catholicisme social et catholicisme spirituel
Posté : 15 déc.13, 11:55
Vers 1948, je grandissais dans un village exclusivement catholique.
La religion assurait l'essentiel des spectacles. Les offices, les processions réunissaient la quasi totalité de la population. La messe était un opéra avec sa mise en scène, ses costumes, sa musique. Le curé, les 12 acolytes, en soutane et surplis, les paroissiens dans leurs habits du Dimanche. Les fidèles assuraient les choeurs. Le tout en latin. Les fidèles répétaient ces paroles sans chercher à en comprendre le sens. Ils jouaient en latin comme ils auraient joué en chinois. Ils savaient les textes par coeur, à force de les entendre et de les répéter.
L'essentiel était de vivre une heure de convivialité, de détente partagée dans une tradition de plusieurs siècles.
En dehors de ces rencontres, on oubliait la religion. Tout le monde croyait en Dieu mais ignorait largement l'Evangile. Chacun se comportait selon son tempérament n'étant soumis à aucune hiérarchie: c'était une population de propriétaires viticulteurs avec peu d'ouvriers attitrés.
L'arrivée du modernisme, l'auto, la télé, a bousculé le mode de vie. Les habitants sortaient du village pour aller à la ville profiter du commerce et des spectacles plus professionnels. Les offices catholiques se sont retrouvés en concurrence avec la ville. Leur fréquentation a progressivement diminué. Il n'est resté que quelques bigotes et les familles les plus pieuses.
Avec l'arrivée de Vatican II, certains fidèles n'ont plus retrouvé leurs chères traditions. Plus de latin, mise en scène très sobre, le spectacle avait perdu de son attrait. Les curés n'ont pas assez expliqué cette réforme. Alors cette religion villageoise s'est réduite comme une peau de chagrin. Il reste principalement les cérémonies qui accompagnent la vie familiale, baptêmes, mariages, décès. Même les 1ères communions n'ont plus le faste d'antan. Un curé suffit pour assurer ces services d'un groupe de plusieurs paroisses.
La religion catholique populaire n'a pas résisté aux moeurs modernes et à la modernisation liturgique. En dehors des cérémonies familiales il ne reste que les croyants qui ont compris le véritable sens de la religion et qui animent encore des paroisses. Pour combien de temps encore ?
L'arrivée de l'islam a été bénéfique pour les catholiques. La concurrence religieuse avec des rites plus spectaculaires a incité les derniers chrétiens exposer davantage leur appartenance et parfois à relancer des rites en régression comme le carême.
Il est probable que, malgré le combat des islamistes pour Imposer la rigueur de leurs rites, les musulmans se désislamiseront progressivement en jouissant d'une société moderne et peu religieuse.
La religion assurait l'essentiel des spectacles. Les offices, les processions réunissaient la quasi totalité de la population. La messe était un opéra avec sa mise en scène, ses costumes, sa musique. Le curé, les 12 acolytes, en soutane et surplis, les paroissiens dans leurs habits du Dimanche. Les fidèles assuraient les choeurs. Le tout en latin. Les fidèles répétaient ces paroles sans chercher à en comprendre le sens. Ils jouaient en latin comme ils auraient joué en chinois. Ils savaient les textes par coeur, à force de les entendre et de les répéter.
L'essentiel était de vivre une heure de convivialité, de détente partagée dans une tradition de plusieurs siècles.
En dehors de ces rencontres, on oubliait la religion. Tout le monde croyait en Dieu mais ignorait largement l'Evangile. Chacun se comportait selon son tempérament n'étant soumis à aucune hiérarchie: c'était une population de propriétaires viticulteurs avec peu d'ouvriers attitrés.
L'arrivée du modernisme, l'auto, la télé, a bousculé le mode de vie. Les habitants sortaient du village pour aller à la ville profiter du commerce et des spectacles plus professionnels. Les offices catholiques se sont retrouvés en concurrence avec la ville. Leur fréquentation a progressivement diminué. Il n'est resté que quelques bigotes et les familles les plus pieuses.
Avec l'arrivée de Vatican II, certains fidèles n'ont plus retrouvé leurs chères traditions. Plus de latin, mise en scène très sobre, le spectacle avait perdu de son attrait. Les curés n'ont pas assez expliqué cette réforme. Alors cette religion villageoise s'est réduite comme une peau de chagrin. Il reste principalement les cérémonies qui accompagnent la vie familiale, baptêmes, mariages, décès. Même les 1ères communions n'ont plus le faste d'antan. Un curé suffit pour assurer ces services d'un groupe de plusieurs paroisses.
La religion catholique populaire n'a pas résisté aux moeurs modernes et à la modernisation liturgique. En dehors des cérémonies familiales il ne reste que les croyants qui ont compris le véritable sens de la religion et qui animent encore des paroisses. Pour combien de temps encore ?
L'arrivée de l'islam a été bénéfique pour les catholiques. La concurrence religieuse avec des rites plus spectaculaires a incité les derniers chrétiens exposer davantage leur appartenance et parfois à relancer des rites en régression comme le carême.
Il est probable que, malgré le combat des islamistes pour Imposer la rigueur de leurs rites, les musulmans se désislamiseront progressivement en jouissant d'une société moderne et peu religieuse.