Un collège central au premier siècle ?
Posté : 22 sept.13, 03:21
Suite à la discussion que j'ai eu avec Braque de weimar sur l'existence ou pas d'un collège central sur un autre sujet, j'ouvre un sujet pour éviter que la modération s'en mêle !
Philippe se mit à prêcher aux Samaritains sans demander l’accord à un collège dirigeant. Quand les apôtres l’apprirent, ils envoyèrent Pierre et Jean afin qu’ils reçoivent l’Esprit Saint.
Quand Paul reçut sa vision sur le chemin de Damas, Jésus ne lui dit pas d’aller à Jérusalem rencontrer les apôtres mais d’entrer dans Damas. Paul y demeura un certain temps, prêchant dans les synagogues, jusqu’à ce que les Juifs cherchent à le mettre à mort. Dans sa lettres aux Galates, il explique qu’après sa conversion il n’alla pas rencontrer les apôtres à Jérusalem.
"Mais, lorsqu’il plut à celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce, de révéler en moi son Fils, afin que je l’annonçasse parmi les païens, aussitôt, je ne consultai ni la chair ni le sang, et je ne montai point à Jérusalem vers ceux qui furent apôtres avant moi, mais je partis pour l’Arabie. Puis je revins encore à Damas." – Galates 1:15-17.
C’est n’est que trois ans après sa conversion que Paul se rendit enfin à Jérusalem mais il est évident qu’il ne rencontra pas les membres d’un collège dirigeant lors de ce voyage.
"Trois ans plus tard, je montai à Jérusalem pour faire la connaissance de Céphas, et je demeurai quinze jours chez lui. Mais je ne vis aucun autre des apôtres, si ce n’est Jacques, le frère du Seigneur." – Galates 1:18-19.
Si un collège dirigeant existait à l’époque, Paul lui-même apôtre, aurait certainement cherché à le rencontrer. Paul se rendit ensuite en Syrie et en Cilicie et ce n’est que quatorze ans plus tard qu’il retournera de nouveau à Jérusalem. Apprenant que des païens d’Antioche acceptèrent la bonne nouvelle, la congrégation de Jérusalem y envoya Barnabé. Barnabé alla ensuite chercher Paul à Tarse et il y enseignèrent pendant une année. Cette mission de Barnabas à Antioche donne à penser à une certaine autorité de la part de la congrégation de Jérusalem. Barnabas s’est simplement réjouis et les a encouragé à demeurer dans le Seigneur. De même, à la nouvelle que les Samaritains acceptèrent la parole, suite à la prédication d’Etienne, les apôtres envoyèrent Pierre et Jean. Arrivés chez les Samaritains, ils prièrent pour eux, pour qu’ils reçoivent l’Esprit Saint. Rien n’indique que leur déplacement à cette occasion avait un autre objectif comme établir leur autorité sur les congrégations nouvellement constituées.
Quatorze ans après sa conversion donc, Paul monta une nouvelle fois à Jérusalem probablement en rapport avec le concile ayant pour objet la nécessité ou non pour les disciples issus des nations de se faire circoncire et de suivre les prescriptions de la Loi de Moïse ; concile qui regroupa les apôtres et les anciens de Jérusalem ainsi que Paul, Barnabé et quelques autres de la congrégation d’Antioche. Paul ne fut pas convoqué par un collège dirigeant mais y alla par suite d’une révélation. Le fait que cette assemblée se tint à Jérusalem s’explique facilement par le fait que le problème venait de Judée et plus particulièrement des Pharisiens convertis et que les apôtres étaient les mieux à même de régler ce genre de problème. Enfin, rien n’indique qu’il y eut d’autres conciles de ce genre au Ier siècle pour prendre des décisions concernant la congrégation.
Les Chrétiens avait fui la Judée avant la destruction de Jérusalem en 70. L’apôtre Jean écrivant vers la fin du siècle ne fait aucune allusion à l’existence d’un collège dirigeant à cette époque. Jésus se sert de l’apôtre en tant que personne pour envoyer ses messages au sept congrégations. Les écrits des Chrétiens des IIe et IIIe siècles qui nous sont parvenus ne font pas non plus allusion à la survivance d’une telle institution après la mort des apôtres.
Jésus a parlé à ses disciples d’un intendant fidèle établi pour donner leur nourriture (spirituelle) en temps voulu. Certains groupes fondent leur revendication sur ces passages des Ecritures.
"Et le Seigneur dit : Quel est donc le dispensateur fidèle et prudent, que le maître a établi sur ses domestiques, pour leur donner au temps marqué la mesure ordinaire de blé ? Heureux ce serviteur que son maître trouvera faisant ainsi, quand il arrivera! Je vous dis en vérité, qu’il l’établira sur tout ce qu’il a. Mais si ce serviteur dit en son cœur : Mon maître tarde à venir ; et qu’il se mette à battre les serviteurs et les servantes, à manger, à boire, et à s’enivrer ; Le maître de ce serviteur viendra au jour qu’il n’attend pas, et à l’heure qu’il ne sait pas, et il le séparera, et lui donnera sa part avec les infidèles. Le serviteur qui a connu la volonté de son maître, et qui ne s’est pas tenu prêt et n’a pas fait cette volonté, sera battu de plusieurs coups. Mais celui qui ne l’a point connue, et qui a fait des choses dignes de châtiment, sera abattu de peu de coups. Et il sera beaucoup redemandé à quiconque il aura été beaucoup donné ; et on exigera plus de celui à qui on aura beaucoup confié." - Matthieu 24:45-51.
Concernant la nature de cet intendant, il semble évident que Jésus fait référence à des individus et non à une classe même si évidemment il y a plusieurs individus concernés. C’est ce qui ressort du fait qu’un esclave peut devenir mauvais. Le premier esclave ne peut pas représenter une classe et le second un ou plusieurs individus quittant cette classe. C’est ce qui ressort également de la parabole des talents où les serviteurs se sont vus confier les biens du Maître à chacun selon ses capacités personnelles. Dans cette même parabole, les deux serviteurs qui ont fait fructifier les biens du Maître sont récompensés mais pas le troisième qui aura caché ce bien. Il est vrai que le fait que cet esclave sera établi sur tous ses biens semble évoquer une classe. Mais cette classe n’est définitivement constituée qu’au retour du Maître :
"Après cela j’ai vu quatre anges qui se tenaient debout aux quatre coins de la terre, retenant les quatre vents de la terre, pour que ne souffle pas de vent sur la terre ni sur la mer ni sur aucun arbre. Et j’ai vu un autre ange qui montait du soleil levant, ayant un sceau du Dieu vivant ; et il a crié d’une voix forte aux quatre anges à qui on a accordé de faire du mal à la terre et à la mer, disant : Ne faites pas de mal à la terre ni à la mer ni aux arbres jusqu’à ce que nous ayons scellé au front les esclaves de notre Dieu." – Révélation 7:1-3.
Auparavant les individus qui répondent à l’appel céleste ne sont assurés d’en faire partie que dans la mesure où ils sont fidèles jusqu’à la fin :
"J’ai combattu le beau combat, j’ai achevé la course, j’ai observé la foi. Désormais m’est réservée la couronne de justice que le Seigneur, le juste juge, me donnera en récompense en ce jour-là, pas seulement à moi cependant, mais aussi à tous ceux qui ont aimé sa manifestation." – 2 Timothée 4:7-8.
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Philippe se mit à prêcher aux Samaritains sans demander l’accord à un collège dirigeant. Quand les apôtres l’apprirent, ils envoyèrent Pierre et Jean afin qu’ils reçoivent l’Esprit Saint.
Quand Paul reçut sa vision sur le chemin de Damas, Jésus ne lui dit pas d’aller à Jérusalem rencontrer les apôtres mais d’entrer dans Damas. Paul y demeura un certain temps, prêchant dans les synagogues, jusqu’à ce que les Juifs cherchent à le mettre à mort. Dans sa lettres aux Galates, il explique qu’après sa conversion il n’alla pas rencontrer les apôtres à Jérusalem.
"Mais, lorsqu’il plut à celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce, de révéler en moi son Fils, afin que je l’annonçasse parmi les païens, aussitôt, je ne consultai ni la chair ni le sang, et je ne montai point à Jérusalem vers ceux qui furent apôtres avant moi, mais je partis pour l’Arabie. Puis je revins encore à Damas." – Galates 1:15-17.
C’est n’est que trois ans après sa conversion que Paul se rendit enfin à Jérusalem mais il est évident qu’il ne rencontra pas les membres d’un collège dirigeant lors de ce voyage.
"Trois ans plus tard, je montai à Jérusalem pour faire la connaissance de Céphas, et je demeurai quinze jours chez lui. Mais je ne vis aucun autre des apôtres, si ce n’est Jacques, le frère du Seigneur." – Galates 1:18-19.
Si un collège dirigeant existait à l’époque, Paul lui-même apôtre, aurait certainement cherché à le rencontrer. Paul se rendit ensuite en Syrie et en Cilicie et ce n’est que quatorze ans plus tard qu’il retournera de nouveau à Jérusalem. Apprenant que des païens d’Antioche acceptèrent la bonne nouvelle, la congrégation de Jérusalem y envoya Barnabé. Barnabé alla ensuite chercher Paul à Tarse et il y enseignèrent pendant une année. Cette mission de Barnabas à Antioche donne à penser à une certaine autorité de la part de la congrégation de Jérusalem. Barnabas s’est simplement réjouis et les a encouragé à demeurer dans le Seigneur. De même, à la nouvelle que les Samaritains acceptèrent la parole, suite à la prédication d’Etienne, les apôtres envoyèrent Pierre et Jean. Arrivés chez les Samaritains, ils prièrent pour eux, pour qu’ils reçoivent l’Esprit Saint. Rien n’indique que leur déplacement à cette occasion avait un autre objectif comme établir leur autorité sur les congrégations nouvellement constituées.
Quatorze ans après sa conversion donc, Paul monta une nouvelle fois à Jérusalem probablement en rapport avec le concile ayant pour objet la nécessité ou non pour les disciples issus des nations de se faire circoncire et de suivre les prescriptions de la Loi de Moïse ; concile qui regroupa les apôtres et les anciens de Jérusalem ainsi que Paul, Barnabé et quelques autres de la congrégation d’Antioche. Paul ne fut pas convoqué par un collège dirigeant mais y alla par suite d’une révélation. Le fait que cette assemblée se tint à Jérusalem s’explique facilement par le fait que le problème venait de Judée et plus particulièrement des Pharisiens convertis et que les apôtres étaient les mieux à même de régler ce genre de problème. Enfin, rien n’indique qu’il y eut d’autres conciles de ce genre au Ier siècle pour prendre des décisions concernant la congrégation.
Les Chrétiens avait fui la Judée avant la destruction de Jérusalem en 70. L’apôtre Jean écrivant vers la fin du siècle ne fait aucune allusion à l’existence d’un collège dirigeant à cette époque. Jésus se sert de l’apôtre en tant que personne pour envoyer ses messages au sept congrégations. Les écrits des Chrétiens des IIe et IIIe siècles qui nous sont parvenus ne font pas non plus allusion à la survivance d’une telle institution après la mort des apôtres.
Jésus a parlé à ses disciples d’un intendant fidèle établi pour donner leur nourriture (spirituelle) en temps voulu. Certains groupes fondent leur revendication sur ces passages des Ecritures.
"Et le Seigneur dit : Quel est donc le dispensateur fidèle et prudent, que le maître a établi sur ses domestiques, pour leur donner au temps marqué la mesure ordinaire de blé ? Heureux ce serviteur que son maître trouvera faisant ainsi, quand il arrivera! Je vous dis en vérité, qu’il l’établira sur tout ce qu’il a. Mais si ce serviteur dit en son cœur : Mon maître tarde à venir ; et qu’il se mette à battre les serviteurs et les servantes, à manger, à boire, et à s’enivrer ; Le maître de ce serviteur viendra au jour qu’il n’attend pas, et à l’heure qu’il ne sait pas, et il le séparera, et lui donnera sa part avec les infidèles. Le serviteur qui a connu la volonté de son maître, et qui ne s’est pas tenu prêt et n’a pas fait cette volonté, sera battu de plusieurs coups. Mais celui qui ne l’a point connue, et qui a fait des choses dignes de châtiment, sera abattu de peu de coups. Et il sera beaucoup redemandé à quiconque il aura été beaucoup donné ; et on exigera plus de celui à qui on aura beaucoup confié." - Matthieu 24:45-51.
Concernant la nature de cet intendant, il semble évident que Jésus fait référence à des individus et non à une classe même si évidemment il y a plusieurs individus concernés. C’est ce qui ressort du fait qu’un esclave peut devenir mauvais. Le premier esclave ne peut pas représenter une classe et le second un ou plusieurs individus quittant cette classe. C’est ce qui ressort également de la parabole des talents où les serviteurs se sont vus confier les biens du Maître à chacun selon ses capacités personnelles. Dans cette même parabole, les deux serviteurs qui ont fait fructifier les biens du Maître sont récompensés mais pas le troisième qui aura caché ce bien. Il est vrai que le fait que cet esclave sera établi sur tous ses biens semble évoquer une classe. Mais cette classe n’est définitivement constituée qu’au retour du Maître :
"Après cela j’ai vu quatre anges qui se tenaient debout aux quatre coins de la terre, retenant les quatre vents de la terre, pour que ne souffle pas de vent sur la terre ni sur la mer ni sur aucun arbre. Et j’ai vu un autre ange qui montait du soleil levant, ayant un sceau du Dieu vivant ; et il a crié d’une voix forte aux quatre anges à qui on a accordé de faire du mal à la terre et à la mer, disant : Ne faites pas de mal à la terre ni à la mer ni aux arbres jusqu’à ce que nous ayons scellé au front les esclaves de notre Dieu." – Révélation 7:1-3.
Auparavant les individus qui répondent à l’appel céleste ne sont assurés d’en faire partie que dans la mesure où ils sont fidèles jusqu’à la fin :
"J’ai combattu le beau combat, j’ai achevé la course, j’ai observé la foi. Désormais m’est réservée la couronne de justice que le Seigneur, le juste juge, me donnera en récompense en ce jour-là, pas seulement à moi cependant, mais aussi à tous ceux qui ont aimé sa manifestation." – 2 Timothée 4:7-8.