[phpBB Debug] PHP Warning: in file [ROOT]/ext/kinerity/bestanswer/event/main_listener.php on line 514: Undefined array key "poster_answers"
Religions du monde :: forum religion • La problématique du Nazisme dans la Wehrmacht
Page 1 sur 1

La problématique du Nazisme dans la Wehrmacht

Posté : 20 mars15, 10:21
par ultrafiltre
La problématique du Nazisme dans la Wehrmacht : objectif militaire contre objectif politique

j'ouvre ce nouveau sujet (afin de ne pas faire de hors sujet) suite aux confusions de la discution ici dialogue de sourds : Saint GlinGlin / ultrafiltre

dont je rappelle ici la trame centrale de ce dialogue de sourd en trois citations :
Saint Glinglin a écrit :
Mais comme on a fait une petite erreur de 75% sur le nombre des morts d'Auschwitz, rien n'empêche de penser que tous ces chiffres sont entachés d'un erreur du même ordre...
ultrafiltre a écrit : non pas trop , il reste le journal de Adam Ciernakow qui est pas mal instructif

je reconnais que les autorités sovietiques ont étés guidés par des interêts de géopolitique afin de ménager les autorités Polonaises

(et cela se comprend aussi)

ici dans le journal de journal d'Adam Ciernakow http://en.wikipedia.org/wiki/Adam_Czerniak%C3%B3w on voit bien comment l'extermination mise en place par les Nazi est pensé et bien préparé , jusqu'à berné ceux qui en seront les victimes

on ne peut pas comparer la souffrance des victimes de la guerre Germano/Polonaise et le processus de destruction massif mis en place par les Nazis

dans ce journal que j'ai lu en 1995 et dont les references sont ci-dessous on voit comment les Nazi ont manoeuvré ce camarade (Adam Czerniakow) jusqu'à ce que se rendant compte de ce qu'il faisait il finisse par mettre fin à ses jours

ici mais pas en lecture libre http://www.editionsladecouverte.fr/cata ... 39375.html
ISBN : 9782707139375

pour indication Antoine de GAUDEMAR de Libération voici ce qu'il en dit (en couleur l'origine de se journal) :

Adam Czerniakow dans l'étau du Ghetto.Président de la communauté juive de Varsovie, Adam Czerniakow a tenu son journal de septembre 1939 à son suicide en juillet 1942. Tardive traduction intégrale d'un document exceptionnel. ADAM CZERNIAKOW ; Carnets du ghetto de Varsovie Traduit du polonais par Jacques Burko, Maria Elster et Jean-Charles Szurek.

CRITIQUELe 23 juillet 1942, Adam Czerniakow, président du Judenrat du ghetto
de Varsovie, écrit dans son journal: «Il est 15 heures. pour l'instant, il y a 4 000 personnes pour le départ. Selon les ordres, il en faut 9 000 avant 16 heures...» Moins d'une heure après, il se donne la mort dans son bureau en avalant une pastille de cyanure. Sur la table, il laisse une courte lettre à sa femme: «On exige de moi de tuer de mes propres mains les enfants de mon peuple. Il ne me reste que la mort.» La liquidation du ghetto de Varsovie a commencé.

Il aura fallu attendre cinquante-quatre ans pour lire une version française intégrale du journal d'Adam Czerniakow (septembre 1939-juillet 1942), qui est pourtant le témoignage juif le plus important de son époque. L'histoire éditoriale de ce document est instructive. En 1950, peu avant de mourir, la veuve d'Adam Czerniakow propose le manuscrit à l'Institut d'histoire juive de Varsovie, qui le refuse: à l'époque, on cherche prioritairement les témoignages mettant en valeur l'insurrection du ghetto et la figure de Czerniakow est dénigrée. On lui reproche d'avoir été un instrument entre les mains des SS, et surtout de ne pas avoir appelé à la résistance, à l'instar de Marek Edelmann, l'un des dirigeants de l'insurrection: «Un seul homme aurait pu dire tout haut la vérité: Czerniakow. On l'aurait cru. Mais il s'est suicidé. Il n'aurait pas dû. Il fallait mourir dans un feu d'artifice. On en avait énormément besoin.» Après avoir circulé en France et au Canada, le manuscrit est acquis en 1964 par l'Institut Yad Vashem de Jérusalem, qui le publie pour la première fois en bilingue polonais-hébreu en 1968. Quatre ans plus tard, l'Institut d'histoire juive de Varsovie le publie à son tour, puis l'historien de la Shoah Raul Hilberg en propose une version américaine en 1979. Le travail douloureux sur la période a commencé et les vraies interrogations remplacent peu à peu les récits glorieux de résistance. C'est la dernière édition polonaise de 1983 qui a servi de base à l'édition française, à laquelle a été rajoutée la longue et précieuse introduction de l'édition américaine, signée Raul Hilberg et Stanislaw Staron, qui replace le journal dans son contexte historique. Commencée dès 1991, la traduction française fut retardée par la mort de son initiatrice Maria Elster, mais les lecteurs de le revue les Temps modernes de Claude Lanzmann avaient pu en lire de longs extraits dès mai 1992.

«6 sept. 39. Pas dormi de minuit à 5 heures du matin. 7 sept. 1939. Beaucoup sont partis, sac au dos, vers l'inconnu. 8 sept. Nuit agitée. 9 sept. Samedi. Détonations. 10 sept. Je me suis inscrit à la Garde civile. Une pluie de bombes. Suis allé à la Communauté.» Cinq jours après l'invasion allemande de la Pologne, Adam Czerniakow commence son journal. Il a alors 59 ans. Né à Varsovie, il y a exercé son métier d'ingénieur, alternant l'enseignement, les affaires et le service de l'Etat. Il milite également au sein de la communauté juive, défendant notamment la corporation des artisans: quand la guerre éclate, il est conseiller municipal et vice-président du Conseil de la communauté juive de Varsovie. Un mois plus tard, il est à la tête de ce Conseil (le Judenrat). Il le restera jusqu'à sa mort. Il sera le témoin numéro un de la tyrannie nazie sur la communauté, de la formation et de la gestion du ghetto jusqu'au début des déportations massives pendant l'été 42.

Chaque jour, il consigne de manière concise, presque télégraphique, en laissant peu de place à ses sentiments personnels, à la fois le résumé des événements du jour et de son inlassable activité: réunions, paperasses, innombrables problèmes quotidiens (nourriture, santé, logement), maintien de l'ordre, accueil et réconfort des familles, réclamations en tous genres , et surtout, du matin au soir, réponse aux convocations incessantes de la SS ou de la Gestapo. La tâche est énorme, l'étau se resserre inexorablement: fermeture des lieux de culte, couvre-feu, confiscations des biens, réquisitions pour le travail obligatoire, arrestations, amendes, extorsions en tout genre, rançons. Entre misère, faim, froid, typhus, racket, rafles, ratonnades et exactions diverses, la communauté juive s'enfonce dans le cauchemar. Avec une poignée de volontaires comme lui, Adam Czerniakow organise la survie des cinq cent mille personnes dont il a la charge. Il s'offre en otage, refuse tout privilège, bataille pied à pied sur toutes les mesures, de plus en plus draconiennes, prises par l'occupant. Le soir, épuisé, la tête sur le point d'«éclater», il rentre chez lui, soutient son épouse, s'angoisse du sort de son fils unique (parti à Lvow, il mourra en 1942), lit les classiques de la littérature polonaise, Proust, Shakespeare et surtout, Don Quichotte: «Ah si aujourd'hui tu pouvais être là, chevalier errant», note-t-il le 15 novembre 1939.

Adam Czerniakow, comme son héros, se bat-il contre des moulins à vent? On pourrait le penser, vu les maigres résultats qu'il obtient, mais quel dévouement! Adam Czerniakow n'est pas tendre pour ceux qui cherchent à émigrer, qui «fuient» (il cherche même à récupérer les fonds destinés à l'émigration), il a choisi de rester, d'organiser la solidarité entre Juifs et de mettre toute son énergie dans la négociation avec les Allemands: faire baisser les impositions, demander sans arrêt plus pour l'approvisionnement et la lutte contre les épidémies, faire payer la construction du mur du ghetto par les Polonais, obtenir des compensations (quand les nazis confisquent toutes les fourrures et pelisses du ghetto, en plein hiver, il obtient en échange la libération de deux cents prisonniers). Récurrente dans l'histoire de la diaspora juive quand elle n'est plus protégée par le minimum de droits, cette attitude d'incessante intercession porte même un nom, le shtadlanut, comme le rappelle Raul Hilberg. Dans le cas du ghetto de Varsovie, cette attitude, qui fut celle de tous les Judenrat sous l'occupation nazie et sera beaucoup critiquée après-guerre, atteint son point limite. S'il ne se passe pas de journée sans qu'il n'adresse une requête, Adam Czerniakow conservera tout au long de ses trois années de responsabilité un refus viscéral de toute résignation et un sens aigu de la dignité. Tout en les côtoyant chaque jour, il ne se compromet jamais avec ses adversaires, tient tête, négocie, gagne du temps, oppose toujours l'humain à l'inhumain, l'action à la soumission.

En octobre 1941, il entend les premières «rumeurs» sur une expulsion massive des juifs du ghetto. En janvier suivant, Hitler décide la solution finale. Adam Czerniakow, comme la plupart de ses congénères, ne devine rien, pressent seulement des jours encore plus terribles. En mai 42, les bruits se font de plus en plus alarmants. Dans un dernier et dérisoire sursaut, Adam Czerniakow tente de relancer les écoles, la vie culturelle, organise des concerts: «Je me souviens d'un film», écrit-il le 8 juillet 1942, «le bateau coule, et le capitaine, pour donner du courage aux passagers, ordonne à l'orchestre de jazz de jouer. J'ai décidé d'imiter ce capitaine.» La panique envahit le ghetto, Adam Czerniakow comprend et s'effondre. La chronique qu'il laisse à la postérité est insupportablement oppressante: dans la noire mâchoire du monstre, un homme se débat debout jusqu'à l'écrasement final. Dans ce combat pathétique et acharné, d'un courage que certains ont jugé absurde, il y a quelque chose qui relève de la sainteté.
Saint Glinglin a écrit :
Alleluia ! Le mec imprégné des dogmes du shoaïsme selon lequel toute souffrance d'un membre du Peuple Elu est bien plus grave que celle d'un simple goy.

Le mec imprégnée de cette doctrine abjecte et qui répète ensuite des formules du racisme le plus cru sans même s'en apercevoir parce qu'il croit naïvement combattre le racisme au nom de l'antiracisme.
_______________________________________________________________________________________________________________

incompréhension compréhensible lorsque l'on ne saisit pas bien la confusion entre la doctrine enseignée dans les écoles militaires allemandes (et d'autres nations aussi) -et donc aussi dans la Wehrmacht- et ce qu'est un objectif militaire pour la Wehrmacht et un objectif politique chez les NAZI's

la doctrine enseignée chez un officier d'une armée quelconque à l'époque des deux grandes guerres (mais aussi avant ) était la doctrine de de la guerre de Von Clausewitz dont voici le sujet ici bonne lecture

avec la notion de guerre totale (notion dans laquelle certes une destruction de masse d'une population est envisagable mais non en tant qu'objectif militaire )

et donc comme je disait : un objectif militaire pour la Wehrmacht peut être formalisable selon l'étude menée par Von Claudewitz et cela dans le cadre de la notion de guerre totale

cet objectif étant radicalement différent d'un objectif politique chez les Nazi's mais interférant dans le cadre de la solution armée face à une problématique politique

or quel est chez Hitler la problématique centrale de sa théorie ?

tout d'abord en ce qui concerne l'idée générale :

Les théories raciales et racistes d'Hitler
" La conception « raciste » fait place à la valeur des diverses races primitives de l'humanité. En principe, elle ne voit dans l'État qu'un but, qui est le maintien de l'existence des races humaines. Elle ne croit nullement à leur égalité, mais reconnaît au contraire leur diversité et leur valeur plus ou moins élevée. Cette connaissance lui confère l'obligation, suivant la volonté éternelle qui gouverne ce monde, de favoriser la victoire du meilleur et du plus fort, d'exiger la subordination des mauvais et des faibles. [...]

Tout ce que nous avons aujourd'hui devant nous de civilisation humaine, de produits de l'art, de la science et de la technique est presque exclusivement le fruit de l'activité créatrice des Aryens. Ce fait permet de conclure par réciproque, et non sans raison, qu'ils ont été les seuls fondateurs d'une humanité supérieure et, par suite, qu'ils représentent le type primitif de ce que nous entendons sous le nom d'« homme ». [...]

Une fraction, restreinte mais puissante, de la population mondiale a choisi le parasitisme. Feignant intelligemment de s'assimiler, elle cherche à s'établir parmi les peuples sédentaires, à priver ceux-ci du fruit de leur travail par des ruses mercantiles et, en minant perfidement leur esprit, à prendre elle-même le pouvoir. L'espèce la plus connue et la plus dangereuse de cette race est la juiverie.

Le Juif est et demeure le parasite-type, qui, tel un bacille nuisible, s'étend toujours plus loin, sitôt qu'un sol nourricier favorable l'y invite. L'effet produit par sa présence est celui des plantes parasites : là où il se fixe, le peuple qui l'accueille s'éteint au bout de plus ou moins longtemps. "

Adolf Hitler, Mein Kampf


et que lit-on à la fin ?

Le Juif est et demeure le parasite-type, qui, tel un bacille nuisible, s'étend toujours plus loin, sitôt qu'un sol nourricier favorable l'y invite. L'effet produit par sa présence est celui des plantes parasites : là où il se fixe, le peuple qui l'accueille s'éteint au bout de plus ou moins longtemps. "

Adolf Hitler, Mein Kampf


ici la problématique s'imposant d'elle même : l'élimination physique de ce peuple par des moyens armés constituant bien un objectif politique contrairement à son équivallent dans le cadre d'une guerre totale chez Von Claudewitz

Re: La problématique du Nazisme dans la Wehrmacht

Posté : 21 mars15, 03:22
par marco ducercle
ultrafiltre a écrit :La problématique du Nazisme dans la Wehrmacht : objectif militaire contre objectif politique
j'ouvre ce nouveau sujet (afin de ne pas faire de hors sujet) suite aux confusions de la discution ici dialogue de sourds : Saint GlinGlin / ultrafiltre
Enregistrées à leur insu pendant la guerre, les conversations des soldats allemands(prisonniers) se révèlent accablantes:
Pendant toute la durée du conflit, les Britanniques avaient procédé à des écoutes systématiques de milliers d'Allemands dans l'espoir de saisir quelques secrets stratégiques. Depuis, ces procès-verbaux étaient restés inexploités. Or ces témoignages sont exceptionnels, car les prisonniers ne se savent pas écoutés ; ils sont donc sincères, ou tout au moins naturels. Ils ne parlent pas pour la postérité, mais évoquent, entre camarades, leur guerre, avec, bien sûr, plus ou moins de vantardise ou de pudeur. C'est donc un document unique sur l'histoire des mentalités de la ­Wehrmacht.
En découvrant cette mine d'or, le psychosociologue Harald Welzer et l'historien Sönke Neitzel ont décidé de procéder à une étude systéma­tique de ces récits qui soulignent la brutalité des soldats allemands. Bien entendu, l'historien n'avait pas ­attendu cette source exceptionnelle pour savoir que les horreurs de la Seconde Guerre mondiale n'étaient pas le privilège des divisions SS, mais que la Wehrmacht y avait aussi pris une bonne part.

un soldat qui dénonce «Hitler pour ses actes de violence avec sa SA, ses SS», peut, dans la même discussion, ajouter: «Il y a eu beaucoup de bonnes choses, je l'admets. Avec les Juifs, ça, c'est correct. La question de la race, je ne trouve pas ça mal du tout
Soldats. Combattre, tuer, mourir. Procès-verbaux de récits de soldats allemands, de Sönke Neitzel et Harald Welzer, traduit de l'allemand par Olivier Mannoni, Gallimard, 619 p
http://www.lefigaro.fr/histoire/monde/2 ... rmacht.php