Canada: polémique autour de mère Teresa
Posté : 27 févr.13, 20:29
Canada: polémique autour de mère Teresa
NATALIA TROUILLER
Deux chercheurs de Montréal, Serge Larivée et Geneviève Chénard, viennent de publier un article fort critique à l'encontre de Mère Teresa, la bienheureuse de Calcutta. Leurs conclusions pointent "sa manière pour le moins discutable de soigner les malades; ses contacts politiques douteux; sa curieuse gestion des faramineuses sommes d'argent qu'elle a reçues et un dogmatisme excessif notamment à l'égard de l'avortement, de la contraception et du divorce". Dans le journal La Presse, Carl Langelier, journaliste notamment au Huffington Post, qui a vécu plusieurs mois avec Mère Teresa, s'insurge contre ce qu'il qualifie de "chasse aux sorcières maladive": "Je ne suis pas un catho qui veut défendre l'église à tout prix devant l'indéfendable. Je ne pratique pas, je suis pro-choix. Je n'ai pas lu de livres sur elle. Mais j'ai connu la petite madame. [...] Faire des intraveineuses et brancher le malade sur le soluté, administrer de la morphine pour calmer la douleur, faire et refaire des pansements pour désinfecter des plaies de lit ouvertes, siphonner l'eau des poumons et de l'estomac d'un homme pour calmer sa douleur atroce... J'ai fait ça. Des soins qui sont discutables? Bien sûr, il arrivait que le pot des petites pilules et granules soit vide. Ainsi soit-il. Mais personne ne rationnait les médicaments. J'ai moi-même mis la main dans mes poches pour réapprovisionner. La petite madame a pris mon argent. Le lendemain, les médicaments étaient sur la tablette. De l'argent sale? Qui peut bien s'en soucier en plein coeur d'un trou pareil? Beau paradoxe pour deux chercheurs montréalais! La petite madame accepte, on l'accuse de ne pas avoir de morale. Elle refuse, on l'accuse de ne pas soigner les mourants".
NATALIA TROUILLER
Deux chercheurs de Montréal, Serge Larivée et Geneviève Chénard, viennent de publier un article fort critique à l'encontre de Mère Teresa, la bienheureuse de Calcutta. Leurs conclusions pointent "sa manière pour le moins discutable de soigner les malades; ses contacts politiques douteux; sa curieuse gestion des faramineuses sommes d'argent qu'elle a reçues et un dogmatisme excessif notamment à l'égard de l'avortement, de la contraception et du divorce". Dans le journal La Presse, Carl Langelier, journaliste notamment au Huffington Post, qui a vécu plusieurs mois avec Mère Teresa, s'insurge contre ce qu'il qualifie de "chasse aux sorcières maladive": "Je ne suis pas un catho qui veut défendre l'église à tout prix devant l'indéfendable. Je ne pratique pas, je suis pro-choix. Je n'ai pas lu de livres sur elle. Mais j'ai connu la petite madame. [...] Faire des intraveineuses et brancher le malade sur le soluté, administrer de la morphine pour calmer la douleur, faire et refaire des pansements pour désinfecter des plaies de lit ouvertes, siphonner l'eau des poumons et de l'estomac d'un homme pour calmer sa douleur atroce... J'ai fait ça. Des soins qui sont discutables? Bien sûr, il arrivait que le pot des petites pilules et granules soit vide. Ainsi soit-il. Mais personne ne rationnait les médicaments. J'ai moi-même mis la main dans mes poches pour réapprovisionner. La petite madame a pris mon argent. Le lendemain, les médicaments étaient sur la tablette. De l'argent sale? Qui peut bien s'en soucier en plein coeur d'un trou pareil? Beau paradoxe pour deux chercheurs montréalais! La petite madame accepte, on l'accuse de ne pas avoir de morale. Elle refuse, on l'accuse de ne pas soigner les mourants".