Les méthodes psychiques de l'Islam.
Posté : 09 mars14, 23:15
Vous savez que Mahomet a fondé l'Islam au VIIe siècle après Jésus-Christ. Cette religion présente cette particularité d'être d'abord un code de morale sociale très simpliste. Le Coran a continué sa tendance vers l'action pendant quelques siècles, pendant tout le temps qu'ont duré les conquêtes arabes. Puis, quand les Arabes se sont installés dans les pays qu'ils avaient conquis, il y a eu des théologiens qui ont détaillé le Coran par petites tranches et qui ont édifié sur sa base des systèmes de philosophie et science scolastique. Ensuite est venue une période d'anarchie où toutes les opinions possibles dans l'ordre religieux comme dans l'ordre philosophique se sont données libre carrière. Cette période s'est résolue vers le Xe siècle en deux courants très distincts: l'un exotérique qui a été accepté par l'ensemble des Musulmans et l'autre ésotérique qui a été l'apanage de ceux qui avaient le souci de l'au-delà.
Nous ne nous occuperons pas des Musulmans de la première catégorie puisque leur morale est celle que l'on trouve dans toutes les religions et cependant il y aurait beaucoup à dire sur l'importance de la réalisation de ces principes très connus.
Quant à la morale des ésotérismes musulmans, elle comprend un ensemble de règles et de méthodes que l'on ne peut pas dire particulières à l'Islam, mais qui sont teintes cependant de la lumière propre à cette religion. C'est le soufisme. Le mot soufi signifie " le vêtu de laine ". Dans ces temps-là en effet, les vêtements de laine étaient réservés aux plus pauvres. Dans les civilisations merveilleuses de la Perse, de la Syrie et de l'Egypte musulmane les arts et les sciences avaient un grand essor, la richesse était devenue immense et les pauvres étaient vêtus de laine.
La caractéristique du système musulman, c'est la pauvreté, la pauvreté matérielle exprimée par le vêtement de laine et la pauvreté spirituelle symbolisée par le même vêtement de laine.
Dans le soufisme nous trouvons des traces du néoplatonisme d'Alexandrie, des fragments de cabales juives et quelques idées empruntées au christianisme nestorien qui rayonnait en Perse et aussi dans l'Inde. Il a fallu pour synthétiser tous ces éléments toute la verdeur et toute la rigueur de l'esprit musulman. L'Islamisme est la religion par excellence du guerrier: son côté ésotérique est l'exercice du sentiment. Vous retrouverez cette opposition dans d'autres religions. Dans le bouddhisme par exemple, qui est une religion très douce, l'ésotérisme est un entraînement très sec et de volonté. Il semble donc qu'il doive se faire dans la culture humaine un balancement entre les tendances opposées.
L'un des premiers prêtres musulmans qui ait enseigné les grandes lignes du soufisme faisait remonter cette doctrine jusqu'à Ali, le gendre de Mahomet qui, paraît-il, a réalisé le plus haut idéal du Musulman qui ait été atteint depuis le Prophète.
Jamais cette doctrine n'a été plus florissante que de nos jours. L'axiome sur lequel il repose, c'est que le soufi doit mourir à soi-même et vivre en Dieu. Vous voyez l'analogie avec le mystique catholique. Les observances essentielles du soufisme sont: la résignation totale à la volonté de Dieu; la foi totale que Dieu S'occupe de lui et le dirige; et la pauvreté. En d'autres termes le premier effort du soufi est de se débarrasser en soi-même de tout esprit de libre arbitre, de tout ce qui constitue son caractère, son opinion, sa personnalité mentale et animique. Ce travail peut se résumer ainsi: ce que tu as dans la tête, vide le; ce que tu as dans les mains, laisse le tomber. Il s'agit donc de développer dans le soufi le Sentiment, l'Amour. Ce ne sera plus comme chez le Chinois le cerveau tendant vers des spéculations de plus en plus hautes ou comme chez le Yogi la volonté se dépouillant de toute opposition pour arriver à l'unité; ce sera un coeur ayant innée en lui la notion seule de l'unité de Dieu et qui flambera vers cette unité pour s'unir à elle. Le soufisme est donc la science du coeur, c'est-à-dire la science de ce que les scolastiques appelaient les substances internes.
Source : http://livres-mystiques.com/partieTEXTE ... hodes.html
Nous ne nous occuperons pas des Musulmans de la première catégorie puisque leur morale est celle que l'on trouve dans toutes les religions et cependant il y aurait beaucoup à dire sur l'importance de la réalisation de ces principes très connus.
Quant à la morale des ésotérismes musulmans, elle comprend un ensemble de règles et de méthodes que l'on ne peut pas dire particulières à l'Islam, mais qui sont teintes cependant de la lumière propre à cette religion. C'est le soufisme. Le mot soufi signifie " le vêtu de laine ". Dans ces temps-là en effet, les vêtements de laine étaient réservés aux plus pauvres. Dans les civilisations merveilleuses de la Perse, de la Syrie et de l'Egypte musulmane les arts et les sciences avaient un grand essor, la richesse était devenue immense et les pauvres étaient vêtus de laine.
La caractéristique du système musulman, c'est la pauvreté, la pauvreté matérielle exprimée par le vêtement de laine et la pauvreté spirituelle symbolisée par le même vêtement de laine.
Dans le soufisme nous trouvons des traces du néoplatonisme d'Alexandrie, des fragments de cabales juives et quelques idées empruntées au christianisme nestorien qui rayonnait en Perse et aussi dans l'Inde. Il a fallu pour synthétiser tous ces éléments toute la verdeur et toute la rigueur de l'esprit musulman. L'Islamisme est la religion par excellence du guerrier: son côté ésotérique est l'exercice du sentiment. Vous retrouverez cette opposition dans d'autres religions. Dans le bouddhisme par exemple, qui est une religion très douce, l'ésotérisme est un entraînement très sec et de volonté. Il semble donc qu'il doive se faire dans la culture humaine un balancement entre les tendances opposées.
L'un des premiers prêtres musulmans qui ait enseigné les grandes lignes du soufisme faisait remonter cette doctrine jusqu'à Ali, le gendre de Mahomet qui, paraît-il, a réalisé le plus haut idéal du Musulman qui ait été atteint depuis le Prophète.
Jamais cette doctrine n'a été plus florissante que de nos jours. L'axiome sur lequel il repose, c'est que le soufi doit mourir à soi-même et vivre en Dieu. Vous voyez l'analogie avec le mystique catholique. Les observances essentielles du soufisme sont: la résignation totale à la volonté de Dieu; la foi totale que Dieu S'occupe de lui et le dirige; et la pauvreté. En d'autres termes le premier effort du soufi est de se débarrasser en soi-même de tout esprit de libre arbitre, de tout ce qui constitue son caractère, son opinion, sa personnalité mentale et animique. Ce travail peut se résumer ainsi: ce que tu as dans la tête, vide le; ce que tu as dans les mains, laisse le tomber. Il s'agit donc de développer dans le soufi le Sentiment, l'Amour. Ce ne sera plus comme chez le Chinois le cerveau tendant vers des spéculations de plus en plus hautes ou comme chez le Yogi la volonté se dépouillant de toute opposition pour arriver à l'unité; ce sera un coeur ayant innée en lui la notion seule de l'unité de Dieu et qui flambera vers cette unité pour s'unir à elle. Le soufisme est donc la science du coeur, c'est-à-dire la science de ce que les scolastiques appelaient les substances internes.
Source : http://livres-mystiques.com/partieTEXTE ... hodes.html