Le Vatican rappelle que le mariage est indissoluble
Posté : 22 oct.13, 21:05
Le Vatican rappelle que le mariage est indissoluble
Dans un long article intitulé "La Force de la grâce", et publié aujourd'hui dans l'Osservatore Romano, Mgr Gerhard Mueller, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, rappelle la position traditionnelle de l'Eglise sur le mariage.
Ce texte n'est pas récent. Il avait déjà été publié en juin dernier dans les colonnes du quotidien allemand Tagespost, alors que la question des divorcés remariés agitait l'opinion publique, notamment concernant de possibles ouvertures de l'Eglise. Depuis, le pape François a convoqué un Synode extraordinaire des Evêques en octobre 2014, consacré aux défis pastoraux de la famille. La publication de cet article, avec l'autorisation du pape, laisse bien entendre, sans vouloir verrouiller par avance le débat synodal, que la position de l'Eglise mérite d'être encore expliquée.
"La discussion concernant la problématique des fidèles qui ont contracté un nouveau lien civil après un divorce n’est pas nouvelle et a toujours été suivie avec un grand sérieux par l’Église dans l’intention d’aider les personnes concernées. En effet, le mariage est un sacrement qui touche de manière particulièrement profonde la réalité personnelle, sociale et historique de l’homme. En raison du nombre croissant de personnes concernées dans les pays d’antique tradition chrétienne, il s’agit d’un problème pastoral de grande portée", commence l'article.
Puis Mgr Mueller rappelle les principaux documents de l'Eglise en la matière, des pères de l'Eglise au concile de Trente, puis à la constitution pastorale Gaudium et Spes, issue de Vatican II, ainsi que les derniers écrits de Jean-Paul II ou Benoît XVI. Tous présentent le mariage comme une "institution stable, fondée de droit divin et non dépendante du jugement de l'homme". Si les divorcés remariés ne peuvent communier, c'est parce que "leur condition de vie contredit l'union d'amour entre le Christ et l'Eglise que représente l'Eucharistie."
Voilà pour la mise au point. Mais il serait réducteur de s'en tenir là. Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi rappelle que tous ces textes mettent en évidence la nécessité d'un accompagnement pastoral des divorcés remariés, pour qu'ils comprennent qu'il ne s'agit pas d'une discrimination exercée à leur égard, mais d'une "fidélité absolue à la volonté du Christ".
L'invalidité des union, une piste à creuser? En effet, Mgr Mueller estime que, comme beaucoup de chrétiens se marient à l'église sans toutefois "donner de valeur à l'indissolubilité ou à l'ouverture à la vie" lorsqu'ils prononcent leur oui, "les mariages sont probablement plus souvent invalides de nos jours qu'ils ne l'étaient par le passé (…) C’est pourquoi une vérification de la validité du mariage est importante et peut conduire à une solution de problèmes."
Certes, poursuit Mgr Mueller, il existe des situations dans lesquelles la coexistence matrimoniale devient pratiquement impossible à cause de graves motifs, comme par exemple en cas de violences physiques ou psychiques." Dans ces situations douloureuses, l’Église a toujours permis que les conjoints se séparent et ne vivent plus ensemble. Il faut toutefois considérer que lien conjugal d’un mariage valide perdure devant Dieu et que chacune des parties n’est pas libre de contracter un nouveau mariage tant que l’autre conjoint est en vie."
Le prélat tient aussi à rappeler que "l’idéal de la fidélité entre un homme et une femme, fondé sur l’ordre de la création, n’a rien perdu de son attrait, comme le révèlent des enquêtes récentes parmi les jeunes. La plupart d’entre eux aspirent à une relation stable et durable, en tant qu’elle correspond aussi à la nature spirituelle et morale de l’homme."
Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi en convient: "Le parcours indiqué par l’Église pour les personnes concernées n’est pas simple, mais elles doivent savoir et sentir que l’Église accompagne leur chemin en tant que communauté de salut. À travers leur effort pour comprendre la pratique de l’Église et ne pas s’approcher de la Communion, les partenaires rendent témoignage, à leur manière, à l’indissolubilité du mariage", conclut Mgr Mueller. Laissant ainsi percevoir, peut-être, quelles orientations prendra l'Eglise de François à propos des divorcés remariés.
Dans un long article intitulé "La Force de la grâce", et publié aujourd'hui dans l'Osservatore Romano, Mgr Gerhard Mueller, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, rappelle la position traditionnelle de l'Eglise sur le mariage.
Ce texte n'est pas récent. Il avait déjà été publié en juin dernier dans les colonnes du quotidien allemand Tagespost, alors que la question des divorcés remariés agitait l'opinion publique, notamment concernant de possibles ouvertures de l'Eglise. Depuis, le pape François a convoqué un Synode extraordinaire des Evêques en octobre 2014, consacré aux défis pastoraux de la famille. La publication de cet article, avec l'autorisation du pape, laisse bien entendre, sans vouloir verrouiller par avance le débat synodal, que la position de l'Eglise mérite d'être encore expliquée.
"La discussion concernant la problématique des fidèles qui ont contracté un nouveau lien civil après un divorce n’est pas nouvelle et a toujours été suivie avec un grand sérieux par l’Église dans l’intention d’aider les personnes concernées. En effet, le mariage est un sacrement qui touche de manière particulièrement profonde la réalité personnelle, sociale et historique de l’homme. En raison du nombre croissant de personnes concernées dans les pays d’antique tradition chrétienne, il s’agit d’un problème pastoral de grande portée", commence l'article.
Puis Mgr Mueller rappelle les principaux documents de l'Eglise en la matière, des pères de l'Eglise au concile de Trente, puis à la constitution pastorale Gaudium et Spes, issue de Vatican II, ainsi que les derniers écrits de Jean-Paul II ou Benoît XVI. Tous présentent le mariage comme une "institution stable, fondée de droit divin et non dépendante du jugement de l'homme". Si les divorcés remariés ne peuvent communier, c'est parce que "leur condition de vie contredit l'union d'amour entre le Christ et l'Eglise que représente l'Eucharistie."
Voilà pour la mise au point. Mais il serait réducteur de s'en tenir là. Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi rappelle que tous ces textes mettent en évidence la nécessité d'un accompagnement pastoral des divorcés remariés, pour qu'ils comprennent qu'il ne s'agit pas d'une discrimination exercée à leur égard, mais d'une "fidélité absolue à la volonté du Christ".
L'invalidité des union, une piste à creuser? En effet, Mgr Mueller estime que, comme beaucoup de chrétiens se marient à l'église sans toutefois "donner de valeur à l'indissolubilité ou à l'ouverture à la vie" lorsqu'ils prononcent leur oui, "les mariages sont probablement plus souvent invalides de nos jours qu'ils ne l'étaient par le passé (…) C’est pourquoi une vérification de la validité du mariage est importante et peut conduire à une solution de problèmes."
Certes, poursuit Mgr Mueller, il existe des situations dans lesquelles la coexistence matrimoniale devient pratiquement impossible à cause de graves motifs, comme par exemple en cas de violences physiques ou psychiques." Dans ces situations douloureuses, l’Église a toujours permis que les conjoints se séparent et ne vivent plus ensemble. Il faut toutefois considérer que lien conjugal d’un mariage valide perdure devant Dieu et que chacune des parties n’est pas libre de contracter un nouveau mariage tant que l’autre conjoint est en vie."
Le prélat tient aussi à rappeler que "l’idéal de la fidélité entre un homme et une femme, fondé sur l’ordre de la création, n’a rien perdu de son attrait, comme le révèlent des enquêtes récentes parmi les jeunes. La plupart d’entre eux aspirent à une relation stable et durable, en tant qu’elle correspond aussi à la nature spirituelle et morale de l’homme."
Le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi en convient: "Le parcours indiqué par l’Église pour les personnes concernées n’est pas simple, mais elles doivent savoir et sentir que l’Église accompagne leur chemin en tant que communauté de salut. À travers leur effort pour comprendre la pratique de l’Église et ne pas s’approcher de la Communion, les partenaires rendent témoignage, à leur manière, à l’indissolubilité du mariage", conclut Mgr Mueller. Laissant ainsi percevoir, peut-être, quelles orientations prendra l'Eglise de François à propos des divorcés remariés.