.

Luc: chap. 16 verset 1-8
Puis Jésus dit à ses disciples: “Un homme riche avait un gérant qui fut accusé devant lui de dilapider ses biens. Il le fit appeler et lui dit: Qu’est-ce que j’entends dire de toi? Rends les comptes de ta gestion, car désormais tu ne pourras plus gérer mes affaires. Le gérant se dit alors en lui-même: Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gérance? Bêcher? Je n’en ai pas la force. Mendier? j’en ai honte. Je sais ce que je vais faire pour qu’une fois écarté de la gérance, il y ait des gens qui m’accueillent chez eux. Il fit venir alors un par un les débiteurs de maître et il dit au premier: Combien dois-tu à mon maître? Celui-ci répondit: Cent jarres d’huile. Le gérant lui dit: Voici ton reçu, vite, assieds-toi et écris 50. Il dit ensuite à un autre: Et toi, combien dois-tu? Celui-ci répondit: Cent sacs de blé. Le gérant lui dit: Voici ton reçu et écris 80. Et le maître fit l’éloge du gérant trompeur, parce qu’il avait agi avec habileté. En effet, ceux qui appartiennent à ce monde sont plus habiles vis-à-vis de leurs semblables que ceux qui appartiennent à la lumière.

Jésus est dans la vraie liberté, pas dans le vol, il sais qu’en Dieu, il n’y a pas d’argent, tout est pour tous car tout vient de Dieu, nous venons de la poussière et retournerons à la poussière.
Alors qu’est-ce vraiment la loi des hommes? Un riche n’est qu’un voleur de pauvres, affectivement, socialement, intellectuellement, là est le scandale qui vient ébranler tout le système hiérarchique de nos valeurs.
Les chrétiens sont mal à l’aise avec cette parole et les autres pensent que c’est le début de l’anarchie, sans dieux ni maîtres. Mais là, il y a un Dieu, il y a un maître.
Les maîtres ce sont ceux qui se sont individualisés, maître d’eux-mêmes et vivent la parole de Dieu, comme les oiseaux du ciel ont ce qu’ils faut a manger et comme les lis des champs, se sentent habillés avec rien, en fait, se veulent nus en souvenir du jardin d’Éden.

Luc: chap. 19 verset 11-28
Comme les gens écoutaient ces mots, Jésus ajouta une parabole parce qu’il était prés de Jérusalem, et qu’eux se figuraient que le règne de Dieu allait se manifester sur le champ. Il dit donc: “Un homme de haute naissance se rendit dans un pays lointain pour se faire investir de la royauté, et revenir ensuite. Il appela dix de ses serviteurs, leur distribua dix mines et leur dit: Faites des affaires jusqu’à mon retour. Mais ses concitoyens le haïssaient et ils envoyèrent derrière lui une délégation pour dire: Nous ne voulons pas qu’il règne sur nous. Or, quand il revint après s’ être fait investir de la royauté, il fit appeler devant lui ces serviteurs à qui il avait distribuer l’argent, pour savoir quelles affaires chacun avait faites. Le premier se présenta et dit: Seigneur, ta mine a rapporté dix mines.
Il lui dit: C’est bien, bon serviteur, puisque tu as été fidèle dans une toute petite affaire, reçois autorité sur dix villes. Le second vint et dit: Ta mine, Seigneur, a produit cinq mines. Il dit de même à celui-là: Toi, sois à la tête de cinq villes. Un autre vint et dit: Seigneur, voici ta mine, je l’avais mise de coté dans un linge. Car j’avais peur de toi parce que tu es un homme sévère: tu retires ce que tu n’as pas déposer et tu moissonnes ce que tu n’as pas semer. Il lui dit: C’est d’après tes propres paroles que je vais te juger, mauvais serviteur. Tu savais que je suis un homme sévère, que je retire ce que je n’ai pas déposer et que je moissonne ce que je n’ai pas semer. Alors pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque? A mon retour, je l’aurais repris avec un intérêt. Puis il dit à ceux qui étaient là: Retirez-lui sa mine, et donnez-la à celui qui en a dix. Ils lui dirent: Seigneur; il a déjà dix mines! - Je vous le dis: à tout homme qui a, l’on donnera, mais à celui qui n’a pas, même ce qu’il a lui sera retirer. Quant à mes ennemis, ces gens qui ne voulaient pas que je règne sur eux, amenez-les ici, et égorgez-les devant moi.” Sur ces mots, Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem.

Jésus nous met en face de nos responsabilités, et là encore c’est scandaleux. On comprend bien qu’il y a des compétences, mais la parabole est un rêve, et dans le rêve quand il y a un groupe semblable et pas d’autres figures, les dix serviteurs c’est le rêveur dans sa tension.
Il est facile de se moquer de celui qui n’a rien fait et d’envier celui qui a multiplié par 10 la mise. Mais nous sommes tout à la fois, plein de talent et lâchement peureux. Il nous dit que quant on fait confiance à la peur, la peur nous le rend bien, elle nous égorge.
La peur nous fait tout perdre pour retourner à la case départ dans la régression, quitter à nouveau père et mère pour revivre le mode d’emploi de la vie, qu’est le mythe qui ouvre la confiance.
Alors, c’est reparti pour une nouvelle expérience où celui qui aura multiplié par 10 la mise, sera celui qui aura quitté père et mère fait une seule chair. Le réel et la souffrance portent témoignage du chemin a parcourir, c’est pour cela que nous sommes dans le temps.

Matthieu: chap. 7 verset 6-11
Ne donnez pas aux chiens ce qui set sacré, ne jeter pas vos perles aux porcs, de peur qu’ils ne les piétinent et que, en se retournant, ils ne vous déchirent. Demandez, on vous donnera, cherchez, vous trouverez, frapper on vous ouvrira. En effet quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, à qui frappe on ouvrira. Ou encore qui d’entre vous, si son fils lui demande du pain, lui donnera-t-il une pierre ? Ou si il lui demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent ? Si donc vous qui êtes mauvais savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre père qui est au cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui le demandent.

Jésus sais qu’il ne sert à rien de vouloir transmettre son expérience à qui n’est pas près de la recevoir. Il prévient même que c’est risquer de vouloir faire du prosélytisme.

Vouloir en faire, c’est vivre le réel comme une parabole, se servir des autres comme personnages de notre propre manque.
Il faut faire ceci , il faut être comme cela, les prendre pour des frères où sœurs symboliques, l’archétype des parents, parce qu’on ne les a pas quittés complètement. Alors on se teste à travers les autres pour voir si cela marche vraiment. Jésus comme Freud... sont le doudou indispensable à l’enfant qui l’emmène à la crèche afin de sentir l’odeur de sa mère, faire mémoire de sa fusion en elle, du mythe et ainsi trouver la sécurité qui lui permette de faire ses expériences.

En parlant des pères mauvais, qui ne donnent pas une pierre à la place du pain, c’est de sa vision dans le désert qu’il parle, il avait faim et voulait changer les pierres en pains.
Quand il dit, que les mauvais pères ne donnent pas un serpent à leurs fils qui lui demande un poisson. Il dit que quand il était à l’état de poisson, dans l’utérus, un mauvais père lui a donné un serpent.

Marc: chap. 12 verset 13-17
Ils envoient auprès de Jésus quelques pharisiens et quelques Hérodiens pour le prendre au piège en le faisant parler. Ils viennent lui dire: “Maître, nous savons que tu es franc et que tu ne te laisses influencer par qui que ce soit: tu ne tiens pas compte de la condition des gens, mais tu enseignes les chemins de Dieu selon la vérité. Est-il permis, oui ou non, de payer le tribut à César? Devons-nous payer ou ne pas payer?” Mais lui, connaissant leur hypocrisie, leur dit: “Pourquoi me tendez-vous un piège? Apportez-moi une pièce d’argent, que je voie!” Ils en apportèrent une. Jésus leur dit: “Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elle?” Ils lui répondirent: “De César.” Jésus leur dit: ”Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.” Et ils restaient à son propos dans un grand étonnement.

Jésus est père à ce moment là, et qu’est-ce qu’on demande à un père? Des hommes, comme aux mâles dominant chez les animaux, on lui demande de protéger le territoire où sont les enfants.
Il ne s’est pas trompé en disant que les riches sont des voleurs de pauvres et que parfois les pauvres en profitent bien.
Mais là, il dit la vérité historique, pas celle du mythe. Les romains occupaient la Palestine et tout les habitants devaient payer l’impôt à César, l’empereur de Rome, il leurs dit que ce n’est pas là le problème.
Quelque soit l’occupant extérieur, il y en aura toujours et partout, la vérité est de rendre à Dieu ce qu’il nous a donné, son amour par la confiance, le mythe.

Matthieu: chap. 19 verset 13-15
Alors des gens lui amenèrent des enfants, pour qu’il leur imposât les mains en disant une prière. Mais les disciples les rabrouèrent. Jésus dit: “Laissez faire ces enfants, ne le empêchez pas de venir à moi, car le royaume des cieux est à ceux qui sont comme eux.” Et après leur avoir imposé les mains, il partit de là.

En fait il n’y a rien a apprendre.

Si l’on dit cela, on peut dire ceci, et si l’on dit en haut, on peut très bien dire en bas. Si on dit lumière, on est en droit de dire regarde les ténèbres.
Les petits enfants sont, ils vivent encore du mythe. Ils n’ont pas encore à faire de choix, il n’y a pas encore de contraire, ils sortent à peine de l’état fusionnel.

Devenir adulte, c’est faire l’expérience du choix, OUI, NON, voir les avantages que l’on en tire, comprendre que la liberté est dans le mythe de quitter père et mère devenir une seule chair, cela prend toute une vie.
Alors, adulte, individualisé, vivre la paix des petits enfants.
Il n’y a rien a apprendre seulement le vivre.

Luc: chap. 6 verset 27-31
Mais je vous dis, à vous qui m’écoutez: Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. A qui te frappe sur une joue, présente encore l’autre. A qui te prends ton manteau, ne refuse pas non plus ta tunique. A qui conque te demande. donne, et à qui te prend ton bien ne le réclame pas. Et comme vous voulez que les hommes agissent envers vous, agissez de même envers eux.

Quand Jésus n’est pas en régression il sait protéger, donner un projet sécurisant, guider vers le Père, faire vivre au peuple la joie du ciel sur la terre dans le miracle du quotidien.
Aimer ses ennemis n’est pas un problème, ce n’est pas l’angoisse de mort que l’on doit aimer, c’est la personne enfermée dans sa peur, ne pas avoir peur de sa peur, sans donner ses perles rare aux porcs, ne pas donner ce qui est sacré aux chiens, là est la liberté et Jésus ne s’y trompe pas.
Quand Jésus régresse, il n’est plus père de ses disciples, n’assure plus leur sécurité.
Là, est le poison dans le gâteau !

A qui lui frappe la joue, il provoque encore. Il donne à qui lui demande son bien, il va même en rajouter, en donnant sa tunique à qui lui prend déjà son manteau. A qui te demande donne et qui te prend ton bien ne le réclame pas.
Il retourne à l’état fusionnel, il n’y a plus de différence entre maman, lui, le sein et le lait, lui devient l’autre et l’autre c’est lui. Là il va tout droit dans le mur. Il ne manque plus qu’un prétexte que la vie va lui offrir.

Luc: chap. 7 verset 36-50
Un pharisien l’invita à manger avec lui; il entra dans la maison du pharisien et se mit à table. Survint une femme de la ville qui était pécheresse; elle avait appris qu’il était à table dans la maison du pharisien. Apportant un flacon de parfum en albâtre et se plaçant par derrière, tout en pleurs, aux pieds de Jésus, elle se mit à baigner ses pieds de larmes; elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux du parfum. Voyant cela, le pharisien qui l’avait invité se dit en lui-même: “Si cet homme était un prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est: une pécheresse.” Jésus prit la parole et lui dit: “Simon, j’ai quelque chose à te dire.” - “Parle, Maître”, dit-il. “Un créancier avait deux débiteurs; l’un lui devait 500 pièces d’argent, l’autre 50. Comme ils n’avaient pas de quoi rembourser, il fit grâce de leur dette à tous les deux. Lequel des deux l’aimera le plus?” Simon répondit: “Je pense que c’est celui auquel il a fait grâce de la plus grande dette.” Jésus lui dit: “Tu as bien jugé.” Et se tournant vers la femme, il dit à Simon: “Tu vois cette femme. Je suis entré dans ta maison: tu ne m’as pas versé d’eau sur les pieds, mais elle, elle a baigné mes pieds de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas donné de baiser, mais elle, depuis qu’elle est entrée; elle n’a pas cessé de me couvrir les pieds de baisers. Tu n’as pas répandu d’huile odorante sur ma tète, mais elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds. Si je te déclare que ses péchés si nombreux ont été pardonnés, c’est parce qu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour.” Il dit à la femme: “Tes péchés ont été pardonnés.” Les convives se mirent à dire en eux-mêmes: “Qui est cet homme qui va jusqu'au’ a pardonner les péchés?” Jésus dit à la femme: “Ta foi t’a sauvée. Va en paix.”

Cela commence simplement, sans vraiment s’en rendre compte, bien que secrètement, c’est ce qu’il espère.

il est Jésus, et tout le monde joue son rôle, et il y a du monde, même les notables.
Subitement une femme entre, celle qui n’a vraiment pas sa place dans le jeu bien huilé qu’est devenu le quotidien.
D’un coté le peuple, qui attend le messie, de l’autre le pouvoir politique et religieux qui s’inquiètent pour leurs affaires, ces notables qui sont toujours près a aller du coté où ça va pencher. Bref, l’histoire roule toute seule, quand une femme arrive, celle de mauvaise réputation, celle qui inspire tout les fantasmes refoulés. Là, on va en avoir pour notre argent.
Le notable le sait bien, c’est toujours l’hypocrisie qui l’emporte, il fait celui qui n’aurait jamais été dans des embrouilles, ne connaîtrait aucune femme de mauvaise réputation, et qu’il aurait été riche par l’opération du saint esprit.
Après avoir vu la scène érotique, il provoque Jésus, pour savoir où il lui faut maintenant investir, est-ce que les choses sont vraiment en train de changer?

[suite en dessous]

Re: [Livre] Psychanalyse d'un poison dans le gâteau

Posté : 09 janv.10, 05:30
par marcielu
[suite]

Jésus sais que pour cet homme sa référence c’est l’argent, alors il le fait réfléchir sur sa façon de penser, et là, cela devient très sérieux. On peut plaisanter avec beaucoup de choses, mais on ne plaisante pas avec l’argent.
En deux mots Jésus lui dit: Est-ce que tu sais la différence entre 50 et 500? Jusque là pas de problème.
Le seul problème pour le pharisien, c’est qu’il comprend très bien les 500 pour lui, mais la générosité sans limite lui fait peur, la sienne a un prix, surtout pour une femme pécheresse, cela bouscule ses valeurs, son identité, alors il va observer le spectacle, plus le vivre.
La femme pécheresse en connaît un bout sur la vie, même un très long bout. C’est elle qui accueille toute la misère du monde. Jésus connaît bien la misère du monde, tout ses boiteux, aveugles, malades, mourants, désespérés, c’est lui qu’ils viennent voir et qui remplissent la salle.
La pécheresse veux se donner en spectacle, c’est sa façon d’ être, que se soi avec sa sale réputation, où avec Jésus, elle veut exister, être le centre du monde. Elle prend des risques mais elle y va.

La pécheresse est une femme qui y va à fond, se fout des “qu’en dira t’ on”, quitte a aller dans le mur. Jésus s’y retrouve.
Le spectacle habituel continu pour tout le peuple, c’est toujours le même scénario, mais pour Jésus, là commence une nouvelle histoire qui va mal finir.

Luc: chap. 19 verset 41-44
Quand il approcha de la ville et qu’il L’ aperçut, il pleura sur elle. Il disait:
“Si toi aussi tu avais su, en ce jour, comment trouver la paix. Mais hélas! cela a été caché à tes yeux! Qui, pour toi des jours vont venir ou tes ennemis établiront contre toi des ouvrages de siège; ils t’encercleront et te serreront de toutes parts; ils t’ écraseront, toi et tes enfants au milieu de toi; et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’a pas reconnu le temps ou tu as été visitée. “

Jésus pleure, on pleure quand on perd quelque chose d’important.
A chaque perte, on revit la première perte. Tout au long de notre vie, nous vivons le réel à travers le prisme de ce que nous avons intégré dans notre petite enfance. A la fin de la petite enfance, le père vient séparer l’enfant de sa mère et ainsi, par cet acte de la perte, il ouvre à l’enfant l’avenir. L’enfant se projettera sur le modèle amoureux de ses parents. C’est sur ce premier schéma émotionnel, que l’on vit toutes les ruptures et pertes, jusqu’à la dernière perte, celle de notre corps.

Jésus pleure l’histoire d’amour impossible, la pécheresse voulait l’impossible et quand elle l’a, elle s’arrange toujours pour que ce ne soit pas possible. La pécheresse cherche aussi son père et on ne peut avoir une histoire d’amour avec son père. Elle ne fait que rejouer sans cesse dans sa vie, des histoires d’amour impossible, c’est pour cela qu’elle est pécheresse, et là, une histoire d’amour impossible Jésus connaît.

Quand on pleure, on pleure sur soi, le décor et les personnages sont des prétextes pour vivre nos émotions.
Se croire responsable, dépendant, de la paix des autres ce n’est pas s’autoriser à réaliser la notre.
Chacun a la liberté intérieure qu’il s’offre, et qu’importe l’impôt que l’on doit payer à César, puisse que la liberté est de rendre à Dieu ce qui lui appartient. Là, il n’y a pas de larmes, que la paix, tout vient de la poussière et y retourne.
Alors avoir, ne pas avoir, tout disparaîtra, ce qu’il restera c’est ce qui est, la confiance en l’amour par le mythe vécu.

Luc: Chap. 22 verset 39-46
II sortit et se rendit comme d’habitude au mont des Oliviers et les disciples le suivirent. Arrivé sur place, il leur dit: “Priez pour ne pas tomber au pouvoir de la tentation.” Et lui s’éloigna d’eux à peu prés à la distance d’un jet de pierre; s’étant mis à genoux, il priait disant: “Père, si tu veux écarter de moi cette coupe. Pourtant, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui se réalise!” Alors lui apparut du ciel un ange qui le fortifiait. Pris d’angoisse, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des caillots de sang qui tombaient à terre. Quand, après cette prière, il se releva et vint vers les disciples, il les trouva endormis de tristesse; il leur dit:
“Quoi! Vous dormez! Levez-vous et priez afin de ne pas tomber au pouvoir de la tentation!“

Jésus ne sais plus qui il est, quant on transpire du sang c’est le signe d’une immense angoisse. Les vaisseaux sanguins éclatent et se mêlent à la transpiration.
La pécheresse ne veut le suivre, il sait que même parmi ses très proches on ne le suis pas complètement, Il y en a même un qui prend dans la caisse en douce, s’arrange pour faire des affaires, et fait un marché avec le pouvoir religieux pour le livrer.
On peut comprendre qu’ils ne suivent pas tous du même pas. Tous attendent un messie sauveur, guerrier qui arrivera sur son char, et d’un seul coup rétablira la justice. Un dieu qui enverra en enfer tout ses incrédules de païens, et avec, tout les pêcheurs pour leurs rendre leurs terre promise.
Ses proches peuvent le suivre si il y a des miracles, mais s’il commence a déprimer où on va ?

Jean: chap. 13 verset 21-30
Ayant ainsi parlé, Jésus fut troublé intérieurement et il déclara solennellement: “En vérité, en vérité, je vous le dis, l’un d’entre vous va me livrer. “Les disciples se regardaient les une les autres, se demandant de qui il parlait. Un des disciples, celui-là même que Jésus aimait, se trouvait à coté de lui. Simon-Pierre lui fit signe: “Demande de qui il parle“; se penchant alors vers la poitrine de Jésus, le disciple lui dit: “ Seigneur, qui est-ce?” Jésus répondit: “C’est celui à qui je donnerai la bouchée que je vais tremper. “Sur ce, Jésus prit la bouchée qu’il avait trempée et il la donna à Judas Iscarioth, fils de Simon. C’est à ce moment, alors qu’il lui avait offert cette bouchée, que Satan entra en Judas. Jésus lui dit alors: “Ce que tu as à faire, fais-le vite.“ Aucun de ceux qui se trouvaient là ne comprit pourquoi il avait dit cela. Comme Judas tenait la bourse, de quelques-uns pensèrent que Jésus lui avait dit d’acheter ce qui était nécessaire pour la fête, ou encore de donner quelque chose aux pauvres. Quant à Judas, ayant pris la bouchée, il sorti immédiatement : il faisait nuit.

Tout le monde fout le camp, même ses proches vont partir, ils restent encore parce qu’ils se disent qu’il va se passer quelque chose, mais eux aussi ne sont pas loin de le laisser tomber.
Jésus n’est plus au bord du désespoir, il est dedans, il doute de Dieu, s’en est fini pour lui. Il va se servir de Judas pour se suicider. Pour retourner au Père, pour lui s’en est trop.

Matthieu: chap. 15 verset 26-29
Pendant le repas, Jésus pris du pain et après avoir prononcé la bénédiction, le rompit, puis le donna aux disciples, et dit: “Prenez, mangez, ceci est mon corps.” Puis il pris une coupe et après avoir rendu grâce, il la leur donna en disant: “Buvez en tous, car ceci est mon sang, le sang de l’alliance, versé pour la multitude, pour le pardon des pêchés. Je vous le déclare: je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, avec vous dans le royaume de mon Père.”

Jésus revit sa régression du désert où il voulait changer les pierres en pain, se jeter de la montagne dans le vide et être maître du monde en retournant dans le ventre de la terre.
Bon, bien voilà, c’est fini. Pas de chars, pas de Dieu fracassant qui arrive dans le tonnerre, alors c’est pas pour tout de suite le messie.
Il va falloir encore attendre. Jésus est désespéré, ne crois plus en l’avenir, ne voit plus Dieu.
il s’en va, en marche arrière, laisse tout ceux qui espéraient en lui se débrouiller tout seul pour recoller les morceaux, fabriquer d’un mythe une légende.
Le peuple a besoin d’attendre, alors on va trafiquer l’histoire, prendre un mot dans la bible ici, une phrase là et le messie attendu va se fabriquer.
Cela convient a tout le monde, ceux qui sont contre Jésus, les Hébreux religieux qui attendent encore le messie, et désormais les chrétiens qui ne l’attendent plus, mais attendent encore son retour.
En fait, d’accord, pas d’accord, le principal est d’attendre un miracle, de ne pas se prendre en charge, de ne même pas tirer profit de l’expérience de cet homme extraordinairement ordinaire.

Marc: chap. 14 verset 26-31
Après avoir chanté les psaumes, ils sortirent pour aller au mont des oliviers. Et Jésus leur dit: “Tous vous aller tomber, car il est écrit: Je frapperai le berger et les brebis seront dispersées. Mais une fois ressuscité, je vous précéderai en Galilée.” Pierre lui dit: “Même si tous tombent, eh bien pas moi!” Jésus lui dit: “En vérité je te le déclare, toi, aujourd’hui, cette nuit même, avant que le coq chante deux fois tu m’auras renier trois fois.” Mais il affirmait de plus belle: “Même s’il faut que je meure avec toi, non, je ne te renierai pas.” Et tous en disaient autant.

Il faut passer d’une immense espérance au désespoir le plus profond pour fabriquer des rêves de résurrection, du possible quand l’impossible va se vivre.
Il y a dans les évangiles une certaine cohésion d’ensemble entre les quatre récits.
Là où on peut être surpris, c’est sur l’essentiel, la résurrection, c’est plein de contradictions, à croire qu’ils ne se sont même pas concertés pour nous raconter cette supercherie.
Mais il n’y a pas de supercherie et c’est là l’histoire.
Chacun dans sa régression que va leur faire subir Jésus, devra puiser dans ses propres archétypes pour résoudre son conflit psychique.
Pour celui qui rêve, la mort n’existe pas, on ne peut pas rêver que l’on soit mort, on peut rêver qu’on va mourir, qu’on est proche de la mort, que quelqu’un qui nous ressemble meurt, mais on ne peut pas rêver que l’on soi mort, on se réveille juste avant, c’est le cauchemar.
Dans leurs rêves de résurrection, ils vivrons le Jésus mythique, celui qu’ils ont connu quand il n’avait pas peur de quitter maman, était le miracle du ciel sur la terre, seul ce Jésus peut passer le filtre des rêves. Le Jésus suicidaire n’y entre pas, car en Dieu il n’y a pas de mort.
Et voilà, c’est parti pour la grande aventure d’un mensonge qui n’en est pas vraiment un.
Mais pour le moment c’est la descente aux enfers qui commence.

Marc: chap. 14 verset 43-51
Au même instant, comme il parlait encore, survient Judas, l’un des douze, avec une troupe armée d’épées et de bâtons, qui venaient de la part des grands prêtres, des scribes et des anciens. Celui qui le livrait avait convenu un signal: “Celui à qui je donnerai un baiser, avait-il dit, c’est lui! Arrêtez le et emmenez-le sous bonne garde.” Sitôt arrivé, il s’avance vers lui et lui dit “rabbi.” Et il lui donna un baiser. Les autres mirent la main sur lui et l’arrêtèrent. L’un de ceux qui était là tira l’épée, frappa le serviteur du grand prêtre et lui emporta l’oreille. Prenant la parole, Jésus leur dit: “Comme pour un bandit, vous êtes partis avec des épées et des bâtons pour vous saisir de moi! Chaque jour j’étais parmi vous dans le temple à enseigner et vous ne m’avez pas arrêté. Mais c’est pour que les écritures soient accomplies.” Et tous l’abandonnèrent et prirent la fuite. Un jeune homme le suivait, n’ayant qu’un drap sur le corps. On l’arrête, mais lui, lâchant le drap, s’enfuit tout nu.

Jésus a vu l’immense espace d’espérance qu’il a ouvert au peuple et les “miracles” que la confiance ont opéré. Il comprend bien les limites, l’hostilité des pouvoirs religieux et politiques qui lui font obstacle. Il manque encore quelque chose qui ne vient pas, le renversement des valeurs, le règne de Dieu partout et toujours.
Il est lucide, sait qu’il ne fait pas le poids face aux pouvoirs en place, tous veulent lui faire la peau. Il croit qu’en allant à la limite, il se passera quelque chose. La limite c’est sa vie, c’est la croix et les crucifixions n’étaient pas exceptionnelles, il en a vu l’horreur.
Jésus est en manque, en manque de Dieu, cette soif immense est réactivée par l’impossible histoire avec Marie de Magdala.
Il prévient plusieurs fois ses disciples, il déprime, a peur, pleure, transpire du sang, c’est décidé, il va affronter l’autorité, le père.
Où est Dieu dans tout cela? D’un coté Jésus dit à Judas, va profite de la situation et de l’autre va se plaindre qu’on vienne le chercher comme un bandit. Après, les écritures c’est comme le dictionnaire, on y trouve ce que l’on y cherche. Mais pour les disciples, où est Dieu dans tout cela? Tu nous emmènes ici et tu te plaints, qu’est-ce qu'on fait nous? Un disciple prend l’épée, il croit jusqu’au bout qu’ils vont se sortir de ce bourbier, il tranche l’oreille d’un garde, crois dur comme fer que la situation va se renverser, il les a vu lui les miracles de Jésus, il le savait fils de Dieu à ce moment, là il sont dans une sale situation et ça ne va pas s’arranger.
Jésus est dans le manque, qu’importe les contradictions et incompréhensions qui en résulte, il est en état de rupture et ses disciples vont aussi en payer le prix.

Matthieu: chap. 27 verset 3-8
Alors Judas, qui l’avait livré, voyant que Jésus avait été condamné, fut pris de remords et rapporta les 30 pièces d’argent aux grands prêtres et aux anciens en disant : “ J’ai péché en livrant un sang innocent.” Mais ils dirent: “Que nous importe ! C’est ton affaire!” Alors il se retire en jetant l’argent du côté du sanctuaire, et alla se pendre. Les grands prêtres prirent l’argent et dirent: “ Il n’est pas permis de le verser au trésor, puisque c’est le prix du sang.” Après avoir tenu conseil, ils achetèrent avec cette somme le champ du potier pour la sépulture des étrangers. Voilà pourquoi jusqu’à maintenant ce champ est appelé: Champ du sang.

Pauvre Judas, c’est facile de t’en mettre sur le dos, mais hypocrite d’en rajouter. C’est vrai, il prenait dans la caisse.
Il fait parti des 12 proches que Jésus avait choisit, chacun avait son talent et ses limites.
On ne peut pas dire que Pierre avait tout les talents en reniant Jésus au moment où il en avait le plus besoin, on ne peut pas dire que Marc soit n’ont plus un exemple de courage, lui aussi, il s’en va nu en laissant le drap qui le couvrait quand tout à mal tourné.
Il suffit de lire les évangiles pour voir que chacun avait sa limite qui pouvait l’amener à de la lâcheté.
Jésus n’a pas choisi Judas pour rien, il lui a confié la caisse car il devait être très compétent. Probablement il prenait parfois un peu pour ses “loisirs” mais devait bien faire son boulot. Jésus ne se serait pas encombré d’un incompétent.
Judas, en fait, est comme tout Israël, il attend le messie et Jésus déprime, il va alors le provoquer, qui es-tu? Dans quelle histoire tu nous embarques, le pouvoir politique et le pouvoir religieux qui se détestent se mettent d’accord pour te faire la peau et la notre avec.
Réveille-toi, arrête de déprimer si tu es le fils de Dieu comme je le crois. Je vais me servir de mon carnet d’adresse pour te confronter au pire, tes ennemis. Et là tous verrons que c’est toi le messie.
Voyant comment cela à tourné, Judas ne garde pas l’argent, cela ne l’intéresse pas, il le jette de désespoir. Il comprend, ce n’est pas le messie, celui qui vient nous libérer. A quoi peu me servir ces 30 pièces d’argent puisque l’espoir que j’avais mis en cet homme Dieu est anéanti, et j’ai trahi un homme juste et ne peut me le pardonner.

Jésus se sert de Judas, quand un ami trahit un peu (il prenait dans la caisse) il n’est pas besoin de l’utiliser au point de le faire entrer dans le désespoir et de se suicider.
Elle a bon dos alors l’écriture pour justifier toutes les lâchetés.
Judas est le premier martyr, celui qui meurt pour rien.
Longue sera la liste de ceux qui meurent pour les autres par manque de courage de vivre pour eux et d’être ainsi sans le vouloir un projet pour les autres.

Marc: chap. 16 verset 33-42
A midi, il y eut des ténèbres sur toute la terre jusqu’à trois heure. Et à trois heures, Jésus cria d’une voix forte: “Eloï, Eloï, lama sabaqthani?“ ce qui signifie: “Mon Dieu, Mon Dieu pourquoi tu m’as abandonné?” Certains de ceux qui étaient là disaient en l’entendant : “Voilà qu’il appelle Elie!”. Quelqu’un courut emplit une éponge de vinaigre, et la fixant au bout d’un roseau, lui présenta à boire en disant: “Attendez, voyons si Elie va venir le descendre de là.”

Jésus a abandonné Dieu, car Dieu est, il n’a pas de contraire. C’est comme dans le rêve on ne meure jamais.
Quand l’on se sent abandonné, désespérer, en fait c’est nous qui abandonnons la vrai vie, alors vivons l’angoisse qui en résulte dans le réel, et le cauchemar dans la nuit.

Dans la spirale de la régression, il y a les rêves qui proposent un chemin de résolution du conflit psychique, puis si dans le réel on “n’écoute pas ses rêves” (avec beaucoup de discernement et de prudence pour ne pas confondre la forme symbolique avec la réalité historique) alors vient le cauchemar, il est là pour dire : Ce n’est pas une vie ta vie et tes nuits sont un vrai cauchemar.
Jésus ne croit plus au mythe, celui de la genèse, qui lui seul, pourrait le faire mourir en paix.
Il reste dans cet état régressif à cause de la perte d’un amour qui vient faire résonance de son identité archaïque d’être le fils de Dieu celui de la vierge Marie. Dieu ne vit pas de perte puisqu’il n’existe pas, il est.

Jésus n’a pas crut à un avenir possible, c’est le problème des personnes qui se suicident. Si il y avait cru, il aurait regardé autour de lui, et aurait vu qu’il n’est pas le premier et sera pas le dernier à avoir un grand chagrin d’amour.
Il aurait su que les chagrins d’amour n’enlèvent pas l’amour, et même, si l’on regarde vraiment, le chagrin qu’il a, il l’a bien cherché, parce que quand la pécheresse est rentrée, elle n’avait rien d’une catholique, il faut être honnête, même s’il faut aussi se méfier des catholiques, qui elles, sont trop honnête pour être de vraies femmes, mais des mères dévouées.

Jean ch. 19 verset 16-30
Prés de la croix de Jésus se tenaient debout sa mère, la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas et Marie de Magdala. Voyant ainsi sa mère et prés d’elle le disciple qu’il aimait, Jésus dit à sa mère; “Femme, voici ton fils.” Il dit ensuite au disciple: “Voici ta mère.” Et depuis cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
Après quoi, sachant que dés lors tout était achevé, pour que L’ Écriture soit accomplie jusqu’au bout, Jésus dit: “J’ai soif”; Il y avait là une cruche remplie vinaigre, on fixa une éponge imbibée de ce vinaigre au bout d’une branche d’ hysope et on l’approcha de sa bouche. Dés qu’il eut pris le vinaigre, Jésus dit: “Tout est achevé” et inclinant la tète il remit l’esprit.

Pour Marie c’est l’insupportable, la prophétie de Syméon en direct, Jésus sait quelle ne pourra survivre si personne ne prend sa place.
Alors il dit au disciple qu’il aimait de s’occuper d’elle. Comment dans de telles circonstances refuser à son meilleur ami son dernier souhait? Surtout quand il demande quelque chose d’aussi banal que de retourner le jardin de sa mère et sortir ses poubelles.
Il lui dit prend ma place, “Femme voici ton fils” et à Jean “voici ta mère”.
Pour jean cela va être le cauchemar, il va en écrire l’apocalypse, le cauchemar des cauchemars.
Mais pour l’heure, il faut assimiler toute cette horreur qu’ils viennent de vivre tous ensemble et la traduire en rêves de résurrections pour survivre. Les vrais cauchemars ce sera pour plus tard, quand il paiera le prix de ce petit service rendu à son meilleur ami.

Marc: Chap. 16 verset 10-11
Ressuscité le matin du premier jour de la semaine, Jésus apparut d’abord à Marie de Magdala, dont il avait chassé sept démons. Celle-ci partit l’annoncer à ceux qui avaient été avec lui et qui étaient dans le deuil et les pleurs.
Jean: Chap. 20 verset 11-18
Marie était restée dehors, prés du tombeau, et elle pleurait. Tout en pleurant elle se penche vers le tombeau et elle voit deux anges vêtus de blanc assis à l’endroit même ou le corps de Jésus avait été déposé, l’un à la tète et l’autre aux pieds. “Femme, lui dirent-ils, pourquoi pleures-tu?” Elle leur répondit: “On a enlevé mon Seigneur et je ne sais ou on l’a mis.” Tout en parlant elle se retourne et elle voit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était lui. Jésus lui dit; “Femme, pourquoi pleures-tu? qui cherches-tu? Mais elle, croyant qu’elle avait affaire au gardien du jardin lui dit: “Seigneur, si c’est toi qui l’as enlevé, dis-moi ou tu l’as mis et j’irai le prendre.” Jésus lui dit: “Marie” Elle se retourna et lui dit en hébreu: “Rabbouni” ce qui signifie maître. Jésus lui dit: “Ne me retiens pas! car je ne suis pas encore monté vers mon Père. Pour toi, va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père qui est votre Père, vers mon Dieu qui est votre Dieu. Marie que Magdala vint donc annoncer aux disciples: “J’ai vu le Seigneur, et voici ce qu’il m’a dit.”

Le rêve part d’un endroit reconnu par la rêveuse, un lieu géographique qui est aussi un espace psychologique, car il est associé à une émotion que met en scène le conflit psychique de Marie de Magdala.
Elle est dehors, près du tombeau. Puis son rêve lui révèle son identité: Femme, elle n’est pas la pécheresse.
Alors une fois l’identité intégrée, le rêve laisse Marie de Magdala exposer son angoisse face à son projet de devenir femme.

Je pleure, si je suis une femme, je ne sais pas si je vais trouver Jésus, un mari,
car il y a un gardien de jardin qui a emporté l’homme que je cherche.

L’ange est l’archétype de Dieu, Jésus comme personne historique reprend la parole de l’ange, devient mythique à son tour. Dans leur vie réelle, tout deux, Marie de Magdala et Jésus avaient la même projection du même interdit l’un sur l’autre. Par pallier, Jésus en reprenant la parole de l’ange la nomme femme, il la fait passer de l’amante, la pécheresse à la femme individualisée Marie de Magdala.
Ce gardien du jardin a bien existé dans son histoire, car les rêves n’inventent rien, il mettent en scène le conflit en reprenant les matériaux qui en sont à l’origine, indépendamment du temps.
Le gardien du jardin c’est le père, c’est lui qui autorise le jardinier à planter la semence, le jardinier qu’elle prend pour son gardien, c’est Jésus quelle prend pour son père, elle ne le reconnaît pas.
Le gardien du jardin est l’interdit quelle continue de vivre dans sa confusion entre le père et le mari. Elle occupe son temps en parlant. Tout en parlant, le rêve lui fait soudainement comprendre que Jésus n’est pas son père et qu’il est vivant. C’est une révélation pour Marie de Magdala, bien plus qu’un miracle, l’autorisation d’être femme. Jésus lui dit: Va trouver mes frères, trouve-toi un homme.
Une dernière chose qu’il lui faut vraiment comprendre pour ne pas croire aux miracles de façon enfantine.
Son rêve le lui dit avec force. Ne prend pas tes désirs pour la réalité : “Ne me retiens pas! Je ne suis pas monté vers mon père.” Je suis mort n’ai plus de corps.
Tu es encore dans le temps, moi je n’ai plus de corps, tu ne peux pas me retenir, vit seulement l’énergie de tes rêves et le miracle s’accomplira.
Le rêve est le “miracle” a réaliser dans l’ordinaire du temps qui devient l’extraordinaire ordinaire que nous ouvre la liberté de dire oui.
Tous ont eu des rêves différents de résurrections. Pour Jean après sa course avec pierre au tombeau, il va rentrer dans le cauchemar qui sera celui de tout ceux qui fonctionnent sur le même mode de représentation.

Apocalypses 8,7
Grêle, feu et sang tombent sur la terre. Un tiers est brûlé.

le cauchemar ne fait que commencer. La terre c’est l’espace que l’on occupe, l’espace du rêveur.

Apocalypses 8,8.9. 10.11.
Une montagne de feu tombe dans la mer. Un tiers se change en sang, un tiers de tous les être vivants et des bateaux coulent.
Une étoile tombe sur la terre et change un tiers des fleuves et des sources en absinthe.

La montagne c’est ce que l’on ne peut déplacer, la mer c’est le liquide d’où nous venons, le sang qui tombe dans la mer, c’est la mort qui se répand. Les bateaux sont la conscience qui permet de naviguer sur l’inconscient. Un tiers de tout les être vivants qui croient, sur leurs bateaux coulent.
L’étoile c’est la vierge Marie, l’absinthe est une plante aromatique contenant une essence amère, toxique et mortelle.
Apocalypses 8,12,13.
Le tiers du soleil, le tiers de la lune et le tiers des étoiles furent frappés. Ils s’assombrirent du tiers: le jour perdit un tiers de sa clarté et la nuit de même. Alors je vis: Et entendis un aigle qui volait au zénith proclamer d’une voix forte: Malheur, Malheur, Malheur aux habitants de la terre. Soleil , lune, étoiles s’obscurcisse pour un tiers. Un aigle appelle le malheur.

Tout ce qui est lumière, qui fait sens, s’assombrit. Dans la symbolique chrétienne, chaque évangéliste est représenté par un animal, celui de Jean est l’aigle, il appelle le malheur.

Apocalypses 9,1-12.
En tombant, une étoile ouvre l’abîme, dont monte une fumée qui obscurcit le ciel. Sort un essaim de sauterelles géantes semblable à des chevaux de guerre, qui, comme des scorpions, torture pendant cinq mois les humains, de telle sorte que ceux-ci cherchent à mourir sans y réussir. Le chef des sauterelles s’appelle Abaddon “perte”.

Le cauchemar continu, les symboles diffèrent un peu, mais le message qui surgit de l’inconscient de Jean reste le même. Pour ne pas l’entendre il va entrer en guerre, contre lui. Se perd.

Apocalypses 9,13-21.
Quatre anges se déchaînent sur L’Euphrate. Des armées de 200 000 hommes avec des cuirasses de feu, d’hyacinthe et de souffre, des chevaux à têtes de lion, qui crache du feu, de la fumée et du souffre. Avec les queues des chevaux en forme de serpent, ils tuent un tiers de l’humanité sans conduire pour autant les survivants à renier leurs cultes idolâtres.

Jean est devenu cauchemar, il en remplit l’apocalypse.

Apocalypse Chap. 12- 13-17
Le dragon poursuit la femme qui fuit dans le désert sur des ailes d’aigle. Il vomit de l’eau contre elle, mais la terre l’engloutit. Dans sa colère contre le femme, le dragon se retourne contre sa descendance, qui s’en est fermement tenue au témoignage de Jésus.

Voilà les cauchemars que l’on fait, quand on accepte de rendre un petit service à son meilleur ami, en s’occupant de sa mère. C’est le cauchemar de Jean pour l’heure, celui de la chrétienté ensuite.

Ne juge-t’on pas un arbre à ses fruits? Où faut-il regarder le ciel promis sur terre?
On peut dire que cette vaste imposture limite les dégâts quand elle vit sa légende sans violence, en y intégrant le mythe.

La genèse: chap. 3 verset 1-13.23.
Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que Yahvé Dieu avait faits. Ils dit à la femme: “Alors, Dieu a dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin? ”La femme répondit au serpent: “Nous pouvons manger du fruit des arbres du jardin. Mais du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous en mangerez pas, vous n’y touchez pas, sous peine de mort.” Le serpent répliqua à la femme: “Pas du tout! Vous ne mourrez pas Dieu sait que le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des dieux, qui connaissent le bien et le mal.” La femme vit que l’arbre était bon a manger et séduisant à voir, et qu’il était, cet arbre, désirable pour acquérir le discernement. Elle prit de son fruit et mangea. Alors leurs yeux à tout les deux s’ouvrirent et il connurent qu’ils étaient nus; ils cousirent des feuilles de figuier et se firent un pagne.
Ils entendirent le pas de Yahvé Dieu qui se promenait dans le jardin à la brise du jour, et l’homme et sa femme se cachèrent devant Yahvé Dieu parmi les arbres du jardin. Yahvé Dieu appela l’homme; “Où es-tu? dit-il. J’ai entendu ton pas dans le jardin, répondu l’homme; j’ai eu peur parce que je suis nu et me suis caché.” Il repris: “Et qui t’a appris que tu était nu? Tu as donc mangé de l’arbre dont je t’avais défendu de manger!” C’est la femme que tu as mise auprès de moi qui m’a donné de l’arbre, et j’ai mangé! “Yahvé dit à la femme: “Qu’as-tu fait là?” Et la femme répondit: “C’est le serpent qui m’a séduite, et j’ai mangé!”
Et yahvé Dieu les renvoya du jardin d’Eden pour cultiver le sol d’où ils avaient été tirer.

Le mythe de d'Eden c’est la règle du jeu de la vie. Ce mythe précède de très loin l’expérience des religions, était là bien avant l’écriture, était déjà là quand Abraham n’était pas encore. Il vient du fond des âges.

La mythologie remonte au temps où l’homme à commencé à symboliser. Avant, il vivait avec les bêtes sauvages, était bête sauvage, il n’y avait pas de problème, il vivait le présent et même s’il savait la mort, n’en avait pas peur.
Le mythe lui a été nécessaire pour quitter ce temps là, en commençant à symboliser.
Ce qui c’est passé pour l’humanité est la même chose qui se passe pour les petits enfants, quand ils passent de la fusion maternelle, au début de la symbolisation, “quand c’est un grand”. Avant cet âge, la mort existe bien mais ne génère aucune angoisse, il était le mythe d'Eden. C’est quand il lui faut grandir que le choix est possible, que le problème se pose.
Dans la nature, avant que le mythe soit, les choses étaient et restent encore simple. Le mâle dominant assure la sécurité du groupe et la pérennité de la descendance, le moment venu, après la période d’apprentissage, chasse les petits qui naturellement entreraient en concurrence. C’est par cet acte naturel que sa descendance est possible. En quittant le groupe, le jeune s’ouvre son propre avenir, fait ses propres expériences, participe à l’évolution.
C’est cette mémoire archaïque que contient le mythe, elle vient de ce temps là. Le mythe a pour fonction de nous dire où est la vie et par conséquent où est la mort, si on le transgresse. Ce danger est réel, il s’exprime dans son langage imagé. Le danger est celui d'être chassé du jardin d'Eden, d’avoir une vie sans vie, de mourir si l’on s’obstine.

Le serpent c’est le sexe bon a manger et séduisant à voir et là il n’y a pas de problème, Dieu ne vient pas regarder. Le danger c’est quand on confond le sexe d’Adam avec le sexe interdit, celui du père, Dieu. L’arbre qui est au milieu du jardin, c’est Dieu. Alors, c’est l’inceste et le danger mortel.
Le mythe est très sérieux, c’est l’expérience de l’humanité dans le réel. Les conséquences de ne pas le prendre au sérieux sont tragiques.
Alors, tout est douleur, de l’enfantement jusqu’à cultiver le sol à la sueur de son front, tout est douleurs de la création, au travail de chaque jours.
Alors, si on a pas écouté le mythe, il faut s’habiller d’une feuille de figuier, homme et femme portent une feuille de figuier. La figue est un fruit qui ressemble au sexe de la femme. Si l’homme le porte aussi c’est qu’il n’est plus un homme, il n’a pas voulu prendre cette place où la femme ne lui a pas laissée, car son homme c’est Dieu, et comme Dieu n’existe pas, il est, alors cette place c’est son père qui l’occupe.
Le serpent est rusé, le désir régressif crée la confusion, transforme la vérité pour faire croire que Dieu n’a pas dit cela.
Il y a des degrés de douleurs d’enfantements, de cultiver le sol à la sueur de son front, comme il y a des degrés de ne pas quitter son père, sa mère.
Le mythe nous dit que l’on peut tout faire, mais pas ce que l’on ne faisait pas avant, quand on était une bête sauvage.
En fait, la règle de la vie n’a jamais changé, le mythe ne fait que la rappeler et dire les conséquences si on l’oublie.

l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et ils deviennent une seule chair. Or tous deux étaient nus, l’homme et sa femme n’avait pas honte l’un devant l’autre.

A travers nos rêves se rejouent les conflits qu’il reste à résoudre, ils sont la traduction en langage symbolique du réel. C’est dans le réel que le scénario s’écrit. Quand il y a tension, douleur d’enfantement où de cultiver le sol à la sueur de son front, c’est que l’on vit la vie des autres dans notre corps, que l’on recherche inconsciemment à ne pas quitter père, mère.
Le mythe est la règle du jeu de la vie, il commence par cette parole:
Au commencement où Yahvé Dieu fit la terre... la lumière... l’homme et les animaux. Le manque... la femme... Ils se laissent séduire... quittent l'Éden... Caïn tue son frère Abel... le déluge avec Noé... la tour de Babel... Abraham qui veut tuer son fils...
Le mythe est le processus d’individuation, il procède comme le rêve, donne le commencement, met en scène le conflit et propose sa résolution.
En partant dans le réel de notre histoire et de ses conflits, en remontant à l’expérience de faire une seule chair, en remontant encore à la lumière, on arrive au début du mythe “Au commencement” celui d’où tout vient et que le mythe nomme Dieu.


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