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Le sensualisme est un courant philosophique porté par l'anglais John Locke au 18e siècle pour y affirmer que les sensations seraient à l’origine de toutes nos connaissances. Ce courant de pensée s'est développé en opposition au rationalisme cartésien (les idées innées), mais également par opposition à la croyance au Dieu des chrétiens.

Ce n'est pas autre chose que la passion du plaisir, la jouissance égoïste des humains. Le bonheur spirituel sensible, l'ataraxie (la communion des âmes), l'accomplissement de nos devoirs de catholiques et de chrétiens plus généralement, la charité, ne sont pas pris en compte par le sensualisme qui condamne tout cela.

Dans le sensualisme, la recherche humaine d'une vérité savante à posséder, doit être innée, le chemin qui y mène doit flatter la nature, rendre la vie facile, agréable. La notion de Bourgeoisie y prend naissance. Les interdits du sensualisme mettent en horreur tout ce qui fait ressentir de l'effort, de l'austérité, du renoncement.


Que pensez-vous d'une vie où la poursuite du plaisir a pour finalité l'installation dans une vie confortable ? L'idéal religieux serait d'aimer Dieu comme il vient à nous, sans jamais supporter la moindre exigence, la moindre espérance puisque c'est à Lui que revient de tout faire pour nous satisfaire, sinon ce ne serait pas un bon Dieu.

Saint Augustin disait justement : "Quand on s'accord tout ce qui est licite, on tombe bientôt dans tout ce qui est défendu."

Le sensualisme, c'est une théorie de la connaissance, opposée à l'empirisme et au rationalisme...

Ce n'est pas la "religion du sens" et "la passion du plaisir" que tu décris après, qui, elle, est plus de l'ordre de l'épicurisme, et même plutôt d'une caricature de l'épicurisme...

Ce n'est pas l'épicurisme qui est une philosophie dure à l'origine, l'école du Jardin d'Epicure, curieusement dans le même ton de philosophie que le bouddhisme qui nait en même temps en Inde...
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89picurisme
"L'épicurisme est axé sur la recherche d'un bonheur et d'une sagesse dont le but est l'atteinte de l'ataraxie, la tranquillité de l'âme.
L'épicurisme professe que pour éviter la souffrance il faut éviter les sources de plaisir qui ne sont ni naturelles ni nécessaires. Il ne prône donc nullement la recherche effrénée du plaisir, comme beaucoup le pensent à tort."

Marmhonie a écrit :Il ne prône donc nullement la recherche effrénée du plaisir, comme beaucoup le pensent à tort."[/i]

Je sais, c'est bien pour cela que j'ai parlé de "caricature de l'épicurisme"

Depuis longtemps, il est apparu dans le monde catholique une tendance vers la souffrance, l'auto-martyrisation, l'ascétisme...Sans doute les plus fidèles ont-ils voulu imiter le Christ, expier leurs propres péchés par la souffrance,...
Pourtant je n'ai rien lu dans les 4 évangiles qui incite à cette attitude . Ai-je lu trop superficiellement ?
Il me semblait que Jésus aimait la vie, la bonne chère, le bon vin, la fête...Le bonheur au Ciel ne me paraissait pas à payer d'une vie malheureuse sur Terre. Aimer son prochain, exclurait-il de partager des plaisirs avec lui ?
Profiter des plaisirs terrestres ne doit pas être une fin en soi (c'est le piège tragique de la société de consommation) mais Jésus recommandait-il de refuser ces plaisirs ?

Certes, mais quel rapport avec le sujet qui porte sur les dangers du sensualisme ?

Ben, clarifie ton post de départ...

On sait pas si c'est sur le sensualisme (théorie de la connaissance par les "sens" et les "sensations") et les écrits de Locke que porte tes reproches, ou sur une théorie qui prônerait le plaisir des sens.

J'ai l'impression que tu prends le "sensualisme" pour une philosophie de la sensualité, ou pour une recherche effrenée des plaisirs de la chair... ce n'est pas le cas du tout!

D'ailleurs, Pie X ne lui a fait reproche que d'immanentisme, et en aucun cas lui a fait un quelconque reproche d'immoralité...

Mon sujet est on ne peut plus clair :

Marmhonie a écrit :Le sensualisme est un courant philosophique (porté par l'anglais John Locke au 18e siècle) pour y affirmer que les sensations seraient à l’origine de toutes nos connaissances.

Les dangers du sensualisme, c'est bien sur cette thèse que les sensations seraient à l’origine de toutes nos connaissances.
De là découlent un tas de courants spirituels, religieux, appelle cela comme tu veux, et au 21e siècle, le constat est aux dangers.
Tout simplement.

oui, la première phrase est claire et juste...

Mais après tu dis ça :

Ce n'est pas autre chose que la passion du plaisir, la jouissance égoïste des humains. (...) Dans le sensualisme, la recherche humaine d'une vérité savante à posséder, doit être innée, le chemin qui y mène doit flatter la nature, rendre la vie facile, agréable. La notion de Bourgeoisie y prend naissance. Les interdits du sensualisme mettent en horreur tout ce qui fait ressentir de l'effort, de l'austérité, du renoncement.

Et cela n'a rien à voir avec le sensualisme de Locke...