[Livre] Psychanalyse d'un poison dans le gâteau
Posté : 09 janv.10, 05:30
Bonjour,
Alors je poste pour la première fois sur ce forum que je scrute depuis un moment déjà, afin de vous faire part d'un petit texte que j'ai écrit il y a peu, reprenant quelques idées que j'ai depuis un moment.
Ne sachant pas comment incorporer un texte, je vous le copie/colle ici en dur et ceux qui veulent une version ou me poser une question peuvent le faire sur mon adresse:
marcielu.j@gmail.com
Bonne Lecture.
Psychanalyse d'un poison dans le gâteau
Tout commence naturellement, deux jeunes adultes tout juste sorties de l’enfance s’attirent d’un désir incontrôlable, leurs corps prennent le dessus, ils savent trop bien qu’ils n’ont pas le droit de faire l’amour ensemble, du moins pas maintenant, pas comme çà, mais c’est trop fort, ils sont très jeunes ne résistent pas.
Voilà le début de l’histoire qui va les emmener très loin dans le déni et beaucoup vont suivre, encore jusqu’à maintenant, c’est ça le déni.
Il n’est pas besoin de chercher bien loin, dans les pourtours du bassin méditerranéen, pour voir surgir dans la mythologie la femme vierge ayant un enfant.
Ce mythe pré-monothéiste, est un archétype qui préexistait bien avant que Marie et Joseph n’aient fait ce que les couples d’amoureux font.
Ce jeune couple ne pouvait assumer leur acte, connaissant trop bien la condamnation de la loi de Moïse, là commence leurs histoires, l’histoire.
Devant cette angoisse massive, Ils ont eu des rêves et visions. Le cerveau a donné pour fonction aux rêves la survie, plus précisément, la résolution de conflits psychiques.
Plus l’angoisse de mort est grande, plus le cerveau régresse dans les couches profondes de l’inconscient, afin de proposer au conscient la résolution de sa tension, à travers son langage imagé.
Luc: chap. 1 verset 26-38
Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée du nom de Nazareth à un homme nommé Joseph, de la famille de David; cette jeune fille s’appelait Marie. L’ange entra auprès d’elle et lui dit: “Soi joyeuse toi qui a la faveur de Dieu, le seigneur est avec toi”. A ces mots elle fut très troublée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit: “ Soi sans crainte Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas être enceinte, tu enfanteras un fils et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé fils du très haut. Le seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père; il régnera pour toujours sur la famille de Jacob, et son règne n’aura pas de fin”. Comment cela se fera t - il puisque je suis vierge?
L’ange lui répondit: “L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du très haut te couvrira de son ombre; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint et sera appelé Fils de Dieu. Je suis la servante du seigneur. “Que tout se passe pour moi comme tu l’as dit!”
Cela fait six mois que Marie est enceinte, elle ne peut plus le cacher, ils leurs faut maintenant affronter la réalité. Alors, Il est facile de comprendre les rêves de ce pauvre couple, baignant dans la mythologie où la notion de Dieu était omniprésente, dans la pluie, l’abondance, la famine, la guerre, l’exil.
De la naissance à la mort, tout est la volonté de Dieu. Quiconque s’éloignait du groupe, de sa loi, en payait le prix fort.
Cette naissance virginale est possible dans la structure du peuple qui attend le messie.
Un “mensonge” convient aussi a celui qui l’écoute.
Pour Jésus, son destin s’écrit à partir de ce rêve de l’ange.
Les rêves et visions du jeune couple, expriment dans leurs langages le mythe collectif, où pour Dieu, l’inconscient, tout est pur, vierge, fils du très haut.
Matthieu: chap. 1 verset 18-25
Voici quelle fut l’origine de Jésus-Christ. Marie, sa mère, était accordée en mariage à Joseph; or avant qu’il aient habité ensemble, elle se trouva enceinte par le fait de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste et ne voulait pas la diffamer publiquement, résolut de la répudier secrètement. Il avait formé ce projet, et voici que l’ange du seigneur lui apparut en songe et lui dit: “ Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse: Ce qui a été engendré en elle vient de L’ Esprit-Saint et elle enfantera un fils auquel tu donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.” Tout cela arriva pour que s’accomplisse ce que le seigneur avait dit par le prophète: Voici que la vierge concevra et enfantera un fils auquel on donnera le nom d’Emmanuel, ce qui se traduit : “Dieu avec nous”. A son réveil, Joseph prit chez lui son épouse mais ne la connut pas jusqu’à ce quelle eu enfanté un fils auquel il donna le nom de Jésus.
Dès sa conception, le père de l’enfant Jésus est Dieu.
Nous voyons bien comment se structure le cerveau de ce fœtus, dans le ventre maternel.
La confusion entre l’image du père géniteur Joseph, et l’image du héros, archétype de Dieu, quand la mère n’investit pas le père, qui devient simplement un géniteur.
C’est ce qui arrive chez les femmes qui n’en ont pas fini avec leurs pères qu’elles désirent secrètement, inconsciemment.
Elles fabriquent alors des enfants qui ont le mythe du héros, le dieu de ses femmes c’est Papa. Elles sont habile pour trouver un géniteur soumit à leur angoisse, dans le même songe. Elles restent sur ce père interdit, son dieu, le géniteur est un autre homme que Papa, il ne représentera pas l’interdit du père.
C’est un pauvre type qui assurera le gîte, le couvert et la sécurité du corps de l’enfant, pour le reste, la place du père ce sont elles qui l’occupent. Sans père pas de repères, voilà l’histoire.
La genèse: chap. 1 verset 1-8
Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. Or la terre était vide et vague; les ténèbres couvraient l’ abîme et un vent de Dieu agitait la surface des eaux.
Dieu dit: “Que la lumière soit” et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière et les ténèbres.
Dieu appela la lumière “jour” et les ténèbres “nuit.“ Il y eut un soir et il y eut un matin: premier jour.
Dans l’histoire de l’évolution, progressivement l’homme a pris conscience de lui, de son environnement et s’est mis a symboliser pour se souvenir du temps d’où il vient, ce temps où il était, un, dans le présent.
Le passé, l’origine, et le futur, le projet, étaient unis dans ce présent que l’on nomme l’expérience d’éternité, Dieu.
Pour vivre et savoir où il va, l’homme a la nécessité vitale de symboliser son origine par le mythe.
Ce qui c’est jouer à l’échelle de l’humanité, se rejoue sans cesse pour chaque enfant, de sa conception à la fin de la petite enfance, quand il commence à symboliser.
Le mythe, comme chaque cellule, contient l’expérience de son histoire qu’il exprime dans son langage imagé.
Pareillement, chaque cellule est porteuse de l’histoire de son origine, jusqu'à sa vie présente, qu’elle porte en son ADN.
Le mythe, est l’ADN sous forme symbolique, et L’ADN est le mythe dans sa forme historique, biologique.
On peut alors dire, que le mythe est le langage symbolique de l’évolution, ce commencement que nous avons quitté pour devenir homme et femme.
Le mythe est l’expression de l’histoire collective.
Dans le mythe de la genèse, la première parole de Dieu est: “que la lumière soi” et comme Dieu est, en deçà de l’espace temps, la lumière fut.
Chacun de nous porte en lui l’expérience de la lumière, ceux qui ont frôlé la mort, témoignent de ce que les mythes de tout les peuples ont toujours exprimer dans leurs propres langages symboliques.
Le rêve va choisir les matériaux de l’histoire du rêveur, selon son époque, sa culture, et les représentations collectives.
La lumière, Dieu, est l’expérience collective de ceux qui arrivent à la limite du temps, passent sur “l’autre rive”, traversent la mort.
Le mythe dit toujours et partout que nous venons de ce paradis où Dieu est, où le temps et le contraire n’existait pas, donc la liberté. Dieu en créant le temps crée la liberté, car quand il n’y a pas de contraire, il n’y a pas de choix.
L’inconscient exprime le mythe par la voie des rêves qui surgissent du plus profond de la psyché.
Quand la fin devient possible, que la mort approche, les rêves redisent le mythe que Dieu est, lumière.
Les rêves et visions qui surgissent du plus profond de la psyché de Marie et Joseph, disent que nous sommes tous enfant Jésus, enfant de Dieu.
Luc: chap. 2 verset 25-35
Or, il y avait à Jérusalem un homme du nom de Syméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d’Israël et l’esprit Saint était sur lui. Il lui avait été révélé par l’Esprit Saint qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ du Seigneur. Il vint alors au temple poussé par l’Esprit: et quand les parents de l’enfant Jésus l’ amenèrent pour faire ce que la loi prescrivait à son sujet, il le prit dans ses bras et bénit Dieu en ces termes:
“Maintenant, maître, c’est en paix, comme tu l’as dit, que tu renvoies ton serviteur. Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé face à tous les peuples: Lumière pour la révélation aux païens et gloire d’Israël ton peuple.” Le père et la mère de l’enfant étaient étonnés de ce qu’on disait de lui. Syméon les bénit et dit à Marie sa mère: “Il est là pour la chute et le relèvement de beaucoup en Israël et pour être un signe contesté. Toi-même un glaive te transpercera l’âme. Ainsi seront dévoilés les débats de bien des cœur.”
Marie a écouté ses rêves, elle a cru en eux, ce lui fut vital pour sa survie, celle de l’enfant dans son ventre.
Mais croire en ses rêves comme étant aboutis, c’est croire que Dieu va réaliser ses rêves à sa place, accomplir un miracle, la priver de sa liberté de devenir pleinement femme, lui faire faire l’économie de l’expérience.
Le “miracle”, réside dans l’énergie du rêve qui porte son projet en forme imagée. C’est l’indispensable certitude nécessaire pour traverser l’angoisse de la mort, aller à l’autre rive.
Les rêves sont un projet à réaliser, le film du processus d’individuation, le “miracle” qui ouvre le chemin de notre liberté, il expose le conflit psychique et propose sa résolution.
Dans son rêve, Marie était vierge du désir du sexe interdit de Joseph, d’accueillir son enfant qu’elle porte en elle.
Les rêves ne peuvent mentir, ils n’ont pas la censure du conscient.
Dans son rêve seulement Marie était vierge, pure, et son enfant est comme tout les enfants, enfant de Dieu, enfant d’un père totalement investit Joseph, celle de l’archétype de Dieu.
Sa vie sera d’assumer qu’elle a couché avec Joseph.
Pour ne pas avoir pu l’assumer, sa vie va être une longue descente aux enfers, jusqu'à la croix, où un glaive lui transpercera l’âme, au moment où une lance transpercera le cœur de son fils en croix, le cauchemar.
Le cauchemar, la prophétie que Syméon annonce à Marie à la même fonction que le rêve, il dit le pire à venir pour secouer les représentations névrotiques et psychotiques qu’elle a de son réel.
Le cauchemar prophétique la prévient du pire possible, si elle ne s’individualise pas, quelle ne quitte pas son père, pour investir l’enfant de Joseph, un glaive te transpercera l’âme.
Lui aussi, Joseph aura du chemin a faire, mais il ne survirera pas à l’adolescence de Jésus, il disparaît des écritures.
Mais pour l’heure tout est possible, ils sont totalement libres d’écrire leur histoire.
Le cauchemar comme le rêve propose un chemin de liberté, d’individuation. A Marie, petite fille, de quitter son père pour devenir femme, puis mère de l’enfant dieu de Joseph.
Et au petit garçon Joseph, de quitter sa mère pour devenir homme, puis père d’un enfant avec une femme, qui n’est plus vierge en son corps, mais vierge d’aimer un seul homme à l’image et ressemblance de Dieu.
La genèse: chap. 2 verset 4b-9 -18-25.
Au temps où Yahvé Dieu fit la terre et le ciel, il n’y avait encore aucun arbuste des champs sur la terre et aucune herbe des champs n’avait encore poussé, car Yahvé Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre et il n’y avait pas d’homme pour cultiver le sol. Alors Yahvé Dieu modela l’homme avec la glaise du sol, il insuffla dans ses narines une haleine de vie et l’homme devint un être vivant.
Yahvé Dieu planta un jardin en Éden, à l’orient, et y mis l’homme qu’il avait modelé. Yahvé Dieu fit pousser du sol toute espèce d’arbres séduisants à voir et bon à manger, et l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
Yahvé Dieu dit: “Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Il faut que je lui fasse une aide qui lui soi assortie.” Yahvé Dieu modela encore du sol toutes les bêtes sauvages et les oiseaux du ciel, et les amena à l’homme pour voir comment celui-ci les appellerait: chacun devait porter le nom que l’homme aurait donné. L’homme donna des noms à tous les bestiaux, aux oiseaux du ciel et toutes les bêtes sauvages, mais, pour un homme il ne trouva pas l’aide qui lui fût assortie. Alors Yahvé Dieu fit tomber une torpeur sur l’homme, qui s’endormit. Il prit une de ses côte qu’il avait tirée de l’homme, Yahvé Dieu façonna une femme et l’amena à l’homme.
Alors il s’écria: “Pour le coup, c’est l’os de mes os et la chair de ma chair! “ Celle-ci sera appelée Femme car elle fut tirée de l’homme, celle-ci!”
C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et ils deviennent une seule chair. Or tous deux étaient nus, l’homme et sa femme n’avait pas honte l’un devant l’autre.
Dans le langage mythique si Dieu ne réussit pas tout de suite a créer l’homme parfait, c’est que le mythe exprime la réalité du processus d’individuation dans son langage symbolique. Il dit que l’homme est en manque, même en nommant toutes les bêtes sauvages et les oiseaux du ciel, il reste en manque. Il faut alors à Dieu le faire retourner dans son sommeil, dans son inconscient pour créé, le recréé.
Les bêtes sauvages sont l’inconscient et les oiseaux du ciel sont l’espace de Dieu, le mythe. Il y a un manque, celui de la conscience. Ils sont homme et femme et deviennent une seule chair, c’est en devenir, c’est le processus d’individuation.
La genèse: chap. 1 Verset 27
Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il les créa, homme et femme il les créa.
Si Joseph était vraiment un homme juste, comme le dit l’évangile, il vivrait le mythe de la genèse qui dit clairement une seule chose: Pour devenir père, mère, il faut quitter son père, sa mère et devenir une seule chair.
C’est pourquoi la religion est toujours ambiguë, elle maintient dans un état infantile, elle prend la place de la mère régressive qu’est la vierge Marie, qui voudrait nous faire croire au miracle, ainsi nous priver de l’expérience de la liberté, celle de faire des expériences.
Alors que le miracle serait d’assumer avec courage la réalité face au groupe familial, religieux, social, redevenir nu comme au jardin d’ Éden, ne plus en avoir honte, être libre de tout nommer, redevenir enfant de Dieu.
En effet, le mythe existe comme projet, c’est lui qui nous fait avancer, exister à tout âge. Le mythe crée la dynamique, l’énergie du possible qui met en acte notre processus d’individuation, le dire Je.
Par la torpeur, Yahvé Dieu plonge l’homme dans le sommeil, dans l’inconscient. Cette torpeur et ce sommeil sont ce que vivent les épileptiques quand le mal n’est pas fonctionnel.
Quand la crise est trop grande face aux représentations symboliques ou réelle, l’angoisse de mort fait disjoncter le cerveau dans l’inconscience pour revivre le mythe :
Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il les créa, homme et femme il les créa.
Le sommeil a pour fonction de recréer l’homme et la femme à son image, revivre l’expérience de l’état fusionnel.
Il faut peu de temps à notre corps pour se régénérer, beaucoup plus à notre esprit quand il est en rupture de désir viable. C’est le temps nécessaire à notre cerveau pour repasser le film de notre réel par le prisme de notre mythe, celui de l’expérience préconsciente. Alors, le rêve qui en est la résultante devient le projet possible pour résoudre le conflit psychique.
Il ne reste plus qu’a les ritualiser, les vivres dans le réel. C’est le processus d’individuation, celui de grandir, en passant de l’expérience du nous, moi dans maman, au Je libre, là où tout devient possible.
Notre corps est programmé pour la vie depuis l’origine du temps, où l’ont vivaient dans le jardin d’ Éden, l’utérus.
Un conflit psychique c’est la mort de l’esprit et quand le cauchemar devient vision, l’imminence de la mort du corps est proche.
Le cauchemar est le suicide de la liberté de s’individualiser, c’est choisir la régression, refaire le chemin en arrière, retourner dans l’utérus où l’on avait aucune responsabilité de choisir, puisque l’on était à l’image et ressemblance de Dieu, sans contraire.
Le rêve, le songe et la vision ont pour fonctions d’ouvrir à la conscience en conflit sa résolution, le chemin du possible.
Chacun de nos rêves nous invite à vivre le miracle de la vie par sa mise en acte dans le réel.
La souffrance, le cauchemar est le chemin qu’il reste a parcourir d’individuation, pour vivre la parole mythique, celle qui est gravée en nous dès le ventre maternel.
C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et ils deviennent une seule chair. Or tous deux étaient nus, l’homme et sa femme n’avait pas honte l’un devant l’autre.
Marie comme Joseph n’ont pas compris le cauchemar de Syméon, alors ils vont le vivre dans le réel.
Après le pire que reste t -il ? Trouver le meilleur, si l’on ne s’est pas puni de mort. Quand on se suicide, on ne fait que perdre son temps, celui de la liberté de vivre le réel ordinaire dans l’extraordinaire présent.
Luc: chap. 2 verset 41- 52
Ses parents allaient chaque année à Jérusalem pour la fête de la Pâques. Quand il eut douze ans, comme ils y étaient montés suivant la coutume de la fête, et qu’a la fin des jours de fête ils s’en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem sans que ses parents s’en aperçoivent. Pendant qu’il étaient avec leurs compagnon de route, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne l’ayant pas trouvé, ils retournèrent à Jérusalem en le cherchant. C’est au bout de trois jours qu’ils le retrouvèrent dans le temple, assis au milieu des maîtres à les écouter et les interroger. Tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur l’intelligence de ses réponses. En le voyant, il furent frappés d’étonnement et sa mère lui dit: “Mon enfant, pourquoi tu as agi de la sorte avec nous? Vois ton père et moi, nous te cherchons tout angoissés.” Il leur dit: Pourquoi me cherchez-vous? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père?” Mais eux ne comprirent pas ce qu’il leur disait. Puis il descendit avec eux pour aller à Nazareth; et sa mère gardait tout ces événements dans son cœur. Jésus progressait en sagesse et en taille et en faveur auprès de Dieu et auprès des hommes.
Marie et Joseph font le chemin de retour avec leurs compagnons de route sans se préoccuper de leur enfant.
Ils appartiennent à ce peuple qui attend le messie, se croient en sécurité avec leurs compagnons de route, en oublient leurs responsabilités d’adultes. Ils attendent ce Dieu qui fera ruisseler le lait et le miel, ils vont perdre leur enfant pendant trois jours.
Ils n’ont pas grandi depuis la naissance de Jésus, Syméon les prévenait “un glaive te transpercera l’âme”. Ils ont vécu, mais pas grandi, n’ont fait aucune expérience significative d’individuation.
Soudainement tout s’écroule, le groupe des compagnons de route ne fonctionne pas, il n’assure même pas la sécurité du projet, le met même en danger. Ils perdent leur enfant pendant trois jours. Alors, Ils leurs faut refaire le chemin en arrière.
Le réel les fait régresser, Jésus au temple cherche son père, celui capable de lui donner un véritable projet qui le mette en sécurité. Ses parents ne comprirent pas.
Marie est enfermée dans son déni, elle garde tout en son cœur, Joseph l’a cautionne, alors il disparaît des écritures, elles n‘en parlerons plus. Il n’a pu assumer le passage de Jésus à la vie adulte, être père.
Joseph a fait son boulot de géniteur et vient de signer son arrêt de mort. Jésus reste l’unique objet de Marie, il va prendre la place de son père auprès d’elle. Alors, elle va descendre encore et encore aux enfers, mais pour l’heure Jésus grandit en sagesse et en taille.
Si Jésus peut progresser en sagesse et en taille, c’est qu’il est dans un processus d’individuation, à douze ans il n’ai pas encore l’homme de 13 ans, 20 ans, 30 et 35 ans. Le texte dit qu’il y a croissance, donc que Jésus n’est pas né Dieu omniscient, sans contraire, qu’il a fait des expériences et apprit de ses erreurs, par la régression, simplement qu’il a grandi.
Luc: chap. 4 verset 1-11
Alors Jésus fut conduit par l’Esprit au désert, pour être tenté par le diable. Après avoir jeûné 40 jour et 40 nuits, il finit par avoir faim. le tentateur s’approcha et lui dit: ”Si tu es le Fils du Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains.” Mais il répliqua: “il est écrit: Ce n’est pas seulement de pain que l’homme vivra, mais de toute parole sortant de la bouche de Dieu.” Alors le diable l’emmène à la Ville Sainte, le place sur le faîte du temple et lui dit: “Si tu es le fils du Dieu, jette-toi en bas, car il es écrit: Il donnera pour toi des ordres à ses anges et ils te porteront sur leurs mains pour t’éviter de heurter du pied quelque pierre.” Jésus lui dit: “Il est aussi écrit: “Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu.” Le diable l’emmène encore sur une très haute montagne; il lui montre tous les royaumes du monde avec leur gloire et lui dit: “Tout cela je te le donnerai, si tu te prosternes et m’adores.” Alors Jésus lui dit: “Retire-toi Satan! Car il est écrit: Le Seigneur ton Dieu tu adoreras et c’est à lui seul que tu rendras un culte.” Alors le diable le laisse, et voici que des anges s’approchèrent, et ils le servaient.
Jésus arrive à l’âge limite de son époque où l’on peut être père. Il est resté s’occuper de maman, car papa n’est plus là. Alors il entre en crise, que vais-je transmettre? Il fait comme Moïse, va dans le désert et entre en régression.
La vision du diable, une hallucination est le signe qu’il est en danger de mort, ses rêves ne peuvent plus rien pour lui.
Sa vision met en scène son extrême tension psychique, comme pour les rêves, elle lui offre le chemin de résolution, ses trois visions, “lui disent”:
Tu n’es pas Dieu, mon enfant.
C’est impossible de transformer des pierres en pains, même si tu as faim.
Tu n’as pas a être le pain du ciel que les Hébreux mangeaient dans le désert après avoir quitté l’égypte, où ils étaient esclaves.
Tu n’as pas a te jeter de la montagne, jeter ton corps sur la croix.
Tu n’as pas à vouloir être le maître du monde, moi seul suis Dieu, mon enfant.
Jean: chap. 2 verset 13-22
La Pâque des juifs était proche et Jésus monta à Jérusalem. Il trouva dans le temple les marchands de bœufs, de brebis et de colombes ainsi que les changeurs qui s’y étaient installés. Alors, s’étant fait un fouet avec des cordes , il les chassa tous du temple, et les brebis et les bœufs; il dispersa la monnaie des changeurs, renversa leurs tables; et il dit aux marchands de colombes: Ôtez tout cela d’ici et ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. Ses disciples se souvinrent qu’il est écrit: “Le zèle de ta maison me dévorera.” Mais les juifs prirent la parole: Quel signe nous montreras-tu, pour agir de la sorte?” Jésus leur répondit: “Détruisez ce temple et, en trois jours, je le relèverai.” Alors les juifs lui dirent: Il a fallu 46 ans pour construire ce temple et toi, tu relèverais en trois jours?” Mais lui parlait du temple de son corps. Aussi, lorsque Jésus se releva d’entre les morts, ses disciples se souvinrent qu’il avait parlé ainsi, et ils crurent à L’ Écriture ainsi qu’à la parole qu’il avait dite.
Jésus n’est qu’au commencement de sa vie d’adulte, il vient tout juste de quitter maman qui va bientôt lui faire payer.
il doit faire l’expérience du réel, confronter son tabou d’être fils de Dieu avec sa vision dans le désert.
N’ayant pas eu de père investi, il n’a pu intégrer la loi des hommes et quand il se retrouve homme, il est sans repères. Comme un bébé qui croit qu’il est à la fois sa mère, le sein et le lait dans un état fusionnel.
La réalité va rapidement lui faire comprendre que cela ne marche pas comme çà,
A travers les marchands du temple, Jésus essaie d’unir l’image qu’il a de lui, celle de son père avec celle de Dieu.
La violence qui peut chasser des bœufs et tout renverser est la violence qu’il porte du déni de sa mère quant à la paternité de Joseph son père. Dans cette violence il régresse, fait une tentative pour retourner dans son état archaïque, fusionnel. Celui où il faisait un dans le ventre de sa mère. N’ayant pas de projet viable, il lui faut tout chasser, tout renverser afin de se reconstruire.
Cet acte s’inscrit dans l’histoire du peuple Hébreu qui attend le messie vengeur, il viendra rétablir la justice comme l’ont annoncé les prophètes, ce dieu qui va libérer la terre promise de ses ennemis.
La terre promise c’est l’utérus, la vengeance de dieu, la violence, c’est la peur de grandir par absence de modèle parental sécurisant, et le refus de croire au modèle mythique de la genèse, celui de quitter son père et sa mère pour devenir une seule chair.
Quand on a plus de modèle sécurisant, que l’on ne retourne pas au mythe par le chemin des rêves, la peur et sa violence envahissent tout, c’est le cauchemar mis en actes dans le réel.
Ce sera l’unique acte de violence de Jésus, quand il sera en régression profonde “la vengeance de dieu” il l’a dirigera contre lui.
La scène des marchands du temple est l’étape indispensable pour réajuster sa loi du désir archaïque, celle de retourner dans le ventre de sa mère à celle des hommes qui est de quitter la maison du père.
il se vit comme étant fils de Dieu, né de la vierge Marie, et croit pouvoir faire l’économie de la perte, celle de quitter la maison de son père qu’il occupe encore avec Marie depuis la disparition de Joseph.
Symboliquement, le temple est la maison de Dieu, elle est aussi la sienne, pas comme l’homme dieu de sa mère, mais comme tout le monde, enfant d’un homme et une femme.
Le réel le rappelle à l’ordre, il n’en va pas comme ça et tu vas le payer très cher.
Il le sait, ça ne marche pas comme son désir archaïque le voudrait, il lui faut trouver un point d’équilibre, quitter rapidement Jérusalem car il est en danger de mort, il va vite se cacher pour rester en vie, faire le point sur l’expérience qu’il vient de vivre.
Matthieu: chap. 13 verset 54-58
Étant venu dans sa patrie, il enseignait les habitants dans leur synagogue de telle façon que frappés d’étonnement ils disaient “D’où lui viennent cette sagesse ses miracles? N’est-ce pas le fils du charpentier? Sa mère ne s’ appelle -elle pas Marie et ses frère Jacques, Joseph, Simon et Jude? Et ses sœurs ne sont-elles pas de chez nous? D’où lui vient donc tout cela? “ Et il était pour eux une occasion de chute. Jésus leur dit: “Un prophète n’est mépriser que dans sa patrie et dans sa maison.” Et là, il ne fit pas beaucoup de miracles, parce qu’il ne croyait pas.
L’expérience des marchands du temple lui a fait comprendre qu’il y avait quelque chose qui ne marche pas, alors il retourne chez lui. Il lui faut se confronter à son groupe familial, social, religieux, là où chacun s’est structuré en tenant sa place.
Quand un membre se déplace, tout le groupe doit se réorganiser. Chacun s’est structuré en fonction de la place qu’il a prise dans le groupe. Pour eux, c’est Jésus, né de Marie qui n’est pas vierge et de Joseph charpentier, ils connaissent toute sa famille.
Pas l’histoire de la vierge Marie et son secret, celui qu’elle garde en son coeur. Mais pour ceux qui les connaissent, Marie est une femme comme toutes les autres, voilà pourquoi, que pour Jésus il n’y a pas de miracle.
Jésus produit des “miracles” chez les personnes qui ne le connaissent pas, ils ont de lui une représentation de l’archétype de Dieu, mais pour ses proches, il vit encore chez sa mère, alors quel projet peut-il leur offrir?
Pour le peuple il est le messie et c’est la confiance en la représentation mythique qui fait “miracle”.
Les gens se guérissent tout seul, pour s’offrir un “miracle”, une guérison ils ont juste besoin de projeter l’image d’une personne qui a quitté père et mère, fait une seule chair. Que se soit le dernier des derniers où une personne qui se soit individualisé, c’est la même chose.
On ne crois pas en la personne, mais en ce qu’elle représente, le mythe que nous portons tous en nous.
Cela n’a pas vraiment marché chez lui à Nazareth, alors Jésus va continuer la provocation, chercher son père.
Marc: chap. 11 verset 27-33
Ils reviennent à Jérusalem. Alors que Jésus allait et venait dans le temple, les grands prêtres, les scribes et les anciens s’approchent de lui. Ils lui disaient: “En vertu de quelle autorité fais-tu cela, Où qui t’a donné autorité pour le faire? Jésus leur dit: “Je vais vous poser une seule question, répondez-moi et je vous dirai en vertu de quelle autorité je fais cela. Le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes ? Répondez-moi!” Ils raisonnaient ainsi entre eux: “Si nous disons du ciel, il dira: Pourquoi donc n’avez-vous pas cru en lui? Allons-nous dire au contraire des hommes?” Ils redoutaient la foule, car tous pensaient que Jean étaient réellement un prophète. Alors ils répondirent à Jésus: “Nous ne savons pas” Et Jésus leur dit: “Moi non plus je ne vous dis pas en vertu de quelle autorité je fais cela.”
Il lui faut aller toujours plus loin, en remettre une couche.
Inconsciemment, il doit réunir des preuves du secret gardé dans le cœur de Marie. Dans une famille, un groupe social, religieux, chacun trouve son intérêt au secret, cela lui permet de garder sa place. Ils attendent tous le messie qui les rendra heureux sans qu’ils n’aient rien à faire, rien à dire, afin ne pas quitter les représentations enfantines qu’ils ont de Dieu
Tout le monde veux profiter, tous observent, d’un coté le pouvoir des prêtres et le savoir des scribes, de l’autre le peuple, au milieu Jésus.
Les religieux ne reconnaîtrons jamais qui est Jean, un autre provocateur, mais le peuple attend le messie, il espère le voir avant de mourir. Ils sont près a mettre quiconque à cette place pour apaiser leurs angoisses et Jésus est candidat.
Jésus voudrait que les prêtres et les scribes reconnaissent qu’il est le fils de Dieu.
Il tente de leur faire admettre, qu’ils ne sont pas fidèle à leur loi en ne prenant pas parti quant à l’acte d’Hérode d’avoir tué Jean, qui était considéré comme prophète.
Jean était un grand prophète, reconnu aux yeux de tout le peuple Hébreu. Dans les eaux du Jourdain, il avait attesté devant tous que Jésus était le messie attendu. En ne reconnaissant pas Jean décapité, ils ne reconnaissent pas Jésus.
Alors, Jésus ne peut prendre sa place dans le temple, comme il le désire et le peuple avec lui.
Cette place, qu’il a toujours occupé depuis le temple de sa mère, son ventre, puis dans la maison de Nazareth, puisque Joseph n’est plus, cette place qu’il croit être la sienne.
D’un coté comme de l’autre tous regardent, que va t -il se passer?
Rien.
Ils n’y a pas de spectacle, les religieux attendent un autre dieu qui viendra du ciel avec force et rétablira la vérité. Ils continueront a occuper le temple jusqu’à sa venue.
Tous attendent, ils ne peuvent savoir que la vérité est en celui qui vit du mythe, le temple est son corps, la terre est le jardin d’Eden.
Alors il ne se passe rien, chacun joue son propre personnage, l’histoire que lui à transmis ses ancêtres, leurs vies continuent, “normalement”.
Luc: chap. 11 verset 37-39
Lorsque l’esprit impur est sorti de l’homme, il parcourt les régions arides en quête de repos; comme il n’en trouve pas, il se dit : Je vais retourner dans mon logis, d’où je suis sorti. A son arrivée, il le trouve balayé et mis en ordre. Alors il va prendre sept autres esprits plus mauvais que lui; ils y rentrent et s’y installent; et le dernier état de cet homme devient pire que le premier.
Tout ces obstacles ont fait évoluer Jésus, il renonce à la violence, va donc faire l’expérience de la paix en ayant chassé le démon de son logis, qui maintenant est bien balayé.
Il ne veut plus occuper par la violence la place de Dieu, à la place de Dieu, il sais qu’il y a sept démons qui guettent pas loin, mais pour l’heure, il profite de son expérience et le peuple avec lui.
Il est possible de croire avoir totalement quitté son père, sa mère, fait une seul chair, leurs avoir dit la vérité et avoir ainsi bien nettoyé son logis. Mais, après avoir rendu la maison propre, on peut choisir un autre père, une autre mère, s’attacher comme un enfant à sa parole, en dépendre, que ce soi Freud, Jésus...
Là, les sept démons arrivent, car on croit que la connaissance de la bible où de la psychanalyse... va nous permettre de faire l’économie de nous engager dans le réel.
Alors, on va devenir des cerveaux bien plein par angoisse de quitter ce nouveau père, cette nouvelle mère et vivre l’expérience de faire un avec soi-même dans le jardin de sa vie.
L’état second est devenu pire que le premier, car on se croit arrivé, alors que l’on a qu’une carte routière pour y aller.
Marc: chap. 3 20-21 et 31-35
Jésus vient à la maison, et de nouveau la foule se rassemble, à tel point qu’ils ne pouvaient même pas prendre leur repas. A cette nouvelle les gens de sa parenté vinrent pour s’emparer de lui. Car ils disaient: “Il a perdu la tète.”
Arrivent sa mère et ses frères. Restant dehors, ils le firent appeler. la foule était assise autour de lui. On lui dit: “Voici que ta mère et tes frères sont dehors; ils te cherchent.” Il leur répond: “Qui sont ma mère et mes frères?” Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit: “Voici ma mère et mes frères. Quiconque fait la volonté de Dieu, voilà mon frère, ma sœur, ma mère.”
Ça va mal finir et Marie le sais bien. Elle vient chercher son fils accompagnée de ses frères comme Joseph n’est plus là.
Jésus sais bien que cela ne marche pas avec sa famille, qu’elle le freine, alors il quitte sa mère et ses frères. Tout ses frères sont l’archétype du père, les quitter lui permet de vivre son identité avec sa nouvelle famille, le peuple Hébreu.
L’acte de quitter sa mère, ses frères dans le réel fera qu’il pourra faire toutes ses expériences, accomplir ses “miracles”.
Luc: chap. 14 verset 16-21
Jésus lui dit; “Un homme allait donner un grand dîner, et il invita beaucoup de monde. A l’heure du dîner, il envoya son serviteur dire aux invités:
Venez, maintenant c’est prêt. Alors ils se mirent à s’excuser tous de la même façon. Le premier lui dit: Je viens d’acheter un champs et il faut que j’aille le voir; je t’en prie, excuse-moi. Un autre dit: Je viens d’acheter cinq paires de bœufs et je pars pour les essayer; excuse-moi. Un autre dit: Je viens de me marier, et c’est pour cela que je ne puis venir, le serviteur rapporta ces réponses à son maître. Alors pris de colère, le maître de maison dit à son serviteur: Va-t’en vite par les places et les rue de la ville, et amènent ici les pauvres les estropiés, les aveugle et les boiteux.
Les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux vivent en leurs corps la perte. C’est par la perte que l’on régresse, alors le choix est possible, celui de vivre du mythe. C’est de cet endroit que l’on peut être invité au repas du maître, revenir à un commencement, celui de la tétée, du repas, afin de reprendre un nouveau départ. Alors riche, sur ses deux pieds, voyant et marchant.
La parabole, la légende, sont des expressions narrative qui se situent entre le rêve et le réel, elles viennent du mythe par le prisme du rêve, c’est un espace intermédiaire dans la psyché qui permet de se projeter sans être sur la défensive, car nous pensons ne pas être concerné.
Le mythe est la pierre que l’on jette dans l’eau calme, les arcs de cercles concentriques plus où moins proches sont les espaces entre le mythe et le réel qui est la berge.
La parabole ou la légende est un rêve collectif en état de veille, elle permet de proposer au conscient le chemin de résolution des conflits psychiques.
Si on est fidèle au mythe, l’acte de quitter son père et sa mère, s’attacher à sa femme, son mari, devenir une seule chair dans le réel suffit, tout est fait.
La parabole comme le rêve va utiliser des personnages et des situations pour faire comprendre que le maître c’est Dieu, la personne individualisée, maître d’elle-même.
Il est près pour un grand dîner, faire l’amour, devenir une seule chair. Alors dans le réel, pour celui où celle qui n’est pas maître de lui-même, qui est encore le petit garçon où la petite fille de maman où papa, il y a toutes sortes de façons de faire dire au maître que l’on a quelque chose de très important à faire, et cela est vrai. Il est très important de ne pas complètement trahir papa, maman. Je les ai déjà quitté, qu’est-ce que tu veux de plus encore ?
Le mythe est éternel dans son expression, en devenir dans le processus d’individuation.
Être homme et femme à l’image et à la ressemblance de Dieu, unis en un seul corps, est à la fois le chemin et le but, le temps est de l’éternité.
Marc: chap. 7 verset 1-13
Les pharisiens et quelques scribes venus de Jérusalem se rassemblent auprès de Jésus. Ill voient que certains de ses disciples prennent leurs repas avec des mains impures, c’est - à dire sans les avoir lavées. En effet, les pharisiens, comme tous les juifs, ne mangent pas sans s’être lavé soigneusement les mains, par attachement à la tradition des anciens; en revenant du marché, ils ne mangent pas sans avoir fait des ablutions; et il y a beaucoup d’autres pratiques traditionnelles auxquelles ils sont attachés: lavages rituels des coupes, des cruches et des plats. Les pharisiens et les scribes demandent donc à Jésus: “pourquoi tes disciples ne se conduisent-ils pas conformément à la tradition des anciens, mais prennent-ils leur repas avec des mains impures?“ Il leur dit: “Esaie a bien prophétisé à votre sujet, hypocrites, car il est écrit: Ce peuple m’honore des lèvres mais son cœur est loin de moi; c’est en vain qu’ils me rendent un culte car les doctrines qu’ils enseignent ne sont que préceptes d’hommes. Vous laissez de coté le commandement de Dieu et vous vous attachez à la tradition des hommes.” Il leur disait: “Vous repoussez bel et bien le commandement de Dieu pour garder votre tradition. Car Moise a dit: honore ton père et ta mère et encore: Celui qui maudit père ou mère, qu’il soit puni de mort. Mais vous, vous dites: Si quelqu’un dit à son père ou à sa mère: le secours que tu devais recevoir de moi est “qorban”, c’est-à-dire offrande sacrée. Vous lui permettez de ne plus rien faire pour son père ou pour sa mère: vous annulez ainsi la parole de Dieu par la tradition que vous transmettez. Et vous faites beaucoup de choses du même genre.”
Jésus sais bien qu’il y a un espace possible, souvent un gouffre entre Dieu et la religion, le mythe et le réel. Lui aussi est dans cet espace, même s’il en a compris certains pièges.
Honorer son père et sa mère est juste, mais là se cache la confusion.
Il est juste d’honorer son père et sa mère quand on est petit, mais en grandissant, s’individualisant, on les quitte sans les déshonorer.
Ils ont vécu leurs histoires et ont été suffisamment compétents pour nous transmettre la vie. La vie fait son boulot toute seule, quand cela ne marche pas, qu’il y a rupture totale de mythe, il n’y a plus de vie.
Donc, déshonorer ses parents ne sert à rien, c’est une façon de les laisser vivre encore en nous, par la colère, le chagrin voire l’indifférence, en fait de ne pas les quitter.
Le poison est subtil, quand on le mange on ne s’en aperçoit pas, puis vient les douleurs et là on se rend compte qu’il y a quelque chose qui ne va pas, il faut faire vite car la mort est proche.
Jésus se sert de l’écriture de façon subtile aussi, quoi dire sur le honore ta mère et ton père ? Rien. Mais quand on parle on ne dit pas toujours ce que l’on dit, où plutôt, dans ce que l’on dit on se sert d’une vérité pour justifier un mensonge, il faut un bon gâteau pour avaler un poison mortel. Au pied de la croix, quand le poison aura fait son effet, on comprendra ce que c’est pour Jésus d’honorer sa mère.
Il n’honore pas, il ne veut pas la quitter et utilise les écritures pour se justifier.
Voilà pourquoi il y a un poison dans le gâteau. Le poison pour être efficace ne doit pas se sentir, sinon on ne mange pas le gâteau, qui pourtant est si appétissant.
Luc: chap. 12 verset 22-32
Jésus dit à ses disciples: “Voilà pourquoi je vous dis: Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez. Car la vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. Observez les corbeaux ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’ont ni cellier ni grenier; et Dieu les nourrit. Combien plus valez-vous que les oiseaux! Et qui d’entre vous peut par son inquiétude prolonger tant soit peut son existence? Si donc vous êtes sans pouvoir même pour si peu, pourquoi vous inquiéter pour tout le reste? Observez les lis: ils ne filent ni ne tissent et, je vous le dis: Salomon lui-même, dans tout sa gloire, n’a jamais été vêtu comme l’un d’eux. Si Dieu habille ainsi en pleins champs l’herbe qui est là aujourd’hui et qui demain sera jetée au feu, combien plus le fera-t-il pour vous, gens de peu de foi. Et vous, ne cherchez pas ce que vous mangerez ni ce que vous boirez, et ne vous tourmentez pas. Tout cela, les païens de ce monde le recherchent sans répit, mais vous, votre Père sait que vous en avez besoin. Cherchez plutôt son royaume, et cela vous sera donné par surcroît. Sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume.
Là est le paradoxe de Jésus, cette parole est le fruit d’une expérience vécue, le signe d’un espace psychique apaisé, le témoignage d’un homme d’une grande liberté.
Entrer dans cette parole, c’est s’ouvrir tous les possibles et le peuple ne s’y est pas trompé. C’est le messie le maître de lui-même. Jésus a besoin du peuple, il fait résonance de l’expérience de confiance inconditionnelle, son peuple fait “miracle”, le ciel est descendu sur terre.
Même le pouvoir politique et religieux craignent pour leurs affaires, à juste titre, car si on a plus peur, on ne se laisse plus aliéner par des vendeurs de fausses sécurités et leurs justices qui n’est pas justice, mais au service du plus fort.
Le pouvoir, tous les pouvoirs sont perdus si cela continu. Il va falloir que les choses reviennent en ordre, plutôt en désordre organisé.
C’est le Jésus qui marque l’histoire, qui donne sens à la vie. Celui que des générations et des générations encore peuvent suivre en toute confiance. Il est là le sauveur du monde, celui qui nous sauve individuellement du monde de l’angoisse intérieure de mort. Le Jésus mythique.
Luc: chap. 16 verset 1-8
Puis Jésus dit à ses disciples: “Un homme riche avait un gérant qui fut accusé devant lui de dilapider ses biens. Il le fit appeler et lui dit: Qu’est-ce que j’entends dire de toi? Rends les comptes de ta gestion, car désormais tu ne pourras plus gérer mes affaires. Le gérant se dit alors en lui-même: Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gérance? Bêcher? Je n’en ai pas la force. Mendier? j’en ai honte. Je sais ce que je vais faire pour qu’une fois écarté de la gérance, il y ait des gens qui m’accueillent chez eux. Il fit venir alors un par un les débiteurs de maître et il dit au premier: Combien dois-tu à mon maître? Celui-ci répondit: Cent jarres d’huile. Le gérant lui dit: Voici ton reçu, vite, assieds-toi et écris 50. Il dit ensuite à un autre: Et toi, combien dois-tu? Celui-ci répondit: Cent sacs de blé. Le gérant lui dit: Voici ton reçu et écris 80. Et le maître fit l’éloge du gérant trompeur, parce qu’il avait agi avec habileté. En effet, ceux qui appartiennent à ce monde sont plus habiles vis-à-vis de leurs semblables que ceux qui appartiennent à la lumière.
Jésus est dans la vraie liberté, pas dans le vol, il sais qu’en Dieu, il n’y a pas d’argent, tout est pour tous car tout vient de Dieu, nous venons de la poussière et retournerons à la poussière.
Alors qu’est-ce vraiment la loi des hommes? Un riche n’est qu’un voleur de pauvres, affectivement, socialement, intellectuellement, là est le scandale qui vient ébranler tout le système hiérarchique de nos valeurs.
Les chrétiens sont mal à l’aise avec cette parole et les autres pensent que c’est le début de l’anarchie, sans dieux ni maîtres. Mais là, il y a un Dieu, il y a un maître.
Les maîtres ce sont ceux qui se sont individualisés, maître d’eux-mêmes et vivent la parole de Dieu, comme les oiseaux du ciel ont ce qu’ils faut a manger et comme les lis des champs, se sentent habillés avec rien, en fait, se veulent nus en souvenir du jardin d’Éden.
Luc: chap. 19 verset 11-28
Comme les gens écoutaient ces mots, Jésus ajouta une parabole parce qu’il était prés de Jérusalem, et qu’eux se figuraient que le règne de Dieu allait se manifester sur le champ. Il dit donc: “Un homme de haute naissance se rendit dans un pays lointain pour se faire investir de la royauté, et revenir ensuite. Il appela dix de ses serviteurs, leur distribua dix mines et leur dit: Faites des affaires jusqu’à mon retour. Mais ses concitoyens le haïssaient et ils envoyèrent derrière lui une délégation pour dire: Nous ne voulons pas qu’il règne sur nous. Or, quand il revint après s’ être fait investir de la royauté, il fit appeler devant lui ces serviteurs à qui il avait distribuer l’argent, pour savoir quelles affaires chacun avait faites. Le premier se présenta et dit: Seigneur, ta mine a rapporté dix mines.
Il lui dit: C’est bien, bon serviteur, puisque tu as été fidèle dans une toute petite affaire, reçois autorité sur dix villes. Le second vint et dit: Ta mine, Seigneur, a produit cinq mines. Il dit de même à celui-là: Toi, sois à la tête de cinq villes. Un autre vint et dit: Seigneur, voici ta mine, je l’avais mise de coté dans un linge. Car j’avais peur de toi parce que tu es un homme sévère: tu retires ce que tu n’as pas déposer et tu moissonnes ce que tu n’as pas semer. Il lui dit: C’est d’après tes propres paroles que je vais te juger, mauvais serviteur. Tu savais que je suis un homme sévère, que je retire ce que je n’ai pas déposer et que je moissonne ce que je n’ai pas semer. Alors pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque? A mon retour, je l’aurais repris avec un intérêt. Puis il dit à ceux qui étaient là: Retirez-lui sa mine, et donnez-la à celui qui en a dix. Ils lui dirent: Seigneur; il a déjà dix mines! - Je vous le dis: à tout homme qui a, l’on donnera, mais à celui qui n’a pas, même ce qu’il a lui sera retirer. Quant à mes ennemis, ces gens qui ne voulaient pas que je règne sur eux, amenez-les ici, et égorgez-les devant moi.” Sur ces mots, Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem.
Jésus nous met en face de nos responsabilités, et là encore c’est scandaleux. On comprend bien qu’il y a des compétences, mais la parabole est un rêve, et dans le rêve quand il y a un groupe semblable et pas d’autres figures, les dix serviteurs c’est le rêveur dans sa tension.
Il est facile de se moquer de celui qui n’a rien fait et d’envier celui qui a multiplié par 10 la mise. Mais nous sommes tout à la fois, plein de talent et lâchement peureux. Il nous dit que quant on fait confiance à la peur, la peur nous le rend bien, elle nous égorge.
La peur nous fait tout perdre pour retourner à la case départ dans la régression, quitter à nouveau père et mère pour revivre le mode d’emploi de la vie, qu’est le mythe qui ouvre la confiance.
Alors, c’est reparti pour une nouvelle expérience où celui qui aura multiplié par 10 la mise, sera celui qui aura quitté père et mère fait une seule chair. Le réel et la souffrance portent témoignage du chemin a parcourir, c’est pour cela que nous sommes dans le temps.
Matthieu: chap. 7 verset 6-11
Ne donnez pas aux chiens ce qui set sacré, ne jeter pas vos perles aux porcs, de peur qu’ils ne les piétinent et que, en se retournant, ils ne vous déchirent. Demandez, on vous donnera, cherchez, vous trouverez, frapper on vous ouvrira. En effet quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, à qui frappe on ouvrira. Ou encore qui d’entre vous, si son fils lui demande du pain, lui donnera-t-il une pierre ? Ou si il lui demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent ? Si donc vous qui êtes mauvais savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre père qui est au cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui le demandent.
Jésus sais qu’il ne sert à rien de vouloir transmettre son expérience à qui n’est pas près de la recevoir. Il prévient même que c’est risquer de vouloir faire du prosélytisme.
Vouloir en faire, c’est vivre le réel comme une parabole, se servir des autres comme personnages de notre propre manque.
Il faut faire ceci , il faut être comme cela, les prendre pour des frères où sœurs symboliques, l’archétype des parents, parce qu’on ne les a pas quittés complètement. Alors on se teste à travers les autres pour voir si cela marche vraiment. Jésus comme Freud... sont le doudou indispensable à l’enfant qui l’emmène à la crèche afin de sentir l’odeur de sa mère, faire mémoire de sa fusion en elle, du mythe et ainsi trouver la sécurité qui lui permette de faire ses expériences.
En parlant des pères mauvais, qui ne donnent pas une pierre à la place du pain, c’est de sa vision dans le désert qu’il parle, il avait faim et voulait changer les pierres en pains.
Quand il dit, que les mauvais pères ne donnent pas un serpent à leurs fils qui lui demande un poisson. Il dit que quand il était à l’état de poisson, dans l’utérus, un mauvais père lui a donné un serpent.
Marc: chap. 12 verset 13-17
Ils envoient auprès de Jésus quelques pharisiens et quelques Hérodiens pour le prendre au piège en le faisant parler. Ils viennent lui dire: “Maître, nous savons que tu es franc et que tu ne te laisses influencer par qui que ce soit: tu ne tiens pas compte de la condition des gens, mais tu enseignes les chemins de Dieu selon la vérité. Est-il permis, oui ou non, de payer le tribut à César? Devons-nous payer ou ne pas payer?” Mais lui, connaissant leur hypocrisie, leur dit: “Pourquoi me tendez-vous un piège? Apportez-moi une pièce d’argent, que je voie!” Ils en apportèrent une. Jésus leur dit: “Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elle?” Ils lui répondirent: “De César.” Jésus leur dit: ”Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.” Et ils restaient à son propos dans un grand étonnement.
Jésus est père à ce moment là, et qu’est-ce qu’on demande à un père? Des hommes, comme aux mâles dominant chez les animaux, on lui demande de protéger le territoire où sont les enfants.
Il ne s’est pas trompé en disant que les riches sont des voleurs de pauvres et que parfois les pauvres en profitent bien.
Mais là, il dit la vérité historique, pas celle du mythe. Les romains occupaient la Palestine et tout les habitants devaient payer l’impôt à César, l’empereur de Rome, il leurs dit que ce n’est pas là le problème.
Quelque soit l’occupant extérieur, il y en aura toujours et partout, la vérité est de rendre à Dieu ce qu’il nous a donné, son amour par la confiance, le mythe.
Matthieu: chap. 19 verset 13-15
Alors des gens lui amenèrent des enfants, pour qu’il leur imposât les mains en disant une prière. Mais les disciples les rabrouèrent. Jésus dit: “Laissez faire ces enfants, ne le empêchez pas de venir à moi, car le royaume des cieux est à ceux qui sont comme eux.” Et après leur avoir imposé les mains, il partit de là.
En fait il n’y a rien a apprendre.
Si l’on dit cela, on peut dire ceci, et si l’on dit en haut, on peut très bien dire en bas. Si on dit lumière, on est en droit de dire regarde les ténèbres.
Les petits enfants sont, ils vivent encore du mythe. Ils n’ont pas encore à faire de choix, il n’y a pas encore de contraire, ils sortent à peine de l’état fusionnel.
Devenir adulte, c’est faire l’expérience du choix, OUI, NON, voir les avantages que l’on en tire, comprendre que la liberté est dans le mythe de quitter père et mère devenir une seule chair, cela prend toute une vie.
Alors, adulte, individualisé, vivre la paix des petits enfants.
Il n’y a rien a apprendre seulement le vivre.
Luc: chap. 6 verset 27-31
Mais je vous dis, à vous qui m’écoutez: Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. A qui te frappe sur une joue, présente encore l’autre. A qui te prends ton manteau, ne refuse pas non plus ta tunique. A qui conque te demande. donne, et à qui te prend ton bien ne le réclame pas. Et comme vous voulez que les hommes agissent envers vous, agissez de même envers eux.
Quand Jésus n’est pas en régression il sait protéger, donner un projet sécurisant, guider vers le Père, faire vivre au peuple la joie du ciel sur la terre dans le miracle du quotidien.
Aimer ses ennemis n’est pas un problème, ce n’est pas l’angoisse de mort que l’on doit aimer, c’est la personne enfermée dans sa peur, ne pas avoir peur de sa peur, sans donner ses perles rare aux porcs, ne pas donner ce qui est sacré aux chiens, là est la liberté et Jésus ne s’y trompe pas.
Quand Jésus régresse, il n’est plus père de ses disciples, n’assure plus leur sécurité.
Là, est le poison dans le gâteau !
A qui lui frappe la joue, il provoque encore. Il donne à qui lui demande son bien, il va même en rajouter, en donnant sa tunique à qui lui prend déjà son manteau. A qui te demande donne et qui te prend ton bien ne le réclame pas.
Il retourne à l’état fusionnel, il n’y a plus de différence entre maman, lui, le sein et le lait, lui devient l’autre et l’autre c’est lui. Là il va tout droit dans le mur. Il ne manque plus qu’un prétexte que la vie va lui offrir.
Luc: chap. 7 verset 36-50
Un pharisien l’invita à manger avec lui; il entra dans la maison du pharisien et se mit à table. Survint une femme de la ville qui était pécheresse; elle avait appris qu’il était à table dans la maison du pharisien. Apportant un flacon de parfum en albâtre et se plaçant par derrière, tout en pleurs, aux pieds de Jésus, elle se mit à baigner ses pieds de larmes; elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux du parfum. Voyant cela, le pharisien qui l’avait invité se dit en lui-même: “Si cet homme était un prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est: une pécheresse.” Jésus prit la parole et lui dit: “Simon, j’ai quelque chose à te dire.” - “Parle, Maître”, dit-il. “Un créancier avait deux débiteurs; l’un lui devait 500 pièces d’argent, l’autre 50. Comme ils n’avaient pas de quoi rembourser, il fit grâce de leur dette à tous les deux. Lequel des deux l’aimera le plus?” Simon répondit: “Je pense que c’est celui auquel il a fait grâce de la plus grande dette.” Jésus lui dit: “Tu as bien jugé.” Et se tournant vers la femme, il dit à Simon: “Tu vois cette femme. Je suis entré dans ta maison: tu ne m’as pas versé d’eau sur les pieds, mais elle, elle a baigné mes pieds de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas donné de baiser, mais elle, depuis qu’elle est entrée; elle n’a pas cessé de me couvrir les pieds de baisers. Tu n’as pas répandu d’huile odorante sur ma tète, mais elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds. Si je te déclare que ses péchés si nombreux ont été pardonnés, c’est parce qu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour.” Il dit à la femme: “Tes péchés ont été pardonnés.” Les convives se mirent à dire en eux-mêmes: “Qui est cet homme qui va jusqu'au’ a pardonner les péchés?” Jésus dit à la femme: “Ta foi t’a sauvée. Va en paix.”
Cela commence simplement, sans vraiment s’en rendre compte, bien que secrètement, c’est ce qu’il espère.
il est Jésus, et tout le monde joue son rôle, et il y a du monde, même les notables.
Subitement une femme entre, celle qui n’a vraiment pas sa place dans le jeu bien huilé qu’est devenu le quotidien.
D’un coté le peuple, qui attend le messie, de l’autre le pouvoir politique et religieux qui s’inquiètent pour leurs affaires, ces notables qui sont toujours près a aller du coté où ça va pencher. Bref, l’histoire roule toute seule, quand une femme arrive, celle de mauvaise réputation, celle qui inspire tout les fantasmes refoulés. Là, on va en avoir pour notre argent.
Le notable le sait bien, c’est toujours l’hypocrisie qui l’emporte, il fait celui qui n’aurait jamais été dans des embrouilles, ne connaîtrait aucune femme de mauvaise réputation, et qu’il aurait été riche par l’opération du saint esprit.
Après avoir vu la scène érotique, il provoque Jésus, pour savoir où il lui faut maintenant investir, est-ce que les choses sont vraiment en train de changer?
[suite en dessous]
Alors je poste pour la première fois sur ce forum que je scrute depuis un moment déjà, afin de vous faire part d'un petit texte que j'ai écrit il y a peu, reprenant quelques idées que j'ai depuis un moment.
Ne sachant pas comment incorporer un texte, je vous le copie/colle ici en dur et ceux qui veulent une version ou me poser une question peuvent le faire sur mon adresse:
marcielu.j@gmail.com
Bonne Lecture.
Psychanalyse d'un poison dans le gâteau
Tout commence naturellement, deux jeunes adultes tout juste sorties de l’enfance s’attirent d’un désir incontrôlable, leurs corps prennent le dessus, ils savent trop bien qu’ils n’ont pas le droit de faire l’amour ensemble, du moins pas maintenant, pas comme çà, mais c’est trop fort, ils sont très jeunes ne résistent pas.
Voilà le début de l’histoire qui va les emmener très loin dans le déni et beaucoup vont suivre, encore jusqu’à maintenant, c’est ça le déni.
Il n’est pas besoin de chercher bien loin, dans les pourtours du bassin méditerranéen, pour voir surgir dans la mythologie la femme vierge ayant un enfant.
Ce mythe pré-monothéiste, est un archétype qui préexistait bien avant que Marie et Joseph n’aient fait ce que les couples d’amoureux font.
Ce jeune couple ne pouvait assumer leur acte, connaissant trop bien la condamnation de la loi de Moïse, là commence leurs histoires, l’histoire.
Devant cette angoisse massive, Ils ont eu des rêves et visions. Le cerveau a donné pour fonction aux rêves la survie, plus précisément, la résolution de conflits psychiques.
Plus l’angoisse de mort est grande, plus le cerveau régresse dans les couches profondes de l’inconscient, afin de proposer au conscient la résolution de sa tension, à travers son langage imagé.
Luc: chap. 1 verset 26-38
Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée du nom de Nazareth à un homme nommé Joseph, de la famille de David; cette jeune fille s’appelait Marie. L’ange entra auprès d’elle et lui dit: “Soi joyeuse toi qui a la faveur de Dieu, le seigneur est avec toi”. A ces mots elle fut très troublée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit: “ Soi sans crainte Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas être enceinte, tu enfanteras un fils et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé fils du très haut. Le seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père; il régnera pour toujours sur la famille de Jacob, et son règne n’aura pas de fin”. Comment cela se fera t - il puisque je suis vierge?
L’ange lui répondit: “L’Esprit Saint viendra sur toi et la puissance du très haut te couvrira de son ombre; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint et sera appelé Fils de Dieu. Je suis la servante du seigneur. “Que tout se passe pour moi comme tu l’as dit!”
Cela fait six mois que Marie est enceinte, elle ne peut plus le cacher, ils leurs faut maintenant affronter la réalité. Alors, Il est facile de comprendre les rêves de ce pauvre couple, baignant dans la mythologie où la notion de Dieu était omniprésente, dans la pluie, l’abondance, la famine, la guerre, l’exil.
De la naissance à la mort, tout est la volonté de Dieu. Quiconque s’éloignait du groupe, de sa loi, en payait le prix fort.
Cette naissance virginale est possible dans la structure du peuple qui attend le messie.
Un “mensonge” convient aussi a celui qui l’écoute.
Pour Jésus, son destin s’écrit à partir de ce rêve de l’ange.
Les rêves et visions du jeune couple, expriment dans leurs langages le mythe collectif, où pour Dieu, l’inconscient, tout est pur, vierge, fils du très haut.
Matthieu: chap. 1 verset 18-25
Voici quelle fut l’origine de Jésus-Christ. Marie, sa mère, était accordée en mariage à Joseph; or avant qu’il aient habité ensemble, elle se trouva enceinte par le fait de l’Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste et ne voulait pas la diffamer publiquement, résolut de la répudier secrètement. Il avait formé ce projet, et voici que l’ange du seigneur lui apparut en songe et lui dit: “ Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse: Ce qui a été engendré en elle vient de L’ Esprit-Saint et elle enfantera un fils auquel tu donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.” Tout cela arriva pour que s’accomplisse ce que le seigneur avait dit par le prophète: Voici que la vierge concevra et enfantera un fils auquel on donnera le nom d’Emmanuel, ce qui se traduit : “Dieu avec nous”. A son réveil, Joseph prit chez lui son épouse mais ne la connut pas jusqu’à ce quelle eu enfanté un fils auquel il donna le nom de Jésus.
Dès sa conception, le père de l’enfant Jésus est Dieu.
Nous voyons bien comment se structure le cerveau de ce fœtus, dans le ventre maternel.
La confusion entre l’image du père géniteur Joseph, et l’image du héros, archétype de Dieu, quand la mère n’investit pas le père, qui devient simplement un géniteur.
C’est ce qui arrive chez les femmes qui n’en ont pas fini avec leurs pères qu’elles désirent secrètement, inconsciemment.
Elles fabriquent alors des enfants qui ont le mythe du héros, le dieu de ses femmes c’est Papa. Elles sont habile pour trouver un géniteur soumit à leur angoisse, dans le même songe. Elles restent sur ce père interdit, son dieu, le géniteur est un autre homme que Papa, il ne représentera pas l’interdit du père.
C’est un pauvre type qui assurera le gîte, le couvert et la sécurité du corps de l’enfant, pour le reste, la place du père ce sont elles qui l’occupent. Sans père pas de repères, voilà l’histoire.
La genèse: chap. 1 verset 1-8
Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. Or la terre était vide et vague; les ténèbres couvraient l’ abîme et un vent de Dieu agitait la surface des eaux.
Dieu dit: “Que la lumière soit” et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière et les ténèbres.
Dieu appela la lumière “jour” et les ténèbres “nuit.“ Il y eut un soir et il y eut un matin: premier jour.
Dans l’histoire de l’évolution, progressivement l’homme a pris conscience de lui, de son environnement et s’est mis a symboliser pour se souvenir du temps d’où il vient, ce temps où il était, un, dans le présent.
Le passé, l’origine, et le futur, le projet, étaient unis dans ce présent que l’on nomme l’expérience d’éternité, Dieu.
Pour vivre et savoir où il va, l’homme a la nécessité vitale de symboliser son origine par le mythe.
Ce qui c’est jouer à l’échelle de l’humanité, se rejoue sans cesse pour chaque enfant, de sa conception à la fin de la petite enfance, quand il commence à symboliser.
Le mythe, comme chaque cellule, contient l’expérience de son histoire qu’il exprime dans son langage imagé.
Pareillement, chaque cellule est porteuse de l’histoire de son origine, jusqu'à sa vie présente, qu’elle porte en son ADN.
Le mythe, est l’ADN sous forme symbolique, et L’ADN est le mythe dans sa forme historique, biologique.
On peut alors dire, que le mythe est le langage symbolique de l’évolution, ce commencement que nous avons quitté pour devenir homme et femme.
Le mythe est l’expression de l’histoire collective.
Dans le mythe de la genèse, la première parole de Dieu est: “que la lumière soi” et comme Dieu est, en deçà de l’espace temps, la lumière fut.
Chacun de nous porte en lui l’expérience de la lumière, ceux qui ont frôlé la mort, témoignent de ce que les mythes de tout les peuples ont toujours exprimer dans leurs propres langages symboliques.
Le rêve va choisir les matériaux de l’histoire du rêveur, selon son époque, sa culture, et les représentations collectives.
La lumière, Dieu, est l’expérience collective de ceux qui arrivent à la limite du temps, passent sur “l’autre rive”, traversent la mort.
Le mythe dit toujours et partout que nous venons de ce paradis où Dieu est, où le temps et le contraire n’existait pas, donc la liberté. Dieu en créant le temps crée la liberté, car quand il n’y a pas de contraire, il n’y a pas de choix.
L’inconscient exprime le mythe par la voie des rêves qui surgissent du plus profond de la psyché.
Quand la fin devient possible, que la mort approche, les rêves redisent le mythe que Dieu est, lumière.
Les rêves et visions qui surgissent du plus profond de la psyché de Marie et Joseph, disent que nous sommes tous enfant Jésus, enfant de Dieu.
Luc: chap. 2 verset 25-35
Or, il y avait à Jérusalem un homme du nom de Syméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d’Israël et l’esprit Saint était sur lui. Il lui avait été révélé par l’Esprit Saint qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ du Seigneur. Il vint alors au temple poussé par l’Esprit: et quand les parents de l’enfant Jésus l’ amenèrent pour faire ce que la loi prescrivait à son sujet, il le prit dans ses bras et bénit Dieu en ces termes:
“Maintenant, maître, c’est en paix, comme tu l’as dit, que tu renvoies ton serviteur. Car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé face à tous les peuples: Lumière pour la révélation aux païens et gloire d’Israël ton peuple.” Le père et la mère de l’enfant étaient étonnés de ce qu’on disait de lui. Syméon les bénit et dit à Marie sa mère: “Il est là pour la chute et le relèvement de beaucoup en Israël et pour être un signe contesté. Toi-même un glaive te transpercera l’âme. Ainsi seront dévoilés les débats de bien des cœur.”
Marie a écouté ses rêves, elle a cru en eux, ce lui fut vital pour sa survie, celle de l’enfant dans son ventre.
Mais croire en ses rêves comme étant aboutis, c’est croire que Dieu va réaliser ses rêves à sa place, accomplir un miracle, la priver de sa liberté de devenir pleinement femme, lui faire faire l’économie de l’expérience.
Le “miracle”, réside dans l’énergie du rêve qui porte son projet en forme imagée. C’est l’indispensable certitude nécessaire pour traverser l’angoisse de la mort, aller à l’autre rive.
Les rêves sont un projet à réaliser, le film du processus d’individuation, le “miracle” qui ouvre le chemin de notre liberté, il expose le conflit psychique et propose sa résolution.
Dans son rêve, Marie était vierge du désir du sexe interdit de Joseph, d’accueillir son enfant qu’elle porte en elle.
Les rêves ne peuvent mentir, ils n’ont pas la censure du conscient.
Dans son rêve seulement Marie était vierge, pure, et son enfant est comme tout les enfants, enfant de Dieu, enfant d’un père totalement investit Joseph, celle de l’archétype de Dieu.
Sa vie sera d’assumer qu’elle a couché avec Joseph.
Pour ne pas avoir pu l’assumer, sa vie va être une longue descente aux enfers, jusqu'à la croix, où un glaive lui transpercera l’âme, au moment où une lance transpercera le cœur de son fils en croix, le cauchemar.
Le cauchemar, la prophétie que Syméon annonce à Marie à la même fonction que le rêve, il dit le pire à venir pour secouer les représentations névrotiques et psychotiques qu’elle a de son réel.
Le cauchemar prophétique la prévient du pire possible, si elle ne s’individualise pas, quelle ne quitte pas son père, pour investir l’enfant de Joseph, un glaive te transpercera l’âme.
Lui aussi, Joseph aura du chemin a faire, mais il ne survirera pas à l’adolescence de Jésus, il disparaît des écritures.
Mais pour l’heure tout est possible, ils sont totalement libres d’écrire leur histoire.
Le cauchemar comme le rêve propose un chemin de liberté, d’individuation. A Marie, petite fille, de quitter son père pour devenir femme, puis mère de l’enfant dieu de Joseph.
Et au petit garçon Joseph, de quitter sa mère pour devenir homme, puis père d’un enfant avec une femme, qui n’est plus vierge en son corps, mais vierge d’aimer un seul homme à l’image et ressemblance de Dieu.
La genèse: chap. 2 verset 4b-9 -18-25.
Au temps où Yahvé Dieu fit la terre et le ciel, il n’y avait encore aucun arbuste des champs sur la terre et aucune herbe des champs n’avait encore poussé, car Yahvé Dieu n’avait pas fait pleuvoir sur la terre et il n’y avait pas d’homme pour cultiver le sol. Alors Yahvé Dieu modela l’homme avec la glaise du sol, il insuffla dans ses narines une haleine de vie et l’homme devint un être vivant.
Yahvé Dieu planta un jardin en Éden, à l’orient, et y mis l’homme qu’il avait modelé. Yahvé Dieu fit pousser du sol toute espèce d’arbres séduisants à voir et bon à manger, et l’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
Yahvé Dieu dit: “Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Il faut que je lui fasse une aide qui lui soi assortie.” Yahvé Dieu modela encore du sol toutes les bêtes sauvages et les oiseaux du ciel, et les amena à l’homme pour voir comment celui-ci les appellerait: chacun devait porter le nom que l’homme aurait donné. L’homme donna des noms à tous les bestiaux, aux oiseaux du ciel et toutes les bêtes sauvages, mais, pour un homme il ne trouva pas l’aide qui lui fût assortie. Alors Yahvé Dieu fit tomber une torpeur sur l’homme, qui s’endormit. Il prit une de ses côte qu’il avait tirée de l’homme, Yahvé Dieu façonna une femme et l’amena à l’homme.
Alors il s’écria: “Pour le coup, c’est l’os de mes os et la chair de ma chair! “ Celle-ci sera appelée Femme car elle fut tirée de l’homme, celle-ci!”
C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et ils deviennent une seule chair. Or tous deux étaient nus, l’homme et sa femme n’avait pas honte l’un devant l’autre.
Dans le langage mythique si Dieu ne réussit pas tout de suite a créer l’homme parfait, c’est que le mythe exprime la réalité du processus d’individuation dans son langage symbolique. Il dit que l’homme est en manque, même en nommant toutes les bêtes sauvages et les oiseaux du ciel, il reste en manque. Il faut alors à Dieu le faire retourner dans son sommeil, dans son inconscient pour créé, le recréé.
Les bêtes sauvages sont l’inconscient et les oiseaux du ciel sont l’espace de Dieu, le mythe. Il y a un manque, celui de la conscience. Ils sont homme et femme et deviennent une seule chair, c’est en devenir, c’est le processus d’individuation.
La genèse: chap. 1 Verset 27
Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il les créa, homme et femme il les créa.
Si Joseph était vraiment un homme juste, comme le dit l’évangile, il vivrait le mythe de la genèse qui dit clairement une seule chose: Pour devenir père, mère, il faut quitter son père, sa mère et devenir une seule chair.
C’est pourquoi la religion est toujours ambiguë, elle maintient dans un état infantile, elle prend la place de la mère régressive qu’est la vierge Marie, qui voudrait nous faire croire au miracle, ainsi nous priver de l’expérience de la liberté, celle de faire des expériences.
Alors que le miracle serait d’assumer avec courage la réalité face au groupe familial, religieux, social, redevenir nu comme au jardin d’ Éden, ne plus en avoir honte, être libre de tout nommer, redevenir enfant de Dieu.
En effet, le mythe existe comme projet, c’est lui qui nous fait avancer, exister à tout âge. Le mythe crée la dynamique, l’énergie du possible qui met en acte notre processus d’individuation, le dire Je.
Par la torpeur, Yahvé Dieu plonge l’homme dans le sommeil, dans l’inconscient. Cette torpeur et ce sommeil sont ce que vivent les épileptiques quand le mal n’est pas fonctionnel.
Quand la crise est trop grande face aux représentations symboliques ou réelle, l’angoisse de mort fait disjoncter le cerveau dans l’inconscience pour revivre le mythe :
Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il les créa, homme et femme il les créa.
Le sommeil a pour fonction de recréer l’homme et la femme à son image, revivre l’expérience de l’état fusionnel.
Il faut peu de temps à notre corps pour se régénérer, beaucoup plus à notre esprit quand il est en rupture de désir viable. C’est le temps nécessaire à notre cerveau pour repasser le film de notre réel par le prisme de notre mythe, celui de l’expérience préconsciente. Alors, le rêve qui en est la résultante devient le projet possible pour résoudre le conflit psychique.
Il ne reste plus qu’a les ritualiser, les vivres dans le réel. C’est le processus d’individuation, celui de grandir, en passant de l’expérience du nous, moi dans maman, au Je libre, là où tout devient possible.
Notre corps est programmé pour la vie depuis l’origine du temps, où l’ont vivaient dans le jardin d’ Éden, l’utérus.
Un conflit psychique c’est la mort de l’esprit et quand le cauchemar devient vision, l’imminence de la mort du corps est proche.
Le cauchemar est le suicide de la liberté de s’individualiser, c’est choisir la régression, refaire le chemin en arrière, retourner dans l’utérus où l’on avait aucune responsabilité de choisir, puisque l’on était à l’image et ressemblance de Dieu, sans contraire.
Le rêve, le songe et la vision ont pour fonctions d’ouvrir à la conscience en conflit sa résolution, le chemin du possible.
Chacun de nos rêves nous invite à vivre le miracle de la vie par sa mise en acte dans le réel.
La souffrance, le cauchemar est le chemin qu’il reste a parcourir d’individuation, pour vivre la parole mythique, celle qui est gravée en nous dès le ventre maternel.
C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme, et ils deviennent une seule chair. Or tous deux étaient nus, l’homme et sa femme n’avait pas honte l’un devant l’autre.
Marie comme Joseph n’ont pas compris le cauchemar de Syméon, alors ils vont le vivre dans le réel.
Après le pire que reste t -il ? Trouver le meilleur, si l’on ne s’est pas puni de mort. Quand on se suicide, on ne fait que perdre son temps, celui de la liberté de vivre le réel ordinaire dans l’extraordinaire présent.
Luc: chap. 2 verset 41- 52
Ses parents allaient chaque année à Jérusalem pour la fête de la Pâques. Quand il eut douze ans, comme ils y étaient montés suivant la coutume de la fête, et qu’a la fin des jours de fête ils s’en retournaient, le jeune Jésus resta à Jérusalem sans que ses parents s’en aperçoivent. Pendant qu’il étaient avec leurs compagnon de route, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne l’ayant pas trouvé, ils retournèrent à Jérusalem en le cherchant. C’est au bout de trois jours qu’ils le retrouvèrent dans le temple, assis au milieu des maîtres à les écouter et les interroger. Tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur l’intelligence de ses réponses. En le voyant, il furent frappés d’étonnement et sa mère lui dit: “Mon enfant, pourquoi tu as agi de la sorte avec nous? Vois ton père et moi, nous te cherchons tout angoissés.” Il leur dit: Pourquoi me cherchez-vous? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père?” Mais eux ne comprirent pas ce qu’il leur disait. Puis il descendit avec eux pour aller à Nazareth; et sa mère gardait tout ces événements dans son cœur. Jésus progressait en sagesse et en taille et en faveur auprès de Dieu et auprès des hommes.
Marie et Joseph font le chemin de retour avec leurs compagnons de route sans se préoccuper de leur enfant.
Ils appartiennent à ce peuple qui attend le messie, se croient en sécurité avec leurs compagnons de route, en oublient leurs responsabilités d’adultes. Ils attendent ce Dieu qui fera ruisseler le lait et le miel, ils vont perdre leur enfant pendant trois jours.
Ils n’ont pas grandi depuis la naissance de Jésus, Syméon les prévenait “un glaive te transpercera l’âme”. Ils ont vécu, mais pas grandi, n’ont fait aucune expérience significative d’individuation.
Soudainement tout s’écroule, le groupe des compagnons de route ne fonctionne pas, il n’assure même pas la sécurité du projet, le met même en danger. Ils perdent leur enfant pendant trois jours. Alors, Ils leurs faut refaire le chemin en arrière.
Le réel les fait régresser, Jésus au temple cherche son père, celui capable de lui donner un véritable projet qui le mette en sécurité. Ses parents ne comprirent pas.
Marie est enfermée dans son déni, elle garde tout en son cœur, Joseph l’a cautionne, alors il disparaît des écritures, elles n‘en parlerons plus. Il n’a pu assumer le passage de Jésus à la vie adulte, être père.
Joseph a fait son boulot de géniteur et vient de signer son arrêt de mort. Jésus reste l’unique objet de Marie, il va prendre la place de son père auprès d’elle. Alors, elle va descendre encore et encore aux enfers, mais pour l’heure Jésus grandit en sagesse et en taille.
Si Jésus peut progresser en sagesse et en taille, c’est qu’il est dans un processus d’individuation, à douze ans il n’ai pas encore l’homme de 13 ans, 20 ans, 30 et 35 ans. Le texte dit qu’il y a croissance, donc que Jésus n’est pas né Dieu omniscient, sans contraire, qu’il a fait des expériences et apprit de ses erreurs, par la régression, simplement qu’il a grandi.
Luc: chap. 4 verset 1-11
Alors Jésus fut conduit par l’Esprit au désert, pour être tenté par le diable. Après avoir jeûné 40 jour et 40 nuits, il finit par avoir faim. le tentateur s’approcha et lui dit: ”Si tu es le Fils du Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains.” Mais il répliqua: “il est écrit: Ce n’est pas seulement de pain que l’homme vivra, mais de toute parole sortant de la bouche de Dieu.” Alors le diable l’emmène à la Ville Sainte, le place sur le faîte du temple et lui dit: “Si tu es le fils du Dieu, jette-toi en bas, car il es écrit: Il donnera pour toi des ordres à ses anges et ils te porteront sur leurs mains pour t’éviter de heurter du pied quelque pierre.” Jésus lui dit: “Il est aussi écrit: “Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu.” Le diable l’emmène encore sur une très haute montagne; il lui montre tous les royaumes du monde avec leur gloire et lui dit: “Tout cela je te le donnerai, si tu te prosternes et m’adores.” Alors Jésus lui dit: “Retire-toi Satan! Car il est écrit: Le Seigneur ton Dieu tu adoreras et c’est à lui seul que tu rendras un culte.” Alors le diable le laisse, et voici que des anges s’approchèrent, et ils le servaient.
Jésus arrive à l’âge limite de son époque où l’on peut être père. Il est resté s’occuper de maman, car papa n’est plus là. Alors il entre en crise, que vais-je transmettre? Il fait comme Moïse, va dans le désert et entre en régression.
La vision du diable, une hallucination est le signe qu’il est en danger de mort, ses rêves ne peuvent plus rien pour lui.
Sa vision met en scène son extrême tension psychique, comme pour les rêves, elle lui offre le chemin de résolution, ses trois visions, “lui disent”:
Tu n’es pas Dieu, mon enfant.
C’est impossible de transformer des pierres en pains, même si tu as faim.
Tu n’as pas a être le pain du ciel que les Hébreux mangeaient dans le désert après avoir quitté l’égypte, où ils étaient esclaves.
Tu n’as pas a te jeter de la montagne, jeter ton corps sur la croix.
Tu n’as pas à vouloir être le maître du monde, moi seul suis Dieu, mon enfant.
Jean: chap. 2 verset 13-22
La Pâque des juifs était proche et Jésus monta à Jérusalem. Il trouva dans le temple les marchands de bœufs, de brebis et de colombes ainsi que les changeurs qui s’y étaient installés. Alors, s’étant fait un fouet avec des cordes , il les chassa tous du temple, et les brebis et les bœufs; il dispersa la monnaie des changeurs, renversa leurs tables; et il dit aux marchands de colombes: Ôtez tout cela d’ici et ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. Ses disciples se souvinrent qu’il est écrit: “Le zèle de ta maison me dévorera.” Mais les juifs prirent la parole: Quel signe nous montreras-tu, pour agir de la sorte?” Jésus leur répondit: “Détruisez ce temple et, en trois jours, je le relèverai.” Alors les juifs lui dirent: Il a fallu 46 ans pour construire ce temple et toi, tu relèverais en trois jours?” Mais lui parlait du temple de son corps. Aussi, lorsque Jésus se releva d’entre les morts, ses disciples se souvinrent qu’il avait parlé ainsi, et ils crurent à L’ Écriture ainsi qu’à la parole qu’il avait dite.
Jésus n’est qu’au commencement de sa vie d’adulte, il vient tout juste de quitter maman qui va bientôt lui faire payer.
il doit faire l’expérience du réel, confronter son tabou d’être fils de Dieu avec sa vision dans le désert.
N’ayant pas eu de père investi, il n’a pu intégrer la loi des hommes et quand il se retrouve homme, il est sans repères. Comme un bébé qui croit qu’il est à la fois sa mère, le sein et le lait dans un état fusionnel.
La réalité va rapidement lui faire comprendre que cela ne marche pas comme çà,
A travers les marchands du temple, Jésus essaie d’unir l’image qu’il a de lui, celle de son père avec celle de Dieu.
La violence qui peut chasser des bœufs et tout renverser est la violence qu’il porte du déni de sa mère quant à la paternité de Joseph son père. Dans cette violence il régresse, fait une tentative pour retourner dans son état archaïque, fusionnel. Celui où il faisait un dans le ventre de sa mère. N’ayant pas de projet viable, il lui faut tout chasser, tout renverser afin de se reconstruire.
Cet acte s’inscrit dans l’histoire du peuple Hébreu qui attend le messie vengeur, il viendra rétablir la justice comme l’ont annoncé les prophètes, ce dieu qui va libérer la terre promise de ses ennemis.
La terre promise c’est l’utérus, la vengeance de dieu, la violence, c’est la peur de grandir par absence de modèle parental sécurisant, et le refus de croire au modèle mythique de la genèse, celui de quitter son père et sa mère pour devenir une seule chair.
Quand on a plus de modèle sécurisant, que l’on ne retourne pas au mythe par le chemin des rêves, la peur et sa violence envahissent tout, c’est le cauchemar mis en actes dans le réel.
Ce sera l’unique acte de violence de Jésus, quand il sera en régression profonde “la vengeance de dieu” il l’a dirigera contre lui.
La scène des marchands du temple est l’étape indispensable pour réajuster sa loi du désir archaïque, celle de retourner dans le ventre de sa mère à celle des hommes qui est de quitter la maison du père.
il se vit comme étant fils de Dieu, né de la vierge Marie, et croit pouvoir faire l’économie de la perte, celle de quitter la maison de son père qu’il occupe encore avec Marie depuis la disparition de Joseph.
Symboliquement, le temple est la maison de Dieu, elle est aussi la sienne, pas comme l’homme dieu de sa mère, mais comme tout le monde, enfant d’un homme et une femme.
Le réel le rappelle à l’ordre, il n’en va pas comme ça et tu vas le payer très cher.
Il le sait, ça ne marche pas comme son désir archaïque le voudrait, il lui faut trouver un point d’équilibre, quitter rapidement Jérusalem car il est en danger de mort, il va vite se cacher pour rester en vie, faire le point sur l’expérience qu’il vient de vivre.
Matthieu: chap. 13 verset 54-58
Étant venu dans sa patrie, il enseignait les habitants dans leur synagogue de telle façon que frappés d’étonnement ils disaient “D’où lui viennent cette sagesse ses miracles? N’est-ce pas le fils du charpentier? Sa mère ne s’ appelle -elle pas Marie et ses frère Jacques, Joseph, Simon et Jude? Et ses sœurs ne sont-elles pas de chez nous? D’où lui vient donc tout cela? “ Et il était pour eux une occasion de chute. Jésus leur dit: “Un prophète n’est mépriser que dans sa patrie et dans sa maison.” Et là, il ne fit pas beaucoup de miracles, parce qu’il ne croyait pas.
L’expérience des marchands du temple lui a fait comprendre qu’il y avait quelque chose qui ne marche pas, alors il retourne chez lui. Il lui faut se confronter à son groupe familial, social, religieux, là où chacun s’est structuré en tenant sa place.
Quand un membre se déplace, tout le groupe doit se réorganiser. Chacun s’est structuré en fonction de la place qu’il a prise dans le groupe. Pour eux, c’est Jésus, né de Marie qui n’est pas vierge et de Joseph charpentier, ils connaissent toute sa famille.
Pas l’histoire de la vierge Marie et son secret, celui qu’elle garde en son coeur. Mais pour ceux qui les connaissent, Marie est une femme comme toutes les autres, voilà pourquoi, que pour Jésus il n’y a pas de miracle.
Jésus produit des “miracles” chez les personnes qui ne le connaissent pas, ils ont de lui une représentation de l’archétype de Dieu, mais pour ses proches, il vit encore chez sa mère, alors quel projet peut-il leur offrir?
Pour le peuple il est le messie et c’est la confiance en la représentation mythique qui fait “miracle”.
Les gens se guérissent tout seul, pour s’offrir un “miracle”, une guérison ils ont juste besoin de projeter l’image d’une personne qui a quitté père et mère, fait une seule chair. Que se soit le dernier des derniers où une personne qui se soit individualisé, c’est la même chose.
On ne crois pas en la personne, mais en ce qu’elle représente, le mythe que nous portons tous en nous.
Cela n’a pas vraiment marché chez lui à Nazareth, alors Jésus va continuer la provocation, chercher son père.
Marc: chap. 11 verset 27-33
Ils reviennent à Jérusalem. Alors que Jésus allait et venait dans le temple, les grands prêtres, les scribes et les anciens s’approchent de lui. Ils lui disaient: “En vertu de quelle autorité fais-tu cela, Où qui t’a donné autorité pour le faire? Jésus leur dit: “Je vais vous poser une seule question, répondez-moi et je vous dirai en vertu de quelle autorité je fais cela. Le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes ? Répondez-moi!” Ils raisonnaient ainsi entre eux: “Si nous disons du ciel, il dira: Pourquoi donc n’avez-vous pas cru en lui? Allons-nous dire au contraire des hommes?” Ils redoutaient la foule, car tous pensaient que Jean étaient réellement un prophète. Alors ils répondirent à Jésus: “Nous ne savons pas” Et Jésus leur dit: “Moi non plus je ne vous dis pas en vertu de quelle autorité je fais cela.”
Il lui faut aller toujours plus loin, en remettre une couche.
Inconsciemment, il doit réunir des preuves du secret gardé dans le cœur de Marie. Dans une famille, un groupe social, religieux, chacun trouve son intérêt au secret, cela lui permet de garder sa place. Ils attendent tous le messie qui les rendra heureux sans qu’ils n’aient rien à faire, rien à dire, afin ne pas quitter les représentations enfantines qu’ils ont de Dieu
Tout le monde veux profiter, tous observent, d’un coté le pouvoir des prêtres et le savoir des scribes, de l’autre le peuple, au milieu Jésus.
Les religieux ne reconnaîtrons jamais qui est Jean, un autre provocateur, mais le peuple attend le messie, il espère le voir avant de mourir. Ils sont près a mettre quiconque à cette place pour apaiser leurs angoisses et Jésus est candidat.
Jésus voudrait que les prêtres et les scribes reconnaissent qu’il est le fils de Dieu.
Il tente de leur faire admettre, qu’ils ne sont pas fidèle à leur loi en ne prenant pas parti quant à l’acte d’Hérode d’avoir tué Jean, qui était considéré comme prophète.
Jean était un grand prophète, reconnu aux yeux de tout le peuple Hébreu. Dans les eaux du Jourdain, il avait attesté devant tous que Jésus était le messie attendu. En ne reconnaissant pas Jean décapité, ils ne reconnaissent pas Jésus.
Alors, Jésus ne peut prendre sa place dans le temple, comme il le désire et le peuple avec lui.
Cette place, qu’il a toujours occupé depuis le temple de sa mère, son ventre, puis dans la maison de Nazareth, puisque Joseph n’est plus, cette place qu’il croit être la sienne.
D’un coté comme de l’autre tous regardent, que va t -il se passer?
Rien.
Ils n’y a pas de spectacle, les religieux attendent un autre dieu qui viendra du ciel avec force et rétablira la vérité. Ils continueront a occuper le temple jusqu’à sa venue.
Tous attendent, ils ne peuvent savoir que la vérité est en celui qui vit du mythe, le temple est son corps, la terre est le jardin d’Eden.
Alors il ne se passe rien, chacun joue son propre personnage, l’histoire que lui à transmis ses ancêtres, leurs vies continuent, “normalement”.
Luc: chap. 11 verset 37-39
Lorsque l’esprit impur est sorti de l’homme, il parcourt les régions arides en quête de repos; comme il n’en trouve pas, il se dit : Je vais retourner dans mon logis, d’où je suis sorti. A son arrivée, il le trouve balayé et mis en ordre. Alors il va prendre sept autres esprits plus mauvais que lui; ils y rentrent et s’y installent; et le dernier état de cet homme devient pire que le premier.
Tout ces obstacles ont fait évoluer Jésus, il renonce à la violence, va donc faire l’expérience de la paix en ayant chassé le démon de son logis, qui maintenant est bien balayé.
Il ne veut plus occuper par la violence la place de Dieu, à la place de Dieu, il sais qu’il y a sept démons qui guettent pas loin, mais pour l’heure, il profite de son expérience et le peuple avec lui.
Il est possible de croire avoir totalement quitté son père, sa mère, fait une seul chair, leurs avoir dit la vérité et avoir ainsi bien nettoyé son logis. Mais, après avoir rendu la maison propre, on peut choisir un autre père, une autre mère, s’attacher comme un enfant à sa parole, en dépendre, que ce soi Freud, Jésus...
Là, les sept démons arrivent, car on croit que la connaissance de la bible où de la psychanalyse... va nous permettre de faire l’économie de nous engager dans le réel.
Alors, on va devenir des cerveaux bien plein par angoisse de quitter ce nouveau père, cette nouvelle mère et vivre l’expérience de faire un avec soi-même dans le jardin de sa vie.
L’état second est devenu pire que le premier, car on se croit arrivé, alors que l’on a qu’une carte routière pour y aller.
Marc: chap. 3 20-21 et 31-35
Jésus vient à la maison, et de nouveau la foule se rassemble, à tel point qu’ils ne pouvaient même pas prendre leur repas. A cette nouvelle les gens de sa parenté vinrent pour s’emparer de lui. Car ils disaient: “Il a perdu la tète.”
Arrivent sa mère et ses frères. Restant dehors, ils le firent appeler. la foule était assise autour de lui. On lui dit: “Voici que ta mère et tes frères sont dehors; ils te cherchent.” Il leur répond: “Qui sont ma mère et mes frères?” Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit: “Voici ma mère et mes frères. Quiconque fait la volonté de Dieu, voilà mon frère, ma sœur, ma mère.”
Ça va mal finir et Marie le sais bien. Elle vient chercher son fils accompagnée de ses frères comme Joseph n’est plus là.
Jésus sais bien que cela ne marche pas avec sa famille, qu’elle le freine, alors il quitte sa mère et ses frères. Tout ses frères sont l’archétype du père, les quitter lui permet de vivre son identité avec sa nouvelle famille, le peuple Hébreu.
L’acte de quitter sa mère, ses frères dans le réel fera qu’il pourra faire toutes ses expériences, accomplir ses “miracles”.
Luc: chap. 14 verset 16-21
Jésus lui dit; “Un homme allait donner un grand dîner, et il invita beaucoup de monde. A l’heure du dîner, il envoya son serviteur dire aux invités:
Venez, maintenant c’est prêt. Alors ils se mirent à s’excuser tous de la même façon. Le premier lui dit: Je viens d’acheter un champs et il faut que j’aille le voir; je t’en prie, excuse-moi. Un autre dit: Je viens d’acheter cinq paires de bœufs et je pars pour les essayer; excuse-moi. Un autre dit: Je viens de me marier, et c’est pour cela que je ne puis venir, le serviteur rapporta ces réponses à son maître. Alors pris de colère, le maître de maison dit à son serviteur: Va-t’en vite par les places et les rue de la ville, et amènent ici les pauvres les estropiés, les aveugle et les boiteux.
Les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux vivent en leurs corps la perte. C’est par la perte que l’on régresse, alors le choix est possible, celui de vivre du mythe. C’est de cet endroit que l’on peut être invité au repas du maître, revenir à un commencement, celui de la tétée, du repas, afin de reprendre un nouveau départ. Alors riche, sur ses deux pieds, voyant et marchant.
La parabole, la légende, sont des expressions narrative qui se situent entre le rêve et le réel, elles viennent du mythe par le prisme du rêve, c’est un espace intermédiaire dans la psyché qui permet de se projeter sans être sur la défensive, car nous pensons ne pas être concerné.
Le mythe est la pierre que l’on jette dans l’eau calme, les arcs de cercles concentriques plus où moins proches sont les espaces entre le mythe et le réel qui est la berge.
La parabole ou la légende est un rêve collectif en état de veille, elle permet de proposer au conscient le chemin de résolution des conflits psychiques.
Si on est fidèle au mythe, l’acte de quitter son père et sa mère, s’attacher à sa femme, son mari, devenir une seule chair dans le réel suffit, tout est fait.
La parabole comme le rêve va utiliser des personnages et des situations pour faire comprendre que le maître c’est Dieu, la personne individualisée, maître d’elle-même.
Il est près pour un grand dîner, faire l’amour, devenir une seule chair. Alors dans le réel, pour celui où celle qui n’est pas maître de lui-même, qui est encore le petit garçon où la petite fille de maman où papa, il y a toutes sortes de façons de faire dire au maître que l’on a quelque chose de très important à faire, et cela est vrai. Il est très important de ne pas complètement trahir papa, maman. Je les ai déjà quitté, qu’est-ce que tu veux de plus encore ?
Le mythe est éternel dans son expression, en devenir dans le processus d’individuation.
Être homme et femme à l’image et à la ressemblance de Dieu, unis en un seul corps, est à la fois le chemin et le but, le temps est de l’éternité.
Marc: chap. 7 verset 1-13
Les pharisiens et quelques scribes venus de Jérusalem se rassemblent auprès de Jésus. Ill voient que certains de ses disciples prennent leurs repas avec des mains impures, c’est - à dire sans les avoir lavées. En effet, les pharisiens, comme tous les juifs, ne mangent pas sans s’être lavé soigneusement les mains, par attachement à la tradition des anciens; en revenant du marché, ils ne mangent pas sans avoir fait des ablutions; et il y a beaucoup d’autres pratiques traditionnelles auxquelles ils sont attachés: lavages rituels des coupes, des cruches et des plats. Les pharisiens et les scribes demandent donc à Jésus: “pourquoi tes disciples ne se conduisent-ils pas conformément à la tradition des anciens, mais prennent-ils leur repas avec des mains impures?“ Il leur dit: “Esaie a bien prophétisé à votre sujet, hypocrites, car il est écrit: Ce peuple m’honore des lèvres mais son cœur est loin de moi; c’est en vain qu’ils me rendent un culte car les doctrines qu’ils enseignent ne sont que préceptes d’hommes. Vous laissez de coté le commandement de Dieu et vous vous attachez à la tradition des hommes.” Il leur disait: “Vous repoussez bel et bien le commandement de Dieu pour garder votre tradition. Car Moise a dit: honore ton père et ta mère et encore: Celui qui maudit père ou mère, qu’il soit puni de mort. Mais vous, vous dites: Si quelqu’un dit à son père ou à sa mère: le secours que tu devais recevoir de moi est “qorban”, c’est-à-dire offrande sacrée. Vous lui permettez de ne plus rien faire pour son père ou pour sa mère: vous annulez ainsi la parole de Dieu par la tradition que vous transmettez. Et vous faites beaucoup de choses du même genre.”
Jésus sais bien qu’il y a un espace possible, souvent un gouffre entre Dieu et la religion, le mythe et le réel. Lui aussi est dans cet espace, même s’il en a compris certains pièges.
Honorer son père et sa mère est juste, mais là se cache la confusion.
Il est juste d’honorer son père et sa mère quand on est petit, mais en grandissant, s’individualisant, on les quitte sans les déshonorer.
Ils ont vécu leurs histoires et ont été suffisamment compétents pour nous transmettre la vie. La vie fait son boulot toute seule, quand cela ne marche pas, qu’il y a rupture totale de mythe, il n’y a plus de vie.
Donc, déshonorer ses parents ne sert à rien, c’est une façon de les laisser vivre encore en nous, par la colère, le chagrin voire l’indifférence, en fait de ne pas les quitter.
Le poison est subtil, quand on le mange on ne s’en aperçoit pas, puis vient les douleurs et là on se rend compte qu’il y a quelque chose qui ne va pas, il faut faire vite car la mort est proche.
Jésus se sert de l’écriture de façon subtile aussi, quoi dire sur le honore ta mère et ton père ? Rien. Mais quand on parle on ne dit pas toujours ce que l’on dit, où plutôt, dans ce que l’on dit on se sert d’une vérité pour justifier un mensonge, il faut un bon gâteau pour avaler un poison mortel. Au pied de la croix, quand le poison aura fait son effet, on comprendra ce que c’est pour Jésus d’honorer sa mère.
Il n’honore pas, il ne veut pas la quitter et utilise les écritures pour se justifier.
Voilà pourquoi il y a un poison dans le gâteau. Le poison pour être efficace ne doit pas se sentir, sinon on ne mange pas le gâteau, qui pourtant est si appétissant.
Luc: chap. 12 verset 22-32
Jésus dit à ses disciples: “Voilà pourquoi je vous dis: Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez. Car la vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. Observez les corbeaux ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’ont ni cellier ni grenier; et Dieu les nourrit. Combien plus valez-vous que les oiseaux! Et qui d’entre vous peut par son inquiétude prolonger tant soit peut son existence? Si donc vous êtes sans pouvoir même pour si peu, pourquoi vous inquiéter pour tout le reste? Observez les lis: ils ne filent ni ne tissent et, je vous le dis: Salomon lui-même, dans tout sa gloire, n’a jamais été vêtu comme l’un d’eux. Si Dieu habille ainsi en pleins champs l’herbe qui est là aujourd’hui et qui demain sera jetée au feu, combien plus le fera-t-il pour vous, gens de peu de foi. Et vous, ne cherchez pas ce que vous mangerez ni ce que vous boirez, et ne vous tourmentez pas. Tout cela, les païens de ce monde le recherchent sans répit, mais vous, votre Père sait que vous en avez besoin. Cherchez plutôt son royaume, et cela vous sera donné par surcroît. Sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume.
Là est le paradoxe de Jésus, cette parole est le fruit d’une expérience vécue, le signe d’un espace psychique apaisé, le témoignage d’un homme d’une grande liberté.
Entrer dans cette parole, c’est s’ouvrir tous les possibles et le peuple ne s’y est pas trompé. C’est le messie le maître de lui-même. Jésus a besoin du peuple, il fait résonance de l’expérience de confiance inconditionnelle, son peuple fait “miracle”, le ciel est descendu sur terre.
Même le pouvoir politique et religieux craignent pour leurs affaires, à juste titre, car si on a plus peur, on ne se laisse plus aliéner par des vendeurs de fausses sécurités et leurs justices qui n’est pas justice, mais au service du plus fort.
Le pouvoir, tous les pouvoirs sont perdus si cela continu. Il va falloir que les choses reviennent en ordre, plutôt en désordre organisé.
C’est le Jésus qui marque l’histoire, qui donne sens à la vie. Celui que des générations et des générations encore peuvent suivre en toute confiance. Il est là le sauveur du monde, celui qui nous sauve individuellement du monde de l’angoisse intérieure de mort. Le Jésus mythique.
Luc: chap. 16 verset 1-8
Puis Jésus dit à ses disciples: “Un homme riche avait un gérant qui fut accusé devant lui de dilapider ses biens. Il le fit appeler et lui dit: Qu’est-ce que j’entends dire de toi? Rends les comptes de ta gestion, car désormais tu ne pourras plus gérer mes affaires. Le gérant se dit alors en lui-même: Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la gérance? Bêcher? Je n’en ai pas la force. Mendier? j’en ai honte. Je sais ce que je vais faire pour qu’une fois écarté de la gérance, il y ait des gens qui m’accueillent chez eux. Il fit venir alors un par un les débiteurs de maître et il dit au premier: Combien dois-tu à mon maître? Celui-ci répondit: Cent jarres d’huile. Le gérant lui dit: Voici ton reçu, vite, assieds-toi et écris 50. Il dit ensuite à un autre: Et toi, combien dois-tu? Celui-ci répondit: Cent sacs de blé. Le gérant lui dit: Voici ton reçu et écris 80. Et le maître fit l’éloge du gérant trompeur, parce qu’il avait agi avec habileté. En effet, ceux qui appartiennent à ce monde sont plus habiles vis-à-vis de leurs semblables que ceux qui appartiennent à la lumière.
Jésus est dans la vraie liberté, pas dans le vol, il sais qu’en Dieu, il n’y a pas d’argent, tout est pour tous car tout vient de Dieu, nous venons de la poussière et retournerons à la poussière.
Alors qu’est-ce vraiment la loi des hommes? Un riche n’est qu’un voleur de pauvres, affectivement, socialement, intellectuellement, là est le scandale qui vient ébranler tout le système hiérarchique de nos valeurs.
Les chrétiens sont mal à l’aise avec cette parole et les autres pensent que c’est le début de l’anarchie, sans dieux ni maîtres. Mais là, il y a un Dieu, il y a un maître.
Les maîtres ce sont ceux qui se sont individualisés, maître d’eux-mêmes et vivent la parole de Dieu, comme les oiseaux du ciel ont ce qu’ils faut a manger et comme les lis des champs, se sentent habillés avec rien, en fait, se veulent nus en souvenir du jardin d’Éden.
Luc: chap. 19 verset 11-28
Comme les gens écoutaient ces mots, Jésus ajouta une parabole parce qu’il était prés de Jérusalem, et qu’eux se figuraient que le règne de Dieu allait se manifester sur le champ. Il dit donc: “Un homme de haute naissance se rendit dans un pays lointain pour se faire investir de la royauté, et revenir ensuite. Il appela dix de ses serviteurs, leur distribua dix mines et leur dit: Faites des affaires jusqu’à mon retour. Mais ses concitoyens le haïssaient et ils envoyèrent derrière lui une délégation pour dire: Nous ne voulons pas qu’il règne sur nous. Or, quand il revint après s’ être fait investir de la royauté, il fit appeler devant lui ces serviteurs à qui il avait distribuer l’argent, pour savoir quelles affaires chacun avait faites. Le premier se présenta et dit: Seigneur, ta mine a rapporté dix mines.
Il lui dit: C’est bien, bon serviteur, puisque tu as été fidèle dans une toute petite affaire, reçois autorité sur dix villes. Le second vint et dit: Ta mine, Seigneur, a produit cinq mines. Il dit de même à celui-là: Toi, sois à la tête de cinq villes. Un autre vint et dit: Seigneur, voici ta mine, je l’avais mise de coté dans un linge. Car j’avais peur de toi parce que tu es un homme sévère: tu retires ce que tu n’as pas déposer et tu moissonnes ce que tu n’as pas semer. Il lui dit: C’est d’après tes propres paroles que je vais te juger, mauvais serviteur. Tu savais que je suis un homme sévère, que je retire ce que je n’ai pas déposer et que je moissonne ce que je n’ai pas semer. Alors pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque? A mon retour, je l’aurais repris avec un intérêt. Puis il dit à ceux qui étaient là: Retirez-lui sa mine, et donnez-la à celui qui en a dix. Ils lui dirent: Seigneur; il a déjà dix mines! - Je vous le dis: à tout homme qui a, l’on donnera, mais à celui qui n’a pas, même ce qu’il a lui sera retirer. Quant à mes ennemis, ces gens qui ne voulaient pas que je règne sur eux, amenez-les ici, et égorgez-les devant moi.” Sur ces mots, Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem.
Jésus nous met en face de nos responsabilités, et là encore c’est scandaleux. On comprend bien qu’il y a des compétences, mais la parabole est un rêve, et dans le rêve quand il y a un groupe semblable et pas d’autres figures, les dix serviteurs c’est le rêveur dans sa tension.
Il est facile de se moquer de celui qui n’a rien fait et d’envier celui qui a multiplié par 10 la mise. Mais nous sommes tout à la fois, plein de talent et lâchement peureux. Il nous dit que quant on fait confiance à la peur, la peur nous le rend bien, elle nous égorge.
La peur nous fait tout perdre pour retourner à la case départ dans la régression, quitter à nouveau père et mère pour revivre le mode d’emploi de la vie, qu’est le mythe qui ouvre la confiance.
Alors, c’est reparti pour une nouvelle expérience où celui qui aura multiplié par 10 la mise, sera celui qui aura quitté père et mère fait une seule chair. Le réel et la souffrance portent témoignage du chemin a parcourir, c’est pour cela que nous sommes dans le temps.
Matthieu: chap. 7 verset 6-11
Ne donnez pas aux chiens ce qui set sacré, ne jeter pas vos perles aux porcs, de peur qu’ils ne les piétinent et que, en se retournant, ils ne vous déchirent. Demandez, on vous donnera, cherchez, vous trouverez, frapper on vous ouvrira. En effet quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, à qui frappe on ouvrira. Ou encore qui d’entre vous, si son fils lui demande du pain, lui donnera-t-il une pierre ? Ou si il lui demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent ? Si donc vous qui êtes mauvais savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre père qui est au cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui le demandent.
Jésus sais qu’il ne sert à rien de vouloir transmettre son expérience à qui n’est pas près de la recevoir. Il prévient même que c’est risquer de vouloir faire du prosélytisme.
Vouloir en faire, c’est vivre le réel comme une parabole, se servir des autres comme personnages de notre propre manque.
Il faut faire ceci , il faut être comme cela, les prendre pour des frères où sœurs symboliques, l’archétype des parents, parce qu’on ne les a pas quittés complètement. Alors on se teste à travers les autres pour voir si cela marche vraiment. Jésus comme Freud... sont le doudou indispensable à l’enfant qui l’emmène à la crèche afin de sentir l’odeur de sa mère, faire mémoire de sa fusion en elle, du mythe et ainsi trouver la sécurité qui lui permette de faire ses expériences.
En parlant des pères mauvais, qui ne donnent pas une pierre à la place du pain, c’est de sa vision dans le désert qu’il parle, il avait faim et voulait changer les pierres en pains.
Quand il dit, que les mauvais pères ne donnent pas un serpent à leurs fils qui lui demande un poisson. Il dit que quand il était à l’état de poisson, dans l’utérus, un mauvais père lui a donné un serpent.
Marc: chap. 12 verset 13-17
Ils envoient auprès de Jésus quelques pharisiens et quelques Hérodiens pour le prendre au piège en le faisant parler. Ils viennent lui dire: “Maître, nous savons que tu es franc et que tu ne te laisses influencer par qui que ce soit: tu ne tiens pas compte de la condition des gens, mais tu enseignes les chemins de Dieu selon la vérité. Est-il permis, oui ou non, de payer le tribut à César? Devons-nous payer ou ne pas payer?” Mais lui, connaissant leur hypocrisie, leur dit: “Pourquoi me tendez-vous un piège? Apportez-moi une pièce d’argent, que je voie!” Ils en apportèrent une. Jésus leur dit: “Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elle?” Ils lui répondirent: “De César.” Jésus leur dit: ”Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.” Et ils restaient à son propos dans un grand étonnement.
Jésus est père à ce moment là, et qu’est-ce qu’on demande à un père? Des hommes, comme aux mâles dominant chez les animaux, on lui demande de protéger le territoire où sont les enfants.
Il ne s’est pas trompé en disant que les riches sont des voleurs de pauvres et que parfois les pauvres en profitent bien.
Mais là, il dit la vérité historique, pas celle du mythe. Les romains occupaient la Palestine et tout les habitants devaient payer l’impôt à César, l’empereur de Rome, il leurs dit que ce n’est pas là le problème.
Quelque soit l’occupant extérieur, il y en aura toujours et partout, la vérité est de rendre à Dieu ce qu’il nous a donné, son amour par la confiance, le mythe.
Matthieu: chap. 19 verset 13-15
Alors des gens lui amenèrent des enfants, pour qu’il leur imposât les mains en disant une prière. Mais les disciples les rabrouèrent. Jésus dit: “Laissez faire ces enfants, ne le empêchez pas de venir à moi, car le royaume des cieux est à ceux qui sont comme eux.” Et après leur avoir imposé les mains, il partit de là.
En fait il n’y a rien a apprendre.
Si l’on dit cela, on peut dire ceci, et si l’on dit en haut, on peut très bien dire en bas. Si on dit lumière, on est en droit de dire regarde les ténèbres.
Les petits enfants sont, ils vivent encore du mythe. Ils n’ont pas encore à faire de choix, il n’y a pas encore de contraire, ils sortent à peine de l’état fusionnel.
Devenir adulte, c’est faire l’expérience du choix, OUI, NON, voir les avantages que l’on en tire, comprendre que la liberté est dans le mythe de quitter père et mère devenir une seule chair, cela prend toute une vie.
Alors, adulte, individualisé, vivre la paix des petits enfants.
Il n’y a rien a apprendre seulement le vivre.
Luc: chap. 6 verset 27-31
Mais je vous dis, à vous qui m’écoutez: Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient. A qui te frappe sur une joue, présente encore l’autre. A qui te prends ton manteau, ne refuse pas non plus ta tunique. A qui conque te demande. donne, et à qui te prend ton bien ne le réclame pas. Et comme vous voulez que les hommes agissent envers vous, agissez de même envers eux.
Quand Jésus n’est pas en régression il sait protéger, donner un projet sécurisant, guider vers le Père, faire vivre au peuple la joie du ciel sur la terre dans le miracle du quotidien.
Aimer ses ennemis n’est pas un problème, ce n’est pas l’angoisse de mort que l’on doit aimer, c’est la personne enfermée dans sa peur, ne pas avoir peur de sa peur, sans donner ses perles rare aux porcs, ne pas donner ce qui est sacré aux chiens, là est la liberté et Jésus ne s’y trompe pas.
Quand Jésus régresse, il n’est plus père de ses disciples, n’assure plus leur sécurité.
Là, est le poison dans le gâteau !
A qui lui frappe la joue, il provoque encore. Il donne à qui lui demande son bien, il va même en rajouter, en donnant sa tunique à qui lui prend déjà son manteau. A qui te demande donne et qui te prend ton bien ne le réclame pas.
Il retourne à l’état fusionnel, il n’y a plus de différence entre maman, lui, le sein et le lait, lui devient l’autre et l’autre c’est lui. Là il va tout droit dans le mur. Il ne manque plus qu’un prétexte que la vie va lui offrir.
Luc: chap. 7 verset 36-50
Un pharisien l’invita à manger avec lui; il entra dans la maison du pharisien et se mit à table. Survint une femme de la ville qui était pécheresse; elle avait appris qu’il était à table dans la maison du pharisien. Apportant un flacon de parfum en albâtre et se plaçant par derrière, tout en pleurs, aux pieds de Jésus, elle se mit à baigner ses pieds de larmes; elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux du parfum. Voyant cela, le pharisien qui l’avait invité se dit en lui-même: “Si cet homme était un prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu’elle est: une pécheresse.” Jésus prit la parole et lui dit: “Simon, j’ai quelque chose à te dire.” - “Parle, Maître”, dit-il. “Un créancier avait deux débiteurs; l’un lui devait 500 pièces d’argent, l’autre 50. Comme ils n’avaient pas de quoi rembourser, il fit grâce de leur dette à tous les deux. Lequel des deux l’aimera le plus?” Simon répondit: “Je pense que c’est celui auquel il a fait grâce de la plus grande dette.” Jésus lui dit: “Tu as bien jugé.” Et se tournant vers la femme, il dit à Simon: “Tu vois cette femme. Je suis entré dans ta maison: tu ne m’as pas versé d’eau sur les pieds, mais elle, elle a baigné mes pieds de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas donné de baiser, mais elle, depuis qu’elle est entrée; elle n’a pas cessé de me couvrir les pieds de baisers. Tu n’as pas répandu d’huile odorante sur ma tète, mais elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds. Si je te déclare que ses péchés si nombreux ont été pardonnés, c’est parce qu’elle a montré beaucoup d’amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour.” Il dit à la femme: “Tes péchés ont été pardonnés.” Les convives se mirent à dire en eux-mêmes: “Qui est cet homme qui va jusqu'au’ a pardonner les péchés?” Jésus dit à la femme: “Ta foi t’a sauvée. Va en paix.”
Cela commence simplement, sans vraiment s’en rendre compte, bien que secrètement, c’est ce qu’il espère.
il est Jésus, et tout le monde joue son rôle, et il y a du monde, même les notables.
Subitement une femme entre, celle qui n’a vraiment pas sa place dans le jeu bien huilé qu’est devenu le quotidien.
D’un coté le peuple, qui attend le messie, de l’autre le pouvoir politique et religieux qui s’inquiètent pour leurs affaires, ces notables qui sont toujours près a aller du coté où ça va pencher. Bref, l’histoire roule toute seule, quand une femme arrive, celle de mauvaise réputation, celle qui inspire tout les fantasmes refoulés. Là, on va en avoir pour notre argent.
Le notable le sait bien, c’est toujours l’hypocrisie qui l’emporte, il fait celui qui n’aurait jamais été dans des embrouilles, ne connaîtrait aucune femme de mauvaise réputation, et qu’il aurait été riche par l’opération du saint esprit.
Après avoir vu la scène érotique, il provoque Jésus, pour savoir où il lui faut maintenant investir, est-ce que les choses sont vraiment en train de changer?
[suite en dessous]