[ Jean 1:1 ] Des traductions appellent Jésus [Dieu dieu]
Posté : 21 oct.03, 10:46
Pourquoi certaines traductions de la Bible appellent-elles Jésus " Dieu ", alors qu'on lit dans d'autres qu'il était " un dieu " ?
Certaines traductions rendent ainsi Jean 1:1 : " Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. " Littéralement, le texte grec se lit ainsi : " Au commencement était la parole, et la parole était vers le dieu, et dieu était la parole. " Selon la langue dans laquelle le texte est traduit, le traducteur doit, si besoin est, mettre des majuscules. Dans la traduction de l'expression " le dieu ", il est évident qu'il convient de mettre une majuscule à " Dieu ", puisque ces mots doivent désigner le Dieu Tout-Puissant avec qui la Parole était. Mais, dans le deuxième cas, une majuscule au mot " dieu " n'est pas justifiée comme dans le premier.
Dans la Traduction du monde nouveau, ce texte se lit ainsi : " Au commencement la Parole était, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était un dieu. " Certes, il n'y a pas d'article indéfini (correspondant à " un ") dans le texte grec original. Mais cela ne signifie pas qu'on doive s'en abstenir à la traduction, car la koinè, ou grec commun, ne possédait pas d'article indéfini. Tout au long des Écritures grecques chrétiennes, les traducteurs sont donc obligés d'utiliser ou de ne pas utiliser l'article indéfini, selon la compréhension qu'ils ont du texte. On trouve l'article indéfini des centaines de fois dans toutes les traductions françaises des Écritures grecques ; mais la plupart ne l'utilisent pas en Jean 1:1. Pourtant, il existe de bonnes raisons de l'utiliser dans la traduction de ce texte.
Il faut tout d'abord remarquer que le texte lui-même montre que la Parole était " avec Dieu ", donc qu'elle ne pouvait pas être Dieu, c'est-à-dire le Dieu Tout-Puissant. (Voir également le v. 1:, qui serait inutile si le v. 1:1 montrait effectivement que la Parole était Dieu.) De plus, il est significatif que le mot utilisé pour " dieu " (gr. : théos) la deuxième fois qu'il apparaît dans le verset soit dépourvu de l'article défini " le " (gr. : ho). À ce sujet, dans un commentaire sur l'Évangile de Jean (chapitres 1-6), Ernst Haenchen a écrit : " À l'époque, qe [théos] et qe [ho théos] (' dieu, divin ' et ' le Dieu ') ne désignaient pas la même chose. [...] En fait, pour [...] l'évangéliste, seul le Père était qe [' le Dieu '] (cf. 17:3) ; ' le Fils ' lui est subordonné (cf. 14:28). Mais cela n'est que suggéré ici, parce que précisément l'accent doit être mis sur leurs relations étroites. [...] Dans le monothéisme juif et chrétien, il était tout à fait possible de parler d'êtres divins existant aux côtés et sous l'autorité de Dieu, tout en étant distincts de lui. Phil 2:6-10 le prouve. Dans ce texte, Paul présente justement comme un être divin celui qui devint l'homme Jésus Christ [...]. Par conséquent, ici comme en Jean 1:1, il n'est pas question d'une relation dialectique deux-en-un, mais de l'union de deux personnes distinctes. " - Das Johannesevangelium, Tübingen, 1980, p. 116.
Après avoir donné une traduction de Jean 1:1c, " et Dieu (par nature) était le Logos ", E. Haenchen explique : " Ici, "hn ([ên, était]) est simplement attributif. Le nom attribut doit donc être étudié plus attentivement : () [théos] n'est pas la même chose que () [ho théos] (' divin ' n'est pas la même chose que ' Dieu '). " (P. 118). Donnant des précisions sur cette question, Philip Harner a fait ressortir que la construction grammaticale de Jean 1:1 implique un attribut sans article, c'est-à-dire un nom attribut sans l'article défini " le ", précédant le verbe, construction qui est essentiellement adjective et qui indique que " le logos a la nature de théos ". Il a ajouté : " En Jean 1:1 je crois que la valeur adjective de l'attribut est si évidente qu'on ne peut considérer le nom [théos] comme défini. " (Journal of Biblical Literature, 1973, p. 85, 87). D'autres traducteurs, reconnaissant également que le terme grec a une valeur adjective et désigne la nature de la Parole, traduisent la phrase ainsi : " Le Verbe était un être divin. " - Ce ; voir aussi SO ; voir Appendice MN, p. 1705.
Tout au long de leurs pages, les Écritures hébraïques montrent clairement qu'il y a un seul Dieu Tout-Puissant, le Créateur de toutes choses, le Très-Haut, dont le nom est Jéhovah (Gn 17:1 ; Is 45:18 ; Ps 83:18). C'est pourquoi Moïse put dire à la nation d'Israël : " Jéhovah notre Dieu est un seul Jéhovah. Tu dois aimer Jéhovah ton Dieu de tout ton coeur, et de toute ton âme, et de toute ta force vitale. " (Dt 6:4, 5). Les Écritures grecques chrétiennes ne contredirent pas cet enseignement qui était accepté par les serviteurs de Dieu et auquel ils croyaient depuis des millénaires, mais au contraire, elles l'appuyèrent (Mc 12:29 ; Rm 3:29, 30 ; 1Co 8:6 ; Ép 4:4-6 ; 1Tm 2:5). Jésus lui-même déclara : " Le Père est plus grand que moi. " Par ailleurs, il parla du Père comme de son Dieu, " le seul vrai Dieu ". (Jn 14:28 ; 17:3 ; 20:17 ; Mc 15:34 ; Ré 1:1 ; 3:12.) À maintes occasions, Jésus exprima son infériorité et sa subordination vis-à-vis de son Père (Mt 4:9, 10 ; 20:23 ; Lc 22:41, 42 ; Jn 5:19 ; 8:42 ; 13:16). Même après l'ascension de Jésus, ses apôtres continuèrent à présenter la même image. - 1Co 11:3 ; 15:20, 24-28 ; 1P 1:3 ; 1Jn 2:1 ; 4:9, 10.
Ces faits donnent un appui solide à une traduction de Jean 1:1 du genre de celle-ci : " La Parole était un dieu. " La prééminence de la Parole parmi les créatures de Dieu, c'est-à-dire sa position de Premier-né (celui par l'intermédiaire de qui Dieu créa toutes choses) et de Porte-parole de Dieu, apporte un argument réel pour que le Fils de Dieu soit appelé " un dieu ", ou puissant. La prophétie messianique d'Isaïe 9:6 prédisait qu'il serait appelé " Dieu fort ", sans être pour autant le Dieu Tout-Puissant, et qu'il serait le " Père éternel " de tous ceux qui auraient le bonheur de vivre sous sa domination. Le zèle de son propre Père, " Jéhovah des armées ", accomplirait cela (Is 9:7). Si l'Adversaire de Dieu, Satan le Diable, est appelé un " dieu " (2Co 4:4) parce qu'il domine sur les hommes et sur les démons (1Jn 5:19 ; Lc 11:14-18), à combien plus forte raison convient-il que le Fils premier-né de Dieu soit appelé " un dieu ", " le dieu unique-engendré ", comme dans les manuscrits les plus fiables de Jean (1:18).
Lorsque ses adversaires l'accusèrent de ' se faire dieu ', Jésus rétorqua : " N'est-il pas écrit dans votre Loi : ' J'ai dit : " Vous êtes des dieux " ' ? S'il a appelé ' dieux ' ceux contre qui la parole de Dieu est venue, et pourtant l'Écriture ne peut être annulée, me dites-vous, à moi que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde : ' Tu blasphèmes ', parce que j'ai dit : Je suis le Fils de Dieu ? " (Jn 10:31-37). Jésus citait ici le Psaume 82 dans lequel les juges humains, que Jéhovah avait condamnés parce qu'ils ne rendaient pas la justice, étaient appelés " dieux ". (Ps 82:1, 2, 6, 7.) De cette façon, Jésus montrait à quel point il était illogique de l'accuser de blasphème parce qu'il avait affirmé être, non pas Dieu, mais le Fils de Dieu.
Cette accusation de blasphème fut lancée parce que Jésus avait dit : " Moi et le Père, nous sommes un. " (Jn 10:30). Cela ne voulait pas dire que Jésus prétendait être le Père ou être Dieu, comme le prouve sa repartie, déjà considérée partiellement. L'unité que Jésus évoquait doit être comprise en fonction du contexte de sa déclaration. Jésus parlait de ses oeuvres et de l'attention qu'il témoignait aux " brebis " qui le suivaient. Tant ses oeuvres que ses paroles démontraient qu'entre son Père et lui régnait, non pas la désunion ni la discorde, mais l'unité, idée que sa réplique souligna encore (Jn 10:25, 26, 37, 38 ; voir aussi Jn 4:34 ; 5:30 ; 6:38-40 ; 8:16-18). En ce qui concerne ses " brebis ", son Père et lui-même étaient également unis pour ce qui était de les protéger et de les mener à la vie éternelle (Jn 10:27-29 ; voir aussi Éz 34:23, 24). Lorsqu'il pria en faveur de l'unité de tous ses disciples, y compris de ceux qui le deviendraient, Jésus montra que l'unité, ou l'union, entre son Père et lui ne signifiait pas qu'ils étaient une seule et même personne, mais qu'ils avaient le même dessein et participaient à la même action. Dans ce sens, les disciples de Jésus pouvaient ' tous être un ', tout comme Jésus et son Père sont un. - Jn 17:20-23.
Dans le même ordre d'idées, répondant à une question de Thomas, Jésus dit : " Si vous m'aviez connu, vous auriez aussi connu mon Père ; dès cet instant vous le connaissez et vous l'avez vu. " Puis, en réponse à une question de Philippe, il ajouta : " Qui m'a vu a vu le Père aussi. " (Jn 14:5-9). Encore une fois, l'explication que Jésus donna ensuite montre qu'il en était ainsi parce qu'il représentait fidèlement son Père, disait les paroles du Père et faisait les oeuvres du Père (Jn 14:10, 11 ; voir aussi Jn 12:28, 44-49). C'est en cette même circonstance, le soir qui précéda sa mort, que Jésus dit à ces mêmes disciples : " Le Père est plus grand que moi. " - Jn 14:28.
On peut également comprendre à la lumière d'autres faits bibliques en quel sens les disciples ' virent ' le Père en Jésus. Par exemple, Jacob déclara à Ésaü : " J'ai vu ta face comme si je voyais la face de Dieu, puisque tu m'as accueilli avec plaisir. " S'il parla ainsi, c'est parce qu'Ésaü avait réagi conformément à la prière qu'il avait adressée à Dieu (Gn 33:9-11 ; 32:9-12). Après que l'interrogatoire de Dieu du milieu d'une tempête de vent eut éclairé sa compréhension des choses, Job déclara : " Par ouï-dire j'ai entendu parler de toi, mais maintenant mon oeil te voit, oui. " (Jb 38:1 ; 42:5 ; voir aussi Jg 13:21, 22). Effectivement, les ' yeux de son coeur ' avaient été éclairés (voir Ép 1:18). Quand Jésus parla de voir le Père, c'était à prendre au sens figuré et non littéral, ce que confirment ses propres paroles rapportées en Jean 6:45 et la déclaration suivante, formulée par Jean longtemps après la mort de Jésus : " Aucun homme n'a jamais vu Dieu ; le dieu unique-engendré qui est dans le sein du Père, c'est lui qui l'a expliqué. " - Jn 1:18 ; 1Jn 4:12.
Note: certains caractere de se poste ne parait pas :S
Certaines traductions rendent ainsi Jean 1:1 : " Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. " Littéralement, le texte grec se lit ainsi : " Au commencement était la parole, et la parole était vers le dieu, et dieu était la parole. " Selon la langue dans laquelle le texte est traduit, le traducteur doit, si besoin est, mettre des majuscules. Dans la traduction de l'expression " le dieu ", il est évident qu'il convient de mettre une majuscule à " Dieu ", puisque ces mots doivent désigner le Dieu Tout-Puissant avec qui la Parole était. Mais, dans le deuxième cas, une majuscule au mot " dieu " n'est pas justifiée comme dans le premier.
Dans la Traduction du monde nouveau, ce texte se lit ainsi : " Au commencement la Parole était, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était un dieu. " Certes, il n'y a pas d'article indéfini (correspondant à " un ") dans le texte grec original. Mais cela ne signifie pas qu'on doive s'en abstenir à la traduction, car la koinè, ou grec commun, ne possédait pas d'article indéfini. Tout au long des Écritures grecques chrétiennes, les traducteurs sont donc obligés d'utiliser ou de ne pas utiliser l'article indéfini, selon la compréhension qu'ils ont du texte. On trouve l'article indéfini des centaines de fois dans toutes les traductions françaises des Écritures grecques ; mais la plupart ne l'utilisent pas en Jean 1:1. Pourtant, il existe de bonnes raisons de l'utiliser dans la traduction de ce texte.
Il faut tout d'abord remarquer que le texte lui-même montre que la Parole était " avec Dieu ", donc qu'elle ne pouvait pas être Dieu, c'est-à-dire le Dieu Tout-Puissant. (Voir également le v. 1:, qui serait inutile si le v. 1:1 montrait effectivement que la Parole était Dieu.) De plus, il est significatif que le mot utilisé pour " dieu " (gr. : théos) la deuxième fois qu'il apparaît dans le verset soit dépourvu de l'article défini " le " (gr. : ho). À ce sujet, dans un commentaire sur l'Évangile de Jean (chapitres 1-6), Ernst Haenchen a écrit : " À l'époque, qe [théos] et qe [ho théos] (' dieu, divin ' et ' le Dieu ') ne désignaient pas la même chose. [...] En fait, pour [...] l'évangéliste, seul le Père était qe [' le Dieu '] (cf. 17:3) ; ' le Fils ' lui est subordonné (cf. 14:28). Mais cela n'est que suggéré ici, parce que précisément l'accent doit être mis sur leurs relations étroites. [...] Dans le monothéisme juif et chrétien, il était tout à fait possible de parler d'êtres divins existant aux côtés et sous l'autorité de Dieu, tout en étant distincts de lui. Phil 2:6-10 le prouve. Dans ce texte, Paul présente justement comme un être divin celui qui devint l'homme Jésus Christ [...]. Par conséquent, ici comme en Jean 1:1, il n'est pas question d'une relation dialectique deux-en-un, mais de l'union de deux personnes distinctes. " - Das Johannesevangelium, Tübingen, 1980, p. 116.
Après avoir donné une traduction de Jean 1:1c, " et Dieu (par nature) était le Logos ", E. Haenchen explique : " Ici, "hn ([ên, était]) est simplement attributif. Le nom attribut doit donc être étudié plus attentivement : () [théos] n'est pas la même chose que () [ho théos] (' divin ' n'est pas la même chose que ' Dieu '). " (P. 118). Donnant des précisions sur cette question, Philip Harner a fait ressortir que la construction grammaticale de Jean 1:1 implique un attribut sans article, c'est-à-dire un nom attribut sans l'article défini " le ", précédant le verbe, construction qui est essentiellement adjective et qui indique que " le logos a la nature de théos ". Il a ajouté : " En Jean 1:1 je crois que la valeur adjective de l'attribut est si évidente qu'on ne peut considérer le nom [théos] comme défini. " (Journal of Biblical Literature, 1973, p. 85, 87). D'autres traducteurs, reconnaissant également que le terme grec a une valeur adjective et désigne la nature de la Parole, traduisent la phrase ainsi : " Le Verbe était un être divin. " - Ce ; voir aussi SO ; voir Appendice MN, p. 1705.
Tout au long de leurs pages, les Écritures hébraïques montrent clairement qu'il y a un seul Dieu Tout-Puissant, le Créateur de toutes choses, le Très-Haut, dont le nom est Jéhovah (Gn 17:1 ; Is 45:18 ; Ps 83:18). C'est pourquoi Moïse put dire à la nation d'Israël : " Jéhovah notre Dieu est un seul Jéhovah. Tu dois aimer Jéhovah ton Dieu de tout ton coeur, et de toute ton âme, et de toute ta force vitale. " (Dt 6:4, 5). Les Écritures grecques chrétiennes ne contredirent pas cet enseignement qui était accepté par les serviteurs de Dieu et auquel ils croyaient depuis des millénaires, mais au contraire, elles l'appuyèrent (Mc 12:29 ; Rm 3:29, 30 ; 1Co 8:6 ; Ép 4:4-6 ; 1Tm 2:5). Jésus lui-même déclara : " Le Père est plus grand que moi. " Par ailleurs, il parla du Père comme de son Dieu, " le seul vrai Dieu ". (Jn 14:28 ; 17:3 ; 20:17 ; Mc 15:34 ; Ré 1:1 ; 3:12.) À maintes occasions, Jésus exprima son infériorité et sa subordination vis-à-vis de son Père (Mt 4:9, 10 ; 20:23 ; Lc 22:41, 42 ; Jn 5:19 ; 8:42 ; 13:16). Même après l'ascension de Jésus, ses apôtres continuèrent à présenter la même image. - 1Co 11:3 ; 15:20, 24-28 ; 1P 1:3 ; 1Jn 2:1 ; 4:9, 10.
Ces faits donnent un appui solide à une traduction de Jean 1:1 du genre de celle-ci : " La Parole était un dieu. " La prééminence de la Parole parmi les créatures de Dieu, c'est-à-dire sa position de Premier-né (celui par l'intermédiaire de qui Dieu créa toutes choses) et de Porte-parole de Dieu, apporte un argument réel pour que le Fils de Dieu soit appelé " un dieu ", ou puissant. La prophétie messianique d'Isaïe 9:6 prédisait qu'il serait appelé " Dieu fort ", sans être pour autant le Dieu Tout-Puissant, et qu'il serait le " Père éternel " de tous ceux qui auraient le bonheur de vivre sous sa domination. Le zèle de son propre Père, " Jéhovah des armées ", accomplirait cela (Is 9:7). Si l'Adversaire de Dieu, Satan le Diable, est appelé un " dieu " (2Co 4:4) parce qu'il domine sur les hommes et sur les démons (1Jn 5:19 ; Lc 11:14-18), à combien plus forte raison convient-il que le Fils premier-né de Dieu soit appelé " un dieu ", " le dieu unique-engendré ", comme dans les manuscrits les plus fiables de Jean (1:18).
Lorsque ses adversaires l'accusèrent de ' se faire dieu ', Jésus rétorqua : " N'est-il pas écrit dans votre Loi : ' J'ai dit : " Vous êtes des dieux " ' ? S'il a appelé ' dieux ' ceux contre qui la parole de Dieu est venue, et pourtant l'Écriture ne peut être annulée, me dites-vous, à moi que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde : ' Tu blasphèmes ', parce que j'ai dit : Je suis le Fils de Dieu ? " (Jn 10:31-37). Jésus citait ici le Psaume 82 dans lequel les juges humains, que Jéhovah avait condamnés parce qu'ils ne rendaient pas la justice, étaient appelés " dieux ". (Ps 82:1, 2, 6, 7.) De cette façon, Jésus montrait à quel point il était illogique de l'accuser de blasphème parce qu'il avait affirmé être, non pas Dieu, mais le Fils de Dieu.
Cette accusation de blasphème fut lancée parce que Jésus avait dit : " Moi et le Père, nous sommes un. " (Jn 10:30). Cela ne voulait pas dire que Jésus prétendait être le Père ou être Dieu, comme le prouve sa repartie, déjà considérée partiellement. L'unité que Jésus évoquait doit être comprise en fonction du contexte de sa déclaration. Jésus parlait de ses oeuvres et de l'attention qu'il témoignait aux " brebis " qui le suivaient. Tant ses oeuvres que ses paroles démontraient qu'entre son Père et lui régnait, non pas la désunion ni la discorde, mais l'unité, idée que sa réplique souligna encore (Jn 10:25, 26, 37, 38 ; voir aussi Jn 4:34 ; 5:30 ; 6:38-40 ; 8:16-18). En ce qui concerne ses " brebis ", son Père et lui-même étaient également unis pour ce qui était de les protéger et de les mener à la vie éternelle (Jn 10:27-29 ; voir aussi Éz 34:23, 24). Lorsqu'il pria en faveur de l'unité de tous ses disciples, y compris de ceux qui le deviendraient, Jésus montra que l'unité, ou l'union, entre son Père et lui ne signifiait pas qu'ils étaient une seule et même personne, mais qu'ils avaient le même dessein et participaient à la même action. Dans ce sens, les disciples de Jésus pouvaient ' tous être un ', tout comme Jésus et son Père sont un. - Jn 17:20-23.
Dans le même ordre d'idées, répondant à une question de Thomas, Jésus dit : " Si vous m'aviez connu, vous auriez aussi connu mon Père ; dès cet instant vous le connaissez et vous l'avez vu. " Puis, en réponse à une question de Philippe, il ajouta : " Qui m'a vu a vu le Père aussi. " (Jn 14:5-9). Encore une fois, l'explication que Jésus donna ensuite montre qu'il en était ainsi parce qu'il représentait fidèlement son Père, disait les paroles du Père et faisait les oeuvres du Père (Jn 14:10, 11 ; voir aussi Jn 12:28, 44-49). C'est en cette même circonstance, le soir qui précéda sa mort, que Jésus dit à ces mêmes disciples : " Le Père est plus grand que moi. " - Jn 14:28.
On peut également comprendre à la lumière d'autres faits bibliques en quel sens les disciples ' virent ' le Père en Jésus. Par exemple, Jacob déclara à Ésaü : " J'ai vu ta face comme si je voyais la face de Dieu, puisque tu m'as accueilli avec plaisir. " S'il parla ainsi, c'est parce qu'Ésaü avait réagi conformément à la prière qu'il avait adressée à Dieu (Gn 33:9-11 ; 32:9-12). Après que l'interrogatoire de Dieu du milieu d'une tempête de vent eut éclairé sa compréhension des choses, Job déclara : " Par ouï-dire j'ai entendu parler de toi, mais maintenant mon oeil te voit, oui. " (Jb 38:1 ; 42:5 ; voir aussi Jg 13:21, 22). Effectivement, les ' yeux de son coeur ' avaient été éclairés (voir Ép 1:18). Quand Jésus parla de voir le Père, c'était à prendre au sens figuré et non littéral, ce que confirment ses propres paroles rapportées en Jean 6:45 et la déclaration suivante, formulée par Jean longtemps après la mort de Jésus : " Aucun homme n'a jamais vu Dieu ; le dieu unique-engendré qui est dans le sein du Père, c'est lui qui l'a expliqué. " - Jn 1:18 ; 1Jn 4:12.
Note: certains caractere de se poste ne parait pas :S