L'Eglise de Vierzon bientôt rachetée par des francs-maçons ?
Posté : 03 juin13, 19:24
L'Eglise de Vierzon bientôt rachetée par des francs-maçons ?
MARIE-LUCILE KUBACKI
CRÉÉ LE 04/06/2013 / MODIFIÉ LE 04/06/2013 À 07H57
C'est un feuilleton dont on ne compte plus les rebondissements. Un feuilleton qui pourrait s'intituler "qui va racheter l'église de Vierzon ?". Après une association de musulmans, une confrérie mystérieuse... la possibilité du rachat de l'édifice religieux par une loge maçonnique agite la ville. Tout commence en novembre dernier. Le diocèse de Bourges indique son intention de ventre l'église Saint-Eloi de Vierzon en mettant l'édifice en vente sur Leboncoin.fr au prix de 170000 euros. C'est alors que l'on découvre parmi les éventuels acheteurs intéressés l'association de musulmans marocains de l'endroit, en quête d'un lieu de culte.Très vite, la polémique enfle et Saint-Eloi devient bien malgré elle le symbole de l'islamisation, et ce jusqu'aux Etats-Unis. Finalement, c'est la Confrérie des charitables de Saint Eloi, une association non-confessionnelle remontant au XIIIe siècle, qui est désignée pour reprendre le bâtiment.
Mais l'histoire ne s'arrête pas là et c'est bientôt la Confrérie des charitables de Saint-Eloi qui fait parler d'elle. En effet, cette dernière lance un appel aux dons sur son site internet ainsi qu'un mail, diffusé à plusieurs milliers de destinataires : "Non à une mosquée, participez à ce sauvetage, Chrétiens, levez-vous pour sauver cette église..." Gêné par la teneur des propos et la tournure des événements, l'évêque de Bourges, Armand Maillard, ne tarde pas à réagir en exprimant sa "perplexité" : "On ne peut pas partir en croisade. Les musulmans ne sont pas nos ennemis. L'enseignement de l'Eglise appelle au dialogue, même si c'est parfoi difficile, indique-t-il dans un communiqué". il poursuit : "De tels propos mettent mal à l'aise et ne correspondent pas du tout à l'éttitude des responsables du diocèse. Une telle communication de la part de la conférie de Saint-Éloi, basée sur la division de la population, ne peut que nuire à son projet, à l'avenir de ses activités dans la vie locale, sachant que Saint-Éloi ne sera plus une église." Nicolas Sansu, le maire PCF de Vierzon déclaire alors qu'il n'y aura pas "d'église intégriste" dans sa ville.
Début avril, la mairie de Vierzon, décide donc de préempter le bâtiment, c'est à dire de proposer le rachat de l'église afin d'y développer une salle pour une activité ou une association favorisant le développement ou le service de la vie locale. Tous pensent que c'est la fin d'un feuilleton déjà chaotique. Mais depuis plusieurs jours, la ville est en émoi au bruit d'une rumeur faisait état de tractations entre la mairie et Les Amis de la Liberté, une loge du Grand Orient de France, qui chercherait elle aussi un local. D'après le journal local Le Berry Républicain et son site leberry.fr, si le maire n'a rien laissé filtrer à ce sujet, un élu de l'opposition municipale affirme que ce dernier a eu "des contacts, depuis quelques mois, avec la franc-maçonnerie locale". Contacté par le Berry républicain, le Grand Orient de France a déclaré ne pas être au courant. Hasard du calendrier, la polémique s'inscrit dans un climat particulièrement tendu : il y a quelques jours, un prêtre de Mégève a été démis de ses fonctions par le Vatican pour son appartenance au Grand Orient de France.
La dernière messe célébrée à Saint-Eloi aura lieu le 22 juin. Une chose est sûre, néanmoins : elle n'a pas fini de faire parler d'elle.
MARIE-LUCILE KUBACKI
CRÉÉ LE 04/06/2013 / MODIFIÉ LE 04/06/2013 À 07H57
C'est un feuilleton dont on ne compte plus les rebondissements. Un feuilleton qui pourrait s'intituler "qui va racheter l'église de Vierzon ?". Après une association de musulmans, une confrérie mystérieuse... la possibilité du rachat de l'édifice religieux par une loge maçonnique agite la ville. Tout commence en novembre dernier. Le diocèse de Bourges indique son intention de ventre l'église Saint-Eloi de Vierzon en mettant l'édifice en vente sur Leboncoin.fr au prix de 170000 euros. C'est alors que l'on découvre parmi les éventuels acheteurs intéressés l'association de musulmans marocains de l'endroit, en quête d'un lieu de culte.Très vite, la polémique enfle et Saint-Eloi devient bien malgré elle le symbole de l'islamisation, et ce jusqu'aux Etats-Unis. Finalement, c'est la Confrérie des charitables de Saint Eloi, une association non-confessionnelle remontant au XIIIe siècle, qui est désignée pour reprendre le bâtiment.
Mais l'histoire ne s'arrête pas là et c'est bientôt la Confrérie des charitables de Saint-Eloi qui fait parler d'elle. En effet, cette dernière lance un appel aux dons sur son site internet ainsi qu'un mail, diffusé à plusieurs milliers de destinataires : "Non à une mosquée, participez à ce sauvetage, Chrétiens, levez-vous pour sauver cette église..." Gêné par la teneur des propos et la tournure des événements, l'évêque de Bourges, Armand Maillard, ne tarde pas à réagir en exprimant sa "perplexité" : "On ne peut pas partir en croisade. Les musulmans ne sont pas nos ennemis. L'enseignement de l'Eglise appelle au dialogue, même si c'est parfoi difficile, indique-t-il dans un communiqué". il poursuit : "De tels propos mettent mal à l'aise et ne correspondent pas du tout à l'éttitude des responsables du diocèse. Une telle communication de la part de la conférie de Saint-Éloi, basée sur la division de la population, ne peut que nuire à son projet, à l'avenir de ses activités dans la vie locale, sachant que Saint-Éloi ne sera plus une église." Nicolas Sansu, le maire PCF de Vierzon déclaire alors qu'il n'y aura pas "d'église intégriste" dans sa ville.
Début avril, la mairie de Vierzon, décide donc de préempter le bâtiment, c'est à dire de proposer le rachat de l'église afin d'y développer une salle pour une activité ou une association favorisant le développement ou le service de la vie locale. Tous pensent que c'est la fin d'un feuilleton déjà chaotique. Mais depuis plusieurs jours, la ville est en émoi au bruit d'une rumeur faisait état de tractations entre la mairie et Les Amis de la Liberté, une loge du Grand Orient de France, qui chercherait elle aussi un local. D'après le journal local Le Berry Républicain et son site leberry.fr, si le maire n'a rien laissé filtrer à ce sujet, un élu de l'opposition municipale affirme que ce dernier a eu "des contacts, depuis quelques mois, avec la franc-maçonnerie locale". Contacté par le Berry républicain, le Grand Orient de France a déclaré ne pas être au courant. Hasard du calendrier, la polémique s'inscrit dans un climat particulièrement tendu : il y a quelques jours, un prêtre de Mégève a été démis de ses fonctions par le Vatican pour son appartenance au Grand Orient de France.
La dernière messe célébrée à Saint-Eloi aura lieu le 22 juin. Une chose est sûre, néanmoins : elle n'a pas fini de faire parler d'elle.