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USA: trois décès dans un hôpital catholique font polémique

Posté : 24 janv.13, 23:25
par medico
USA: trois décès dans un hôpital catholique font polémique
Natalia Trouiller - publié le 25/01/2013
Aux Etats-Unis, les réseaux sociaux se déchaînent contre un hôpital catholique qui a opté pour une curieuse défense dans un procès pour erreur médicale.
USA: TROIS DECES FONT POLEMIQUE
C'est le buzz de ces dernières heures chez les twittonautes américains. L'histoire se passe au jour de l'an 2006. Lori Stodghill se présente aux urgences de l'hôpital catholique Saint Thomas More à Cañon City, dans le Colorado. Malgré plusieurs tentatives de réanimation, la jeune femme, enceinte de sept mois, décède ainsi que les jumeaux qu'elle portait. Le mari décide alors de porter plainte contre l'hôpital qui n'aurait pas tenté de procéder à une césarienne qui aurait, dit-il, permis de sauver les bébés. Mais ce qui agitte le réseau social Twitter, c'est la défense adoptée par les avocats de l'hôpital: selon eux, la direction de l'hôpital ne peut être poursuivie pour la mort des jumeaux, la loi de l'Etat ne reconnaissant pas le statut de personne à l'enfant mort-né. Le Huffington Post (entre autres) raconte l'histoire, en déplorant "l'occasion unique" manquée par l'Eglise catholique de créer, en se reconnaissant coupable, une jurisprudence capable d'infléchir la législation dans le sens de sa doctrine morale.
> Mais sur les réseaux sociaux, la phrase qui a été retweetée le plus grand nombre de fois est celle-ci: "A fetus is not a person if it costs us money, says Catholic Church" ("selon l'Eglise catholique, un foetus n'est pas une personne s'il coûte de l'argent"). Ce qui est un peu injuste: l'Eglise catholique n'est pas responsable de la loi du Colorado déniant le statut de personne aux enfants non nés. Ses avocats ne font que demander l'application de la loi pour défendre leur client. Mais alors que les Marches pour la Vie (qui commémorent cette année le célèbre jugement de la Cour suprême "Roe versus Wade" qui a libéralisé l'avortement aux Etats-Unis) se succèdent cette semaine, le symbole tombe mal.

Re: USA: trois décès dans un hôpital catholique font polémiq

Posté : 25 janv.13, 01:51
par nubile
Les réseaux sociaux type twitter peuvent facilement être manipulés par un groupe , surtout venant des US !
Ceux qui utilisent ce type réseaux ne s'alarment pas autant des exécutions capitales dite légales des femmes ou des hommes aux US ,
certains ne disent rien mais approuvent même la mort parce que un dieu ,
curieux quand même .

Re: USA: trois décès dans un hôpital catholique font polémiq

Posté : 25 janv.13, 06:13
par medico
nubile a écrit :Les réseaux sociaux type twitter peuvent facilement être manipulés par un groupe , surtout venant des US !
Ceux qui utilisent ce type réseaux ne s'alarment pas autant des exécutions capitales dite légales des femmes ou des hommes aux US ,
certains ne disent rien mais approuvent même la mort parce que un dieu ,
curieux quand même .
oui tu as raison.il faut savoir faire la part des choses.

Re: USA: trois décès dans un hôpital catholique font polémiq

Posté : 31 janv.13, 23:21
par medico
Allemagne : polémique autour des hôpitaux catholiques
Tristan Denonne - publié le 31/01/2013

Deux cliniques catholiques ont refusé de prendre en charge une femme victime de viol pour ne pas avoir à lui prescrire la pilule du lendemain.
© Ingo Wagner / DPA / AFP

Deux cliniques ont refusé de prendre en charge une femme victime de viol. Selon une urgentiste de Cologne, citée par le site Fait religieux, les personnels auraient refusé de la recevoir et de procéder à des examens médico-légaux, obéissant à une consigne interne. Les consultations après un viol incluent en effet la prévention de grossesse non désirée, donc la prescription d’une pilule du lendemain. L’Église catholique interdisant l’usage de médecines abortives, les cliniques ont redirigé la victime vers d’autres structures… Cette réaction a soulevé un tollé.

La ministre régionale de la santé, Barabara Steffens, a exigé que la lumière soit faite sur « ce cas scandaleux ». Elle propose même d’ouvrir une concertation avec tous les acteurs concernés, la chambre fédérale des métiers et l’ordre des médecins allemands, pour s’assurer qu’une femme puisse se procurer une pilule du lendemain y compris dans les cliniques confessionnelles. Les conservateurs et les libéraux, eux, ont mis en garde contre une stigmatisation des établissements catholiques.

Une élue conservatrice, Régina van Dinther, explique que, en règle générale, ces établissements mentionnent la possibilité de la pilule sans pour autant la prescrire eux-mêmes… Joachim Meisner, l’archevêque de Cologne a renchéri : s’il a déclaré que les hôpitaux auraient dû accueillir cette femme, il a réaffirmé l’opposition de l’Église à la contraception d’urgence. « L’appel de notre conscience nous oblige à tout faire pour que la décision soit toujours en faveur de la vie ». La moitié des hôpitaux de cette région sont gérés par des organismes affiliés à l’Église.

En 2011, rappelle le Spiegel, un groupe de catholiques « pro vie », radicalement opposés à la contraception et à l’avortement, avaient demandé à des détectives de vérifier si ces hôpitaux prescrivaient la pilule du lendemain ou mentionnaient son existence. Pour eux, le seul fait de donner la possibilité de mettre fin à une grossesse est condamnable, y compris en cas de viol. Ils affrontent régulièrement les courants plus libéraux du catholicisme sur ce point. L’Église avait alors vigoureusement dénoncé leurs méthodes d’investigation, sans changer sa position.