le coeur du Bouddhisme
Posté : 26 janv.13, 06:01
Les occidentaux sont fasciné par le bouddhisme. On trouve des statuettes de Bouddha chinois dans tous les magasins de décorations, le mot "zen" est entré dans le langage courant, et lorsque quelqu'un prononce le mot "méditation", ce dont il parle est bien plus proche du bhavana bouddhiste que de la méditation de Descartes. Malgré tout, l'occidental moyen connaît très peu cette religion.
Pour certains, c'est une étrange et incompréhensible religion exotique, qui prône la réincarnation et une morale proche du christianisme. Pour d'autres, c'est une "philosophie de vie" assez vague plus qu'une religion.
Lorsque l'on commence à s'intéresser plus profondément au Bouddhisme, on se rend compte que la plupart de nos idées reçu à son sujet sont fausses, mais on est face à tant de courant différent que l'on se demande s'il y a véritablement une unité du bouddhisme. La réponse est oui, bien entendu.
Au delà des éléments de croyances, des textes sacrés et des symboles qui se retrouve, il y a bien des bases communes et profondes à toutes les formes de bouddhismes. Les sectes qui s'en sont les plus écarté sont celle qui se sont les plus écarté du bouddhisme. Voici donc les "clefs" de cette tradition :
Fondement extérieur du bouddhisme
Le bouddhisme s'appuie sur un phénomène plus qu'évident, que l'on constate tous les jours. Il s'agit aussi, d'ailleurs, de la base de la science actuelle. C'est tout simplement la causalité. Tout à des causes et des conséquences. le mot traditionnel pour désigner la causalité est "pratityasamutpada", qui, traduit littéralement, signifie quelque chose comme "coproduction conditionné". Il insiste sur le fait rien n'est issu de soi-même, que tout est co-produit, "produit avec" et par d'autres choses, et en fonction d'innombrable condition. Rien n'est autonome, autosuffisant, ou même auto-existant ; tout est interdépendant.
Le pratityasamutpada est une notion assez pointu. Il se retrouve d'abord dans l'anicca, l'impermanence. Le fait que tout soit en perpétuel transformation. Cette impermanence est la cause de la souffrance, provoqué par l'inéluctable disparition des choses.
Appliqué à l'individu lui-même, la causalité et l'impermanence amène à l'impersonnalité, anatta. Le "moi" de aujourd'hui est la conséquence du "moi" de hier et de tout ce qui lui est arrivé depuis, mais il n'y a pas d'identité entre le "moi" d'aujourd'hui et le "moi" d'hier.
Tout ceci est la conclusion de méditation (au sens cartésien autant que bouddhiste du terme) sur la causalité. Nous connaissons tous la causalité, nous la constatons tous, mais nous ne mesurons jamais sa véritable porté. Mais il s'agit là uniquement de la base intellectuel du bouddhisme. Même si toute la philosophie bouddhiste est construite sur la causalité, il est parfaitement possible d'être un "bon bouddhiste" (ou plutôt un "bouddhiste habile") sans connaître toutes ces théories.
Fondement intérieur du bouddhisme
Le véritable cœur du bouddhisme réside non pas dans cette compréhension intellectuelle du monde, mais dans l'attitude envers le monde qu'elle doit susciter, à savoir : la compassion. L'empathie profonde envers chaque êtres, la compréhension de leur souffrance, indistinctement entre nos amis, nos ennemis et le dernier des inconnus.
La compassion est, d'après le bouddhisme, la clef de tous les comportements "habiles". C'est elle qui amène à la bienveillance, au détachement, à l'amour altruiste, à la générosité, etc.
Et la méditation dans tout ça ? Elle est un entraînement. Souhaiter être altruiste ne suffit pas à devenir altruiste. Parce que nous sommes soumis à la causalité, justement, et aux mécanismes que sont l'envie et l'aversion. Mais comme chaque chose, l'altruisme et la compassion peuvent être appris. La méditation est justement le moyen d'apprentissage et d'entraînement à la compassion.
Pour certains, c'est une étrange et incompréhensible religion exotique, qui prône la réincarnation et une morale proche du christianisme. Pour d'autres, c'est une "philosophie de vie" assez vague plus qu'une religion.
Lorsque l'on commence à s'intéresser plus profondément au Bouddhisme, on se rend compte que la plupart de nos idées reçu à son sujet sont fausses, mais on est face à tant de courant différent que l'on se demande s'il y a véritablement une unité du bouddhisme. La réponse est oui, bien entendu.
Au delà des éléments de croyances, des textes sacrés et des symboles qui se retrouve, il y a bien des bases communes et profondes à toutes les formes de bouddhismes. Les sectes qui s'en sont les plus écarté sont celle qui se sont les plus écarté du bouddhisme. Voici donc les "clefs" de cette tradition :
Fondement extérieur du bouddhisme
Le bouddhisme s'appuie sur un phénomène plus qu'évident, que l'on constate tous les jours. Il s'agit aussi, d'ailleurs, de la base de la science actuelle. C'est tout simplement la causalité. Tout à des causes et des conséquences. le mot traditionnel pour désigner la causalité est "pratityasamutpada", qui, traduit littéralement, signifie quelque chose comme "coproduction conditionné". Il insiste sur le fait rien n'est issu de soi-même, que tout est co-produit, "produit avec" et par d'autres choses, et en fonction d'innombrable condition. Rien n'est autonome, autosuffisant, ou même auto-existant ; tout est interdépendant.
Le pratityasamutpada est une notion assez pointu. Il se retrouve d'abord dans l'anicca, l'impermanence. Le fait que tout soit en perpétuel transformation. Cette impermanence est la cause de la souffrance, provoqué par l'inéluctable disparition des choses.
Appliqué à l'individu lui-même, la causalité et l'impermanence amène à l'impersonnalité, anatta. Le "moi" de aujourd'hui est la conséquence du "moi" de hier et de tout ce qui lui est arrivé depuis, mais il n'y a pas d'identité entre le "moi" d'aujourd'hui et le "moi" d'hier.
Tout ceci est la conclusion de méditation (au sens cartésien autant que bouddhiste du terme) sur la causalité. Nous connaissons tous la causalité, nous la constatons tous, mais nous ne mesurons jamais sa véritable porté. Mais il s'agit là uniquement de la base intellectuel du bouddhisme. Même si toute la philosophie bouddhiste est construite sur la causalité, il est parfaitement possible d'être un "bon bouddhiste" (ou plutôt un "bouddhiste habile") sans connaître toutes ces théories.
Fondement intérieur du bouddhisme
Le véritable cœur du bouddhisme réside non pas dans cette compréhension intellectuelle du monde, mais dans l'attitude envers le monde qu'elle doit susciter, à savoir : la compassion. L'empathie profonde envers chaque êtres, la compréhension de leur souffrance, indistinctement entre nos amis, nos ennemis et le dernier des inconnus.
La compassion est, d'après le bouddhisme, la clef de tous les comportements "habiles". C'est elle qui amène à la bienveillance, au détachement, à l'amour altruiste, à la générosité, etc.
Et la méditation dans tout ça ? Elle est un entraînement. Souhaiter être altruiste ne suffit pas à devenir altruiste. Parce que nous sommes soumis à la causalité, justement, et aux mécanismes que sont l'envie et l'aversion. Mais comme chaque chose, l'altruisme et la compassion peuvent être appris. La méditation est justement le moyen d'apprentissage et d'entraînement à la compassion.