Comment faut-il traiter les criminels ?
Posté : 09 oct.14, 07:03
Question.... - Faut-il punir un criminel, ou lui pardonner et fermer les yeux sur son crime ?
Réponse proposée...
Il y' a deux sortes de punitions compensatoires : l'une est une vengeance, l'autre une correction. Mais l'homme n'a pas le droit de se venger, tandis que les communautés ont le droit de corriger un criminel.
Et cette correction a pour but de prévenir et de prohiber, afin que personne d'autre n'ose commettre un tel crime. Cette correction sert à protéger les droits de l'homme, mais non à le venger; car la vengeance apaise le coeur en opposant un mal à un autre, ce qui n'est pas permis, l'homme n'ayant pas le droit de se venger.
Mais comme, si les criminels étaient complètement absous, l'ordre du monde disparaîtrait, la correction est devenue une des nécessités indispensables au maintien des communautés.
Mais un opprimé, victime d'une iniquité, n'a pas le droit de vengeance : au contraire, le pardon et la bienveillance s'imposent et sont dignes du monde de l'homme.
Quant aux communautés, elles doivent corriger le méchant, le meurtrier, l'agresseur, afin de prévenir et d'empêcher autrui de commettre un crime.
Mais au fond, ce qu'il faut, c'est donner aux hommes une éducation telle qu'il ne se commette pas de crimes; car il est possible de donner aux masses unetelle éducation, qu'elles évitent et redoutent de perpétrer des crimes, au point que pour elles le crime lui-même serait la plus grande punition, l'interdiction et la correction suprêmes; alors il n'y aurait plus de crimes à corriger.
Et nous ne voulons parler que de choses dont l'exécution soit possible dans ce monde. II y a sur ce sujet des théories et des opinions nombreuses, mais qui sont inexécutables; par conséquent, nous devons parler uniquement de choses exécutables.
Par exemple, si quelqu'un en maltraite un autre, le violente, l'opprime, et que cet autre lui oppose la même chose, c'est une vengeance qu'on doit blâmer.
Car si Pierre tue le fils de Paul, Paul n'a pas le droit de tuer le fils de Pierre; s'il le ait, il se venge. Si Pierre ravit l'honneur de Paul, ce dernier n'a pas le droit de lui ravir son honneur; s'il le ait, il se venge, ce qui est très répréhensible.
Au contraire, il faut rendre le bien pour le mal, pardonner; bien plus, si c'est Possible, rendre service à son oppresseur. Voilà l'attitude qui convient à l'homme; car, quel fruit retire-t-il de la vengeance ? Les deux actes se valent : si l'un est répréhensible, l'autre l'est aussi. La différence est que l'un a commencé, l'autre a continué.
Mais les sociétés ont le droit de se protéger et de se préserver, car les communautés n'ont pas de haine ni d'animosité contre le meurtrier; et si elles emprisonnent ou corrigent le meurtrier, c'est dans le seul but de protéger la masse et de la mettre à l'abri des crimes.
Ce n'est pas par esprit de vengeance, mais par esprit de correction, et pour que, grâce à cette correction, la communauté soit protégée. Autrement, si les héritiers de la victime, ainsi que la communauté, pardonnaient et rendaient le bien pour le mal, les criminels commettraient fréquemment des violences, il y aurait à chaque instant des assassinats, et des êtres barbares comme des loups dévoreraient les troupeaux de Dieu.
Les communautés, lorsqu'elles corrigent, n'ont pas de mauvaises intentions ni de rancunes; elles ne cherchent pas à apaiser leur coeur; leur seul but est de protéger les autres, afin que nul ne commette une action aussi abominable.
Donc, lorsque le Christ disait : "Si quelqu'un te frappe le côté droit, offre le côté gauche", c'était pour faire l'éducation des hommes. II ne voulait pas dire que si un loup tombait au milieu d'un troupeau de moutons et voulait le détruire, il faudrait l'encourager. Non, si le Christ avait vu un loup entrer au milieu d'un troupeau de moutons pour le détruire en entier, sans aucun doute, il l'en aurait empêché.
Et comme le pardon est un des attributs du Miséricordieux, la justice aussi est un attribut du Seigneur. La tente de l'existence repose sur le pilier de la justice, et non sur le pardon; la préservation de l'espèce humaine dépend de la justice et non du pardon.
De même, si aujourd'hui, dans tous les pays du monde, la loi du pardon était répandue, en un instant le monde serait détruit, et les fondements de la vie humaine s'écrouleraient.
C'est ainsi que, si le fameux Attila n'avait pas été combattu par les Etats de l'Europe, il n'aurait pas laissé un seul homme vivant.
II y a des êtres qui sont comme des loups sanguinaires 'ils voient qu'ils n'ont pas à redouter la correction, ils assassineront des hommes, uniquement pour leur plaisir, leur distraction et leur satisfaction.
Un des tyrans de la Perse tua son précepteur uniquement pour rire, en manière de plaisanterie et de jeu. Le fameux Abbasside Motawakkil réunissait en sa présence les ministres, les conseillers et les fonctionnaires, puis il répandait dans la réunion une boîte de scorpions et interdisait à qui que ce fût de bouger; et lorsque les scorpions piquaient les ministres, il éclatait de rire bruyamment.
Bref, la constitution des communautés dépend de la justice et non du pardon.
Et quand il parlait de pardon et de bienveillance, le Christ ne voulait pas dire que, si les autres nations vous attaquent, brûlent vos maisons, ravagent vos biens, oppriment vos femmes, vos enfants, vos proches, ravissent votre bonheur, vous devez vous résigner devant cette bande malfaisante et les laisser accomplir toutes les cruautés et toutes les oppressions. Non, le Christ parlait de la conduite à tenir pour deux individus : si l'un en opprime un autre, l'opprimé doit pardonner. Mais les communautés ont à protéger les droits de l'individu.
Ainsi, si quelqu'un m'opprime, me cause du mal et des tourments ou me fait une blessure, je ne lui résisterai nullement, et même je lui pardonnerai. Mais si quelqu'un veut opprimer siyyid Menshadi(a), certes je l'en empêcherai.
Bien que, pour le criminel, la non-résistance soit en apparence de la bienveillance, pour Menshadi, ce serait de la cruauté que de ne pas le défendre!
Si en ce moment, un sauvage arabe entrait en ce lieu et, de son épée tirée, voulait vous frapper, vous blesser, vous tuer, certes je l'en empêcherais; si je vous abandonnais à lui, ce serait de la tyrannie, non de la justice. Mais s'il me blessait moi-même, je lui pardonnerais.
II reste une autre chose à remarquer : c'est que les communautés sont, nuit et jour, occupées à confectionner des lois pénales, à préparer et à organiser des instruments et des armes de correction; elles construisent des prisons, elles préparent des chaînes, organisent des lieux variés de bannissement, d'exil, de relégation et de tortures afin de corriger par ces moyens les criminels, bien que ces moyens soient destructifs de la moralité et du caractère. Au lieu de cela, les communautés devraient, jour et nuit, s'efforcer, avec la dernière ardeur, de faire l'éducation des hommes, de les faire progresser de jour en jour, augmenter en science et en savoir, acquérir des vertus, prendre de bonnes moeurs, fuir les vices, afin qu'il ne se commette plus de crimes.
Au contraire, en ce moment, les communautés pensent uniquement à rendre plus sévères les lois pénales, à préparer des moyens de correction, des instruments de mise à mort et de torture, des lieux de détention et d'exil; et elles attendent qu'un crime se produise. Ceci a un grand effet démoralisateur.
Mais si elles s'efforçaient de faire l'éducation des masses, de répandre tous les jours de plus en plus l'instruction et la science, l'intelligence s'ouvrirait, les sentiments progresseraient, les moeurs s'amélioreraient et les coutumes deviendraient saines; en un mot, dans tous les ordres de perfection, il y aurait du progrès, et le nombre des crimes diminuerait.
Il a été établi que les crimes sont moins fréquents chez les peuples civilisés, c'est-à-dire chez ceux qui ont acquis la vraie civilisation, la civilisation divine, la civilisation de Celui qui réunit toutes les perfections physiques et spirituelles.
Et comme l'ignorance est la cause des crimes, plus le savoir et les sciences progressent, plus les crimes diminuent.
Voyez les barbares de l'Afrique, combien de meurtres se commettent chez eux! au point que, se tuant les uns les autres, ils mangent leur propre chair et leur sang! Pourquoi de tels actes de sauvagerie ne se passent-ils pas en Suisse par exemple? La raison en est claire : c'est l'éducation, la science.
Donc, les communautés doivent songer à empêcher les crimes de se produire plutôt qu'à punir sévèrement les criminels, et à leur infliger des corrections terribles.
ref. religare.org
Réponse proposée...
Il y' a deux sortes de punitions compensatoires : l'une est une vengeance, l'autre une correction. Mais l'homme n'a pas le droit de se venger, tandis que les communautés ont le droit de corriger un criminel.
Et cette correction a pour but de prévenir et de prohiber, afin que personne d'autre n'ose commettre un tel crime. Cette correction sert à protéger les droits de l'homme, mais non à le venger; car la vengeance apaise le coeur en opposant un mal à un autre, ce qui n'est pas permis, l'homme n'ayant pas le droit de se venger.
Mais comme, si les criminels étaient complètement absous, l'ordre du monde disparaîtrait, la correction est devenue une des nécessités indispensables au maintien des communautés.
Mais un opprimé, victime d'une iniquité, n'a pas le droit de vengeance : au contraire, le pardon et la bienveillance s'imposent et sont dignes du monde de l'homme.
Quant aux communautés, elles doivent corriger le méchant, le meurtrier, l'agresseur, afin de prévenir et d'empêcher autrui de commettre un crime.
Mais au fond, ce qu'il faut, c'est donner aux hommes une éducation telle qu'il ne se commette pas de crimes; car il est possible de donner aux masses unetelle éducation, qu'elles évitent et redoutent de perpétrer des crimes, au point que pour elles le crime lui-même serait la plus grande punition, l'interdiction et la correction suprêmes; alors il n'y aurait plus de crimes à corriger.
Et nous ne voulons parler que de choses dont l'exécution soit possible dans ce monde. II y a sur ce sujet des théories et des opinions nombreuses, mais qui sont inexécutables; par conséquent, nous devons parler uniquement de choses exécutables.
Par exemple, si quelqu'un en maltraite un autre, le violente, l'opprime, et que cet autre lui oppose la même chose, c'est une vengeance qu'on doit blâmer.
Car si Pierre tue le fils de Paul, Paul n'a pas le droit de tuer le fils de Pierre; s'il le ait, il se venge. Si Pierre ravit l'honneur de Paul, ce dernier n'a pas le droit de lui ravir son honneur; s'il le ait, il se venge, ce qui est très répréhensible.
Au contraire, il faut rendre le bien pour le mal, pardonner; bien plus, si c'est Possible, rendre service à son oppresseur. Voilà l'attitude qui convient à l'homme; car, quel fruit retire-t-il de la vengeance ? Les deux actes se valent : si l'un est répréhensible, l'autre l'est aussi. La différence est que l'un a commencé, l'autre a continué.
Mais les sociétés ont le droit de se protéger et de se préserver, car les communautés n'ont pas de haine ni d'animosité contre le meurtrier; et si elles emprisonnent ou corrigent le meurtrier, c'est dans le seul but de protéger la masse et de la mettre à l'abri des crimes.
Ce n'est pas par esprit de vengeance, mais par esprit de correction, et pour que, grâce à cette correction, la communauté soit protégée. Autrement, si les héritiers de la victime, ainsi que la communauté, pardonnaient et rendaient le bien pour le mal, les criminels commettraient fréquemment des violences, il y aurait à chaque instant des assassinats, et des êtres barbares comme des loups dévoreraient les troupeaux de Dieu.
Les communautés, lorsqu'elles corrigent, n'ont pas de mauvaises intentions ni de rancunes; elles ne cherchent pas à apaiser leur coeur; leur seul but est de protéger les autres, afin que nul ne commette une action aussi abominable.
Donc, lorsque le Christ disait : "Si quelqu'un te frappe le côté droit, offre le côté gauche", c'était pour faire l'éducation des hommes. II ne voulait pas dire que si un loup tombait au milieu d'un troupeau de moutons et voulait le détruire, il faudrait l'encourager. Non, si le Christ avait vu un loup entrer au milieu d'un troupeau de moutons pour le détruire en entier, sans aucun doute, il l'en aurait empêché.
Et comme le pardon est un des attributs du Miséricordieux, la justice aussi est un attribut du Seigneur. La tente de l'existence repose sur le pilier de la justice, et non sur le pardon; la préservation de l'espèce humaine dépend de la justice et non du pardon.
De même, si aujourd'hui, dans tous les pays du monde, la loi du pardon était répandue, en un instant le monde serait détruit, et les fondements de la vie humaine s'écrouleraient.
C'est ainsi que, si le fameux Attila n'avait pas été combattu par les Etats de l'Europe, il n'aurait pas laissé un seul homme vivant.
II y a des êtres qui sont comme des loups sanguinaires 'ils voient qu'ils n'ont pas à redouter la correction, ils assassineront des hommes, uniquement pour leur plaisir, leur distraction et leur satisfaction.
Un des tyrans de la Perse tua son précepteur uniquement pour rire, en manière de plaisanterie et de jeu. Le fameux Abbasside Motawakkil réunissait en sa présence les ministres, les conseillers et les fonctionnaires, puis il répandait dans la réunion une boîte de scorpions et interdisait à qui que ce fût de bouger; et lorsque les scorpions piquaient les ministres, il éclatait de rire bruyamment.
Bref, la constitution des communautés dépend de la justice et non du pardon.
Et quand il parlait de pardon et de bienveillance, le Christ ne voulait pas dire que, si les autres nations vous attaquent, brûlent vos maisons, ravagent vos biens, oppriment vos femmes, vos enfants, vos proches, ravissent votre bonheur, vous devez vous résigner devant cette bande malfaisante et les laisser accomplir toutes les cruautés et toutes les oppressions. Non, le Christ parlait de la conduite à tenir pour deux individus : si l'un en opprime un autre, l'opprimé doit pardonner. Mais les communautés ont à protéger les droits de l'individu.
Ainsi, si quelqu'un m'opprime, me cause du mal et des tourments ou me fait une blessure, je ne lui résisterai nullement, et même je lui pardonnerai. Mais si quelqu'un veut opprimer siyyid Menshadi(a), certes je l'en empêcherai.
Bien que, pour le criminel, la non-résistance soit en apparence de la bienveillance, pour Menshadi, ce serait de la cruauté que de ne pas le défendre!
Si en ce moment, un sauvage arabe entrait en ce lieu et, de son épée tirée, voulait vous frapper, vous blesser, vous tuer, certes je l'en empêcherais; si je vous abandonnais à lui, ce serait de la tyrannie, non de la justice. Mais s'il me blessait moi-même, je lui pardonnerais.
II reste une autre chose à remarquer : c'est que les communautés sont, nuit et jour, occupées à confectionner des lois pénales, à préparer et à organiser des instruments et des armes de correction; elles construisent des prisons, elles préparent des chaînes, organisent des lieux variés de bannissement, d'exil, de relégation et de tortures afin de corriger par ces moyens les criminels, bien que ces moyens soient destructifs de la moralité et du caractère. Au lieu de cela, les communautés devraient, jour et nuit, s'efforcer, avec la dernière ardeur, de faire l'éducation des hommes, de les faire progresser de jour en jour, augmenter en science et en savoir, acquérir des vertus, prendre de bonnes moeurs, fuir les vices, afin qu'il ne se commette plus de crimes.
Au contraire, en ce moment, les communautés pensent uniquement à rendre plus sévères les lois pénales, à préparer des moyens de correction, des instruments de mise à mort et de torture, des lieux de détention et d'exil; et elles attendent qu'un crime se produise. Ceci a un grand effet démoralisateur.
Mais si elles s'efforçaient de faire l'éducation des masses, de répandre tous les jours de plus en plus l'instruction et la science, l'intelligence s'ouvrirait, les sentiments progresseraient, les moeurs s'amélioreraient et les coutumes deviendraient saines; en un mot, dans tous les ordres de perfection, il y aurait du progrès, et le nombre des crimes diminuerait.
Il a été établi que les crimes sont moins fréquents chez les peuples civilisés, c'est-à-dire chez ceux qui ont acquis la vraie civilisation, la civilisation divine, la civilisation de Celui qui réunit toutes les perfections physiques et spirituelles.
Et comme l'ignorance est la cause des crimes, plus le savoir et les sciences progressent, plus les crimes diminuent.
Voyez les barbares de l'Afrique, combien de meurtres se commettent chez eux! au point que, se tuant les uns les autres, ils mangent leur propre chair et leur sang! Pourquoi de tels actes de sauvagerie ne se passent-ils pas en Suisse par exemple? La raison en est claire : c'est l'éducation, la science.
Donc, les communautés doivent songer à empêcher les crimes de se produire plutôt qu'à punir sévèrement les criminels, et à leur infliger des corrections terribles.
ref. religare.org