LE NECTAR CACHETE-la Biographie du prophéte Mohammud-sws-
Posté : 01 mai10, 11:43
par Cheikh SAFI AR-RAHMAN AL-MUBARAK FAWRI
CADRE DE VIE DES TRIBUS ARABES
La biographie du prophète (sws) est, à la vérité, une sorte de message qu'il (sws) a apporté à la société humaine, de manière à mener les gens des ténèbres à la lumière, de l'adoration des créatures à l'adoration d'Allah. Il n'est possible d'en préciser intégralement la belle forme qu'après avoir établi 'une comparaison entre la toile de fond et les efforts de ce message. En considération de ce fait, nous présentons d'abord ce chapitre sur les tribus arabes et leur évolution avant l'avènement de l'islam et aussi sur les circonstances de la mission de Mohammad (sws).
Cadre de vie des arabes
Le terme arabe réfère au désert à l' espace vide et désolé et à la terre infertile où il n'y a ni eau, ni plante. Ce terme, depuis les époques les plus- reculées de l'histoire, est utilisé pour désigner la Péninsule Arabe. De même, il s'emploie pour désigner les populations ayant élu domicile dans cette même localité.
La Péninsule Arabe est limitée à l'ouest par la mer rouge et la Presqu'Ile du Sinaï, à l'est par le Golfe Arabe et une grande partie de l'Iraq du sud, au sud par la Mer des Arabes qui est un prolongement de l'Océan Indien et au nord par la Syrie et une partie de l'Iraq, malgré des divergences sur certaines de ses limites. Sa superficie est estimée entre 3 429 904 km2 et 4458875 km",
La Péninsule revêt une importance considérable du fait de sa position naturelle et géographique. Perçue sous son aspect interne, elle est entourée de déserts et de sables de tous côtés. En raison de cette situation, la Péninsule est devenue une forteresse imprenable ne permettant point à des étrangers de l'occuper et de "la contrôler. C'est ce qui explique que ses populations soient libres en toutes choses depuis les époques les plus anciennes. Vivant dans le voisinage de deux grands empires, ils n'auraient jamais pu résister à leurs attaques n'eût été ce rempart que constituait leur pays. Vu de l'extérieur, la Péninsule se situe entre les continents connus du monde ancien et auxquels elle est reliée par voie terrestre et maritime. La zone nord-ouest est une porte d'accès en Afrique. La zone nord-est donne accès en Europe. La zone Est s'ouvre sur la Perse, l'Asie Centrale et l'extrême Orient, et permet de parvenir en Inde et en Chine. De même, chaque continent est relié à la Péninsule par la mer, ses bateaux et ses navires venant directement accoster aux ports de celle-ci.
A cause de cette situation géographique, le nord et le sud de la Péninsule étaient une escale pour les peuples, un centre commercial, culturel, religieux et artistique;
Les tribus arabes
Les historiens répartissent les tribus arabes en trois groupes selon leur descendance:
1. Les arabes disparus
Ce sont les premiers arabes qui ont complètement disparu. Il n'a pas été possible d'obtenir suffisamment de détails sur leur histoire; exemple: Âd, Thamoud, Tâsam, Jâdis, [mlâq etc.
2. Les arabes de souche
Ce sont les arabes descendant de Yagrab ibn Yachjoub ibn Kahtân. On les appelle les arabes Kahtanites.
3. Les arabes d'adoption
Ce sont les arabes descendant d'Ismaîl; on les appelle les arabes Adnanites. Quant aux arabes de souche - le peuple de Kahtân - leur berceau est le Yémen. Leurs tribus, éparpillées, comprenaient deux de célèbres:
• Himyar dont les fractions les plus célèbres furent Zayd alJamhor, KouQ.â~ et As-Sakasik.
• Kahlân dont les fractions les plus célèbres furent Hamdân, Anmâr, Tay Madlaj, Kinda, Lakhm, Jouthâm, Al-Azd, AI-Aws, AI-Khazraj et les enfants de Joufna, les rois de la Syrie etc.
Les Kahlanites quittèrent le Yémen et s'éparpillèrent dans la Péninsule. On raconte que la plupart d'entre eux émigrèrent avant le torrent impétueux, lorsque leur commerce échoua du fait de la pression exercée sur eux par les romains, du fait aussi que ceux-ci contrôlaient la voie du commerce maritime et avaient détruit la voie terrestre après leur occupation de l'Egypte et de la Syrie. D'autres racontentqu'une telle tribu émigra plutôt après le torrent. Malgré ce qui précède il ne serait pas étonnant qu'il y'eût à cette époque, entre les Kahlanites et les Himyarites une rivalité aboutissant à l'émigration des premiers. C'est du reste ce que suggère la non-émigration des Himyarites au moment de l'évacuation des Kahlanites. On peut répartir les émigrants parmi ces derniers en quatre groupes:
1. Les Azdites
Leur émigration fut décidée par leur maître et plus grand contribule [mran ibn Amr Mouzaykiya. lis se mirent à se déplacer au Yémen et à envoyer des pionniers, avant d'aller au nord et à l'est où ils se fixèrent, Tha~laba ibn Amr du groupe de Azd gagna le Hijâz et résida parmi les Tha~labites et les Thi Kar. Lorsque ses enfants furent devenus grands et solides, il se rendit à Médine où il séjourna et élit domicile. Parmi ses enfants on retrouve les Aws et les Khazraj, enfants de Hâritha ibn Tha~laba.
Hârjtha ibn Amr, de la tribu de Khouzâ~a ainsi que ses enfants parcoururent aussi le Hijâz au point de camper à Marr Adh-Dhahrân. lis ouvrirent ensuite le Haram, résidèrent à la Mecque et chassèrent ses habitants, les Jourhoumites.
[mrân ibn Amr descendit à Omân où il élit domicile lui et ses enfants qui étaient Azd Oman. Les tribus des Nasr ibn AI-Azd résidèrent à Touhâma: ce sont Azd Chanou'a. Jafna ibn Amr se rendit en Syrie où il vécut avec ses fils. C'est lui le père des rois Ghassanites dont l'appellation réfère à une eau qui alors existait dans le Hijâz, lieu où ils étaient d'abord descendus avant d'aller en Syrie.
L'eau était connue sous le nom de ghaçan.
2. Lakhm et J outhâm
Ils se déplacèrent vers l'est et le nord. Il y avait parmi les Lakhmites Nadr ibn Rabîga, le père des rois de Hirâ.
3. Banon Tay
Al' instar des Azd, ils allèrent vers le nord et s'arrêtèrent aux deux montagnes: Aja et Salmâ où ils résidèrent tant et si bien que celles-ci furent connues sous -Ie nom de «montagnes de Tay».
4. Kinda
Descendus à Bahrain, ils furent obligés de le quitter pour s'installer à Haftramawt dont l'accueil, similaire à celui de Bahrain les contraignit aussi à aller s'installer à Najd. Là, ils formèrent un important gouvernement qui devait, cependant, disparaître subitement, sans laisser de traces.
Il y' avait aussi une tribu dont le rattachement à Himyar suscite des .divergences, à savoir Kouftâga qui, ayant quitté le Yémen, vint s'installer dans la campagne de Samâwa près de l'Iraq.
Pour ce qui est des arabes d'adoption, l'origine de leur tout premier ancêtre à savoir notre maître Ibrahim (sws) est en Iraq, dans une bourgade du nom de Âr, située sur la rive occidentale de l'Euphrate, près de Koufa. Les recherches archéologiques ont apporté beaucoup d'informations sur cette bourgade, la famille d'Ibrâhim (sws) et les conditions religieuses et sociales du pays. On sait qu'Ibrâhim (sws) avait émigré de cette bourgade pour se rendre à Harrân et ensuite en Palestine, dont il fit la base de son appel à Allah.
Il faisait des tournées dans ce pays et ailleurs. Une fois, il se rendit en Egypte dont le Pharaon essaya d'abuser de sa femme Sârah, mais Allah déjoua ses plans. Alors, le Pharaon se rendant compte que Sârah était proche d'Allah, mit sa fille Hâjir( la pricesse) à son service, comme domestique, en reconnaissance de sa vertu.
Sârah, par la suite, maria Hâjir à Ibrâhim (sws). Celui-ci retourna en Palestine et eut de Hâjir Ismâîl; mais, Sârah fut tellement jalouse qu'il fut obligé d'exiler Hâjir et son fils Isma'il. Il les emmena au Hijâz et les fit habiter dans une vallée sans plantation auprès du temple sacré d'Allah qui, alors, n'était qu'une élévation de terre, comme la colline, balayée ça et là par les flots. Il les plaça alors auprès d'un arbre (au-dessus de Zamzam), au sommet de la mosquée. A cette époque, la Mecque était inhabitée. Il n'y avait pas d'eau. Il les munit d'une besace renfermant des dattes et d'une gourde contenant de l'eau puis retourna en Palestine. Des jours après les vivres et l'eau s'épuisèrent, mais, grâce à Allah, un puits se creusa et fit jaillir le Zamzam qui devint, provisoirement leur moyen de subsistance.
Cette histoire est connue dans ses moindres détails. Une tribu yéménite, connue sous le nom de J ourhoum Ath- Thâniya (la seconde) déménagea à la Mecque avec l'autorisation de la mère d'Ismâîl. On raconte qu'avant cela, elle vivait dans les vallées situées dans la périphérie de la Mecque. Le rapport d'AlBoukhari mentionne que cette tribu s'installa à la Mecque après la naissance d'Ismâîl et avant que celui-ci ne grandît, et qu'avant cela il' lui arrivait de traverser ces vallées. Ibrâhim (sws) voyageait de temps en temps à la Mecque pour voir Hâjir et son fils. Le nombre de ses voyages reste à ce point imprécis.Cependant les sources historiques dignes de foi le ramenant à quatre. Allah rappelle dans le Coran qu'Ibrâhim (sws), grâce à Lui, rêva d'égorger Ismâîl, et obéit à cet ordre:
Puis quand tous deux se furent soumis (à l'ordre d'Allah) et qu'il l'eut jeté sur le front, voilà que nous l'appelâmes: Ibrahim! tu as confirmé la vision. C'est ainsi que nous récompenserons les bienfaisants. C'était là certes, l'épreuve manifeste et nous perpétuâmes son renom dans la postérité»: (37: 103-107).
TI est mentionne dans Sifr at- Takwîn (le voyage de formation) qu'Ismâîl avait treize ans de plus qu'Ishâq car, l'annonce de la naissance de ce dernier n'a été faite qu'à la fin du récit. Ce récit dénote tout au moins un voyage fait avant qu'Ismâîl ne fût devenu grand. Quant aux trois autres voyages, AI-Boukhâri les a rapportés dans le détail d'Ibn Abbâs qui, lui-même, les tenait du prophète (sws). Le résumé de ces récits montre qu'Ismâîl, devenu grand, apprit l'arabe chez les Jourhoumites qu'il étonnait du reste par son intelligence. Ceux -ci le marièrent à une femme de leur tribu, après quoi, sa mère fut morte.
Après le mariage, Ibrahim (sws) rendit visite à son fils. Ne le trouvant pas chez lui, il le demanda à sa femme et s'enquit des nouvelles de leur ménage. Celle-ci lui fit comprendre, sur une note de complainte, qu'ils n'avaient rien à manger, ce qui détermina Ibrahim (sws) à la charger de dire à son époux de changer le seuil de sa porte. Dès qu'il reçut le message, Ismâîl comprit le propos, divorça sa femme et en prit une autre qui était, selon plusieurs sources, la fille de Moudad ibn Amr le chef de la tribu J ourhoum; Ibrahim (sws) revint voir son fils, après le second mariage. Ne le trouvant pas sur place, il retourna alors en Palestine, après l'avoir demandé à son épouse et aussi interrogé celle-ci sur les affaires du ménage. La femme ayant loué Allah, Ibrahim (sws) la chargea de dire à son époux de ne plus changer le seuil de sa porte. II revint une troisième fois et trouva Ismâjl en train de tailler une flèche sous un arbre à proximité du puits de Zamzam. Lorsque celui-ci le vit, il se leva, alla à sa rencontre et fit ce que le père fait au fils et le fils au père. Leur rencontre eut lieu après une période si longue qu'il est rare qu'un père affectueux et compatissant puisse se passer de son fils et qu'un fils bon, vertueux et intègre puisse se passer de son père. Cette fois, ils construisirent ensemble la Kaaba et élevèrent ses fondations. Ibrahim (sws) invita ensuite les gens à venir faire le pèlerinage conformément à la volonté d'Allah.
a suivre
CADRE DE VIE DES TRIBUS ARABES
La biographie du prophète (sws) est, à la vérité, une sorte de message qu'il (sws) a apporté à la société humaine, de manière à mener les gens des ténèbres à la lumière, de l'adoration des créatures à l'adoration d'Allah. Il n'est possible d'en préciser intégralement la belle forme qu'après avoir établi 'une comparaison entre la toile de fond et les efforts de ce message. En considération de ce fait, nous présentons d'abord ce chapitre sur les tribus arabes et leur évolution avant l'avènement de l'islam et aussi sur les circonstances de la mission de Mohammad (sws).
Cadre de vie des arabes
Le terme arabe réfère au désert à l' espace vide et désolé et à la terre infertile où il n'y a ni eau, ni plante. Ce terme, depuis les époques les plus- reculées de l'histoire, est utilisé pour désigner la Péninsule Arabe. De même, il s'emploie pour désigner les populations ayant élu domicile dans cette même localité.
La Péninsule Arabe est limitée à l'ouest par la mer rouge et la Presqu'Ile du Sinaï, à l'est par le Golfe Arabe et une grande partie de l'Iraq du sud, au sud par la Mer des Arabes qui est un prolongement de l'Océan Indien et au nord par la Syrie et une partie de l'Iraq, malgré des divergences sur certaines de ses limites. Sa superficie est estimée entre 3 429 904 km2 et 4458875 km",
La Péninsule revêt une importance considérable du fait de sa position naturelle et géographique. Perçue sous son aspect interne, elle est entourée de déserts et de sables de tous côtés. En raison de cette situation, la Péninsule est devenue une forteresse imprenable ne permettant point à des étrangers de l'occuper et de "la contrôler. C'est ce qui explique que ses populations soient libres en toutes choses depuis les époques les plus anciennes. Vivant dans le voisinage de deux grands empires, ils n'auraient jamais pu résister à leurs attaques n'eût été ce rempart que constituait leur pays. Vu de l'extérieur, la Péninsule se situe entre les continents connus du monde ancien et auxquels elle est reliée par voie terrestre et maritime. La zone nord-ouest est une porte d'accès en Afrique. La zone nord-est donne accès en Europe. La zone Est s'ouvre sur la Perse, l'Asie Centrale et l'extrême Orient, et permet de parvenir en Inde et en Chine. De même, chaque continent est relié à la Péninsule par la mer, ses bateaux et ses navires venant directement accoster aux ports de celle-ci.
A cause de cette situation géographique, le nord et le sud de la Péninsule étaient une escale pour les peuples, un centre commercial, culturel, religieux et artistique;
Les tribus arabes
Les historiens répartissent les tribus arabes en trois groupes selon leur descendance:
1. Les arabes disparus
Ce sont les premiers arabes qui ont complètement disparu. Il n'a pas été possible d'obtenir suffisamment de détails sur leur histoire; exemple: Âd, Thamoud, Tâsam, Jâdis, [mlâq etc.
2. Les arabes de souche
Ce sont les arabes descendant de Yagrab ibn Yachjoub ibn Kahtân. On les appelle les arabes Kahtanites.
3. Les arabes d'adoption
Ce sont les arabes descendant d'Ismaîl; on les appelle les arabes Adnanites. Quant aux arabes de souche - le peuple de Kahtân - leur berceau est le Yémen. Leurs tribus, éparpillées, comprenaient deux de célèbres:
• Himyar dont les fractions les plus célèbres furent Zayd alJamhor, KouQ.â~ et As-Sakasik.
• Kahlân dont les fractions les plus célèbres furent Hamdân, Anmâr, Tay Madlaj, Kinda, Lakhm, Jouthâm, Al-Azd, AI-Aws, AI-Khazraj et les enfants de Joufna, les rois de la Syrie etc.
Les Kahlanites quittèrent le Yémen et s'éparpillèrent dans la Péninsule. On raconte que la plupart d'entre eux émigrèrent avant le torrent impétueux, lorsque leur commerce échoua du fait de la pression exercée sur eux par les romains, du fait aussi que ceux-ci contrôlaient la voie du commerce maritime et avaient détruit la voie terrestre après leur occupation de l'Egypte et de la Syrie. D'autres racontentqu'une telle tribu émigra plutôt après le torrent. Malgré ce qui précède il ne serait pas étonnant qu'il y'eût à cette époque, entre les Kahlanites et les Himyarites une rivalité aboutissant à l'émigration des premiers. C'est du reste ce que suggère la non-émigration des Himyarites au moment de l'évacuation des Kahlanites. On peut répartir les émigrants parmi ces derniers en quatre groupes:
1. Les Azdites
Leur émigration fut décidée par leur maître et plus grand contribule [mran ibn Amr Mouzaykiya. lis se mirent à se déplacer au Yémen et à envoyer des pionniers, avant d'aller au nord et à l'est où ils se fixèrent, Tha~laba ibn Amr du groupe de Azd gagna le Hijâz et résida parmi les Tha~labites et les Thi Kar. Lorsque ses enfants furent devenus grands et solides, il se rendit à Médine où il séjourna et élit domicile. Parmi ses enfants on retrouve les Aws et les Khazraj, enfants de Hâritha ibn Tha~laba.
Hârjtha ibn Amr, de la tribu de Khouzâ~a ainsi que ses enfants parcoururent aussi le Hijâz au point de camper à Marr Adh-Dhahrân. lis ouvrirent ensuite le Haram, résidèrent à la Mecque et chassèrent ses habitants, les Jourhoumites.
[mrân ibn Amr descendit à Omân où il élit domicile lui et ses enfants qui étaient Azd Oman. Les tribus des Nasr ibn AI-Azd résidèrent à Touhâma: ce sont Azd Chanou'a. Jafna ibn Amr se rendit en Syrie où il vécut avec ses fils. C'est lui le père des rois Ghassanites dont l'appellation réfère à une eau qui alors existait dans le Hijâz, lieu où ils étaient d'abord descendus avant d'aller en Syrie.
L'eau était connue sous le nom de ghaçan.
2. Lakhm et J outhâm
Ils se déplacèrent vers l'est et le nord. Il y avait parmi les Lakhmites Nadr ibn Rabîga, le père des rois de Hirâ.
3. Banon Tay
Al' instar des Azd, ils allèrent vers le nord et s'arrêtèrent aux deux montagnes: Aja et Salmâ où ils résidèrent tant et si bien que celles-ci furent connues sous -Ie nom de «montagnes de Tay».
4. Kinda
Descendus à Bahrain, ils furent obligés de le quitter pour s'installer à Haftramawt dont l'accueil, similaire à celui de Bahrain les contraignit aussi à aller s'installer à Najd. Là, ils formèrent un important gouvernement qui devait, cependant, disparaître subitement, sans laisser de traces.
Il y' avait aussi une tribu dont le rattachement à Himyar suscite des .divergences, à savoir Kouftâga qui, ayant quitté le Yémen, vint s'installer dans la campagne de Samâwa près de l'Iraq.
Pour ce qui est des arabes d'adoption, l'origine de leur tout premier ancêtre à savoir notre maître Ibrahim (sws) est en Iraq, dans une bourgade du nom de Âr, située sur la rive occidentale de l'Euphrate, près de Koufa. Les recherches archéologiques ont apporté beaucoup d'informations sur cette bourgade, la famille d'Ibrâhim (sws) et les conditions religieuses et sociales du pays. On sait qu'Ibrâhim (sws) avait émigré de cette bourgade pour se rendre à Harrân et ensuite en Palestine, dont il fit la base de son appel à Allah.
Il faisait des tournées dans ce pays et ailleurs. Une fois, il se rendit en Egypte dont le Pharaon essaya d'abuser de sa femme Sârah, mais Allah déjoua ses plans. Alors, le Pharaon se rendant compte que Sârah était proche d'Allah, mit sa fille Hâjir( la pricesse) à son service, comme domestique, en reconnaissance de sa vertu.
Sârah, par la suite, maria Hâjir à Ibrâhim (sws). Celui-ci retourna en Palestine et eut de Hâjir Ismâîl; mais, Sârah fut tellement jalouse qu'il fut obligé d'exiler Hâjir et son fils Isma'il. Il les emmena au Hijâz et les fit habiter dans une vallée sans plantation auprès du temple sacré d'Allah qui, alors, n'était qu'une élévation de terre, comme la colline, balayée ça et là par les flots. Il les plaça alors auprès d'un arbre (au-dessus de Zamzam), au sommet de la mosquée. A cette époque, la Mecque était inhabitée. Il n'y avait pas d'eau. Il les munit d'une besace renfermant des dattes et d'une gourde contenant de l'eau puis retourna en Palestine. Des jours après les vivres et l'eau s'épuisèrent, mais, grâce à Allah, un puits se creusa et fit jaillir le Zamzam qui devint, provisoirement leur moyen de subsistance.
Cette histoire est connue dans ses moindres détails. Une tribu yéménite, connue sous le nom de J ourhoum Ath- Thâniya (la seconde) déménagea à la Mecque avec l'autorisation de la mère d'Ismâîl. On raconte qu'avant cela, elle vivait dans les vallées situées dans la périphérie de la Mecque. Le rapport d'AlBoukhari mentionne que cette tribu s'installa à la Mecque après la naissance d'Ismâîl et avant que celui-ci ne grandît, et qu'avant cela il' lui arrivait de traverser ces vallées. Ibrâhim (sws) voyageait de temps en temps à la Mecque pour voir Hâjir et son fils. Le nombre de ses voyages reste à ce point imprécis.Cependant les sources historiques dignes de foi le ramenant à quatre. Allah rappelle dans le Coran qu'Ibrâhim (sws), grâce à Lui, rêva d'égorger Ismâîl, et obéit à cet ordre:
Puis quand tous deux se furent soumis (à l'ordre d'Allah) et qu'il l'eut jeté sur le front, voilà que nous l'appelâmes: Ibrahim! tu as confirmé la vision. C'est ainsi que nous récompenserons les bienfaisants. C'était là certes, l'épreuve manifeste et nous perpétuâmes son renom dans la postérité»: (37: 103-107).
TI est mentionne dans Sifr at- Takwîn (le voyage de formation) qu'Ismâîl avait treize ans de plus qu'Ishâq car, l'annonce de la naissance de ce dernier n'a été faite qu'à la fin du récit. Ce récit dénote tout au moins un voyage fait avant qu'Ismâîl ne fût devenu grand. Quant aux trois autres voyages, AI-Boukhâri les a rapportés dans le détail d'Ibn Abbâs qui, lui-même, les tenait du prophète (sws). Le résumé de ces récits montre qu'Ismâîl, devenu grand, apprit l'arabe chez les Jourhoumites qu'il étonnait du reste par son intelligence. Ceux -ci le marièrent à une femme de leur tribu, après quoi, sa mère fut morte.
Après le mariage, Ibrahim (sws) rendit visite à son fils. Ne le trouvant pas chez lui, il le demanda à sa femme et s'enquit des nouvelles de leur ménage. Celle-ci lui fit comprendre, sur une note de complainte, qu'ils n'avaient rien à manger, ce qui détermina Ibrahim (sws) à la charger de dire à son époux de changer le seuil de sa porte. Dès qu'il reçut le message, Ismâîl comprit le propos, divorça sa femme et en prit une autre qui était, selon plusieurs sources, la fille de Moudad ibn Amr le chef de la tribu J ourhoum; Ibrahim (sws) revint voir son fils, après le second mariage. Ne le trouvant pas sur place, il retourna alors en Palestine, après l'avoir demandé à son épouse et aussi interrogé celle-ci sur les affaires du ménage. La femme ayant loué Allah, Ibrahim (sws) la chargea de dire à son époux de ne plus changer le seuil de sa porte. II revint une troisième fois et trouva Ismâjl en train de tailler une flèche sous un arbre à proximité du puits de Zamzam. Lorsque celui-ci le vit, il se leva, alla à sa rencontre et fit ce que le père fait au fils et le fils au père. Leur rencontre eut lieu après une période si longue qu'il est rare qu'un père affectueux et compatissant puisse se passer de son fils et qu'un fils bon, vertueux et intègre puisse se passer de son père. Cette fois, ils construisirent ensemble la Kaaba et élevèrent ses fondations. Ibrahim (sws) invita ensuite les gens à venir faire le pèlerinage conformément à la volonté d'Allah.
a suivre