Le dévoilement des effets du voyage d'Ibn Arabi
Posté : 20 mai14, 09:29
« Le voyage […] dévoile le caractère des hommes » (Ibn ‘Arabî, De la connaissance des hommes).
« Tu es à jamais voyageur, de même que tu ne peux t’établir nulle part » (Ibn ‘Arabî, Illuminations de La Mecque).
Ibn ‘Arabî (né en 560/1165, mort en 838/1240), surnommé al-Shaykh al-Akbar, le plus grand des maîtres du soufisme et de la mystique islamique.
Dans ce traité, fondé pour l’essentiel sur l’interprétation du Coran, Ibn ‘Arabî se limite à mentionner les voyages accomplis par les prophètes, les voyages divins, les voyages des entités spirituelles. « Afin de montrer ce que l’on doit désirer comme voyage » (‘Arabî, 1994, p.11), il nous invite à suivre les voyages d’Enoch, de Noé, d’Abraham, de Loth, de Jacob et de Joseph, de Moïse et à bénéficier de leurs effets.
Résumé
Ce livre traite des effets bénéfiques du voyage, d’un voyage universel et sans fin auquel participent tous les êtres, puisque toute existence à pour origine le mouvement, puisque toute imposition de la Loi met les hommes à l’épreuve.
Le propre du voyage – assimilé à la quête, à l’épreuve, à la pérégrination (pratique de la méditation) – est d’aboutir à un résultat ou à un effet ; dans cette perspective, les principaux objectifs du voyage sont la recherche de son « fruit » (de la science, de la spiritualité) et le rapprochement de Dieu.
Dans cet ouvrage, il est question de trois sortes de voyages : vers Dieu, en Dieu, en provenant de Dieu. Le premier est celui de la croyance et des œuvres ; le second, celui de l’errance sans fin, de la réflexion pour les philosophes et de la perplexité pour les hommes de Dieu ; enfin le troisième, celui de l’élection ou de la damnation (le gain de celui qui voyage venant de Dieu est « ce qui s’est trouvé être »).
Le voyage divin – créateur et ordonnateur – suggère le passage de l’aspect inaccessible de la divinité à la manifestation d’attributs concevables pas les créatures. Aussi, le Coran – Livre de la réunion et de la distinction – ne cesse de voyager de la Présence divine vers l’homme et de l’homme vers Dieu.
En innovant le monde, Dieu « voyage ». Il sépare les mondes et entraine leurs interactions. Il met les hommes à l’épreuve : il éloigne, disperse pour ensuite rapprocher les hommes et les mettre en relation. En ce sens, le voyage est égarement : illusions de l’imagination, fausses conceptions, passion de l’âme et mauvais usages de la réflexion sont autant de dangers qui guettent le voyageur.
http://www.saveurs-soufies.com/index.ph ... &Itemid=72
« Tu es à jamais voyageur, de même que tu ne peux t’établir nulle part » (Ibn ‘Arabî, Illuminations de La Mecque).
Ibn ‘Arabî (né en 560/1165, mort en 838/1240), surnommé al-Shaykh al-Akbar, le plus grand des maîtres du soufisme et de la mystique islamique.
Dans ce traité, fondé pour l’essentiel sur l’interprétation du Coran, Ibn ‘Arabî se limite à mentionner les voyages accomplis par les prophètes, les voyages divins, les voyages des entités spirituelles. « Afin de montrer ce que l’on doit désirer comme voyage » (‘Arabî, 1994, p.11), il nous invite à suivre les voyages d’Enoch, de Noé, d’Abraham, de Loth, de Jacob et de Joseph, de Moïse et à bénéficier de leurs effets.
Résumé
Ce livre traite des effets bénéfiques du voyage, d’un voyage universel et sans fin auquel participent tous les êtres, puisque toute existence à pour origine le mouvement, puisque toute imposition de la Loi met les hommes à l’épreuve.
Le propre du voyage – assimilé à la quête, à l’épreuve, à la pérégrination (pratique de la méditation) – est d’aboutir à un résultat ou à un effet ; dans cette perspective, les principaux objectifs du voyage sont la recherche de son « fruit » (de la science, de la spiritualité) et le rapprochement de Dieu.
Dans cet ouvrage, il est question de trois sortes de voyages : vers Dieu, en Dieu, en provenant de Dieu. Le premier est celui de la croyance et des œuvres ; le second, celui de l’errance sans fin, de la réflexion pour les philosophes et de la perplexité pour les hommes de Dieu ; enfin le troisième, celui de l’élection ou de la damnation (le gain de celui qui voyage venant de Dieu est « ce qui s’est trouvé être »).
Le voyage divin – créateur et ordonnateur – suggère le passage de l’aspect inaccessible de la divinité à la manifestation d’attributs concevables pas les créatures. Aussi, le Coran – Livre de la réunion et de la distinction – ne cesse de voyager de la Présence divine vers l’homme et de l’homme vers Dieu.
En innovant le monde, Dieu « voyage ». Il sépare les mondes et entraine leurs interactions. Il met les hommes à l’épreuve : il éloigne, disperse pour ensuite rapprocher les hommes et les mettre en relation. En ce sens, le voyage est égarement : illusions de l’imagination, fausses conceptions, passion de l’âme et mauvais usages de la réflexion sont autant de dangers qui guettent le voyageur.
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