Les huguenots et l'Eglise Catholique

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ami de la verite

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Les huguenots et l'Eglise Catholique

Ecrit le 03 janv.14, 01:11

Message par ami de la verite »

ci dessous deux articles de 1997 et 1998 sur les huguenots et l'Eglise , il s'y trouve plusieurs choses intéressantes même pour notre époque.

Les guerres de Religion
EN CE dimanche 1er mars 1562, le duc de Guise et son frère Charles, cardinal de Lorraine, deux fers de lance du catholicisme français, chevauchent, flanqués de leur escorte, vers le village de Wassy, à l’est de Paris, pour y assister à la messe.
Soudain, le son de cantiques frappe leur oreille. Les chants viennent d’une grange où se tient un office réunissant plusieurs centaines de protestants. L’escorte pénètre de force dans le bâtiment. Dans la confusion qui s’ensuit, on s’insulte, puis les pierres commencent à voler. Les soldats ouvrent le feu. Des dizaines de protestants sont tués, et une centaine blessés.
Pourquoi ce massacre ? Quelle sera la réaction des protestants ?

Contexte historique
Durant la première moitié du XVIe siècle, la France est un pays prospère et peuplé. En outre, on s’efforce de tendre vers un catholicisme plus spirituel et plus fraternel. On veut une Église moins riche et plus sainte. Des ecclésiastiques et des humanistes réclament des réformes religieuses pour combattre les abus du haut clergé et l’incompétence du bas clergé. L’évêque catholique Guillaume Briçonnet est l’un de ceux qui luttent pour ce renouveau.

Dans son diocèse de Meaux, Briçonnet encourage chacun à lire les Écritures. Il finance même une nouvelle traduction des Écritures grecques chrétiennes en français. Bientôt, le courroux de la faculté de théologie de la Sorbonne, gardienne de l’orthodoxie catholique, s’abat sur lui et interrompt ses efforts. Pourtant, l’évêque jouit de la protection de François Ier, roi de France de 1515 à 1547. Le monarque est alors favorable à une réforme.
Toutefois, François Ier ne tolère les critiques contre l’Église que dans la mesure où elles ne menacent pas l’ordre public et l’unité nationale. En 1534, des extrémistes protestants placardent des affiches dénonçant la messe comme une idolâtrie et vont jusqu’à en clouer une sur la porte de la chambre à coucher du roi. En conséquence de quoi François Ier fait volte-face et lance une violente campagne d’extermination.

Une extermination brutale
Des protestants ne tardent pas à monter sur le bûcher. De nombreux humanistes, leurs sympathisants et des adeptes du protestantisme naissant fuient le pays. Les autorités commencent à censurer les livres et à surveiller enseignants, éditeurs et imprimeurs.
L’opposition officielle frappe de plein fouet les vaudois, groupe minoritaire d’amis de la Bible habitant des villages pauvres dans le sud-est du pays. Certains périssent sur le bûcher, des centaines sont massacrés et une vingtaine de leurs villages sont dévastés. — Voir l’encadré page 6. en fin d'article

Conscients de la nécessité d’une réforme au sein de l’Église, des évêques catholiques se réunissent en décembre 1545 à Trente, en Italie. Ce concile, clos en 1563, “ eut pour principal effet [...] de fortifier les mains de ceux qui étaient déterminés à extirper le protestantisme ”. — The Cambridge Modern History.

Prélude à la guerre
Las d’attendre les changements, de nombreux membres du mouvement de contestation au sein de l’Église catholique se rangent du côté des protestants. Vers 1560, beaucoup d’aristocrates français et leurs défenseurs se joignent aux huguenots, comme on appelle désormais les protestants. Les huguenots se font de plus en plus entendre. Leurs réunions publiques sont parfois une source de provocation et d’antagonisme. Par exemple, en 1558, des milliers d’entre eux se rassemblent à Paris pendant quatre jours consécutifs pour chanter des psaumes.
Tout cela suscite la colère des princes de l’Église comme des masses. À l’instigation du cardinal Charles de Lorraine, Henri II, qui a succédé à son père, François Ier, promulgue en juin 1559 l’édit d’Écouen. L’objectif déclaré de cet acte est d’éradiquer l’“ infâme canaille luthérienne ”. S’ensuit à Paris une campagne de terreur contre les huguenots.

Henri II, blessé lors d’un tournoi, meurt quelques semaines plus tard. Son fils, le roi François II, pressé par les Guises, reconduit l’édit condamnant à la peine de mort les protestants qui refusent d’abjurer. L’année suivante, François II meurt. Son frère, Charles IX, a dix ans. C’est Catherine de Médicis, sa mère, qui régnera à sa place. La politique de réconciliation de Catherine de Médicis n’est pas du goût des Guises, bien décidés à détruire le protestantisme.

En 1561, Catherine de Médicis organise à Poissy, près de Paris, un colloque qui réunit des théologiens catholiques et protestants. Dans l’édit promulgué en janvier 1562, elle accorde aux protestants la liberté de se réunir pour leur culte en dehors des villes. Les catholiques sont outrés ! C’est le prélude au massacre qui surviendra deux mois plus tard, celui de Wassy, décrit plus avant.

Les trois premières guerres
Le massacre de Wassy déclenche la première d’une série de huit guerres de Religion qui, de 1562 jusqu’au milieu des années 1590, voient catholiques et protestants de France s’entretuer. Des questions politiques et sociales entreront parfois en jeu, mais les causes de ce bain de sang sont avant tout religieuses.
Après la bataille de Dreux (décembre 1562, 6 000 morts), la première guerre de Religion touche à sa fin. L’édit d’Amboise, signé en mars 1563, accorde à la noblesse huguenote une liberté de culte limitée à certains endroits.

“ Ce sont les craintes huguenotes d’un complot catholique international qui ont précipité la deuxième guerre ”, dit la Nouvelle Encyclopédie britannique. À l’époque, les magistrats catholiques pendent souvent des citoyens huguenots pour leur seule appartenance religieuse. En 1567, des huguenots tentent d’enlever le roi Charles IX et sa mère, Catherine de Médicis. Cet événement déclenche la deuxième guerre.

Après avoir parlé de la bataille particulièrement sanglante qui se déroule à Saint-Denis, à la périphérie de Paris, les historiens Will et Ariel Durant écrivent : “ La France se demandait à nouveau quelle était cette religion qui amenait des hommes à perpétrer pareils carnages. ” Peu après, en mars 1568, la paix de Longjumeau garantit aux huguenots la même tolérance modeste que celle dont ils jouissaient aux termes de l’édit d’Amboise.

Cependant, les catholiques, furieux, refusent d’appliquer le traité. C’est ainsi qu’éclate, en septembre 1568, une troisième guerre de Religion. Un traité de paix ultérieur accorde aux huguenots de plus grandes concessions. Des villes fortifiées, dont le port de La Rochelle, leur sont cédées. Qui plus est, un grand prince du protestantisme, l’amiral de Coligny, est nommé au Conseil du roi. De nouveau les catholiques sont indignés.

Le massacre de la “ Saint ”-Barthélemy
Environ un an plus tard, le 22 août 1572, Coligny est victime à Paris d’une tentative d’assassinat alors qu’il se rendait à pied du Palais du Louvre à son domicile. Furieux, les protestants promettent une vengeance très dure si justice n’est pas faite rapidement. Lors d’un conseil restreint, le jeune roi Charles IX, sa mère Catherine de Médicis et plusieurs princes décident d’éliminer Coligny. Pour éviter toutes représailles, ils ordonnent également le meurtre de tous les protestants venus à Paris pour le mariage du protestant Henri de Navarre avec Marguerite de Valois, la fille de Catherine de Médicis.

Dans la nuit du 24 août, les cloches de Saint-Germain-l’Auxerrois, église qui se dresse en face du Louvre, donnent le signal du massacre. Le duc de Guise et ses hommes se précipitent vers le bâtiment où dort Coligny. L’Amiral est tué. Son corps, jeté par la fenêtre, sera par la suite mutilé. Le duc catholique répand ce mot d’ordre : “ Tuez tout, le roi le commande. ”

Du 24 au 29 août, les rues de Paris sont témoins de scènes d’horreur. La Seine est rouge du sang de milliers de huguenots assassinés, affirment certains. D’autres villes connaissent, elles aussi, un bain de sang. Combien de morts ? Les estimations varient de 10 000 à 100 000. La plupart des historiens parlent d’au moins 30 000.
“ La réjouissance qu’il a provoquée est un fait aussi horrible que le massacre lui-même ”, écrit un historien. Dès qu’il entend parler du massacre, le pape Grégoire XIII ordonne qu’une cérémonie d’action de grâce soit organisée et envoie ses félicitations à Catherine de Médicis. Il fait également frapper une médaille commémorant le massacre des huguenots et autorise la réalisation d’un tableau représentant l’événement et portant ces mots : “ Le pape approuve l’assassinat de Coligny. ”

Après le massacre, Charles IX aura, dit-on, des visions de ses victimes et ne cessera de crier à celle qui le soigne : “ Quel conseil funeste ai-je suivi ! Ô mon Dieu, pardonne-moi ! ” Il meurt en 1574, à 23 ans. Henri III, son frère, lui succède.

Les guerres continuent
Pendant tout ce temps-là, les prédicateurs catholiques ont excité la population contre les huguenots. À Toulouse, des ecclésiastiques crieront à leurs fidèles : “ Tuez tout, pillez, nous sommes vos pères, nous vous garantissons. ” Par une extermination violente, le roi, les Parlements, les gouverneurs et les capitaines ont montré l’exemple, et les masses ont suivi.

Toutefois, les huguenots ont répliqué. Moins de deux mois après le massacre de la “ Saint ”-Barthélemy, ils ont commencé la quatrième guerre de Religion. Là où ils l’emportaient numériquement sur les catholiques, ils ont détruit statues, croix et autels dans les églises catholiques et sont allés jusqu’à tuer. “ Dieu ne veut point qu’on épargne même ni les villes, ni les peuples ”, avait déclaré Jean Calvin, chef du protestantisme français, dans son fascicule Déclaration pour maintenir la vraye foy.

Il y aura quatre autres guerres de Religion. La cinquième prend fin en 1576, quand Henri III signe un traité de paix garantissant aux huguenots une entière liberté de culte partout en France. Plus tard, Paris, l’ultra-catholique, se révolte et chasse Henri III, jugé trop conciliant vis-à-vis des huguenots. Les catholiques constituent un gouvernement d’opposition, la Sainte Ligue, que dirige Henri de Guise.
La huitième guerre, la guerre des trois Henri, voit Henri III (catholique) former une alliance avec son futur successeur, Henri de Navarre (protestant), contre Henri de Guise (catholique). Henri III fait supprimer Henri de Guise, mais en août 1589, il est assassiné à son tour, par un dominicain. C’est ainsi qu’Henri de Navarre, épargné 17 ans plus tôt lors du massacre de la “ Saint ”-Barthélemy, devient le roi Henri IV.
Henri IV est un huguenot ; Paris refuse donc de se soumettre à lui. La Sainte Ligue organise une opposition armée dans tout le pays. Henri remporte plusieurs batailles, mais quand une armée espagnole vient soutenir les catholiques, il décide de renoncer au protestantisme et embrasse la foi catholique. Couronné le 27 février 1594, il entre dans Paris, où le peuple, épuisé par toutes ces guerres, l’acclame.
Ainsi s’achèvent les guerres de Religion. Pendant plus de 30 ans, catholiques et protestants se seront périodiquement massacrés. Le 13 avril 1598, Henri IV promulgue l’édit historique de Nantes, qui accorde aux protestants la liberté de conscience et de culte. Pour le pape, cet édit est “ le plus mauvais qui se puisse imaginer, car il reconnaît la liberté de conscience à tout un chacun, ce qui est la pire chose du monde ”.

La France catholique tout entière voit dans l’édit de Nantes une trahison de la promesse d’Henri IV de soutenir ses croyances. L’Église reviendra continuellement à la charge jusqu’à ce que, près d’un siècle plus tard, Louis XIV révoque cet édit, donnant ainsi le coup d’envoi à une persécution plus farouche encore des huguenots.

Les conséquences
À la fin du XVIe siècle, la prospérité de la France s’est évanouie. La moitié du royaume a été assiégée, pillée, rançonnée ou dévastée. Les soldats ont trop demandé des populations, déclenchant ainsi des révoltes paysannes. La population protestante, décimée par les condamnations à mort, les massacres, les expatriations et les abjurations, entre dans le XVIIe siècle numériquement affaiblie.
Selon toute apparence, les catholiques ont remporté les guerres de Religion. Mais Dieu bénit-il leur victoire ? Manifestement non. Las de tant de meurtres perpétrés en Son nom, beaucoup de Français deviennent irréligieux. Ce sont les précurseurs de ce que l’on a appelé l’orientation antichrétienne du XVIIIe siècle.
[Encadré page 6]
LA FERMETÉ DES VAUDOIS — Ses effets
PIERRE VALDÈS, ou Valdo, était un riche marchand de la France du XIIe siècle. À une époque où l’Église catholique maintenait à dessein le peuple dans l’ignorance de la Bible, Valdès finança la traduction des Évangiles et d’autres livres des Écritures dans la langue communément parlée dans le sud-est de la France. Puis il renonça à son commerce pour se consacrer à la prédication de l’Évangile. Il eut bientôt de nombreux compagnons qui, comme lui, furent excommuniés par le pape Lucius en 1184.
Avec le temps, ces groupes de prédicateurs attachés à la Bible en vinrent à être connus sous le nom de vaudois. Ils prônaient le retour aux croyances et aux pratiques du christianisme primitif. Entre autres doctrines et pratiques traditionnelles qu’ils rejetaient, citons les indulgences, les messes pour les morts, le purgatoire, le culte marial, les prières adressées aux “ saints ”, le baptême des nouveau-nés, la vénération du crucifix et la transsubstantiation. Cela leur valut des souffrances souvent terribles de la part de l’Église catholique. Will Durant décrit ce qui se passa quand François Ier lança une campagne contre les non-catholiques :
“ Le cardinal de Tournon, alléguant que les vaudois formaient une conspiration de haute trahison contre le gouvernement, persuadèrent (sic) le roi malade et hésitant de signer un décret (1er janvier 1545) qui déclarait que tout vaudois trouvé coupable d’hérésie serait mis à mort. [...] Dans l’espace d’une semaine (12-18 avril), plusieurs villages furent incendiés et rasés. Dans l’un d’eux, huit cents hommes, femmes et enfants furent massacrés. En deux mois, trois mille personnes furent tuées, vingt-deux villages rasés, sept cents hommes envoyés aux galères. Vingt-cinq femmes terrifiées ayant cherché refuge dans une caverne furent asphyxiées par un feu allumé devant l’ouverture de celle-ci. ”

À propos de ces événements historiques, Will Durant fait ce commentaire : “ Ces persécutions furent l’échec suprême du règne de François Ier. ” Mais quel effet la fermeté des vaudois eut-elle sur les observateurs ? Durant écrit : “ Le courage des martyrs conférait dignité et grandeur à leur cause. Des milliers de spectateurs doivent avoir été impressionnés et troublés qui, sans ces exécutions spectaculaires, ne se fussent jamais préoccupés de changer leur foi héréditaire. ”



La fuite des huguenots vers la liberté
“ Par le Roi et la Reine, [...] Nous déclarons que tous les protestants français qui chercheront refuge et se transporteront dans notre royaume jouiront de notre protection royale, [...] et nous utiliserons tous les moyens raisonnables pour les soutenir, les aider et les assister [...] pour que leur vie et leur séjour sur ce territoire soient confortables et agréables. ”

CETTE déclaration de Guillaume et de Marie, roi et reine d’Angleterre, date de 1689. Pourquoi les protestants français, appelés par la suite huguenots, se trouvaient-ils dans la nécessité de chercher refuge hors de France ? En quoi un exode vieux de 300 ans devrait-il nous intéresser aujourd’hui ?

L’Europe du XVIe siècle est déchirée par les guerres et les controverses religieuses. La France, avec ses guerres de Religion (1562-1598) qui mettent aux prises catholiques et protestants, ne fait pas exception. En 1598, cependant, le roi Henri IV signe l’édit de Nantes, un édit de tolérance qui accorde aux huguenots une relative liberté de culte et crée une situation alors unique en Europe : la coexistence légale de deux religions. Cette décision met fin pour un temps aux luttes qui secouent la France depuis plus de 30 ans.

Présenté comme “ perpétuel et irrévocable ”, l’édit de Nantes sera pourtant révoqué en 1685 par l’édit de Fontainebleau. “ Un des plus grands malheurs de la France ”, écrira Voltaire à propos de cette révocation. À court terme, elle provoque l’exode d’environ 200 000 huguenots ; ses conséquences à long terme iront bien au-delà. Mais pour quelles raisons a-t-on révoqué le premier édit, qui favorisait la tolérance religieuse ?

Contesté dès l’origine[/.b]
L’édit de Nantes est resté officiellement en vigueur pendant près de 90 ans ; mais, comme l’écrit une historienne, “ c’est un agonisant que l’on assassine en 1685 ”. L’édit repose en effet sur des fondements fragiles. Aussitôt après son entrée en vigueur commence, selon l’expression d’un spécialiste, une “ guerre froide ” entre le clergé catholique et ce que ce dernier appelle la “ RPR ” (religion prétendue réformée). De 1598, l’année de sa promulgation, jusque vers 1630, l’opposition à l’édit de Nantes s’exprime lors de débats publics où s’affrontent catholiques et protestants et dans des ouvrages de controverse. L’intolérance se manifeste cependant de façons diverses.

Après avoir mené, entre 1621 et 1629, une lutte armée contre les protestants, le gouvernement français tente, par une série de mesures répressives, de les contraindre à rentrer dans le giron de l’Église. Cette campagne de harcèlement s’intensifie sous le règne de Louis XIV, le “ Roi-Soleil ”, dont la politique de persécution aboutira à la révocation de l’édit de Nantes.

La restriction des libertés
Dans le cadre de cette offensive, les protestants sont progressivement privés de leurs droits civils. Entre 1657 et 1685, quelque 300 décisions, souvent suggérées par le clergé, sont prises à l’encontre des huguenots. Elles touchent tous les aspects de la vie. L’accès à un grand nombre de professions, telles que la médecine, le droit et même l’activité de sage-femme, leur est interdit. Comme l’écrit une historienne, “ comment confier ses jours à un hérétique dont le but est de détruire l’ordre existant ? ”

En 1677, l’oppression se fait encore plus pesante. Tout huguenot surpris à essayer de convertir un catholique est désormais condamné à mille livres d’amende. Des fonds publics, constitués au moyen de taxes exorbitantes, sont utilisés pour inciter les huguenots à se convertir. En 1675, le clergé catholique fait un don de 4,5 millions de livres à Louis XIV avec cette précision : “ Il faut maintenant que vous acheviez de marquer votre reconnaissance en employant votre autorité pour l’entière extirpation de l’hérésie. ” Cette stratégie consistant à “ acheter ” les conversions porte du fruit : en trois ans, 10 000 huguenots se rallient au catholicisme.

En 1663, toute conversion au protestantisme est officiellement proscrite. De plus, un huguenot n’est plus autorisé à s’installer n’importe où. Enfin, mesure extrême, dès l’âge de sept ans, les enfants sont autorisés à devenir catholiques contre l’avis de leurs parents, qui sont alors tenus de verser une pension aux jésuites ou aux autres religieux catholiques chargés de leur instruction.

Une autre arme est dirigée contre les huguenots : la très secrète Compagnie du Saint-Sacrement. Cette organisation catholique constitue, selon l’historienne Janine Garrisson, un “ vaste filet ” qui couvre la France entière. Recrutant dans les couches supérieures de la société, elle ne manque ni de moyens financiers ni de sources de renseignements. Comme l’explique l’historienne, ses méthodes sont variées : “ De la pression à l’obstruction, de la manipulation à la délation, la Compagnie utilise tous les moyens pour émasculer la communauté protestante. ” Pourtant, malgré les persécutions, la plupart des huguenots restent en France. “ On comprend mal, note Janine Garrisson, que les protestants n’aient pas quitté plus nombreux ce royaume dont l’hostilité à leur égard se déchaînait peu à peu. ” La fuite vers la liberté allait toutefois devenir une nécessité.

Retour à la case départ
Avec la paix de Nimègue (1678) et la trêve de Ratisbonne (1684), la France sort de ses guerres extérieures. De l’autre côté de la Manche, un catholique monte sur le trône d’Angleterre en février 1685. Louis XIV peut tirer parti de ce contexte nouveau. Quelques années auparavant, le clergé français a promulgué les Quatre Articles gallicans, qui restreignent l’autorité papale. Un historien a écrit que le pape Innocent XI “ tenait l’Église de France pour quasi schismatique ”. Louis XIV voit dans la révocation de l’édit de Nantes le moyen de redorer son blason et de normaliser ses relations avec le pape.

La politique du roi à l’égard des protestants apparaît alors clairement. La méthode douce, faite de persuasion et de mesures législatives, n’a pas donné les résultats escomptés. En revanche, les dragonnades récentes sont un succès. En 1685, Louis XIV signe l’édit de Fontainebleau, qui révoque l’édit de Nantes. Les persécutions violentes consécutives à la révocation placent les huguenots dans une situation encore plus difficile que celle qu’ils connaissaient avant l’édit de Nantes.
Comment vont-ils réagir ?
Se cacher, combattre ou fuir ?

Certains d’entre eux choisissent de continuer à pratiquer leur culte secrètement. Leurs lieux de réunion détruits et leur culte public interdit, ils se tournent vers l’“ Église du désert ”, le culte clandestin. Une loi promulguée en juillet 1686 rend passibles de mort les organisateurs de ces rassemblements. Une partie des huguenots abjurent leur foi en se disant qu’ils pourront se reconvertir par la suite. Ces convertis pratiquent un catholicisme de surface que les générations suivantes prendront bien souvent pour modèle.

L’État s’efforce par ailleurs de consolider les conversions. Pour pouvoir occuper certains emplois, les nouveaux convertis doivent fournir un certificat de catholicité signé par le curé de leur paroisse, qui contrôle leur présence à la messe. Lorsque des parents ne font pas baptiser leurs enfants et ne leur donnent pas une éducation catholique, l’État peut les leur retirer. Les écoles sont chargées d’inculquer aux élèves l’enseignement catholique. Beaucoup d’efforts sont consacrés à la production d’ouvrages catholiques destinés aux “ gens du Livre [la Bible] ”, comme on appelle les protestants. L’État fait imprimer plus de un million de livres que l’on envoie dans les régions à forte concentration de convertis. Les mesures répressives vont parfois très loin : si un mourant refuse les derniers sacrements catholiques puis recouvre la santé, il est condamné à la prison ou aux galères à perpétuité. À sa mort, son cadavre est traité comme de simples déchets et ses biens confisqués.
Certains huguenots recourent à la résistance armée. Dans les Cévennes, dont les habitants sont réputés pour leur ferveur religieuse, des insurgés connus sous le nom de camisards se révoltent en 1702. En réaction à leurs embuscades et à leurs attaques nocturnes, les troupes du roi incendient des villages. Les attaques se poursuivent pendant plusieurs années, mais, en 1710, la révolte est écrasée par la puissante armée de Louis XIV.

Une autre solution s’offre aux huguenots : quitter la France. On a qualifié cette émigration de “ véritable diaspora ”. Ceux qui partent se retrouvent démunis, leurs biens étant confisqués par l’État, qui en reverse une partie à l’Église. Il n’est donc pas facile de fuir. Lors des premières vagues d’émigration, le gouvernement français réagit rapidement en faisant surveiller les frontières et fouiller les bateaux en partance. Ceux-ci sont également la proie des pirates, alléchés par les primes offertes pour la capture des fugitifs. Les huguenots capturés risquent des peines sévères. Des espions introduits dans les communautés ajoutent encore à la difficulté de l’entreprise ; ils cherchent à connaître les noms des candidats au départ, ainsi que les itinéraires qu’ils comptent emprunter. Les interceptions de lettres, les faux documents et les intrigues se multiplient.

[Un Refuge bienvenu
Le Refuge : c’est ainsi qu’on appelle le mouvement d’émigration des huguenots français et leur accueil dans divers pays. Des huguenots fuient vers la Hollande, la Suisse, l’Allemagne et l’Angleterre. Plus tard, certains s’établissent en Scandinavie, en Amérique, en Irlande, aux Antilles, en Afrique du Sud et en Russie.
Plusieurs pays européens promulguent des édits destinés à favoriser l’immigration des huguenots. L’État leur promet par exemple la naturalisation gratuite, l’exemption fiscale et l’admission gratuite au sein d’une corporation. L’historienne Élisabeth Labrousse rappelle que les émigrés huguenots étaient majoritairement des “ personnes jeunes, de sexe masculin [...], sujets entreprenants, énergiques et d’un exceptionnel aloi moral ”. Parvenue à l’apogée de sa puissance, la France perd ainsi des travailleurs qualifiés dans de nombreux métiers. “ Des biens, des fortunes et des techniques ” passent à l’étranger. Mais les pays qui offrent asile aux huguenots sont aussi animés par des motifs politiques et religieux. Quelles seront les conséquences à long terme de cette émigration ?

La révocation de l’édit de Nantes et les persécutions qui l’accompagnent soulèvent l’indignation de l’opinion internationale. En Hollande, la perte de prestige de la France favorise l’arrivée au pouvoir de Guillaume d’Orange, qui, avec l’aide d’officiers huguenots, arrache ensuite le trône d’Angleterre au catholique Jacques II. Pour l’historien Philippe Joutard, “ il n’est pas douteux que la politique protestante de Louis XIV soit l’une des causes principales du renversement de Jacques II [et] de la formation de la ligue d’Augsbourg [...]. [Des] événements qui marquent un tournant dans l’histoire européenne, préludant au remplacement de l’hégémonie française par l’hégémonie anglaise ”.

Les huguenots exercent alors une influence déterminante sur la culture européenne. Leurs écrits, fruits de leur liberté nouvelle, ouvrent la voie à la philosophie des lumières et aux idées de tolérance. Un protestant français traduit les œuvres de John Locke, contribuant ainsi à la diffusion de la notion de droit naturel. D’autres protestants écrivent en faveur de la liberté de conscience. L’idée commence à germer que l’obéissance au monarque est relative et cesse d’être un devoir dès lors que le souverain rompt le contrat qui le lie à ses sujets. Pour toutes ces raisons, l’historien Charles Read estime que la révocation de l’édit de Nantes “ a été un des facteurs manifestes de la Révolution française ”.

Tirer les leçons du passé ?
Constatant le caractère contre-productif des persécutions et l’exode de nombreux sujets de valeur, le marquis de Vauban, conseiller militaire de Louis XIV, poussait le roi à rétablir l’édit de Nantes. “ La conversion des cœurs, écrivait-il, n’appartient qu’à Dieu. ” Dans ce cas, pourquoi l’État français refusa-t-il de tirer les conséquences de son échec et de revenir sur sa décision ? Le roi fut certainement influencé par la crainte d’affaiblir l’État. En outre, dans une période de réveil catholique et d’intolérance religieuse, il paraissait plus opportun de suivre le mouvement général.

Au sujet des événements relatifs à la révocation, on a soulevé la question suivante : “ Quelle mesure de pluralisme une société peut-elle admettre et supporter ? ” Comme l’ont noté certains historiens, il est en effet impossible d’étudier le sort des huguenots sans “ réfléchir aux mécanismes du pouvoir et à leurs perversions ”. Les sociétés actuelles étant caractérisées par une diversité raciale et religieuse de plus en plus grande, la fuite des huguenots vers la liberté est un poignant rappel de ce qui se produit lorsque des choix politiques inspirés par la religion prennent le pas sur l’intérêt général.
[Note]
Voir l’encadré de la page 28.
[Encadré/ page 28]
Les dragonnades Convertir par la terreur
On a qualifié les dragons de “ très bons missionnaires ”. Ils inspiraient une telle terreur aux huguenots que des villages entiers se sont parfois convertis au catholicisme à la seule annonce de leur arrivée. Qui étaient ces “ dragons ” ?
Il s’agissait de soldats fortement armés qui s’installaient de force dans des foyers huguenots pour en intimider les habitants. Cette façon d’utiliser les dragons portait le nom de “ dragonnade ”. Pour alourdir le fardeau, on envoyait dans chaque maison un nombre de soldats disproportionné aux ressources de la famille. Les dragons étaient autorisés à brutaliser les habitants, à les priver de sommeil et à détruire leurs biens. Pour en être débarrassé, il fallait abjurer la foi protestante.
Les premières dragonnades eurent lieu en 1681 dans le Poitou, une région à forte concentration huguenote. En quelques mois, 30 000 à 35 000 personnes se convertirent. Le même moyen fut employé en 1685 dans d’autres bastions huguenots. Dans l’année, entre 300 000 et 400 000 abjurations furent obtenues. Commentaire de l’historien Jean Quéniart : “ Le succès des dragonnades, les listes d’abjuration rendent inévitable la Révocation [de l’édit de tolérance signé à Nantes], parce qu’elle semble maintenant possible. ”

medico

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Re: Les huguenots et l'Eglise Catholique

Ecrit le 03 janv.14, 01:29

Message par medico »

pourquoi tu postes se sujet ici ?
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah

ami de la verite

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Re: Les huguenots et l'Eglise Catholique

Ecrit le 03 janv.14, 01:53

Message par ami de la verite »

parce que les articles sont issus des revues RV et TdG et que j'ai prévenu aussi Marmhonie à ce sujet. J'ai hésité à le mettre là plutôt que sur la section catholique. Tu peux le déplacer si tu veux.

Marmhonie

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Re: Les huguenots et l'Eglise Catholique

Ecrit le 03 janv.14, 06:31

Message par Marmhonie »

A déplacer au forum catholique au plus vite, merci.

Mormon

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Re: Les huguenots et l'Eglise Catholique

Ecrit le 03 janv.14, 10:15

Message par Mormon »

Marmhonie a écrit :A déplacer au forum catholique au plus vite, merci.
Le problème est que le TJ qui a lancé ce sujet cherche la polémique, donc le débat, pas l'enseignement.

Bonne année ! :)
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Re: Les huguenots et l'Eglise Catholique

Ecrit le 03 janv.14, 17:43

Message par medico »

Raconté l'histoire des huguenots et de la polémiques maintenants?
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah

ami de la verite

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Re: Les huguenots et l'Eglise Catholique

Ecrit le 04 janv.14, 02:34

Message par ami de la verite »

Mormon a écrit : Le problème est que le TJ qui a lancé ce sujet cherche la polémique, donc le débat, pas l'enseignement.

Bonne année ! :)
Le fait est que l'auteur du message n'est pas TJ mais "ami de la vérité" et le fait est aussi qu'un certain Mormon se plait à faire croire le contraire. Le fait encore que ce message n'a pas pour but la polémique mais de faire une présentation plus large du contexte dans lequel les huguenots en sont venus à se livrer à la violence, contexte relevant aussi une attitude, un comportement et des méthodes tant de l'Eglise que de la politique d'alors.

Le fait est que ce fil avait aussi pour but de disculper l'association entre TJ et huguenots dans la présentation de personnes violentes, d'un mouvement violent.

Le fait est enfin que la présentation de Marmhonie des huguenots pouvait être compris comme une association ou comparaison des TJ à des islamistes (huguenots) dans le contexte moderne qui est le nôtre.

Aucune polémique mais un souci de remettre les choses en ordre, désir de vérité tout simplement.

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Re: Les huguenots et l'Eglise Catholique

Ecrit le 13 janv.14, 15:01

Message par Marmhonie »

ami de la verite a écrit :Le fait est enfin que la présentation de Marmhonie des huguenots pouvait être compris comme une association ou comparaison des TJ à des islamistes (huguenots) dans le contexte moderne qui est le nôtre.
Non, jamais je n'ai pensé cela, ce serait horrible de ma part. Tu as bien fait de rectifier ou préciser comme tu le souhaites et, tu vois, je n'ai pas déplacé le sujet ;)
Sois en paix, ami TJ :)

medico

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Re: Les huguenots et l'Eglise Catholique

Ecrit le 20 janv.14, 04:07

Message par medico »

Le mot huguenot à toujours un sens péjoratif chez les catholiques.
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah

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Re: Les huguenots et l'Eglise Catholique

Ecrit le 20 janv.14, 05:10

Message par Marmhonie »

medico a écrit :Le mot huguenot à toujours un sens péjoratif chez les catholiques.
N'importe quoi maintenant ! La meilleure, c'est que c'est en plus exactement l'inverse...
http://www.universalis.fr/encyclopedie/huguenots/
Source : Encyclopedia Universalis : "le terme huguenot a été pris par les protestants français dans un sens de supériorité."
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Re: Les huguenots et l'Eglise Catholique

Ecrit le 20 janv.14, 07:29

Message par medico »

CE N'EST PAS DU N'IMPORTE QUOI C'EST UN FAIT.
voila ce que dit le dico.
Employé comme adjectif:

(adj.) relatif au calvinisme d'après un sobriquet utilisé par les catholiques pour désigner les calvinistes
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah

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Ecrit le 20 janv.14, 22:18

Message par Marmhonie »

medico a écrit :CE N'EST PAS DU N'IMPORTE QUOI C'EST UN FAIT.
voila ce que dit le dico.
Ah oui ? Et quel "dico" ? Moi, je te donne :
1) La référence exacte, le Nom et le lien URL ;
2) Le meilleur du meilleur : l'Encyclopedia Universalis !

Et toi, "le dico"...
Navrant Image

Tu régresses, Me-dico...

Le mot huguenot n'a pas aujourd'hui de sens péjoratif chez les catholiques : c'est en plus exactement l'inverse !
http://www.universalis.fr/encyclopedie/huguenots/
Source : Encyclopedia Universalis : "le terme huguenot a été pris par les protestants français dans un sens de supériorité."
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Re: Les huguenots et l'Eglise Catholique

Ecrit le 21 janv.14, 01:27

Message par medico »

tu prends n'importe quel dictionnaire .je posséde le dictionnaire Cordial en cd rom.alors stop st p ta mauvaise foi sur cette question.
(Isaïe 30:15) Votre force résidera en ceci : dans le fait de rester calmes et [aussi] dans la confiance . AM - JW - Les Témoins de Jéhovah

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Re: Les huguenots et l'Eglise Catholique

Ecrit le 21 janv.14, 03:42

Message par Marmhonie »

medico a écrit :tu prends n'importe quel dictionnaire.
Un, l'Enclopedia Universalis n'est pas un dictionnaire, mais comme son nom l'indique, une Encyclopédie. Deux, c'est l'oeuvre humaine occidentale la plus importante en savoir du XX siècle. Et trois, tu te trompes tellement sur ce sujet que tu en deviens ridicule Image

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Re: Les huguenots et l'Eglise Catholique

Ecrit le 21 janv.14, 03:50

Message par Marmhonie »

L'Eglise catholique romaine fut contre les principes de colonisations des Huguenots qui avaient en esprit la fierte de se croire au-dessus du genre humain, et croyaient aux "sauvages" que Rousseau reprendra pour lui ! Je te conseille de lire ce terrible livre, de Frank Lestrignant : "Le Huguenot et le sauvage : L'Amérique et la controverse coloniale, en France, au temps des guerres de Religion (1555-1589)" :
http://www.droz.org/france/fr/135-9782600005272.html

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