Apostasie
Posté : 16 oct.03, 04:30
APOSTASIE
En grec, ce nom (apostasia) dérive du verbe aphistêmi, qui signifie littéralement " s'éloigner de " ; il a le sens de " désertion, abandon ou rébellion ". (Ac 21:21, note.) En grec classique, on l'employait pour parler des défections politiques, et c'est vraisemblablement dans ce sens que le verbe est employé en Actes 5:37 à propos de Judas le Galiléen qui " a entraîné " (apéstêsé, une forme d'aphistêmi) des partisans à sa suite. Dans la Septante, ce mot se retrouve en Genèse 14:4 au sujet d'un autre cas de rébellion. Toutefois, dans les Écritures grecques chrétiennes, il est utilisé essentiellement à propos de défections religieuses, pour parler de quelqu'un qui renonce à la vraie cause, qui cesse d'adorer et de servir Dieu, et qui, par conséquent, renie ce qu'il professait auparavant et abandonne totalement ses principes ou sa foi. Les chefs religieux de Jérusalem accusèrent Paul d'une telle apostasie envers la Loi de Moïse.
On peut dire à bon droit que l'Adversaire de Dieu fut le premier apostat, ce qu'indique d'ailleurs son nom, Satan. Il entraîna le premier couple humain à apostasier (Gn 3:1-15 ; Jn 8:44). Après le déluge, les hommes se rebellèrent contre les paroles du Dieu de Noé (Gn 11:1-9). Bien plus tard, Job jugea nécessaire de se défendre contre l'accusation d'apostasie que ses trois prétendus consolateurs portèrent contre lui (Jb 8:13 ; 15:34 ; 20:5). Dans sa défense, il montra que Dieu n'accorde aucune audience à l'apostat (Jb 13:16) et qu'il n'y a pas d'espoir pour celui qui est retranché alors qu'il est apostat (Jb 27:8 ; voir aussi les déclarations d'Élihou en Jb 34:30 ; 36:13). Dans ces versets, c'est le nom hébreu hanéph qui est employé ; il signifie " [celui qui est] éloigné de Dieu ", autrement dit apostat. Quant au verbe, hanéph, il signifie " être enclin à se détourner de ses bonnes relations avec Dieu " ou " corrompre, mener à l'apostasie ". - Lexicon in Veteris Testamenti Libros, par L. Koehler et W. Baumgartner, Leyde, 1958, p. 317.
Qu'est-ce qui différencie les apostats des vrais chrétiens ?
En 2 Thessaloniciens 2:3, l'apôtre Paul annonça que l'apostasie se répandrait parmi ceux qui se prétendraient chrétiens. Il cita nommément plusieurs apostats, tels Hyménée, Alexandre et Philète (1Tm 1:19, 20 ; 2Tm 2:16-19). Dans leurs avertissements, les apôtres mentionnent quelques-unes des causes de l'apostasie : le manque de foi (Hé 3:12), le manque d'endurance dans les persécutions (Hé 10:32-39), l'abandon des justes principes moraux (2P 2:15-22), l'attention accordée aux " paroles trompeuses " de faux enseignants ou aux " paroles inspirées trompeuses " (2P 2:1-3 ; 1Tm 4:1-3 ; 2Tm 2:16-19 ; voir aussi Pr 11:9), et le désir ' d'être déclaré juste par le moyen de la loi '. (Ga 5:2-4.) Bien qu'ils soutiennent toujours avoir foi dans la Parole de Dieu, les apostats renoncent à servir Jéhovah, parfois en prenant à la légère l'oeuvre de prédication et d'enseignement que celui-ci a confiée aux disciples de Jésus Christ (Lc 6:46 ; Mt 24:14 ; 28:19, 20). Il arrive aussi qu'ils prétendent servir Dieu alors qu'ils rejettent ses représentants, son organisation visible, puis qu'ils se mettent à " battre " leurs anciens compagnons pour entraver leur oeuvre (Jude 8, 11 ; Nb 16:19-21 ; Mt 24:45-51). Les apostats cherchent souvent à faire des disciples (Ac 20:30 ; 2P 2:1, 3). Ceux qui abandonnent ainsi volontairement la congrégation chrétienne font désormais partie de " l'antichrist ". (1Jn 2:18, 19.) Il est prédit que les apostats de la congrégation chrétienne seront détruits, comme les apostats israélites. - 2P 2:1 ; Hé 6:4-8 ; voir COMPAGNIES.
Quand l'Empire romain persécuta la jeune congrégation chrétienne, ceux qui s'en disaient membres se laissèrent parfois convaincre de renier leur appartenance au christianisme. Quiconque acceptait devait prouver qu'il apostasiait en offrant de l'encens à un dieu païen ou en blasphémant publiquement le nom du Christ.
Il est évident qu'il y a une différence entre ' tomber ' par faiblesse et ' faire défection ', ce qui constitue une apostasie. Cette dernière sous-entend l'abandon net et volontaire du chemin de la justice (1Jn 3:4-8 ; 5:16, 17). Que sa cause apparente soit d'ordre intellectuel, moral ou spirituel, l'apostasie constitue une rébellion contre Dieu et un rejet de sa Parole de vérité. - 2Th 2:3, 4 ;
En grec, ce nom (apostasia) dérive du verbe aphistêmi, qui signifie littéralement " s'éloigner de " ; il a le sens de " désertion, abandon ou rébellion ". (Ac 21:21, note.) En grec classique, on l'employait pour parler des défections politiques, et c'est vraisemblablement dans ce sens que le verbe est employé en Actes 5:37 à propos de Judas le Galiléen qui " a entraîné " (apéstêsé, une forme d'aphistêmi) des partisans à sa suite. Dans la Septante, ce mot se retrouve en Genèse 14:4 au sujet d'un autre cas de rébellion. Toutefois, dans les Écritures grecques chrétiennes, il est utilisé essentiellement à propos de défections religieuses, pour parler de quelqu'un qui renonce à la vraie cause, qui cesse d'adorer et de servir Dieu, et qui, par conséquent, renie ce qu'il professait auparavant et abandonne totalement ses principes ou sa foi. Les chefs religieux de Jérusalem accusèrent Paul d'une telle apostasie envers la Loi de Moïse.
On peut dire à bon droit que l'Adversaire de Dieu fut le premier apostat, ce qu'indique d'ailleurs son nom, Satan. Il entraîna le premier couple humain à apostasier (Gn 3:1-15 ; Jn 8:44). Après le déluge, les hommes se rebellèrent contre les paroles du Dieu de Noé (Gn 11:1-9). Bien plus tard, Job jugea nécessaire de se défendre contre l'accusation d'apostasie que ses trois prétendus consolateurs portèrent contre lui (Jb 8:13 ; 15:34 ; 20:5). Dans sa défense, il montra que Dieu n'accorde aucune audience à l'apostat (Jb 13:16) et qu'il n'y a pas d'espoir pour celui qui est retranché alors qu'il est apostat (Jb 27:8 ; voir aussi les déclarations d'Élihou en Jb 34:30 ; 36:13). Dans ces versets, c'est le nom hébreu hanéph qui est employé ; il signifie " [celui qui est] éloigné de Dieu ", autrement dit apostat. Quant au verbe, hanéph, il signifie " être enclin à se détourner de ses bonnes relations avec Dieu " ou " corrompre, mener à l'apostasie ". - Lexicon in Veteris Testamenti Libros, par L. Koehler et W. Baumgartner, Leyde, 1958, p. 317.
Qu'est-ce qui différencie les apostats des vrais chrétiens ?
En 2 Thessaloniciens 2:3, l'apôtre Paul annonça que l'apostasie se répandrait parmi ceux qui se prétendraient chrétiens. Il cita nommément plusieurs apostats, tels Hyménée, Alexandre et Philète (1Tm 1:19, 20 ; 2Tm 2:16-19). Dans leurs avertissements, les apôtres mentionnent quelques-unes des causes de l'apostasie : le manque de foi (Hé 3:12), le manque d'endurance dans les persécutions (Hé 10:32-39), l'abandon des justes principes moraux (2P 2:15-22), l'attention accordée aux " paroles trompeuses " de faux enseignants ou aux " paroles inspirées trompeuses " (2P 2:1-3 ; 1Tm 4:1-3 ; 2Tm 2:16-19 ; voir aussi Pr 11:9), et le désir ' d'être déclaré juste par le moyen de la loi '. (Ga 5:2-4.) Bien qu'ils soutiennent toujours avoir foi dans la Parole de Dieu, les apostats renoncent à servir Jéhovah, parfois en prenant à la légère l'oeuvre de prédication et d'enseignement que celui-ci a confiée aux disciples de Jésus Christ (Lc 6:46 ; Mt 24:14 ; 28:19, 20). Il arrive aussi qu'ils prétendent servir Dieu alors qu'ils rejettent ses représentants, son organisation visible, puis qu'ils se mettent à " battre " leurs anciens compagnons pour entraver leur oeuvre (Jude 8, 11 ; Nb 16:19-21 ; Mt 24:45-51). Les apostats cherchent souvent à faire des disciples (Ac 20:30 ; 2P 2:1, 3). Ceux qui abandonnent ainsi volontairement la congrégation chrétienne font désormais partie de " l'antichrist ". (1Jn 2:18, 19.) Il est prédit que les apostats de la congrégation chrétienne seront détruits, comme les apostats israélites. - 2P 2:1 ; Hé 6:4-8 ; voir COMPAGNIES.
Quand l'Empire romain persécuta la jeune congrégation chrétienne, ceux qui s'en disaient membres se laissèrent parfois convaincre de renier leur appartenance au christianisme. Quiconque acceptait devait prouver qu'il apostasiait en offrant de l'encens à un dieu païen ou en blasphémant publiquement le nom du Christ.
Il est évident qu'il y a une différence entre ' tomber ' par faiblesse et ' faire défection ', ce qui constitue une apostasie. Cette dernière sous-entend l'abandon net et volontaire du chemin de la justice (1Jn 3:4-8 ; 5:16, 17). Que sa cause apparente soit d'ordre intellectuel, moral ou spirituel, l'apostasie constitue une rébellion contre Dieu et un rejet de sa Parole de vérité. - 2Th 2:3, 4 ;