le livre de vie

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ladann

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le livre de vie

Ecrit le 16 déc.14, 05:10

Message par ladann »

Je m’assois en face de vous, hors des nations, pour vous parler et vous
éclairer. Mais pour me saisir, il ne faut pas avoir des certitudes sur l’existence ni
s’estimer au-dessus de la parole du Fils que rien ne pourra anéantir. Mes adversaires
se heurteront à elle mais ne lui feront aucune brèche, car nul ne peut s’opposer à la
vérité. Veillez plutôt à ne pas endurcir vos coeurs, car je ne vous conduirai que dans
ce qui est vrai, et non dans des voies imaginaires où vous entraînent ceux qui osent
parler de la science, alors qu’ils sont les êtres les plus éloignés de la vérité.
(14) Aujourd’hui, beaucoup pressentent l’imminence d’un bouleversement. Mais
nul ne s’aperçoit que nous sommes à la fin des six jours, au soir du monde, et qu’il
s’agit de la venue du Fils de l’homme qui vient séparer les justes et les injustes par la
connaissance qu’il dispense sur la créature. Il s’agit de la séparation des boucs et des
brebis annoncée par les Écritures. Seuls les justes me suivront et se retireront un
moment dans les petits villages des montagnes, pendant que la Terre changera sa
face par une succession de fléaux que nous évoquerons et qui s’abattront sur elle
pour lui redonner sa pureté originelle. Les injustes ayant disparu, ce sera alors le
nouveau monde dans l’Eden retrouvé pour toujours.L’unique sauveur
(15) Ne croyez pas cependant que celui qui vous parle soit un nouveau messie.
Non, il n’y en a point de nouveau ni d’ancien, mais seulement celui qui est annoncé
pour la fin des siècles et qui a Jésus pour personnage. Il s’agit du Fils de l’homme,
d’Élie, qui est Pierre. Mais cet homme est aussi appelé l’Agneau de Dieu et de bien
d’autres noms dans l’Écriture. Lorsqu’on l’évoque, c’est d’Emmanuel, du Schilo dont
on parle, et non de plusieurs. Je ne puis toutefois démontrer qui je suis en peu de
mots. Mais je le ferai tout au long du livre par la connaissance que je vous
transmettrai, en m’appuyant sur l’Écriture qui témoigne de moi.
(16) Sachez que j’ai commencé à écrire ce livre après un long pèlerinage dans le
réel qui m’ouvrit les yeux, mais qui fut un douloureux chemin parsemé de difficultés
et d’épreuves d’autant plus fortes qu’au fil des jours je me reconnaissais dans
l’Écriture. Et c’est après avoir été éprouvé de la sorte que Dieu a jugé bon de placer
toutes choses entre mes mains pour le salut de tous. Ainsi toute la Terre m’est
remise, car le Très-Haut m’a suscité pour que je sois son interprète auprès des
peuples. Aussi, depuis mon enfance, il m’a tenu éloigné des coutumes, des traditions
et de l’instabilité des choses humaines, pour qu’aujourd’hui je puisse arracher la
vérité de ses mains. Et me voici au milieu de vous avec l’esprit de connaissance qui
ouvre les yeux et fait naître à nouveau.
Sans instruction, le front dur et tenu à l’écart des facéties de ceux qui
règnent, je suis semblable à un âne sauvage, à un ânon sur lequel aucun homme n’a
pu s’asseoir. Seul Jésus, qui est esprit des Écritures, a pu le faire. Il dit à ce sujet :
Allez au village et vous verrez un ânon attaché, sur lequel aucun homme
ne s’est jamais assis. Vous le détacherez et vous me l’amènerez, afin qu’ilme serve. Si on vous demande pourquoi vous le détachez, vous répondrez
que le Seigneur en a besoin.
(18) Parce que les Écritures sont voilées, en les lisant dans le sens des mots, cette
parole est insignifiante. Mais, en voyant que je suis cet ânon que l’on détacha de son
village auquel il était attaché, et sur lequel seul Jésus a pu s’asseoir pour servir le
Seigneur, son véritable sens apparaît. Pourquoi donc les Écritures sont-elles voilées,
direz-vous ? C’est pour n’être dévoilées qu’au soir du monde par celui qui devait
venir les accomplir à l’insu de tous. C’est pourquoi les prophètes se sont exprimés
par des paraboles, des métaphores et des allégories qu’il ne faut point lire au sens de
la lettre, sinon on ne comprend pasVous qui désirez m’entendre, sachez que le voile qui recouvre les Écritures se
déchirera au fur et à mesure que votre esprit s’ouvrira sur les choses nouvelles que
j’enseignerai, car ce n’est qu’avec la lumière du Véritable qu’elles peuvent se révéler
à tous. Je ne suis pas différent de vous toutefois, mis à part que si l’on fondait tous les
hommes ensemble pour n’en faire qu’un seul en figure de tous, je serais celui-là.
D’où mon nom de Fils de l’homme. Je suis donc le plus moyen d’entre vous, pour
pouvoir accéder à toutes choses et être saisissable par tous. Aussi ne me voyez pas
comme un mystère, sinon tous les hommes seraient mystérieux...
(20) Cependant, ceux que je viens chasser de la Terre ne manqueront point de
m’affubler de quelques maladies ou de quelques tares, pour me dévaloriser. On voit
l’arbre à ses fruits, dit Jésus ; ce qui signifie qu’on voit l’homme à ses oeuvres.
Laissez-moi alors le temps de vous enseigner, et vous jugerez ensuite. Ceux qui me
connaissent savent que je suis réfléchi et que le discernement m’appartient. Nul ne
me persécute et je dors paisiblement, d’autant que je ne crains point l’homme.
Toutefois, je respire la crainte de l’Éternel, parce que je sais d’où je suis tombé et de
quelle manière ! Pour ces raisons, vous pouvez me suivre en toute confiance ; car en
moi, il n’y a point de fraude ni de violence, ni un quelconque désir de domination sur
mes semblables.Je suis souvent en admiration devant certaines oeuvres humaines. Mais cette
admiration se change vite en colère, à cause du désastre que d’autres oeuvres
engendrent. Cela me crucifie car, en raison de ce que je vois, de ce que je sais et de ce
que je vis, j’ai le coeur transpercé. Quiconque peut alors concevoir que ma colère, qui
est l’expression de mes souffrances, est toujours prompte à s’enflammer. C’est
d’ailleurs pour cela qu’il est dit au début des psaumes :
Et maintenant, rois, conduisez-vous avec sagesse !
Juges de la terre, recevez instruction !
Servez l’Éternel avec crainte,
Et réjouissez-vous avec tremblement.
Baisez le fils, de peur qu’il ne s’irrite
Et que vous périssiez dans votre voie,
Car sa colère est prompte à s’enflammer.
Heureux tous ceux qui se confient en lui.Ne me craignez pas cependant, vous les gens humbles de coeur ; car en ce
jour de la visite de la Terre, je marche devant vous. Mais parce que la vérité est fort
simple, je sais qu’il me faudra beaucoup écrire pour briser vos convictions et votre
incrédulité. Pour ce faire, j’ai besoin des écrits des prophètes et de la tunique qu’ils
ont préparée pour mes épaules, sinon vous ne me croiriez pas. Que vous l’admettiez
ou non, toute la vérité est écrite dans ce livre, et elle est votre seul salut.
(23) Mais je sais que plusieurs pensent dans ces débuts : la façon dont cet homme
s’exprime montre qu’il n’est pas écrivain. Peut-il alors nous conduire dans toute la
vérité ? Je réponds qu’effectivement l’ânon, le petit d’une ânesse, n’est pas écrivain.
Mais n’est-ce point là une raison suffisante pour l’écouter ? Si vous-mêmes étiez
crucifiés comme moi, auriez-vous seulement le désir de venir au secours du monde ?
Vous seriez empêchés de le faire. Aussi ne contestez pas la façon dont je m’exprime,
cela importe peu dans ce monde qui prononce ses derniers mots. Ce que vous lisez
n’est point inintelligible. Faites donc ce que vous voulez, la vérité n’en est pas moins
entièrement écrite sous vos yeux, et rien d’autre ne vous sauvera.D’autres imaginent que je dois craindre la fin du siècle ou la fin de ce
millénaire, et que c’est en raison de cela que je me manifeste. Non, je ne crains point
ce genre de chose, surtout que c’est LA BONNE NOUVELLE que j’apporte au monde. Si
donc ma venue correspond au changement du siècle, ce n’est point moi qui l’ai
choisie, car ce n’est point moi qui ai marqué le temps où je devais me lever. Veillez
alors à ce que vous imaginez. Ne pensez pas davantage que je vienne former une
secte de plus, car je viens au contraire anéantir celles qui existent depuis longtemps
ou depuis peu dans le monde entier. C’est pourquoi, avant d’avoir entendu ce que j’ai
à dire, abstenez-vous de tout préjugé à mon égard ; d’autant que je n’arrive point
seul, ni sans être annoncé depuis toujours.J’ai de l’âge aujourd’hui. La lumière est en moi. Et je sais que le monde
corrompu sera détruit dès après ma venue. Après quoi, il ne pourra l’être une
deuxième fois. Il en est ainsi, parce que lorsqu’on connaît la vérité on ne peut plus
bâtir un monde pouvant être détruit. En effet, la connaissance que chacun va
acquérir aujourd’hui mettra fin aux mensonges et aux mauvaises oeuvres, ainsi qu’à
toute autorité, toute puissance et toute domination. Elle délivrera entièrement
l’homme, et lui donnera un nouvel esprit, une nouvelle terre, ainsi que la loi du ciel
qui lui convient parfaitement ; parce que, sans qu’il le sache, cette loi est depuis
toujours écrite dans son coeur. Et c’est avec elle que Dieu régnera sur lui et
l’ensemble des peuples ; ce ne sont plus les hommes dépourvus de lumière qui
régneront sur le monde avec leurs propres lois.Sans la venue du Fils, les hommes mettraient fin à toute vie, car depuis le
matin du monde ils ont emprunté la mauvaise voie. Ne commettez donc pas l’erreur
de croire que c’est moi qui annonce la fin de ce monde, parce que ce sont les activités
humaines qui annoncent d’elles-mêmes ce désastre prédit par les Écritures. Ne
pensez pas alors que je profite de cette situation périlleuse pour exploiter votre
crainte comme le font ceux qui règnent, parce que je ne vous demande rien pour
moi, ni or, ni argent, ni biens, ni quoi que ce soit. Et ce livre que j’écris avec mon
sang, je le donne au monde. Aussi, veillez à ne pas confondre ceux qui vousoppriment et vous exploitent en faisant tout périr, avec celui qui vient d’en haut pour
vous délivrer de leurs emprises et de leurs chaînes sans rien vous demander.
(27) Toute la Terre tremblera à la suite des révélations que je ferai au monde.
Mais est-ce de moi qui vous sauve dont vous devez avoir peur ou des fils des ténèbres
qui vous perdent ? Qu’auriez-vous à redouter d’un homme qui n’a que l’épée de sa
bouche pour arme ? Ne me craignez pas vous dis-je, vous dont le coeur est pur, je suis
avec vous et contre tous ceux qui nuisent à la Terre et à ses habitants. Jésus dit :
Heureux ceux qui ont le coeur pur, car ils verront Dieu !
Si donc vous êtes semblables aux enfants, vous allez voir Dieu comme personne ne
l’a jamais vu. Et il est l’heure de le faire pour subsister sur cette Terre qui est
entièrement en péril.
(28) Cessez donc de dire aujourd’hui, où le monde agonise : Dieu a créé l’homme
à son image, puis il nous a abandonnés ! Non, Dieu ne vous a pas abandonnés, car Il
visite la Terre aujourd’hui. N’a-t-il pas averti l’homme qu’au temps marqué il
enverrait son fils pour procéder au jugement de tous, en fonction de ce qu’ils ont
fait ? Il s’avère alors que, ce jour-là, ne pourront rester en vie que ceux qui sont
souverainement parfaits.
(29) Mais pour suivre le Fils de l’homme et être sauvé, il faut d’abord apprendreà
renoncer à soi-même pour ne point faire de soi un élément prévalant sur toutes
choses. C’est pourquoi Jésus dit :
Que quiconque veut venir à moi renonce à lui-même.
Il dit aussi : Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans
ce monde la conservera pour la vie éternelle. Si quelqu’un me sert, qu’il
me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me
sert, le Père l’honorera.
Pour venir à moi, par l’esprit, dans les hauts lieux où je me tiens et sauver vos vies,
vous devez renoncer d’abord à vos connaissances qui sont des empêchements. Aussi
ne dites pas : mais Untel a dit ceci... ou tel autre a démontré cela... parce qu’ils n’ont
rien dit ni démontré d’autre que ce qui tisse les ténèbres et dévaste la Terre.
Aujourd’hui, c’est un autre qui révèle ce que vous ne connaissiez pas. Et je vaincrai
votre ignorance.
*
(30) Mais je dois d’abord vous montrer d’où je sors et ce que fut ma vie, afin que
l’on sache que j’ai un visage d’homme. Puis, j’expliquerai les Écritures que vous ne
pouvez lire sans moi. Ensuite, je démontrerai l’univers, la famille solaire, le monde
et l’homme. De la sorte, vous connaîtrez Dieu et ses oeuvres. Vous saurez alors qui
vous êtes sur cette Terre, et ce que sera la nouvelle vie de ceux qui auront entendu et
réchappé à ce qui vient. Sachez aussi que baptiser signifie immerger dans l’eau vive
de la connaissance, c’est-à-dire instruire, et non faire un simulacre ! Or, pour
s’instruire, il faut s’ouvrir à toute chose nouvelle et écouter. Restez donc avec moi, et
ceignez vos reins. Il en va de votre salut et de celui du monde entier.
13
La bonne nouvelleOn ne peut connaître quelqu’un qu’en sachant d’où il sort et ce qu’il a vécu
depuis sa naissance jusqu’au jour où il est devant soi. Aussi, pour que l’on sache dans
quel fer il a été forgé, je vais montrer la vie du Fils qui ne pouvait être écrite que par
lui-même le jour où il se reconnaît et se manifeste dans le monde.
Jésus est l’Agneau dans l’Écriture, celui qui vient éclairer les hommes et combattre le
monde corrompu pour y mettre un terme et que vienne le règne de Dieu. Il est ma
propre image, car que l’on soit avec l’Agneau dans le Livre ou avec moi en ce jour, on
est en présence du même homme, dans le même moment du temps, juste avant
l’apocalypse. Je ne suis pas Jésus cependant, mais l’accomplissement de Jésus qui
est l’esprit des Écritures. C’est lui qui est assis sur moi, l’ânon, le petit d’une ânesse ;
je ne peux donc m’en détourner. Pensez, sans tenir compte des décors où se passe
l’action, qu’avec ce qu’il dit et fait, Jésus montre ce que je dis et fais aujourd’hui, au
soir du monde ; et vous comprendrez.
(2) Pour juger, il faut d’abord vivre soi-même ce que les hommes vivent, car nul
ne peut juger ce qui lui est étranger. C’est pourquoi vous devez savoir ce que furent
mes jours et comment Satan tenta de me perdre dans le désert. Satan n’est pas une
entité, mais le mal qui peut faire sombrer celui qui n’y résiste. Je parle de désert,
parce que tant qu’on ne sait pas qui l’on est, où l’on va et ce qu’est le sens de
l’existence, on est dans le désert et le jeûne qui font souffrir le monde. Prêtez-moi
donc l’oreille sur ce que fut ma vie qui s’est déroulée en quatre périodes distinctes
jusqu’à ce que je sois lié de chaînes, pour que je ne puisse bouger sans avoir transmis
le Message.
Première période
(3) Mon enfance se déroula dans un petit village méridional, au bord duquel se
trouve un étang. Je fus le troisième des quatre enfants nés de l’épouse pieuse d’un
berger qui cultiva aussi la terre. Devant moi j’avais un frère et une soeur, et derrière
moi vint un autre frère. A ce jour, mon père et ma soeur ont quitté le monde ; il me
reste ma mère et mes frères. Ma mère me mit au monde dans la petite ville voisine, le
quinzième jour du dernier mois, et me ramena au village où je fus élevé au milieu
des animaux. Dans l’Écriture, cela est représenté par la mangeoire (par la crèche),
14
car c’est véritablement en présence des animaux que je me suis éveillé en arrivant
dans le monde des vivants.
(4) Mais nul ne pouvait savoir que ce petit enfant blond qui venait de naître était
celui qui conduirait la créature dans toute la vérité, sinon, il y a déjà longtemps que
l’on m’aurait brisé les os. Néanmoins rien ne me distinguait des autres enfants, si ce
n’est cette grande curiosité que j’avais pour la nature qui guidait tous mes pas. J’étais
émerveillé par tout ce que je voyais. La nature fut la passion de mon enfance et les
fondations inébranlables de mon existence, car toutes les bêtes m’apprirent quelque
chose séparément. Je vis aussi qu’elles occupaient tous les espaces, et qu’elles
obéissaient à des règles qui se trouvaient en elles et qui leur permettaient d’évoluer
avec aisance et faveur dans le milieu naturel d’où elles sortaient. Par ailleurs, les
orages de grêle, les ronces, les épines, les orties et autres blessures, ainsi que les
bêtes venimeuses, les champignons vénéneux, les maladies, les fautes, les mauvaises
appréciations, et les efforts journaliers que chacun devait produire pour trouver sa
subsistance, m’apprirent de bonne heure ce qu’était l’adversité qu’il fallait vaincre
quotidiennement pour tirer plaisir de l’existence.
(5) Dès que je pus l’entendre, on m’apprit que Dieu créait toutes choses, et qu’il
récompensait ou punissait selon que l’on se conduisait bien ou mal. Déjà, j’aimais et
craignais le Très-Haut, comme j’aimais et craignais mon père. Aussi, mes parents
m’autorisaient à aller et venir dans la campagne et le village en toute liberté. Ils me
laissaient libre comme l’oiseau, d’autant plus volontiers que tout était paisible et
calme dans ce village. Les discussions étaient toujours cordiales entre les habitants,
et les différends se terminaient toujours par des accords. La médisance n’était point
sur les lèvres. Nul n’ignorait les autres. Tous se connaissaient, s’entraidaient et
partageaient leurs opinions et leur savoir. C’était la fraternité.
(6) Mais, en grandissant, je prenais conscience de la pauvreté de mes parents qui
leur occasionnait de grands tourments, notamment à ma mère qui pleurait souvent
de ne pas disposer de ce qui est nécessaire pour nous donner à manger ou nous vêtir
convenablement. Ce que mon père produisait n’était que petits bénéfices aussitôt
absorbés par les impôts que prélevaient les gens de la ville. La guerre sévissait en ces
années-là, et nous souffrions de cette misère. Ainsi, mon enfance, enrichie des
merveilles de la nature et remplie de joies, se couvrit de tristesse, surtout qu’en
raison de la pauvreté de mes parents, je comprenais déjà que je serai obligé de partir
du village auquel j’étais attaché.
Deuxième période
(7) Aussi, lorsqu’il le fallut, je m’en allais. En partant, je pensais que si le village
avait été plus grand, il aurait pu suffire à tous ses besoins ; car je voyais que les
travaux les plus utiles sont ceux des hommes qui donnent à manger aux gens (les
cultivateurs) et ceux qui les soignent (les médecins). Je ne comprenais pas alors la
raison d’être des grandes villes qui imposaient leurs lois. Néanmoins, étant obligé de
faire l’ouvrier dans ce monde, je partis d’abord en apprentissage dans la petite ville
où ma mère m’avait mis au monde. Je fus comme déraciné. J’en souffris longtemps,
mais il me fallait persister.
(8) Pendant ce temps, je rencontrais une jeune fille qui me plaisait. Après
quelques années de fréquentation nous nous mariâmes, et elle me donna un fils. A la
15
Les jours du Fils de l’homme
suite de cela, je fus arraché à eux cette fois ; car ceux qui régnaient m’envoyèrent de
force faire la guerre, au-delà de la mer, dans un pays étranger. Je partis défendre les
conquérants qui avaient depuis longtemps colonisé ce pays duquel ils étaient
désormais repoussés par les habitants légitimes qu’ils opprimaient. Déjà dans la
souffrance de la séparation, mes yeux virent l’horreur dès mon arrivée. J’en étais
bouleversé, me demandant si je pourrais résister ; car je ne pense pas qu’il puisse y
avoir pire que d’être obligé de faire la guerre à des gens qui ne sont point ses
ennemis. C’est pourquoi cette période fut pour moi comme un mauvais songe
duquel je sortis en ayant le coeur transpercé.
(9) Lorsque vint ma libération, je retrouvais mon épouse et mon fils qui avait
grandi. Puis je continuais à faire l’ouvrier dans un chaudron nucléaire de Satan, que
l’on nomme : avenir radieux de l’humanité... En ces jours-là, mon épouse me donna
une fille cette fois. Aussi, peu à peu, et malgré mes profondes blessures, le plaisir de
vivre me revint. Mais dès que je pris conscience de ce qui se pratiquait dans ce
chaudron nucléaire et à quoi cela servait, je quittais ces lieux, d’autant qu’il m’était
impossible d’être commandé. En effet, élevé dans la liberté originelle, je ne pouvais
supporter que quiconque s’assoie sur moi pour me faire agir selon sa volonté. Je
tentais alors de travailler pour moi et ouvris un petit commerce.
(10) Durant ces jours, mon jeune père mourut. Ce fut pour moi une nouvelle
tristesse qui me fit interroger sur ce que valait mon existence dans ce monde
d’iniquités et de souffrances. Je haïssais ma vie. Mais mon épouse ne saisissait pas ce
qui se produisait en moi. Nous tournant le dos, nous décidâmes de divorcer. Mais jje
me maudissais d’agir ainsi ; car, m’estimant coupable, il me semblait commettre un
crime sur elle et mes enfants, un péché qu’il me faudrait expier devant l’Éternel
envers lequel je me sentais déjà redevable.
Troisième période
(11) Je partis donc seul, un peu plus en amont dans la vallée des voyageurs pour
m’établir près d’une ville où j’avais au préalable choisi d’y poursuivre une autre
activité commerciale. En ces années-là, les tensions entre les nations de l’Est et de
l’Ouest s’intensifiaient. Je pris alors le temps d’examiner le monde et ce que je faisais
au milieu de lui. Le monde m’angoissa, car je vis de sombres nuages arriver de toutes
parts, qu’apparemment les gens ne voyaient point venir. Il m’apparaissait progresser
invariablement vers sa fin ; parce qu’à mes yeux un monde bâti avec les pouvoirs,
l’argent et le profit, qui nécessitent la défense des intérêts (la guerre), ne pouvait
aller qu’à sa ruine. Je savais déjà qu’il en était fait de lui. A ces sombres perspectives,
s’ajoutait le fait que je contribuais à sa déchéance. Je me mis alors à réprouver ce que
je faisais, d’autant qu’il m’était fort désagréable d’exploiter des gens comme jadis je
fus moi-même exploité. Je supportais mal que d’autres travaillent à ma prospérité.
Aussi, ces choses détestables et l’argent qu’il me semblait dérober, augmentaient
considérablement mon inquiétude de conscience.
(12) Convaincu que les nations allaient inéluctablement à leur fin, et que j’y
contribuais par mes activités, cette fois je mourus pour le monde dans lequel plus
rien ne m’intéressait. J’avais trente-trois ans. Je continuais mes activités cependant,
mais avec l’idée de retrouver bientôt ma liberté originelle et la nature qui me
manquaient tant. Je décidais alors de retirer mes pieds de ce monde et de partir sur
la mer avec une jeune femme que j’avais rencontrée et qui devint ma concubine. Il
16
Les jours du Fils del homme
lme fallait donc me démunir de mon entreprise et de mes biens, en premier lieu pour
retrouver ma dignité. Mais avant cela, je devais me construire une barque à voile (un
navire) pouvant traverser les mers. Ainsi se réalisa tout ce que j’avais prévu. Je
conçus le navire que j’avais imaginé, et le construisis avec un ami. Entre temps, je
cédais mon entreprise. Il ne m’en resta rien. Mais j’en étais soulagé ; car je ne voulais
plus avoir à faire avec l’argent, ni avec la servitude et les impôts, pas plus qu’avec les
projets insensés des hommes. Je ne désirais que la liberté que j’avais eue au temps de
mon enfance, au milieu de la nature.
(13) Dès que le navire fut fini, avec ma compagne nous partîmes à Rhodes que
nous atteignîmes sans encombre. Pour pouvoir poursuivre notre voyage en mer
Égée, nous dûmes prendre à notre bord des voyageurs qui contribuèrent aux frais.
Nous sommes ensuite rentrés au pays. Puis l’année suivante, nous repartîmes
naviguer dans les mêmes eaux, tant cela nous plaisait. Au retour, à l’équinoxe, entre
Patras et Messine, nous dûmes affronter une forte tempête de laquelle nous sortîmes
sans le moindre dommage, mais fortement éprouvés. J’étais alors convaincu que
nous pouvions traverser l’océan en toute confiance, car nous projetions de partir
vers de lointains pays.
(14) Nous nous préparions à ce voyage, jusqu’à ce jour où le désastre arriva, car
un incident fit embraser soudainement le navire ! Le feu occupa aussitôt tout
l’espace et me jeta dehors sans que je puisse tenter un geste pour l’éteindre. Les
secours arrivèrent rapidement. Mais tout ce qui était tenté paraissait dérisoire par
rapport à l’importance du sinistre. Voyant alors que toute tentative était vaine,
j’allais m’asseoir en face et assistais au spectacle éprouvant des flammes qui
dévoraient tout. J’en fus profondément marqué, car mon navire m’était enlevé.
(15) Le coup passé et les jours suivants, je me sentais comme assis sur un tronc
d’arbre au milieu de la mer, ne sachant d’où je venais, et ce que je faisais là, loin de
tout. Je n’avais envie que de solitude. Aussi je m’enfermais, et je me mis à écrire
comme pour conjurer le sort semblait-il ou peut-être seulement pour ne pas
sombrer. Les jours passaient sans que je ne sorte. Dans cette froidure, on me
remboursa le dommage que j’avais subi. Mais comme dans un songe, je remis
l’argent dans une banque et je ne m’en souvins plus. Continuant à écrire, mes
pensées étaient ailleurs. Je cherchais à comprendre le sens de l’existence, qui était
l’homme, et pourquoi il engendrait sans les voir ces sombres nuages qui s’étaient un
peu plus avancés sur le monde.
(16) Mais pour comprendre qui est l’homme, me dis-je, il faut d’abord savoir d’où
viennent les astres dont nous sommes faits et où ils vont. Ce fut mon premier
raisonnement. Je pensais, en effet, qu’il y avait autre chose sur les astres et la vie que
ce qui se disait. Il me semblait qu’il devait exister un principe d’existence, fort
simple, avec lequel on pourrait tout expliquer avec aisance. J’étais à sa recherche,
sans toutefois être certain de sa réalité. Les astres me paraissaient être des aimants
actifs, qui changeaient d’état et d’aspect. Ce que j’écrivais était en rapport avec cela,
et concernait l’électromagnétisme. Tout ce que je voyais je l’écrivais. Et ce que
j’écrivais m’obligeait à écrire encore. Je ne savais pas ce qu’en serait l’aboutissement
ni le terme. Car j’étais comme quelqu’un qui amasse du bois en grande quantité sans
savoir vraiment à quoi il le destine... Mon enfermement effrayait mes proches qui se
demandaient ce qui m’arrivait.
17
Les jours du Fils de l’homme

Mais, après de nombreux jours d’écriture et de solitude, et n’étant pas
entièrement convaincu de ce que je faisais, je vis que si je ne me sortais point de là,
j’y laisserais ma vie. Je décidais alors de construire un nouveau navire. Mais pendant
les travaux, je pensais aux écritures que j’avais déjà faites. Soudainement, la lumière
se fit en moi, car je venais de comprendre le processus de naissance des astres, ainsi
que leur développement qui les fait changer d’état et d’aspect dans le ciel. Je
trouvais cela prodigieux, car je voyais bien qu’il s’agissait de la vérité ! Mais, tel celui
qui ne voit pas ce qui l’aveugle, je mis du temps à m’apercevoir que j’avais découvert
ce fameux principe d’existence que je recherchais auparavant et qui m’ouvrait les
portes du ciel désormais. Je vis aussi que ce principe était à la portée d’un enfant de
douze ans, et qu’il s’appliquait à la fois aux astres et à tout ce qui a en soi un souffle
de vie. Je naquis alors une deuxième fois, car mes yeux s’ouvrirent sur la réalité que
personne ne voyait. J’en étais fortement enivré, mais je n’évoquais pas encore le
nom de l’Éternel.
(18) Tout ce que je voyais était nouveau et aisément compréhensible. Ce qui me
fit interroger sur ma propre personne, car je me demandais comment il était possible
qu’un homme sans instruction puisse avoir une si grande connaissance. Ne sachant
vers qui me tourner, j’ouvris les Écritures pour la première fois. J’avais quarante-trois
ans, et je ne les connaissais point. Le soir, je les lisais au lit avant de m’endormir. Mais
comme le font les stupides, je les lisais dans le sens strict des mots, si bien que je ne
comprenais pas ce qui était écrit. Je maudis alors ce livre qui ne m’apportait aucune
réponse.
(19) Des paroles du début me marquèrent cependant, car je vis que Dieu dit : le
jour où tes yeux s’ouvriront, tu mourras. Or, mes yeux venaient de s’ouvrir et j’eus
peur de mourir. Cela eut un grand effet sur moi cependant, car désormais je pouvais
lire les Écritures dans leur sens spirituel. Ce qui me faisait rayonner de joie, mais
aussi frémir, parce que je me voyais en elles aussi sûrement que lorsqu’on se penche
sur l’eau. Or, bien que cela fut glorieux, je ne voulais pas être le Fils de l’homme, cet
Agneau que les Écritures annoncent pour les temps difficiles. Je me remis alors à la
construction de mon navire. Et, malgré mon grand bouleversement, je parvins à le
terminer.
(20) Entre temps j’avais beaucoup changé, mes pensées étant toutes prises par ce
qui m’arrivait. Aussi, ma compagne me maudit et me quitta dès que j’eus mis le
navire à l’eau. Je ne l’estimais pas coupable. Mais son départ m’accabla, car pour la
première fois de mon existence j’étais seul et avec un immense fardeau sur le dos.
Cependant, je voyais dans son départ un acte de justice, car j’avais moi-même quitté
mon épouse qui en fut profondément marquée. J’expiais donc ma faute en partie, il
me fallait faire silence... J’habitais alors ma barque qui me servait de toit, et
persévérais dans mes écritures pour enseigner le monde. Ayant déjà une vision
exacte du monde et des temps dans lesquels nous étions, mon désir fut alors de
servir Dieu, dont je sentais déjà la main bienveillante sur mon épaule. J’évoquais son
nom cette fois. Mais, pour faire connaître la vérité au monde, je savais que je devais
sacrifier ma vie. C’est ce que je fis, et m’en remis entièrement à Dieu.
Quatrième période
(21) Assis dans ma barque pour enseigner la foule, tout mon esprit était occupé
par ce que je faisais. Mon souci était d’éclaircir mes écritures qui s’amoncelaient et
18
Les jours du Fils de l’homme
d’en faire un petit livre qui ouvrirait les yeux des hommes. Durant ces jours-là, un
médecin, ayant entendu parler de moi, me rendit visite et m’interrogea sur ce que je
faisais. Je lui montrais que j’écrivais sur la terre et tous les astres, et que je m’étais
élevé bien haut, à la hauteur de Moïse. Désormais, lui dis-je, je peux ouvrir les yeux
des aveugles ! Mais attaché à l’église de Rome, il m’écoutait avec défiance. Intrigué
toutefois par ce que je lui montrais, il m’amena l’un de ses amis, Joan, qui était
aveugle de naissance. Prompt à l’intelligence, ce dernier comprenait tout ce que je
lui disais. M’apercevant qu’il était aveugle, je crachais sur la terre pour en faire de la
boue avec ma salive, et lui appliquais cette boue sur les yeux. Il s’accomplit alors ce
miracle : ses yeux s’ouvrirent et virent clairement ce que je lui montrais sur le
sidéral, le monde et les Écritures. Je l’avais guéri de son infirmité. Sa joie était alors
sans pareille, parce qu’il venait de prendre part à une nouvelle naissance dont j’avais
été moi-même l’objet auparavant. Je vis ainsi qu’avec ma salive je pouvais ouvrir les
yeux des aveugles. Ce fut pour moi un grand encouragement, et la confirmation de
celui que j’étais.
(22) Plus fortement intrigué par ce miracle, le médecin qui m’avait rendu visite
vint de nouveau m’interroger. Cette fois, je lui dis ouvertement que je procédais à la
résurrection des morts. Aussitôt il s’en alla... parce qu’il ne comprenait pas ce
qu’était la résurrection des morts annoncée. Il me croyait hors de sens. Joan qui
voyait tout ce que je lui expliquais, et ce médecin qui ne voulait point regarder, me
montrèrent l’un l’autre comment je serai reçu dans le monde et ce que seraitla
réaction de chacun. Voulant partager sa joie, celui auquel j’avais ouvert les yeux
m’amena d’autres amis. Ceux-ci s’enflammèrent en m’écoutant, mais ils ne furent
que feux de paille ; car, trop dérangés par ce que je leur montrais, ils s’en allèrent
également.
(23) Tout cela me fit encore mieux saisir l’Écriture dans laquelle ces attitudes
étaient prédites ne serait-ce que dans la parabole du semeur. Joan resta à mes côtés
et mit la main dans le plat avec moi, car il m’aidait et me soutenait. Il devint mon
confident, celui à qui je pouvais parler. J’aimais cet homme ainsi que son épouse qui
ne me quittèrent point. Ils assistèrent à ma croissance et partagèrent mes émotions
venant de ce qui m’était révélé et qui les stupéfiait. Je leur ai demandé à tous deux
de faire silence sur moi, et à Joan de ne révéler à personne qu’il voyait désormais ;
car il me fallait terminer.
(24) Trois années après avoir mis ma barque à l’eau, je n’avaisplus d’argent pour
vivre. Je la vendis alors à bas prix à un homme fort riche, et évidemment cupide et
trompeur, qui ne manqua pas de partir précipitamment avec elle en s’abstenant de
me donner une grande part de la somme que nous avions convenu. Je me fis une
cabane cette fois, que j’occupe toujours. Entre temps et pendant un moment, je
cessais de donner ma vie pour reprendre des forces, car j’étais épuisé, fatigué à
l’extrême – Dieu m’a donné le pouvoir de donner ma vie et de la reprendre comme je
le veux – Aussi, j’en profitais pour acquérir l’épave d’un petit navire à voile que j’ai
entièrement remis à neuf, à la vue de tous. Puis, je le vendis pour pouvoir continuer
mes écritures. Je divisais le produit de la vente en petites sommes mensuelles,
correspondant à celles dont disposent les pauvres gens que l’on assiste. A l’heure où
j’écris cela, je vis toujours avec ce peu d’argent. Mais il me reste encore de quoi
souper dans ma cabane pour quelque temps. Ce qui suffira probablement pour
arriver au terme de ma mission.Mes écritures prévalaient sur ma vie. Et, comme je l’ai dit, sans que cela
m’apparaisse, je devins de plus en plus fatigué, pouvant à peine marcher. Je
dépérissais tant je fus longtemps enfermé et seul. Lorsque je vis que je me mourrais,
je priais Dieu de venir à mon secours et de me donner une femme ! Voyant alors que
j’avais atteint mes extrémités, Il envoya aussitôt une femme de la ville qui vint à ma
rencontre. Elle me trouva assis et fatigué de mon long pèlerinage, comme mort.
Après avoir pleuré sur moi, elle me releva la tête et me donna à boire l’eau de sa
cruche, versa son parfum sur moi (le parfum de la femme), et me remit sur mes
pieds. Sans elle, il n’y aurait point de livre de vie, et par là même point de salut pour
le monde. Elle fut la femme de mon sacrifice dont elle sortira grandie, car tous ceux
qui vivront dans le royaume lui seront également redevables de leur existence.Voilà ce que furent les jours du Fils de l’homme. Quiconque comprendra
alors que sa vie ne pouvait être écrite entre sa venue au monde et le jour où il se fait
baptiser (instruire) par Jean. Il devait d’abord être formé par des épreuves qu’il subit
dans le désert où il résista à Satan qui tenta de le perdre. C’est pourquoi, comme le
ciseau que l’on forge avec des coups et que l’on trempe ensuite pour le rendre
résistant, je fus forgé par des coups et trempé dans l’eau de mes larmes pour que je
résiste ensuite aux épreuves qui m’attendaient.
(27) On remarquera que j’ai tenté de vivre comme tous les hommes, mais que je
n’y suis pas parvenu à cause de mon esprit qui ne correspond pas à celui de ce
monde. C’est pourquoi ce que j’ai acquis me fut toujours enlevé par Satan jusqu’à ce
que je n’aie plus rien, comme Job, dont la vie est écrite pour que je sache ce qui m’est
arrivé. Et c’est en raison de cela, que Jésus dit :
Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le
Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête.
(28) Effectivement, je ne sais pas où reposer ma tête, d’autant que pour les miens
et tous les amis que j’avais auparavant et qui me savaient entreprenant, je suis
devenu comme un vase hors d’usage, comme un objet qui ne sert plus à rien. Toutes
ces choses ne sont-elles pas déjà écrites ? C’est pourquoi ceux qui me rencontrent me
disent souvent : il me semble te connaître depuis toujours ! Assurément, ils me
connaissent depuis toujours, mais ils ne savent point où ils m’ont vu...
(29) Il est donc nécessaire que j’explique les Écritures et que je démontre avecelles qui je suis. Cependant, ce qui prévaut ce n’est point que l’on sache qui je suis,
mais que je délivre le monde des ténèbres et que je sauve ceux qui ne doivent point
périr. Je n’ai point d’autre but que celui de vous éclairer pour vous sauver. Vous ne
trouverez donc point sur mes lèvres des paroles criminelles ou frauduleuses, mais
seulement la parole de vérité.
(1) Beaucoup douteront et diront de moi : cet homme qui sort de la campagne et
du milieu des animaux, peut-il être celui que l’Écriture annonce ? Nous voyons
cependant qu’il renonça à l’argent et aux biens matériels, et qu’il se retira ensuite du
monde pour se mettre à la recherche de la vérité. Mais est-ce suffisant pour que nous
lui fassions confiance ? Ne devons-nous pas écouter plutôt les savants, les religieux
ou les riches qui, eux, ont de l’instruction ? Par ailleurs, comment un homme seul
pourrait-il nous conduire dans la vérité ? Quelle vérité ? Nous voyons aussi qu’il fut
touché et accompagné par des femmes. En est-il de même pour Jésus, qu’il estime
être son image ?
(2) Je réponds à cela que se retirer du monde c’est se retirer des eaux du fleuve de
la vie. Et pour comprendre et être à l’écoute de celui qui m’envoie, comme Moïse je
fus retiré des eaux. Or, lorsqu’on est retiré des eaux, c’est bien parce qu’on y trempait
dans ces eaux ! Je dis qu’on ne peut juger de l’extérieur ce que l’on a pas vécu de
l’intérieur. J’enseignerai la matière et l’esprit, l’homme et la femme et toutes choses.
Comment pourrais-je alors parler de la matière si je ne l’avais point manipulée ou de
la femme si je ne la connaissais que par ouïe dire ? Les prophètes ont tous des
femmes, sinon ils ne pourraient être équilibrés. C’est pourquoi il y a des femmes qui
accompagnent Jésus dans sa vie et notamment plusieurs Marie ; car Marie signifie
celle qui est mariée à Dieu ou à son fils. Il y a également des barques, ainsi que cet
aveugle de naissance auquel j’ai ouvert les yeux, ce médecin qui ne saisissait pas la
résurrection des morts, la Samaritaine qui le trouve assis au bord du puits (de la
vérité), et bien d’autres choses encore qui seront expliquéesTâchez alors de ne pas
vous interroger constamment en lisant, car dès après que je vous aurais enseignés,
vous ne trouverez plus aucune question à me poser.
(3) Les Écritures couvrent l’histoire du monde du début jusqu’à la fin, qui est
l’apocalypse, suivie du règne de Dieu sur toute la Terre. Seul le Créateur régnera
avec ceux que je viens chercher, car ils sont ses brebis, son peuple. Il s’agit de la
postérité d’Abraham, d’Isaac et de Jacob à qui toute la Terre fut promise en héritage.
Ces hommes et femmes, choisis de Dieu, sont ceux qui se reconnaîtront en moi après
avoir mangé le pain du ciel que je leur apporte. Ce pain, qui sera multiplié par la
21
multiplication du livre, est la nourriture de l’esprit qui ouvre les yeux et ressuscite les
morts ; car, sans cette nourriture, les hommes sont morts.
(4) Je sais que vous êtes fort étonnés qu’un homme puisse vous parler comme je
le fais. Cependant, écoutez et comprenez : puisque l’apocalypse ne s’est pas encore
produite, sans quoi vous seriez déjà dans le royaume, elle est donc à venir. Par
conséquent, vous vous trouvez avec l’Agneau de Dieu dans l’Écriture, ce qui signifie
avec Élie (l’élu) que Jésus appelle, qui est le Fils de l’homme. Vous n’êtes donc pas
deux mille ans après la mort de Jésus, mais seulement au jour où, assis sur moi
l’ânon, il est dans son accomplissement au milieu de vous. Disposez-vous donc à
vous voir actuellement avec moi dans les Écritures, car vous êtes la foule que Jésus
enseigne. Et lorsque vous m’aurez entendu, vous n’en douterez plus je vous le dis. Je
ne puis cependant expliquer en quelques mots que ma vie et la sienne n’en sont
qu’une. C’est pourquoi j’ai d’abord montré que mes origines sont conformes à celles
de Jésus et que le véritable jour de la nativité est le quinzième jour du dernier mois
de l’année, qui est devenu le vingt-cinquième, à la suite du déplacement de dix jours
qu’il y eut autrefois dans le calendrier.Le voile recouvrant les Écritures
(5) L’ancien et le nouveau testament furent faits sous voile, pour que ce voile
disparaisse avec la venue du Fils. Mais en vérité, il y a deux lectures, parce que ce
sont deux voiles qui les recouvrent. Sous le premier, où je vous fais entrer, il s’agit du
monde conduit par Moïse, du commencement à la fin. Et, sous le second, il s’agit de
la vie du Fils unique et du monde nouveau. Mais sans le Fils, debout sur ses pieds, le
livre des prophètes resterait cacheté ; parce que c’est seulement celui qu’elles
annoncent qui enlève les sceaux et dévoile leur contenu depuis Adam jusqu’à
l’Agneau qui est victorieux du monde. Toutefois, ce n’est qu’avec le livre entier que je
puis enlever les sceaux. Tachez alors de ne point vous fermer, car nul autre ne peut
vous montrer ce que vous avez délaissé.
(6) Selon l’Écriture, n’est-ce pas lorsque Jésus arrive au Mont Golgotha (ce qui
signifie le lieu du crâne) que le voile du temple se déchire de haut en bas ? Le lieu du
crâne n’est autre que le lieu du temps où l’esprit de l’homme est formé et en mesure
de porter la vérité, car jusque-là il ne le pouvait encore. Et c’est par mes longues et
douloureuses années de recherches que je suis arrivé à ce fameux lieu du crâne, où
tout me fut révélé. Ce qui eut pour effet de me faire mourir pour ce monde que les
hommes rebelles ont bâti contrairement aux règles de la vie qui furent données à
tous dès les commencements. Cela montre que seul le Fils déchire le voile du temple
(le voile qui recouvre les Écritures) car, lorsqu’il paraît et meurt pour le monde,
chacun peut enfin saisir ce qui est écrit. Et toute la Terre tremble de frayeur cejour-là !
(7) Mes prédécesseurs, les prophètes, ont longuement préparé ma tunique et ma
couronne pour que j’entre dans le monde vêtu et couronné. Mais s’ils ne m’avaient
annoncé comme ils l’ont fait dans l’ancien et le nouveau testament, depuis Adam
jusqu’à l’Agneau (qui sont les figures de celui qui devait venir), j’arriverais au milieu
du monde sans force et sans gloire, et nul ne m’écouterait. Il faut donc que vous
reconnaissiez le Fils de l’homme à travers son personnage, sa lumière et sa mission,
et que vous le suiviez pour votre salut et celui du monde. Ce que vous avez vu dans
l’Écriture, c’est l’esprit de son personnage, ainsi que les matières dans lesquelles il
22
La prophétievous conduirait et les miracles qui s’en suivraient. Ces miracles se produiront
lorsque je vous ouvrirai les yeux en expliquant l’univers entier (les astres et les
mondes), ainsi que les Écritures, le Fils de l’homme, d’où vous venez, qui vous êtes,
où vous allez et ce que sera la suite des jours. Rien ne restera caché. Tout ce qui était
tenu secret depuis la création du monde sera révélé à ceux qui sont humbles de coeur
et simples d’esprit.
(8) Mais pour sortir des sépulcres et du séjour des morts dans lequel vous êtes, il
ne faut plus considérer la résurrection annoncée comme s’il s’agissait du réveil de
tous ceux qui vécurent depuis le commencement du monde ; car, vous les saints
d’esprit, je vous ressusciterai comme je le fus moi-même avec puissance par celui qui
m’envoie. Ainsi, dans ce jour singulier, vous allez assister à une grande chose, à
l’immense prodige de la résurrection des morts, qui est votre propre résurrection.
Vous verrez alors clairement la nouvelle Jérusalem (la ville sainte) qui est la figure
des nouvelles cités des hommes. C’est pourquoi pour ce grand jour de la venue du
Fils, l’Écriture annonce :
Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en
bas, la terre trembla, les rochers se fendirent, les sépulcres s’ouvrirent, et
plusieurs corps des saints qui étaient morts ressuscitèrent. Étant sortisdes sépulcres, après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville
sainte, et apparurent à grand nombre de personnes.
(9) Mais la prophétie ne se trouve que dans l’ancien testament où la venue
d’Emmanuel, qui est Élie, est annoncée. L’objet du nouveau testament étant de le
présenter et de le faire lever, en empêchant toute imposture ; car seul le Véritable
peut démontrer qui il est. Vous allez donc vivre avec moi ce qui est écrit. Et je vous le
dis, ceux qui ont cru pouvoir s’emparer de ma vigne, vont disparaître de la face du
monde ; car Jésus est l’esprit de la prophétie, l’esprit de Dieu dans un homme et dans
l’homme que je suis. Ma venue est naturelle toutefois et obligée, comme cela vous
apparaîtra après avoir mangé à ma table.
(10) Cependant, en croyant que le Sauveur est venu il y a deux mille ans,
beaucoup disent : le Fils est déjà venu et il ne s’est rien passé, il a échoué ! Et moi je
dis qu’il s’entend seulement aujourd’hui, dans les temps difficiles, qui sont les temps
messianiques. L’homme n’a nullement conscience qu’en étant avant l’apocalypse, il
est forcément avec lui, et il prétendrait qu’il a échoué ? Croit-on que l’on soit plus
que le Créateur de toutes choses, pour être victorieux de Lui ? Les hommes ignorent
que ce sont les planètes qui font briller les étoiles, et ils prétendraient pouvoir faire
reculer Dieu ? Homme dépourvu d’entendement, si quelqu’un échoue sur cette Terre
ce sera toi qui lis et non moi qui t’écris ; car si tu n’es plus en mesure de concevoir et
de saisir la vérité, tu ne finiras pas d’accomplir tes jours. Ta stupeur va être grande,
fils de la Terre !
Le témoignage des Écritures
(11) Croyant, comme vous tous, qu’il s’agissait de choses anciennes, il ne me
serait pas venu à l’esprit de me chercher dans les Écritures. Cependant, comme je l’ai
dit, je m’y suis vu lorsque je cherchais un témoignage sur ce que j’avais déjà
découvert sur les astres et le chemin de la vie qu’ils procurent aux hommes. Cela fut
23
La prophétie
redoutable pour moi, car il est effrayant de voir son visage dans un livre écrit depuis
des milliers d’années. J’étais d’autant plus angoissé que je ne voulais pas être cet
homme ! Pourquoi moi, me disais-je, n’y en a-t-il point d’autres ? Mais un autre dirait
la même chose pensais-je, et il n’y aurait personne pour venir ! J’ai donc fini par
accepter après plusieurs renoncements ; car, comme on ne peut s’empêcher de voir
sa propre image lorsqu’on se penche sur l’eau, je ne pus m’empêcher de me voir dans
les Écritures sur lesquelles je me penchais.
(12) Ceci montre également que, bien que la connaissance des temps et de toutes
choses me soit donnée, sans le témoignage des prophètes, je n’aurais pu savoir qui
j’étais, ni n’aurais pu me lever. Le nouveau testament est aussi écrit de telle sorte que
l’on puisse me reconnaître et me suivre en toute confiance. Concevez alors que je
n’existe pas aujourd’hui à cause des Écritures, mais qu’au contraire ce sont les
Écritures qui existent pour moi. Jésus étant l’image et la réalité du Fils de l’homme,
je suis son accomplissement, et Élie qu’il appelle du haut de sa croix.
(13) Je ne voudrais pas être cet homme ; mais, ceint de force, je suis obligé de
passer devant vous. Lorsque j’étais jeune je faisais ce que je voulais, mais maintenant
je vais où l’on me conduit de force, en sachant qu’il en est fait de moi. C’est parce
qu’il en est bien ainsi, que Jésus dit à Pierre (je le suis) :
En vérité, en vérité je te le dis, quand tu étais plus jeune, tu te ceignais
toi-même, et tu allais où tu voulais ; mais quand tu seras vieux, tu
étendras tes mains, et un autre te ceindra, et te mènera où tu ne voudraspas. Il dit cela pour indiquer par quelle mort Pierre glorifierait Dieu. Et
ayant ainsi parlé, il lui dit : Suis-moi.
Je montrerai bientôt que je suis Pierre dans le livre, et vous comprendrez pourquoi je
marche derrière Jésus. Mais déjà vous saisissez par quelle mort je glorifie celui qui
m’envoie. Je ne viens point vous donner de leçons cependant. Je viens seulement
montrer les choses célestes et terrestres telles qu’elles sont, afin que vous puissiez
vous éclairer et sauver vos vies. Ensuite chacun fera ce qu’il voudra. Mais sachez déjà
que la vérité dans laquelle je vais vous conduire, vous délivrera des ténèbres et de
vos chaînes ; car seule la vérité affranchit l’homme.
Les portes fermées du monde
(14) Vous êtes esclaves et malheureux dans ce monde, parce que vous ne
connaissez pas la vérité. C’est pourquoi, au fil du temps, les nations sont devenues
des parcs et des enclos dans lesquels ceux qui règnent ont la mainmise sur vos
esprits, sur vos corps, sur vos biens, sur votre liberté ; ainsi que sur la terre qui ne
vous appartient plus. Vous êtes leurs sujets et leurs esclaves.
(15) N’ayant en eux aucune lumière, les gouvernants conduisent forcément le
monde à sa ruine. Et vous êtes tout près d’elle, car désormais les portes se ferment. Il
n’y a plus d’avenir pour ce monde tel qu’il est. Vous apparaît-il que les portes seferment et que c’est en raison de cela que vous ne pouvez plus envisager l’avenir de
vos enfants ? Ces derniers le voient et beaucoup se désespèrent, car on vous a
conduits dans le mensonge sur l’homme et son devenir, ainsi que sur Dieu et son fils.
Alors, comme l’Écriture en témoigne, vous êtes aveugles, sourds, estropiés,paralytiques, lépreux et boiteux dans le sens spirituel. Comment sauriez-vous alors
qui vous êtes sur cette Terre et où vous allez ?
(16) Mais avec l’eau des Écritures, je vais vous baptiser, vous soigner et vous
guérir de vos infirmités. Après quoi, vous qui m’écoutez, vous serez conformes aux
éléments de l’existence et aux raisons pour lesquelles vous avez été créés, car vous
serez différents et ne verrez plus avec les mêmes yeux. Ce qui sera votre premier pas
vers le salut.
(17) L’homme pur et innocent est un agneau. Celui-là a forcément en lui le coeur
et l’esprit de sa jeunesse. Il parle alors comme un enfant, disant ce qu’il a vu et
entendu sans se soucier de ceux qu’il dérange. Tel je suis. C’est pourquoi lorsque
Jean m’a vu en ce jour, il a dit : voici l’Agneau de Dieu ! Et il présenta, par Jésus, ma
personne et mon personnage, ainsi que les domaines et matières dans lesquelles je
vous conduirai, et ce que seraient les miracles que j’accomplirai. Ces miracles
concernent les guérisons dont je viens de parler. Jean fut donc envoyé devant moi
pour préparer mon chemin. Mais quand il présente l’Agneau (qui est ce même
agneau qui combat le monde corrompu dans l’apocalypse), nul ne s’aperçoit qu’il
s’agit du Fils de l’homme qui arrive au soir du monde quand les portes sont fermées.
Cela vous fait saisir pourquoi il est écrit :

ladann

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Re: le livre de vie

Ecrit le 16 déc.14, 13:35

Message par ladann »

Jésus se présenta à eux (ses disciples) les portes étaient fermées.
Il y a deux mille ans, les portes n’étaient point encore fermées, car le monde pouvait
encore accomplir beaucoup de choses. Or, aujourd’hui, elles se ferment les unes
après les autres, comme cela vous apparaît en levant les yeux sur la situation du
monde. Ayez donc conscience que, quoi qu’il fasse, ce monde est perdu ; cela, parce
qu’il ne peut plus revenir en arrière pour prendre un nouveau départ. D’ailleurs,
même s’il pouvait le faire, il emprunterait de nouveau les mêmes sentiers et
arriverait au même endroit ; parce que dans l’ignorance de ce qu’il est, l’homme ne
peut savoir comment il convient de vivre pour ne point détruire ce par quoi il vit.
Le terme des fausses croyances
(18) Mais l’on dira : personne ne peut empêcher l’homme d’avoir une religion !
Assurément, jusqu’à l’arrivée du Fils de l’homme qui conduirait la créature dans
toute la vérité, nul ne pouvait empêcher la formation de religions qui sont autant de
sectes pernicieuses et non la Religion, celle qui consiste à aimer et à protéger tout ce
que Dieu a créé. Mais, jusqu’à ce jour, vos croyances dans les hommes religieux,
politiques, philosophiques, scientifiques ou remplis d’argent, vous empêchaient de
voir ce que fut ce monde et ce qu’en serait l’aboutissement. Aussi, vous ne pouviez
pas savoir ce que sont les temps dans lesquels se trouve le monde, ni concevoir cequ’est la séparation des hommes annoncée pour la fin des temps. Cette séparation
est celle des boucs et des brebis, ou celle du blé et de l’ivraie dont parle l’Écriture, qui
décrit aussi ce qu’est l’apocalypse qui s’en suit. A partir de quoi, vous ignoriez que la
ville sainte (qui est la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel), est le modèle des
cités à venir.
(19) C’est pourquoi, je vous le dis, tout ce que vos enseignants vous firent croire
sur l’univers, la Terre, le monde, l’homme et ce qu’il est au sein de l’univers ; ainsique sur la prophétie et sur l’envoyé de Dieu lui-même, n’est qu’une montagne de
mensonges ! Rien n’est vrai dans leurs doctrines qu’ils font cuire au four du temps
pour qu’elles prennent l’apparence du pain du ciel. Mais tout est mensonge du début
à la fin de ce qu’ils vous enseignent. Toutefois vous aurez beaucoup de difficultés à
admettre que vos croyances ancestrales sur les choses du ciel, sur la prophétie et sur
Jésus sont tout à fait erronées. Veillez à cela, car le monde agonisant en appelle à la
vérité.
(20) Bien que je sois un ânon, le petit d’une ânesse, je retirerai les armures de
ceux qui dominent et pratiquent le mensonge ; et ce ne sera point pour leur gloire ! Il
est écrit que ceux qui s’élèveraient seraient abaissés par le Fils de l’homme, lorsqu’il
viendrait séparer les boucs et les brebis. Cela est prédit et s’accomplit aujourd’hui où
vous n’avez jamais été autant éloignés de la vérité. Prêtez-moi donc l’oreille, et faites
preuve de patience pour lire, comme je fais preuve de patience pour écrire ; car au
soir du monde, le Fils épouse la vérité et invite au souper de ses noces tous les saints
d’esprit. Il s’agit, dans l’Écriture, du souper que Jésus donne le soir à ses disciples
avec la nourriture de l’esprit, qui est le pain et l’eau que j’apporte à ceux qui ont faim
et soif de la vérité.
(21) Le Fils, en chair et en os, est le dernier prophète qui se lève pour agir et
récolter ce que ses prédécesseurs ont semé. C’est pourquoi nous montrerons que la
prophétie se trouve dans l’ancien testament ; et que le nouveau testament avait pour
objet de me faire lever après avoir fait sortir les imposteurs devant moi, afin qu’en
arrivant à l’improviste je les prenne dans leurs pièges. Le nouveau testament avaitainsi pour but de préparer mon chemin, car il fallait plusieurs siècles pour de tels
travaux. Mais il est aussi écrit pour que le Fils véritable puisse se reconnaître. Il
existe donc pour votre salut, car il empêche l’imposture ou la révèle.
(22) Si je vous trouble par ces premières paroles qui montrent à l’évidence que
les religions ont empoisonné les hommes depuis des siècles, ce que je dis est
néanmoins entièrement véritable. Ne soyez donc pas suspicieux, et comprenez ce
que j’explique pour sauver votre vie. Ce n’est pas sans raison que je viens aujourd’hui
à l’improviste pendant que le monde tient ses derniers discours, car j’ai un peuple à
sauver de ce qui arrive. Ce peuple, comme je l’ai dit, est composé de tous les saints
d’esprit du monde entier que je vais enseigner et réunir autour de ma bannière, pour
faire d’eux un peuple unanime et unique. Ainsi, par un seul, chacun d’eux saura qui
il est dans le monde et dans l’univers. N’est-ce point là un grand miracle que seul le
Fils peut accomplir ?
L’exécution du décret
(23) Le changement du monde passe d’abord par le changement de l’homme. Et
Jésus annonce celui qui viendra le changer. Je suis cet homme annoncé. C’est
pourquoi, dans cette attente, il fallait écouter Dieu dans l’Écriture et pratiquer sa loi.
Mais, n’ayant point voulu entendre Dieu ni rechercher la vérité, voici que lechâtiment arrive. Soyez donc vigilants sur ce que je montre car, par décret, Dieu a dit
qu’il rendrait l’homme aussi rare que l’or fin sur la Terre, aussi rare que l’or d’Ophir ;
cela à cause des hypocrites et des méchants qui règnent de force en perdant le
monde. Ce qui donne tout son sens à cette parole de l’Écriture, qui explique
l’apocalypse, à la fin de l’ancien testament :Car voici, le jour vient,
Ardent comme une fournaise.
Tous les hautains et tous les méchants
seront comme du chaume ;
Le jour qui vient les embrasera,
Dit l’Éternel des armées,
Il ne leur laissera ni racine ni rameau.
Mais pour vous, qui craignez mon nom,
se lèvera le soleil de la justice,
Et la guérison sera sous ses ailes ;
Vous sortirez, et vous sauterez
comme les veaux d’une étable.
Et vous foulerez les méchants,
Car ils seront comme de la cendre
Sous la plante de vos pieds,
Au jour que je prépare,
Dit l’Éternel des armées
Puis Il ajoute :
Voici, je vous enverrai Élie (l’élu), le prophète,
Avant que le jour de l’Éternel arrive,
Ce jour grand et redoutable.
Il ramènera le coeur des pères à leurs enfants,
Et le coeur des enfants à leurs pères,
De peur que je ne vienne frapper le pays d’interdit.
Si vous concevez et admettez aujourd’hui qu’un homme devait venir pour éclairer et
mettre à l’abri ceux qui comprennent, il est facile de saisir cette parole de l’Écriture
et ce qu’est son accomplissement. N’attendez donc pas d’avoir des oreilles de
cendres pour m’écouter, car je suis Élie, ce prophète annoncé.
Avec les explications des astres, nous verrons que l’homme a été créé tel qu’il
est, il y a moins de dix mille ans, et que c’est en raison de cette grande jeunesse que
son coeur se porte essentiellement au mal. C’est pourquoi Dieu envoya d’abord
Moïse pour qu’il fasse connaître Sa loi et avertisse le monde de ce qui lui arriverait
s’il ne la mettait en pratique. Or, les hommes, trahis par leur vanité, rejetèrent cette
loi et mirent des rois à leur tête pour que Dieu ne règne pas sur eux. Voyant cela,
Dieu laissa alors l’homme faire tout ce qu’il voulait, jusqu’à ce qu’il se donne une
cuisante leçon qu’il ne sera pas prêt d’oublier, je vous le dis.
(25) Le monde fit donc tout ce qu’il ne faudra plus jamais faire sur cette Terre.
Car, par sa rébellion, il finit par amener les chaudrons nucléaires, qui sont les
moyens d’ôter de la Terre tout ce qui ne doit point s’y trouver. Avec l’atome le monde
fut créé, par l’atome il sera détruit. C’est le jour de l’Éternel. C’est pourquoi, comme
Il l’a promis, Dieu envoie Élie.
(26) Je sais que vous vous demandez comment ceux qui comprennent seront
sauvés. Jusqu’à moi vous disiez : est-ce que les armes nucléaires peuvent être
27
La prophétie
utilisées ? Si elles le sont, peut-il rester des vivants ? La Terre sera-t-elle encore
habitable ? Je réponds tout d’abord que lorsque Satan fait entrer ses chaudrons dans
le monde (les usines atomiques), le monde tient forcément ses derniers discours.
Car, en vérité, ce ne sont point ces chaudrons et les puissances destructrices qu’ils
provoquent qui sont la cause de sa fin, mais les raisons qui les ont amenés.
(27) Sachez cependant que les fils de Satan, qui se frottent les mains de
contentement en mettant au point leurs armes nucléaires, sont bien loin d’imaginer
ce qui va se produire. Ils ne comprennent toujours pas que le jour où les militaires
utiliseront leurs armes, ils ne pourront le faire que massivement, en provoquant de
la sorte l’embrasement de la Terre qui sera instantanément suivi du déluge tout
autour du monde. Comme nous le verrons, ce sera votre salut, parce qu’il y a une
parade à ce feu et au déluge qu’il engendrera. Sachez cependant que le feu sera
destructeur et le déluge réparateur. La Terre aura alors changé sa face. C’est là que
vous sortirez comme des veaux de l’étable, sautant et bondissant de joie sur les
cendres des méchants, car cette fois vous serez délivrés des puissances de Satan
pour toujours. Vous serez alors dans le royaume où il n’y aura plus de traces de ceux
qui perdirent le monde, et dans un monde nouveau qui ne sera plus jamais détruit.
(28) Comprenez enfin que la mécanisation et les armes nucléaires qu’elle amène
sont les obligatoires conséquences des ténèbres et du mauvais esprit de ceux qui
règnent. En se proclamant Dieu eux-mêmes, ces hypocrites ne pouvaient voir où ils
emmenaient le monde et qu’ils allaient disparaître avec lui. Alors ne craignez point

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Ecrit le 17 déc.14, 01:59

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