La religion : un stade du développement de l'esprit humain
Posté : 03 avr.10, 20:28
Bonjour à tous,
Je voulais ici vous parler de ce que je considère comme l'essence authentique de la religion.
Qu'est-ce la religion ? Voilà la question. Un stade du développement de l'esprit humain. Voilà la réponse. Que signifie cela? L'être humain, en tant qu'être de société, progresse à travers l'histoire. Il s'agit bien de l'être générique ici, soit de l'humanité. Chaque génération se fonde sur l'héritage de son ancienne génération, et ainsi de suite. On voit une progression à travers l'histoire : on passe de l'esclavage à la féodalité, de la féodalité à l'exploitation bourgeoise, etc. C'est de l'héritage hégélienne de Marx que je parle bien entendu.
Soit, en quoi la religion est un stade du développement de l'esprit? En ce qu'elle sort de l'état sauvage (tout comme sur le plan politico-social) et s'interroge. Elle s'interroge : sur des questions éthiques, sur des questions scientifiques, sur des questions métaphysiques, etc. Mais pouvoir identifier cet aspect de la religion nécessite la sortie de l'emprise spirituelle. En d'autres termes, il s'agit de débarrasser la religion de son mysticisme et de retourner à son essence authentique. Cela ne veut pas dire retourner à l'origine telle que l'on entend généralement, dans le sens remonter aux prophètes, etc. (ce qui va de soi), mais bien plutôt remonter aux réels raisons de la création religieuse.
Et la religion a une certaine valeur en ce sens là; mais de même que les mythes étaient des outils d'approches vis-à-vis du réel, de même est la religion. Cela dit, par un mouvement de généralisation, la religion ne s'effaça pas même lorsque sa nécessité disparait complètement. Que ça soit sur le plan scientifique ou philosophique.
Quelques exemples de lectures mystiques ou réelles de la religion :
Soit l'expulsion d'Adam et Eve. Cette dernière croque le fruit défendu, et prends conscience du bien et du mal. Par suite, ils cachent leurs nudités. Sensu strico, soit au sens religieux, tout le monde sait ce que cela signifie. Mais sensu allegorico, cela signifie simplement que l'homme n'est pas ce qu'il était originellement, à savoir, un être naturel de nature.
Autre exemple : ce monde-ci est faux. Les trois monothéismes reconnaissent cela : ainsi on oppose le monde ici bas à l'au delà, à des arrières mondes, etc. Sensu stricto, cela signifie qu'il y a effectivement un monde plus réel (car plus divin, l'être n'étant que le divin (Exode 3,14)) accessible après notre passage dans le monde ci-bas, mais cela se fait uniquement si l'on tient ce monde pour simplement évanescent et s'attache à la seule réalité, soit Dieu. Sensu allegorico, cela signifie que les biens matériels ne peuvent faire le bonheur, que l'être humain mourra un jour, qu'il est faible face au monde, etc. Rien de plus que la sagesse païenne (aucune philosophie antique, si ce n'est peut-être les sophistes (mais il faut nuancer), n'attache le bonheur aux bien matériels).
On peut appliquer cela à tous livres saints. Je précise, lire au sens allégorique ne signifie aucunement retrouver un sens spirituel caché dans les écritures, cela reste toujours une lecture littérale (car suppose l'existence de Dieu révélé dans le texte même, etc.), mais bien de retrouver l'essence authentique, c'est-à-dire anthropomorphique de la religion.
Bien cordialement,
maymay
Je voulais ici vous parler de ce que je considère comme l'essence authentique de la religion.
Qu'est-ce la religion ? Voilà la question. Un stade du développement de l'esprit humain. Voilà la réponse. Que signifie cela? L'être humain, en tant qu'être de société, progresse à travers l'histoire. Il s'agit bien de l'être générique ici, soit de l'humanité. Chaque génération se fonde sur l'héritage de son ancienne génération, et ainsi de suite. On voit une progression à travers l'histoire : on passe de l'esclavage à la féodalité, de la féodalité à l'exploitation bourgeoise, etc. C'est de l'héritage hégélienne de Marx que je parle bien entendu.
Soit, en quoi la religion est un stade du développement de l'esprit? En ce qu'elle sort de l'état sauvage (tout comme sur le plan politico-social) et s'interroge. Elle s'interroge : sur des questions éthiques, sur des questions scientifiques, sur des questions métaphysiques, etc. Mais pouvoir identifier cet aspect de la religion nécessite la sortie de l'emprise spirituelle. En d'autres termes, il s'agit de débarrasser la religion de son mysticisme et de retourner à son essence authentique. Cela ne veut pas dire retourner à l'origine telle que l'on entend généralement, dans le sens remonter aux prophètes, etc. (ce qui va de soi), mais bien plutôt remonter aux réels raisons de la création religieuse.
Et la religion a une certaine valeur en ce sens là; mais de même que les mythes étaient des outils d'approches vis-à-vis du réel, de même est la religion. Cela dit, par un mouvement de généralisation, la religion ne s'effaça pas même lorsque sa nécessité disparait complètement. Que ça soit sur le plan scientifique ou philosophique.
Quelques exemples de lectures mystiques ou réelles de la religion :
Soit l'expulsion d'Adam et Eve. Cette dernière croque le fruit défendu, et prends conscience du bien et du mal. Par suite, ils cachent leurs nudités. Sensu strico, soit au sens religieux, tout le monde sait ce que cela signifie. Mais sensu allegorico, cela signifie simplement que l'homme n'est pas ce qu'il était originellement, à savoir, un être naturel de nature.
Autre exemple : ce monde-ci est faux. Les trois monothéismes reconnaissent cela : ainsi on oppose le monde ici bas à l'au delà, à des arrières mondes, etc. Sensu stricto, cela signifie qu'il y a effectivement un monde plus réel (car plus divin, l'être n'étant que le divin (Exode 3,14)) accessible après notre passage dans le monde ci-bas, mais cela se fait uniquement si l'on tient ce monde pour simplement évanescent et s'attache à la seule réalité, soit Dieu. Sensu allegorico, cela signifie que les biens matériels ne peuvent faire le bonheur, que l'être humain mourra un jour, qu'il est faible face au monde, etc. Rien de plus que la sagesse païenne (aucune philosophie antique, si ce n'est peut-être les sophistes (mais il faut nuancer), n'attache le bonheur aux bien matériels).
On peut appliquer cela à tous livres saints. Je précise, lire au sens allégorique ne signifie aucunement retrouver un sens spirituel caché dans les écritures, cela reste toujours une lecture littérale (car suppose l'existence de Dieu révélé dans le texte même, etc.), mais bien de retrouver l'essence authentique, c'est-à-dire anthropomorphique de la religion.
Bien cordialement,
maymay