La vapoteuse à cannabis débarque en France
Posté : 16 déc.14, 09:26
Trois Français ont fait le pari d'investir le marché «thérapeutique» de la cigarette électronique. Selon eux, il n'y a rien d'illégal, car la plante a été vidée de son principe actif «euphorisant».
La cigarette électronique a fait des émules. À partir de mardi, des vapoteuses à base de cannabis seront proposées en France à travers la marque KanaVape. Destinées à un «usage thérapeutique» selon les responsables, ces cigarettes d'un nouveau genre sont censées soulager les patients éprouvés par la maladie. L'un des fondateurs, Antonin Cohen, précise que son produit ne permet aucunement de «se défoncer». Le Figaro a cherché à en savoir plus.
De quoi se compose le KanaVape?
D'une molécule canabidiole appelée CBD. La plante de cannabis à une forte teneur en CBD qui agit dans l'organisme comme un anti-douleur et un anxiolytique. Son principe actif a donc un caractère dit thérapeutique. La loi ne prohibe pas son emploi. En revanche, le produit ne contient pas de Tétrahydrocannabinol (THC), qui entre également dans la composition du cannabis dans un taux élevé. Cette molécule influe sur l'activité cérébrale et génère des réactions d'ordre psychotropes (paranoïa, béatitude, troubles du comportement...). Toute la subtilité du KanaVape repose sur cet aspect. Il n'y a aucun effet euphorisant.
Comment extraire «la bonne particule» de la plante de cannabis?
L'extraction se fait à froid car «plus qualitative» selon les fondateurs. Leur ingénieur agronome a recours à la technique du CO2 hyper-critique (forte pression appliquée au-delà de la température critique de la matière). Le procédé est commun à l'industrie cosmétique et pharmaceutique. Par la suite, «nous obtenons une huile de chanvre qui contient du CBD», explique l'un des co-dirigeants. L'étape suivante est de formater la substance produite pour l'insérer dans des cartouches à vaporisation.
Quel approvisionnement pour quelle commercialisation?
L'entreprise s'approvisionne à Marseille, en Espagne et en République Tchèque. En France, les plants de chanvre se cultivent légalement sous une forme «agricole» afin d'en retirer des fibres et des graines. Plusieurs industries en font usage (papeterie, biocarburant, textile, médicament...). KanaVape va déployer sa vapoteuse au cannabis via une boutique en ligne. Pour l'heure, ils n'ont pas encore signé de contrats de distribution avec les boutiques physiques de cigarettes électroniques. Ils précisent avoir «rencontré beaucoup de personnes prêtes à la commercialiser».
La démarche est-elle vraiment légale?
La société se dit prête à faire face «aux controverses». Elle confie avoir consulté un cabinet juridique sur la plausibilité d'une telle démarche dans l'hexagone: «On est dans une situation où il n'y a pas vraiment de cadre juridique (...) on utilise une molécule inoffensive». Une conclusion qui n'est pas partagée par un cabinet d'avocats traitant d'affaires liées au cannabis. Une spécialiste annonce que «les dirigeants se heurteront à la loi» qui proscrit toute consommation sous quelque forme que ce soit. Ajoutant que la vapoteuse qui se dit à destination de «patients», pourra être accessible à tous en raison de sa commercialisation sur internet.
Les instigateurs ont conscience de s'exposer. Ils viennent récemment d'évoquer le risque sur leurs «carrières professionnelles», ainsi ils espèrent fédérer des «soutiens».
----------------------------------------------------------------
Enfin une dédiabolisation du cannabis en France (qui dans la plus part des pays Européens l'ont déjà dépénalisé depuis un bout de temps) et puis pour les plus coriasses, qu'on se le dise, ce chanvre thérapeutique et bien moins pire que les effets que peuvent avoir l'alcool.
La cigarette électronique a fait des émules. À partir de mardi, des vapoteuses à base de cannabis seront proposées en France à travers la marque KanaVape. Destinées à un «usage thérapeutique» selon les responsables, ces cigarettes d'un nouveau genre sont censées soulager les patients éprouvés par la maladie. L'un des fondateurs, Antonin Cohen, précise que son produit ne permet aucunement de «se défoncer». Le Figaro a cherché à en savoir plus.
De quoi se compose le KanaVape?
D'une molécule canabidiole appelée CBD. La plante de cannabis à une forte teneur en CBD qui agit dans l'organisme comme un anti-douleur et un anxiolytique. Son principe actif a donc un caractère dit thérapeutique. La loi ne prohibe pas son emploi. En revanche, le produit ne contient pas de Tétrahydrocannabinol (THC), qui entre également dans la composition du cannabis dans un taux élevé. Cette molécule influe sur l'activité cérébrale et génère des réactions d'ordre psychotropes (paranoïa, béatitude, troubles du comportement...). Toute la subtilité du KanaVape repose sur cet aspect. Il n'y a aucun effet euphorisant.
Comment extraire «la bonne particule» de la plante de cannabis?
L'extraction se fait à froid car «plus qualitative» selon les fondateurs. Leur ingénieur agronome a recours à la technique du CO2 hyper-critique (forte pression appliquée au-delà de la température critique de la matière). Le procédé est commun à l'industrie cosmétique et pharmaceutique. Par la suite, «nous obtenons une huile de chanvre qui contient du CBD», explique l'un des co-dirigeants. L'étape suivante est de formater la substance produite pour l'insérer dans des cartouches à vaporisation.
Quel approvisionnement pour quelle commercialisation?
L'entreprise s'approvisionne à Marseille, en Espagne et en République Tchèque. En France, les plants de chanvre se cultivent légalement sous une forme «agricole» afin d'en retirer des fibres et des graines. Plusieurs industries en font usage (papeterie, biocarburant, textile, médicament...). KanaVape va déployer sa vapoteuse au cannabis via une boutique en ligne. Pour l'heure, ils n'ont pas encore signé de contrats de distribution avec les boutiques physiques de cigarettes électroniques. Ils précisent avoir «rencontré beaucoup de personnes prêtes à la commercialiser».
La démarche est-elle vraiment légale?
La société se dit prête à faire face «aux controverses». Elle confie avoir consulté un cabinet juridique sur la plausibilité d'une telle démarche dans l'hexagone: «On est dans une situation où il n'y a pas vraiment de cadre juridique (...) on utilise une molécule inoffensive». Une conclusion qui n'est pas partagée par un cabinet d'avocats traitant d'affaires liées au cannabis. Une spécialiste annonce que «les dirigeants se heurteront à la loi» qui proscrit toute consommation sous quelque forme que ce soit. Ajoutant que la vapoteuse qui se dit à destination de «patients», pourra être accessible à tous en raison de sa commercialisation sur internet.
Les instigateurs ont conscience de s'exposer. Ils viennent récemment d'évoquer le risque sur leurs «carrières professionnelles», ainsi ils espèrent fédérer des «soutiens».
----------------------------------------------------------------
Enfin une dédiabolisation du cannabis en France (qui dans la plus part des pays Européens l'ont déjà dépénalisé depuis un bout de temps) et puis pour les plus coriasses, qu'on se le dise, ce chanvre thérapeutique et bien moins pire que les effets que peuvent avoir l'alcool.