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La cruxifiction: mythe ou réalité ?

Posté : 17 avr.15, 23:30
par Chrétien
Histoire
Les historiens font remonter cette pratique aux Perses, s'appuyant sur Hérodote qui rapporte dans ses Historíai1 que Darius Ier fait crucifier 3 000 Babyloniens. Des récits bibliques2 suggèrent que le supplice est peut-être plus ancien, vers le viie siècle av. J.-C.3 Le crucifiement est ensuite appliqué en Inde puis s'étend tout autour du bassin méditerranéen chez les peuples barbares4, Phéniciens, Scythes, Celtes, Bretons. Il est plus tard appliqué par les Grecs, notamment par Alexandre le Grand, et les Carthaginois, notamment dans la répression de la guerre des Mercenaires. Les sources textuelles grecques et latines (Hérodote, Thucydide, Tacite) mentionnent que ces peuples utilisent plusieurs techniques (supplicié pendu ou cloué à un poteau, un arbre, une croix de forme variée) mais ces sources doivent être maniées avec précaution car la terminologie employée est insuffisante pour déterminer la différence entre un crucifiement et d'autres formes de suspension5.

Le crucifiement est peut-être dérivé de l'empalement des Assyriens, ces deux supplices étant faciles à mettre en œuvre, ne nécessitant que peu de préparation et ayant un aspect dissuasif sur les témoins de la scène. Il est originellement associé à des sacrifices humains religieux et à une méthode d'exécution6.

Chez les Romains, cette peine est infamante et réservée, en général, à ceux qui ne sont pas citoyens romains. Pratiquée surtout entre le ie siècle av. J.-C. et le ie siècle, elle est attestée à partir de 217 av. J.-C. pour des esclaves (servile supplicium)7 et sera appliquée ensuite aux brigands et aux pirates, parfois aux prisonniers de guerre et aux condamnés pour motifs politiques, et exceptionnellement à des nobles8. Les Romains codifient ce supplice et rendent la hauteur du support proportionnelle à la gravité de la faute, augmentant ainsi la visibilité du crucifié9. Appien mentionne qu'après la défaite de Spartacus en 71 av. J.-C., six mille de ses partisans furent crucifiés le long de la Via Appia, de Rome jusqu'à Capoue10. Les Romains connaissaient aussi le crucifiement privé, supplice infligé par un maître à son esclave11.

L'Ancien Testament précise que la peine capitale appliquée chez les Juifs est la lapidation, le crucifiement n'étant donc pas une peine prévue par la loi juive. Des ennemis des Juifs sont cependant crucifiés sous Alexandre Jannée12 et sur ordre du légat romain Varus13. Selon le Nouveau Testament, Jésus de Nazareth est condamné à mort par le préfet romain Ponce Pilate et exécuté par crucifiement ; on parle dans ce cas de sa crucifixion. Le culte de la croix répandu par Hélène explique une désaffection de ce supplice, puis son interdiction par Constantin et son remplacement par l'exécution sub furca14 : le condamné est attaché à un poteau en forme de Y majuscule puis fouetté jusqu'à ce que mort s'ensuive. Thème infamant dans la culture chrétienne aussi bien que dans le paganisme gréco-romain (pour qui la beauté corporelle constitue par excellence l'attribut du Divin), la représentation du Christ en croix est rare dans l'art paléochrétien15.

Déroulement de l'exécution chez les Romains

Gravure de la fin du xvie siècle représentant une mise en croix.
Chez les Romains, chez qui ce châtiment était un supplice infamant et servile16, le condamné était attaché et/ou cloué bras écartés avec des cordages (effet de garrot) sur une poutre (patibulum17) sur laquelle était attachée le motif de sa condamnation (titulus). Le patibulum, doté d'une mortaise, était fixé, soit au sommet (crux commissa en forme de T), soit en dessous (crux immissa) d'un pieu (stipes) qui était ensuite fiché en terre — la croix de Jésus était vraisemblablement une crux immissa puisque, selon les Évangiles, un écriteau était fixé au sommet, et relativement haute puisqu'un soldat lui donne à boire avec une éponge imprégnée d'eau vinaigrée (boisson distribuée aux légionnaires) au bout d'une branche d'hysope. Les pieds, encloués ou attachés, reposaient parfois sur une console en bois fixée sur le montant vertical. Le condamné pouvait aussi être cloué à un arbre.

La peine était parfois précédée de supplices préliminaires (flagellation), censés « préparer » le condamné au crucifiement, sans l'achever prématurément18. Le supplicié devait ensuite porter sa croix19 (ou selon les sources, uniquement le patibulum) jusqu'au lieu de l'exécution, toujours hors de la ville, généralement sur un promontoire ou une croisée des chemins20,21 afin de mettre son supplice bien en évidence aux yeux des passants.

Des travaux récents montrent que les pieds étaient cloués soit au niveau du calcanéus (cas du squelette de crucifié retrouvé à Jérusalem en 1968), soit dans l'espace de Mérat (entre le 3e cunéiforme, le 2e cunéiforme et l'os naviculaire)22.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Crucifiement

Les témoignages historiques

Les plus anciens échos de la crucifixion de Jésus de Nazareth apparaissent dans la littérature antique des Ier et IIe siècles. Ce sont des écrits émanant d'historiens non chrétiens qui évoquent l'existence de Jésus-Christ et sa condamnation à mort. Le plus important d'entre eux est sans doute celui de Flavius Josèphe (37-97), qui écrivit vers 93 dans ses Antiquités judaïques :

"En ce temps-là paraît Jésus, un homme sage, si toutefois il faut l'appeler un homme, car c'était un faiseur de prodiges, un maître des gens qui recevaient avec joie la vérité. Il entraîna beaucoup de Juifs et aussi beaucoup de Grecs ; Celui-là était le Christ. Et quand Pilate, sur la dénonciation des premiers parmi nous le condamna à la croix, ceux qui l'avaient aimé précédemment ne cessèrent pas".

Au début du IIe siècle, l'historien romain Tacite (v. 55-120 ap. J.-C.) déclare dans ses Annales (15, 44) à propos d'un incendie ayant ravagé la ville de Rome : "Néron accusa ceux que leurs abominations faisait détester et que la foule appelait chrétiens. Ce nom leur vient de Christ, qui fut condamné sous le principat de Tibère par le procurateur Ponce Pilate. Réprimée sur le moment, cette détestable superstition perçait de nouveau, non pas seulement en Judée mais encore à Rome".

Un orateur syrien du IIe siècle, Lucien de Samosate (125-192), affirme également que le fondateur du christianisme a été crucifié : "Celui qui est honoré en Palestine, où il fut mis en croix pour avoir introduit ce nouveau culte parmi les hommes ... Le premier législateur [des chrétiens] les a encore persuadés qu'ils sont tous frères. Dès qu'ils ont une fois changé de culte, ils renoncent aux dieux des Grecs et adorent le sophiste crucifié dont ils suivent les lois".

Re: La cruxifiction: mythe ou réalité ?

Posté : 17 avr.15, 23:58
par Saint Glinglin
Ces prétendus textes de Josèphe et de Tacite sont des faux :

http://www.forum-religion.org/atheisme/ ... 33884.html

Re: La cruxifiction: mythe ou réalité ?

Posté : 18 avr.15, 00:05
par Chrétien
Tes références sont trouées par des ... donc faux à la base...

Josèphe était un contemporains de jésus... donc considéré comme fiable pour l'époque de jésus. Ton argument ne tient pas.

Re: La cruxifiction: mythe ou réalité ?

Posté : 19 avr.15, 03:40
par résident temporaire
Jésus est mort sur le bois, sur l'instrument de supplice, dont on sait qu'il était au moins constitué d'un poteau vertical et que la personne s'y voyait clouée mains et pieds... remettriez-vous cette simple vue en cause ?

Re: La cruxifiction: mythe ou réalité ?

Posté : 19 avr.15, 06:07
par Chrétien
oui, par l'histoire.

l'histoire montre que ce n'est pas le cas et je l'ai démontré plus haut. pouvez-vous prouver que jésus est mort sur un poteau vertical ?

Re: La cruxifiction: mythe ou réalité ?

Posté : 20 avr.15, 18:14
par Madrassprod
mais sérieusement ... qu'est ce que ça change ?
J'ai jamais compris ce débats ( propos souvent tenus par les TJ )

Je crois qu'il est bien mort sur la croix, puis ressuscité
Les TJ pensent qu'il est mort sur un poteau ( tout de même crucifié, j'imagine, pieds et mains liées ? )

Ça ne change absolument rien s'ils ne nient pas la crucifixion :lol:

Re: La cruxifiction: mythe ou réalité ?

Posté : 20 avr.15, 19:19
par Chrétien
Exact.

Re: La cruxifiction: mythe ou réalité ?

Posté : 20 avr.15, 21:46
par Mormon
Madrassprod a écrit :mais sérieusement ... qu'est ce que ça change ?
J'ai jamais compris ce débats ( propos souvent tenus par les TJ )
Et ex-TJ.

Vraiment, ils sont lassant avec leur poteau, leur nom de Dieu, les 144000, Armaguédon, 1914...

Re: La cruxifiction: mythe ou réalité ?

Posté : 20 avr.15, 22:01
par Saint Glinglin
Chrétien a écrit :Josèphe était un contemporains de jésus... donc considéré comme fiable pour l'époque de jésus. Ton argument ne tient pas.
C'est précisément parce que Josèphe était fiable qu'Eusèbe y a introduit le Testimonium et que d'autres y ont ajouté des tas de passages que l'on trouve encore dans le Josèphe slave.

Re: La cruxifiction: mythe ou réalité ?

Posté : 22 avr.15, 04:48
par résident temporaire
pour revenir un peu au sujet, la question serait peut-être "Jésus fut-il mis au supplice ?" Cela je pense peut adoucir les différentes parties, c'est à dire que oui ou non Jésus fut-il mis sur le bois(xulon) ou bien quelqu'un d'autre aurait-il pris sa place ?

Faisons simple, merci.

Re: La cruxifiction: mythe ou réalité ?

Posté : 22 avr.15, 05:38
par Saint Glinglin
Le problème, c'est qu'on ne voit pas très bien quelle théologie on pourrait tirer d'un Jésus qui aurait fait un petit tour sur terre sans vaincre la mort.

Re: La cruxifiction: mythe ou réalité ?

Posté : 22 avr.15, 05:46
par Mormon
résident temporaire a écrit : Cela je pense peut adoucir les différentes parties, c'est à dire que oui ou non Jésus fut-il mis sur le bois(xulon) ou bien quelqu'un d'autre aurait-il pris sa place ?.
On s'en fiche !

Laisse tout cela aux TJ et aux musulmans.

Re: La cruxifiction: mythe ou réalité ?

Posté : 23 avr.15, 05:23
par résident temporaire
Mormon a écrit : On s'en fiche !

Laisse tout cela aux TJ et aux musulmans.
le sujet était pourtant "la mise au supplice "mythe ou réalité" "... de plus je ne comprends pas ta ref aux TJ ici.

Re: La cruxifiction: mythe ou réalité ?

Posté : 23 avr.15, 05:31
par Saint Glinglin
résident temporaire a écrit :la mise au supplice
Ça finit par faire langue de bois...

Re: La cruxifiction: mythe ou réalité ?

Posté : 23 avr.15, 05:34
par résident temporaire
Chrétien a écrit :Exact.
Donc où est le problème ? Alors tournons la question autrement : croyez-vous à l'instar des musulmans que Jésus fut épargné et qu'un sosie prit sa place pour le supplice ?