Jésus engendré ?
Posté : 16 janv.14, 03:53
Jésus Engendré?
Créer est divin, reproduire est humain. (Man Ray, Originals Graphic Multiples)
Les laïcs chrétiens ont accepté les doctrines de Jésus étant d'une filiation divine et "engendré, non conçu" pendant si longtemps que ces doctrines ont largement échappé à une analyse scrutatrice. Jusqu'aux trois siècles précédents, les vues divergentes étaient opprimées par des moyens suffisamment terribles pour enterrer les défis intellectuels. C'est dans des temps plues récents seulement que les sociétés occidentales ont été libérées de l'oppression religieuse, permettant un libre échange d'opinions. Il n'en est pas de même dans les terres musulmanes, où ces doctrines chrétiennes ont été librement confrontées depuis la révélation du Saint Coran, il y a 1400 ans.
La compréhension islamique est qu' "engendrer" qui est défini dans Merriam Webster's Collegiate Dictionary:"procréer en tant que père", est un acte physique incluant implicitement l'élément charnel du sexe – un trait animal à des années-lumière au-dessous de la Majesté du Créateur. Alors que signifie "engendré, non conçu "? Presque 1700 ans d'exégèse ont échoué à avancer une explication plus logique que la déclaration originale, comme exprimée dans le Credo Nicéen. Cela ne signifie pas que le Credo Nicéen est logique, mais bien que toute autre chose apparaîtra comme encore moins logique. Le Credo cite: Nous croyons en un Seigneur, Jésus Christ, le seul Fils de Dieu, éternellement engendré du Père, Dieu de Dieu, Lumière de Lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré, non conçu, un en Existence avec le Père…"
La question a déjà été soulevée, "Quel langage est ceci?" Si quelqu'un pouvait expliquer le susmentionné en termes qu'un enfant puisse comprendre, et non seulement être forcé à accepter aveuglément, il aurait réussi où d'autres ont échoué. Le Credo Athanasien souvent répété, qui a été composé quelque cent ans après le Credo Nicéen, comporte des convolutions tellement remarquablement similaires que Gennadius, le patriarche de Constantinople "était tellement stupéfait par cette extraordinaire composition qu'il l'a franchement déclarée l'oeuvre d'un ivrogne".72
Des défis plus directs émergent. Si Jésus est l' "unique Fils de Dieu engendré", qui est David? Réponse: Psaumes 2:7 – "Le SEIGNEUR m'a dit:
moi, aujourd'hui, je t'ai engendré." Jésus l' "unique fils de Dieu engendré" avec David "engendré" une bagatelle de quarante générations plus tôt? L'étiquette de "mystère religieux" pourrait ne pas satisfaire tous les libres–penseurs.
En face de tels conflits, une personne raisonnable pourrait se demander si Dieu est indigne de confiance (une impossibilité) ou si la Bible contient des erreurs (une sérieuse possibilité, et en ce cas, comment une personne peut-elle savoir quels éléments sont vrais et lesquels sont faux?).73(NE) Cependant, considérons maintenant une troisième possibilité – qu'une croyance incorrecte a été construite autour d'un noyau de colloquialismes scripturaux.
Un défi suprêmêment déconcertant tourne autour du mot monogenes. Ceci est le seul mot dans les textes bibliques grecs anciens qui supporte la traduction "unique engendré".74 Ce terme se trouve neuf fois dans le Nouveau Testament, et la traduction de ce terme dans l'Evangile et la Première Epître de Jean, forme les fondations de la doctrine "engendré, non conçu ". Des neuf occurrences de ce terme, monogenes apparaît trois fois dans Luc (7:12, 8:42, et 9:38), mais toujours en référence à des individus autres que Jésus, et en aucun de ces cas, il n'est traduit "unique engendré". Ce fait à lui seul est déjà curieux.
Une personne rationnelle s'attendrait à ce qu'une traduction impartiale rende le même mot grec à l'équivalent anglais, chaque fois. Clairement ce n'est pas le cas, mais de nouveau, « on s'attendrait à ... ».
Seul Jean applique monogenes à Jésus75. Le terme se trouve dans cinq des six occurrences restantes du Nouveau Testament, à savoir Jean 1:14, 1:18, 3:16, 3:18, et la Première Epître de Jean 4:9. Jean 3:16 cite (en Anglais): "For God so loved the world that He gave His only begotten son ...." littéralement traduit en Français: "Dieu, en effet, a tant aimé le monde qu'Il a donné Son unique fils engendré ...). Un élément tellement crucial de la doctrine ecclésiastique, et les auteurs des trois autres évangiles négligent de l'enregistrer?
L'Evangile de Jean, à lui seul, ne conjure pas exactement le spectre du doute quand les trois autres évangiles sont franchement silencieux à ce sujet. Par comparaison, tous les quatre évangiles sont d'accord sur le fait que Jésus montait une ânesse (Matthieu 21:7, Marc 11:7, Luc 19:35, et Jean 12:14), ce qui est relativement haut sur la liste "Qui cela peut intéresser?" Par contre, trois des auteurs des évangiles ne réussissent pas à soutenir le principe critique de la foi "engendré, non conçu "? Ce n'est guère une échelle judicieuse de priorités semble-t-il.
Si la doctrine était vraie, bien sûr. Ainsi trois des neuf occurrences du terme monogenes dans le Nouveau Testament sont dans l'Evangile de Luc, sont attribués à quelqu'un d'autre que Jésus, et sont sélectivement mal traduits.
Les occurrences quatre à huit se trouvent dans l'Evangile et la Première Epître de Jean, et sont considérés décrire Jésus. Mais c'est la neuvième occurrence qui pose des problèmes, car "Isaac est monogenes dans Hébreux 11:7".
Nous sommes conduits à interroger la précision biblique à ce point, car Isaac n'a jamais été l'unique fils engendré d'Abraham. Comment aurait-il pu l'être, quand Ismaël était né quatorze années plus tôt? La comparaison de Genèse 16:16 – "Abram (i.e., Abraham) avait quatre–vingt–six ans quand Hagar lui donna Ismaël" – avec Genèse 21:5 – "Abraham avait cent ans quand lui naquit son fils Isaac" – révèle la différence d'âge. Ceci est confirmé dans Genèse 17:25, qui nous dit qu' Ismaël a été circoncise à l'âge de treize ans, un an avant la naissance d'Isaac. En outre, Ismaël et Isaac ont tous deux survécu à leur père, Abraham, comme documenté dans Genèse 25:8-9. Alors comment Isaac
aurait-il jamais pu être, à n'importe quel moment du temps, l'"unique fils engendré" d'Abraham? Une défense laïque est l'affirmation qu' Ismaël était le produit d'une union illicite entre Abraham et Hagar, la servante de Sarah. Par conséquent, il était illégitime et ne compte pas. Aucun érudit sérieux n'accepte cette défense, et pour de bonnes raisons.
Pour commencer, Ismaël était le fils engendré d'Abraham, sans tenir compte de la nature de son parentage. Une validation concrète de son statut comme fils légitime d'Abraham est simplement que Dieu l'a reconnu comme tel, vu Genèse 16:11, 16:15, 17:7: 17:23, 17:25, 21:11. Et si Dieu a reconnu Ismaël comme fils d'Abraham, qui des humains oserait désapprouver?
Cependant l'homme a tendance à argumenter, alors en examinant tous les angles une personne devrait reconnaître que la polygamie était une pratique acceptée selon les lois de l'Ancien Testament.77 Les exemples incluent Rachel, Léa et leurs servantes (Genèse 29 et 30); Lamek (Gen. 4:19); Gédéon (Juges 8:30); David (2 Samuel 5:13); et l'archétype de pluralité maritale, Salomon (1 Rois 11:"3). Le Oxford Dictionary of the Jewish Religion note que la polygamie était permise dans les lois de l'Ancien Testament, et était reconnue comme
légalement valable par les rabbins.78 L'Encyclopedia Judaica reconnaît la pratique commune de la polygamie parmi la haute société aux temps bibliques.79 La polygamie était interdite parmi les Juifs Ashkenazi au dixième siècle, mais la pratique a persisté parmi les Juifs Sefardim.80,81 Même en Israël, les principaux rabbins ont officiellement interdit cette pratique, en 1950 seulement, et, en considérant les milliers d'années qu'il a fallu pour réécrire la Loi Mosaïque, nous avons de bonnes raisons pour supposer que les décrets susmentionnés étaient plus motivés par la politique que par la religion.82
Donc que devrions-nous comprendre lorsque Genèse 16:3 raconte: "... Saraï sa femme prit Hagar, sa servante égyptienne, pour la donner comme femme à Abram son mari." ? La polygamie va peut-être offenser les sensibilités occidentales, mais passons outre. Le point important est que selon les lois du temps d'Abraham, Ismaël était un enfant légitime.
A titre purement indicatif, oublions tout cela (comme plusieurs le font) et disons que Hagar était la maîtresse d'Abraham. Même cette prétention a une réponse. Selon la loi de l'Ancien Testament, les maîtresses étaient légalement autorisées et leurs rejetons jouissaient de droits égaux. Selon le Dictionary of the Bible de Hasting, "Il paraît qu'il n'y avait aucune infériorité dans la position de maîtresse par comparaison à celle de femme, ni aucune idée d'illégitimité, en notre sens du mot, associée à ses enfants."83 Jacob M. Myers, professeur au
Séminaire Théologique Luthérien et un savant reconnu de l'Ancien Testament, commente dans son Invitation à l'Ancien Testament:
Les découvertes archéologues nous aident à compléter les détails de la narration biblique et à expliquer plusieurs des références autrement
obscures et des coutumes étranges qui étaient ordinaires aux monde et temps d'Abraham. Par exemple, toute la série des pratiques concernant la naissance d'Ismaël et le traitement ultérieur de Hagar, sa mère ... sont tous connus aujourd'hui pour avoir été des événements ordinaires et de tous les jours, régularisés par la loi.
Un contrat de mariage Nuzi stipule qu'une femme sans enfant peut prendre une femme du pays et la donner en mariage à son mari pour
obtenir la progéniture. Mais elle n'a pas le droit d'en chasser les rejetons même si elle engendre plus tard ses propres enfants. L'enfant né de la servante a le même statut que celui de l'enfant de la femme.84
Retournons à la perspective d'Alice au Pays des Merveilles pour un moment, qu'est-ce qui a plus de sens, au fond? Dieu formerait-Il un prophète pour violer les commandements mêmes qu'il détient du Créateur? Dieu enverrait–Il un prophète avec un message "Faites comme je dis, pas comme je fais"? N'est–il pas plus raisonnable de penser qu'Abraham ait agi dans les limites des lois de son temps en engageant Hagar dans une relation légitime? Vu l'évidence susmentionnée, l'union entre les parents d'Ismaël était légale, Dieu a confirmé qu'Ismaël était le fils d'Abraham et qu'Ismaël était le premier engendré. Cherchez Ismaël dans la New Catholic Encyclopedia (la référence de ceux qui seraient probablement les plus enclins à opposer, à bases idéologiques, le rassemblement des pièces de ce casse – tête), et là vous trouverez la confirmation suivante: "Ismaël, fils d'Abraham, le premier né d'Abraham ..."85
Alors que devrions–nous déduire du livre des Hébreux utilisant monogenes pour décrire Isaac comme le seul fils engendré d'Abraham? Une
métaphore, une fausse traduction, ou une erreur? Si c'est une métaphore, alors l'interprétation de monogenes à propos de Jésus est indéfendable. Si c'est une fausse traduction, alors et la fausse traduction et la doctrine méritent d'être corrigées. Et si c'est une erreur, alors un plus grand défi émerge – réconcilier une erreur biblique avec l'infaillibilité de Dieu.
Ce problème demande solution, et les traductions modernes les plus respectées de la Bible (i.e. les Revised Standard Version, New Revised Standard Version, New International Version, Good News Bible, New English Bible, Jerusalem Bible et plusieurs autres) ont reconnu "engendré" comme une interpolation et ont sans cérémonie omis le mot du texte. Ce faisant, elles réduisent le fossé entre la théologie chrétienne et la théologie islamique, car tel que cité dans le Saint Coran, "Il ne convient pas au Miséricordieux de se donner un fils!" (TSC 19:92), et, "Il n'engendre pas et Il n'est pas engendré" (TSC 112:3).
Source : Dieu malgré Lui du Dr Brow, chapitre 6. Livre disponible Ici
Créer est divin, reproduire est humain. (Man Ray, Originals Graphic Multiples)
Les laïcs chrétiens ont accepté les doctrines de Jésus étant d'une filiation divine et "engendré, non conçu" pendant si longtemps que ces doctrines ont largement échappé à une analyse scrutatrice. Jusqu'aux trois siècles précédents, les vues divergentes étaient opprimées par des moyens suffisamment terribles pour enterrer les défis intellectuels. C'est dans des temps plues récents seulement que les sociétés occidentales ont été libérées de l'oppression religieuse, permettant un libre échange d'opinions. Il n'en est pas de même dans les terres musulmanes, où ces doctrines chrétiennes ont été librement confrontées depuis la révélation du Saint Coran, il y a 1400 ans.
La compréhension islamique est qu' "engendrer" qui est défini dans Merriam Webster's Collegiate Dictionary:"procréer en tant que père", est un acte physique incluant implicitement l'élément charnel du sexe – un trait animal à des années-lumière au-dessous de la Majesté du Créateur. Alors que signifie "engendré, non conçu "? Presque 1700 ans d'exégèse ont échoué à avancer une explication plus logique que la déclaration originale, comme exprimée dans le Credo Nicéen. Cela ne signifie pas que le Credo Nicéen est logique, mais bien que toute autre chose apparaîtra comme encore moins logique. Le Credo cite: Nous croyons en un Seigneur, Jésus Christ, le seul Fils de Dieu, éternellement engendré du Père, Dieu de Dieu, Lumière de Lumière, vrai Dieu de vrai Dieu, engendré, non conçu, un en Existence avec le Père…"
La question a déjà été soulevée, "Quel langage est ceci?" Si quelqu'un pouvait expliquer le susmentionné en termes qu'un enfant puisse comprendre, et non seulement être forcé à accepter aveuglément, il aurait réussi où d'autres ont échoué. Le Credo Athanasien souvent répété, qui a été composé quelque cent ans après le Credo Nicéen, comporte des convolutions tellement remarquablement similaires que Gennadius, le patriarche de Constantinople "était tellement stupéfait par cette extraordinaire composition qu'il l'a franchement déclarée l'oeuvre d'un ivrogne".72
Des défis plus directs émergent. Si Jésus est l' "unique Fils de Dieu engendré", qui est David? Réponse: Psaumes 2:7 – "Le SEIGNEUR m'a dit:
moi, aujourd'hui, je t'ai engendré." Jésus l' "unique fils de Dieu engendré" avec David "engendré" une bagatelle de quarante générations plus tôt? L'étiquette de "mystère religieux" pourrait ne pas satisfaire tous les libres–penseurs.
En face de tels conflits, une personne raisonnable pourrait se demander si Dieu est indigne de confiance (une impossibilité) ou si la Bible contient des erreurs (une sérieuse possibilité, et en ce cas, comment une personne peut-elle savoir quels éléments sont vrais et lesquels sont faux?).73(NE) Cependant, considérons maintenant une troisième possibilité – qu'une croyance incorrecte a été construite autour d'un noyau de colloquialismes scripturaux.
Un défi suprêmêment déconcertant tourne autour du mot monogenes. Ceci est le seul mot dans les textes bibliques grecs anciens qui supporte la traduction "unique engendré".74 Ce terme se trouve neuf fois dans le Nouveau Testament, et la traduction de ce terme dans l'Evangile et la Première Epître de Jean, forme les fondations de la doctrine "engendré, non conçu ". Des neuf occurrences de ce terme, monogenes apparaît trois fois dans Luc (7:12, 8:42, et 9:38), mais toujours en référence à des individus autres que Jésus, et en aucun de ces cas, il n'est traduit "unique engendré". Ce fait à lui seul est déjà curieux.
Une personne rationnelle s'attendrait à ce qu'une traduction impartiale rende le même mot grec à l'équivalent anglais, chaque fois. Clairement ce n'est pas le cas, mais de nouveau, « on s'attendrait à ... ».
Seul Jean applique monogenes à Jésus75. Le terme se trouve dans cinq des six occurrences restantes du Nouveau Testament, à savoir Jean 1:14, 1:18, 3:16, 3:18, et la Première Epître de Jean 4:9. Jean 3:16 cite (en Anglais): "For God so loved the world that He gave His only begotten son ...." littéralement traduit en Français: "Dieu, en effet, a tant aimé le monde qu'Il a donné Son unique fils engendré ...). Un élément tellement crucial de la doctrine ecclésiastique, et les auteurs des trois autres évangiles négligent de l'enregistrer?
L'Evangile de Jean, à lui seul, ne conjure pas exactement le spectre du doute quand les trois autres évangiles sont franchement silencieux à ce sujet. Par comparaison, tous les quatre évangiles sont d'accord sur le fait que Jésus montait une ânesse (Matthieu 21:7, Marc 11:7, Luc 19:35, et Jean 12:14), ce qui est relativement haut sur la liste "Qui cela peut intéresser?" Par contre, trois des auteurs des évangiles ne réussissent pas à soutenir le principe critique de la foi "engendré, non conçu "? Ce n'est guère une échelle judicieuse de priorités semble-t-il.
Si la doctrine était vraie, bien sûr. Ainsi trois des neuf occurrences du terme monogenes dans le Nouveau Testament sont dans l'Evangile de Luc, sont attribués à quelqu'un d'autre que Jésus, et sont sélectivement mal traduits.
Les occurrences quatre à huit se trouvent dans l'Evangile et la Première Epître de Jean, et sont considérés décrire Jésus. Mais c'est la neuvième occurrence qui pose des problèmes, car "Isaac est monogenes dans Hébreux 11:7".
Nous sommes conduits à interroger la précision biblique à ce point, car Isaac n'a jamais été l'unique fils engendré d'Abraham. Comment aurait-il pu l'être, quand Ismaël était né quatorze années plus tôt? La comparaison de Genèse 16:16 – "Abram (i.e., Abraham) avait quatre–vingt–six ans quand Hagar lui donna Ismaël" – avec Genèse 21:5 – "Abraham avait cent ans quand lui naquit son fils Isaac" – révèle la différence d'âge. Ceci est confirmé dans Genèse 17:25, qui nous dit qu' Ismaël a été circoncise à l'âge de treize ans, un an avant la naissance d'Isaac. En outre, Ismaël et Isaac ont tous deux survécu à leur père, Abraham, comme documenté dans Genèse 25:8-9. Alors comment Isaac
aurait-il jamais pu être, à n'importe quel moment du temps, l'"unique fils engendré" d'Abraham? Une défense laïque est l'affirmation qu' Ismaël était le produit d'une union illicite entre Abraham et Hagar, la servante de Sarah. Par conséquent, il était illégitime et ne compte pas. Aucun érudit sérieux n'accepte cette défense, et pour de bonnes raisons.
Pour commencer, Ismaël était le fils engendré d'Abraham, sans tenir compte de la nature de son parentage. Une validation concrète de son statut comme fils légitime d'Abraham est simplement que Dieu l'a reconnu comme tel, vu Genèse 16:11, 16:15, 17:7: 17:23, 17:25, 21:11. Et si Dieu a reconnu Ismaël comme fils d'Abraham, qui des humains oserait désapprouver?
Cependant l'homme a tendance à argumenter, alors en examinant tous les angles une personne devrait reconnaître que la polygamie était une pratique acceptée selon les lois de l'Ancien Testament.77 Les exemples incluent Rachel, Léa et leurs servantes (Genèse 29 et 30); Lamek (Gen. 4:19); Gédéon (Juges 8:30); David (2 Samuel 5:13); et l'archétype de pluralité maritale, Salomon (1 Rois 11:"3). Le Oxford Dictionary of the Jewish Religion note que la polygamie était permise dans les lois de l'Ancien Testament, et était reconnue comme
légalement valable par les rabbins.78 L'Encyclopedia Judaica reconnaît la pratique commune de la polygamie parmi la haute société aux temps bibliques.79 La polygamie était interdite parmi les Juifs Ashkenazi au dixième siècle, mais la pratique a persisté parmi les Juifs Sefardim.80,81 Même en Israël, les principaux rabbins ont officiellement interdit cette pratique, en 1950 seulement, et, en considérant les milliers d'années qu'il a fallu pour réécrire la Loi Mosaïque, nous avons de bonnes raisons pour supposer que les décrets susmentionnés étaient plus motivés par la politique que par la religion.82
Donc que devrions-nous comprendre lorsque Genèse 16:3 raconte: "... Saraï sa femme prit Hagar, sa servante égyptienne, pour la donner comme femme à Abram son mari." ? La polygamie va peut-être offenser les sensibilités occidentales, mais passons outre. Le point important est que selon les lois du temps d'Abraham, Ismaël était un enfant légitime.
A titre purement indicatif, oublions tout cela (comme plusieurs le font) et disons que Hagar était la maîtresse d'Abraham. Même cette prétention a une réponse. Selon la loi de l'Ancien Testament, les maîtresses étaient légalement autorisées et leurs rejetons jouissaient de droits égaux. Selon le Dictionary of the Bible de Hasting, "Il paraît qu'il n'y avait aucune infériorité dans la position de maîtresse par comparaison à celle de femme, ni aucune idée d'illégitimité, en notre sens du mot, associée à ses enfants."83 Jacob M. Myers, professeur au
Séminaire Théologique Luthérien et un savant reconnu de l'Ancien Testament, commente dans son Invitation à l'Ancien Testament:
Les découvertes archéologues nous aident à compléter les détails de la narration biblique et à expliquer plusieurs des références autrement
obscures et des coutumes étranges qui étaient ordinaires aux monde et temps d'Abraham. Par exemple, toute la série des pratiques concernant la naissance d'Ismaël et le traitement ultérieur de Hagar, sa mère ... sont tous connus aujourd'hui pour avoir été des événements ordinaires et de tous les jours, régularisés par la loi.
Un contrat de mariage Nuzi stipule qu'une femme sans enfant peut prendre une femme du pays et la donner en mariage à son mari pour
obtenir la progéniture. Mais elle n'a pas le droit d'en chasser les rejetons même si elle engendre plus tard ses propres enfants. L'enfant né de la servante a le même statut que celui de l'enfant de la femme.84
Retournons à la perspective d'Alice au Pays des Merveilles pour un moment, qu'est-ce qui a plus de sens, au fond? Dieu formerait-Il un prophète pour violer les commandements mêmes qu'il détient du Créateur? Dieu enverrait–Il un prophète avec un message "Faites comme je dis, pas comme je fais"? N'est–il pas plus raisonnable de penser qu'Abraham ait agi dans les limites des lois de son temps en engageant Hagar dans une relation légitime? Vu l'évidence susmentionnée, l'union entre les parents d'Ismaël était légale, Dieu a confirmé qu'Ismaël était le fils d'Abraham et qu'Ismaël était le premier engendré. Cherchez Ismaël dans la New Catholic Encyclopedia (la référence de ceux qui seraient probablement les plus enclins à opposer, à bases idéologiques, le rassemblement des pièces de ce casse – tête), et là vous trouverez la confirmation suivante: "Ismaël, fils d'Abraham, le premier né d'Abraham ..."85
Alors que devrions–nous déduire du livre des Hébreux utilisant monogenes pour décrire Isaac comme le seul fils engendré d'Abraham? Une
métaphore, une fausse traduction, ou une erreur? Si c'est une métaphore, alors l'interprétation de monogenes à propos de Jésus est indéfendable. Si c'est une fausse traduction, alors et la fausse traduction et la doctrine méritent d'être corrigées. Et si c'est une erreur, alors un plus grand défi émerge – réconcilier une erreur biblique avec l'infaillibilité de Dieu.
Ce problème demande solution, et les traductions modernes les plus respectées de la Bible (i.e. les Revised Standard Version, New Revised Standard Version, New International Version, Good News Bible, New English Bible, Jerusalem Bible et plusieurs autres) ont reconnu "engendré" comme une interpolation et ont sans cérémonie omis le mot du texte. Ce faisant, elles réduisent le fossé entre la théologie chrétienne et la théologie islamique, car tel que cité dans le Saint Coran, "Il ne convient pas au Miséricordieux de se donner un fils!" (TSC 19:92), et, "Il n'engendre pas et Il n'est pas engendré" (TSC 112:3).
Source : Dieu malgré Lui du Dr Brow, chapitre 6. Livre disponible Ici