Dépouillement et Orientation en Islam
Posté : 03 déc.14, 01:59
Le Coran encourage le croyant à méditer sur les signes que Dieu a disposé pour lui, sur la terre et dans le ciel. Pour décrypter ces signes, le soufi investit sa réalité quotidienne d’une intention et d’une concentration particulières, qui le placent dans un état de conscience permettant à la révélation de s’actualiser en lui à chaque instant, par inspiration. Ainsi, lorsque l’on veut qu’un miroir réfléchisse parfaitement la lumière du soleil, il faut effectuer deux opérations : d’abord nettoyer ce miroir, puis l’orienter vers le bien aimé. De la même manière, le soufi s’attache d’abord à polir le miroir de son Cœur . Pour cela, il s’efforce de le dépouiller des images éphémères, c’est à dire de tout ce qui n’est pas Dieu, pour parvenir à un état de dénuement et de réceptivité qui laissera la lumière divine se réfléchir sans ombres.
C’est d’ailleurs dans ce sens que la Tradition affirme que le Prophète (symbolisant la lumière du soleil) ne produisait pas d’ombre. Pour orienter le miroir vers la lumière du soleil, le soufi s’efforce ensuite de se concentrer tout entier et uniquement sur la présence divine, en écartant tout ce qui pourrait l’en distraire. Il est intéressant à cet égard de noter que dans la langue arabe, les termes qui désignent la concentration (huddur) et la présence divine (hadra) proviennent de la même racine. A notre époque où l’organisation de la société vise plutôt à la distraction des individus, à l’instar d’une télévision qui passe sans cesse d’une image à l’autre, on peut comprendre que la concentration dont il est question ici, cette tension permanente sur l’essentiel, puisse amener le soufi à une autre perception du temps, et donc de la notion même de réalité.
http://www.soufisme.org/site/spip.php?article56
C’est d’ailleurs dans ce sens que la Tradition affirme que le Prophète (symbolisant la lumière du soleil) ne produisait pas d’ombre. Pour orienter le miroir vers la lumière du soleil, le soufi s’efforce ensuite de se concentrer tout entier et uniquement sur la présence divine, en écartant tout ce qui pourrait l’en distraire. Il est intéressant à cet égard de noter que dans la langue arabe, les termes qui désignent la concentration (huddur) et la présence divine (hadra) proviennent de la même racine. A notre époque où l’organisation de la société vise plutôt à la distraction des individus, à l’instar d’une télévision qui passe sans cesse d’une image à l’autre, on peut comprendre que la concentration dont il est question ici, cette tension permanente sur l’essentiel, puisse amener le soufi à une autre perception du temps, et donc de la notion même de réalité.
http://www.soufisme.org/site/spip.php?article56