Le Vatican demande conseil à KPMG et..
Posté : 19 déc.13, 22:32
Le Vatican demande conseil à KPMG et à McKinsey
FRANCE | 19/12/2013 - 14:45 | Jean Michel GRADT
Le Vatican a sélectionné jeudi deux grands cabinets internationaux. Le premier, KPMG pour moderniser ses procédures comptables et financières. Le second, le cabinet de conseil américain McKinsey l’aidera à moderniser sa communication et ses relations médias.
le Vatican a confié une mission d’audit à KPMG et une mission de conseil à McKinsey - AFP
Le pape François veut accélérer la réforme des institutions administratives et financières du Vatican, engagee par son predecesseur Benoit XVI , notamment pour les adapter aux normes internationales anticorruption et antiblanchiment. Et surtout, s’assurer que ses activités sont « en harmonie » avec la mission de l’Eglise catholique. Pour l’aider dans cette quête, le Vatican a retenu à nouveau jeudi deux grands cabinets internationaux. Le premier, le cabinet d’audit KPMG, l’assistera pour adapter ses procédures comptables et financières; le second, McKinsey, l’aidera à moderniser sa communication et ses relations médias.
KPMG a remporté l’appel d’offres attribué par une commission internationale de sept experts laïcs, formé en juillet par le nouveau pape pour l’aider réparer de fâcheuses erreurs apparues sous Benoît XVI. Ses équipes sont chargées « d’élaborer les réformes des institutions du Saint-siège pour simplifier la façon dont ils travaillent, améliorer la gestion des finances et améliorer la transparence dans l’achat de bien et de services (...) et de mettre les procédures comptables de tous les organismes du Saint-Siège aux normes internationales », a annoncé jeudi un communiqué officiel.
De son côté, un second cabinet de conseil, celui de l’américain McKinsey (voir encadré) aura la charge d’élaborer « en stricte collaboration avec les organismes intéressés, un plan intégré pour rendre l’organisation des moyens de communication fonctionnelle, moderne et efficace », précise le communiqué.
Quatre grands cabinets
Ces deux nouveaux contrats portent à quatre le nombre de cabinets d’audit et de consulting qui oeuvrent pour le Vatican. Jusqu’ici le micro-Etat se surveillait lui-même, mais cette pratique a conduit à une série de dérives. C’est pourquoi en novembre, une équipe internationale du cabinet Ernst&Young, a été chargée d’un audit dans le Gouvernorat de l’Etat de la Cité du Vatican pour vérifier ses processus de gestion.
Un mois plus tôt, en octobre, un autre audit avait débuté au sein de l’Administration du patrimoine du Siege apostolique (APSA). Il a été confié au cabinet de consulting américain Promontory Financial Group qui contrôle aussi les 19.000 comptes de l’IOR, surnommé la « banque du pape ». Cet audit resulte d’une demande de la commission speciale d’enquete sur la banque du Vatican creee fin juin. pour mieux connaître la position juridique et les activités de l’IOR.
Début octobre, l’établissement a fermé quelque 900 comptes, notamment ceux détenus par trois ambassades (Iran, Indonésie et Irak). Depuis des lustres _ de son implication dans la banqueroute du Banco Ambrosiano en 1982 aux six tentatives de recyclage d’argent sale au Vatican mis à jour par une enquête de la police italienne en 2012 _ cette banque s’est en effet retrouvée au centre de nombreux scandales financiers . Sources d’autant d’embarras pour l’Eglise. On note toutefois du mieux. La semaine dernière, les experts européens de Moneyval ont salue les progres realises .
FRANCE | 19/12/2013 - 14:45 | Jean Michel GRADT
Le Vatican a sélectionné jeudi deux grands cabinets internationaux. Le premier, KPMG pour moderniser ses procédures comptables et financières. Le second, le cabinet de conseil américain McKinsey l’aidera à moderniser sa communication et ses relations médias.
le Vatican a confié une mission d’audit à KPMG et une mission de conseil à McKinsey - AFP
Le pape François veut accélérer la réforme des institutions administratives et financières du Vatican, engagee par son predecesseur Benoit XVI , notamment pour les adapter aux normes internationales anticorruption et antiblanchiment. Et surtout, s’assurer que ses activités sont « en harmonie » avec la mission de l’Eglise catholique. Pour l’aider dans cette quête, le Vatican a retenu à nouveau jeudi deux grands cabinets internationaux. Le premier, le cabinet d’audit KPMG, l’assistera pour adapter ses procédures comptables et financières; le second, McKinsey, l’aidera à moderniser sa communication et ses relations médias.
KPMG a remporté l’appel d’offres attribué par une commission internationale de sept experts laïcs, formé en juillet par le nouveau pape pour l’aider réparer de fâcheuses erreurs apparues sous Benoît XVI. Ses équipes sont chargées « d’élaborer les réformes des institutions du Saint-siège pour simplifier la façon dont ils travaillent, améliorer la gestion des finances et améliorer la transparence dans l’achat de bien et de services (...) et de mettre les procédures comptables de tous les organismes du Saint-Siège aux normes internationales », a annoncé jeudi un communiqué officiel.
De son côté, un second cabinet de conseil, celui de l’américain McKinsey (voir encadré) aura la charge d’élaborer « en stricte collaboration avec les organismes intéressés, un plan intégré pour rendre l’organisation des moyens de communication fonctionnelle, moderne et efficace », précise le communiqué.
Quatre grands cabinets
Ces deux nouveaux contrats portent à quatre le nombre de cabinets d’audit et de consulting qui oeuvrent pour le Vatican. Jusqu’ici le micro-Etat se surveillait lui-même, mais cette pratique a conduit à une série de dérives. C’est pourquoi en novembre, une équipe internationale du cabinet Ernst&Young, a été chargée d’un audit dans le Gouvernorat de l’Etat de la Cité du Vatican pour vérifier ses processus de gestion.
Un mois plus tôt, en octobre, un autre audit avait débuté au sein de l’Administration du patrimoine du Siege apostolique (APSA). Il a été confié au cabinet de consulting américain Promontory Financial Group qui contrôle aussi les 19.000 comptes de l’IOR, surnommé la « banque du pape ». Cet audit resulte d’une demande de la commission speciale d’enquete sur la banque du Vatican creee fin juin. pour mieux connaître la position juridique et les activités de l’IOR.
Début octobre, l’établissement a fermé quelque 900 comptes, notamment ceux détenus par trois ambassades (Iran, Indonésie et Irak). Depuis des lustres _ de son implication dans la banqueroute du Banco Ambrosiano en 1982 aux six tentatives de recyclage d’argent sale au Vatican mis à jour par une enquête de la police italienne en 2012 _ cette banque s’est en effet retrouvée au centre de nombreux scandales financiers . Sources d’autant d’embarras pour l’Eglise. On note toutefois du mieux. La semaine dernière, les experts européens de Moneyval ont salue les progres realises .