Une controverse "fantôme" ?
Posté : 19 mai15, 02:38
Bonjour à toutes et à tous.
Soyez bénis dans l'amour du Père très-haut et du Seigneur Jésus-Christ.
Je constate que l'une des conversations qui revient le plus souvent entre les Témoins de Jéhovah et leurs
détracteurs concerne l'utilisation du Nom divin au sein du Nouveau Testament.
Il s'agit par exemple de la conversation qui est en tête de la section "Témoins de Jéhovah" avec 19 pages (au moment où j'écris ce message), et pas moins de 96 pages dans la section "Watchtower", soit plus de 1500 messages sur ce thème.
Manifestement, il s'agit aujourd'hui d'une véritable controverse, souvent agrémentée de mots violents. Les Témoins de Jéhovah qualifient de "falsification" le fait d'avoir supposément ôté le Nom divin du Nouveau Testament, tandis que leurs détracteurs qualifient de "falsification", voire de "trahison", le fait d'imposer ce Nom dans le Nouveau Testament alors qu'il ne figure dans aucun manuscrit antique que Dieu a bien voulu préserver à notre intention.
J'ai déjà signalé que cette controverse n'apparaît nulle part dans les écrits des pères apostoliques, même en remontant au début du 2è siècle de notre ère. Mais restons tout d'abord sur la Bible elle-même:
Comment expliquer que l’usage d’un nom précis, formalisé, prononcé, utilisé comme un mot “normal”, pour désigner Dieu ne fasse pas l’objet du moindre débat dans les Évangiles ?
Pourquoi ne trouve-t-on pas la moindre trace d’un débat autour du Nom divin, ni dans le Nouveau Testament, ni chez les théologiens des tout premiers siècles ?
Pourquoi les Pharisiens, dans les Évangiles, reprochent-ils à Jésus de ne pas respecter le Sabbat, de ne pas se laver
rituellement les mains, de discuter avec des impurs, etc, etc. mais jamais ne lui reprochent de prononcer le Nom divin ?
On peut d’ailleurs inverser le problème : comment Jésus, qui dans les Évangiles ne s’économise pourtant pas pour dénoncer plusieurs des pratiques rituelles et des traditions des Pharisiens, peut ne jamais leur reprocher celle consistant à ne plus prononcer le Nom divin, qui serait pourtant, si l’on suit la logique des Témoins de Jéhovah, peut-être la pire de toutes ?
Si l'absence d'une telle controverse au sein même des Saintes Écritures pose problème, il en va de même de son absence après la rédaction du Nouveau Testament.
Si vraiment le Tétragramme avait été présent dans la première version du Nouveau Testament, et qu’il n’apparaît plus dans aucun des milliers de manuscrits préservés jusqu'à aujourd'hui, c’est qu’il y a eu décision de le supprimer. Il a fallu que les scribes d’Égypte, de Syrie ou de Grèce acceptent tous d’opérer la même subtilisation aux mêmes endroits.
Mais alors pourquoi ne retrouve-t-on nulle part de traces d’un débat entre les chrétiens du deuxième siècle à ce sujet ? Pourquoi ne trouve-t-on pas d’échanges d’arguments entre ceux qui seraient pour le remplacement du Nom, et ceux qui s’y opposent ?
Tous les sujets “chauds” de la théologie chrétienne sont clairement exposés par les Irenée, Justin, Tertullien et compagnie. On lit chez eux le combat contre les “hérésies”, on voit les débats sur la divinité du Christ, sur la tradition apostolique, le combat contre la mouvance gnostique, etc... Pourquoi pas une seule fois n’est-il question d’un débat pour ou contre l’usage du Nom divin dans les Écritures ?
Ils étaient prêts à mourir pour leur foi... mais se seraient désintéressés d’une altération systématique du texte fondateur de cette foi ?
Cela implique de supposer que des fidèles, qui ont lutté corps et âmes au sujet du iota de l’homo(i)ousie, par exemple, prêts à défendre « leur » vérité jusqu’à la mort, qui sont allés pour leur foi nourrir les lions du cirque, ont tous avalé, sans que personne n’y trouve rien à redire, une correction systématique du texte.
Il n’y a donc pas eu ne serait-ce que quelques fidèles pour s’inquiéter de l’altération de la « vérité » textuelle ?
Dans l'amour du Seigneur,
Vanessa.
Soyez bénis dans l'amour du Père très-haut et du Seigneur Jésus-Christ.
Je constate que l'une des conversations qui revient le plus souvent entre les Témoins de Jéhovah et leurs
détracteurs concerne l'utilisation du Nom divin au sein du Nouveau Testament.
Il s'agit par exemple de la conversation qui est en tête de la section "Témoins de Jéhovah" avec 19 pages (au moment où j'écris ce message), et pas moins de 96 pages dans la section "Watchtower", soit plus de 1500 messages sur ce thème.
Manifestement, il s'agit aujourd'hui d'une véritable controverse, souvent agrémentée de mots violents. Les Témoins de Jéhovah qualifient de "falsification" le fait d'avoir supposément ôté le Nom divin du Nouveau Testament, tandis que leurs détracteurs qualifient de "falsification", voire de "trahison", le fait d'imposer ce Nom dans le Nouveau Testament alors qu'il ne figure dans aucun manuscrit antique que Dieu a bien voulu préserver à notre intention.
J'ai déjà signalé que cette controverse n'apparaît nulle part dans les écrits des pères apostoliques, même en remontant au début du 2è siècle de notre ère. Mais restons tout d'abord sur la Bible elle-même:
Comment expliquer que l’usage d’un nom précis, formalisé, prononcé, utilisé comme un mot “normal”, pour désigner Dieu ne fasse pas l’objet du moindre débat dans les Évangiles ?
Pourquoi ne trouve-t-on pas la moindre trace d’un débat autour du Nom divin, ni dans le Nouveau Testament, ni chez les théologiens des tout premiers siècles ?
Pourquoi les Pharisiens, dans les Évangiles, reprochent-ils à Jésus de ne pas respecter le Sabbat, de ne pas se laver
rituellement les mains, de discuter avec des impurs, etc, etc. mais jamais ne lui reprochent de prononcer le Nom divin ?
On peut d’ailleurs inverser le problème : comment Jésus, qui dans les Évangiles ne s’économise pourtant pas pour dénoncer plusieurs des pratiques rituelles et des traditions des Pharisiens, peut ne jamais leur reprocher celle consistant à ne plus prononcer le Nom divin, qui serait pourtant, si l’on suit la logique des Témoins de Jéhovah, peut-être la pire de toutes ?
Si l'absence d'une telle controverse au sein même des Saintes Écritures pose problème, il en va de même de son absence après la rédaction du Nouveau Testament.
Si vraiment le Tétragramme avait été présent dans la première version du Nouveau Testament, et qu’il n’apparaît plus dans aucun des milliers de manuscrits préservés jusqu'à aujourd'hui, c’est qu’il y a eu décision de le supprimer. Il a fallu que les scribes d’Égypte, de Syrie ou de Grèce acceptent tous d’opérer la même subtilisation aux mêmes endroits.
Mais alors pourquoi ne retrouve-t-on nulle part de traces d’un débat entre les chrétiens du deuxième siècle à ce sujet ? Pourquoi ne trouve-t-on pas d’échanges d’arguments entre ceux qui seraient pour le remplacement du Nom, et ceux qui s’y opposent ?
Tous les sujets “chauds” de la théologie chrétienne sont clairement exposés par les Irenée, Justin, Tertullien et compagnie. On lit chez eux le combat contre les “hérésies”, on voit les débats sur la divinité du Christ, sur la tradition apostolique, le combat contre la mouvance gnostique, etc... Pourquoi pas une seule fois n’est-il question d’un débat pour ou contre l’usage du Nom divin dans les Écritures ?
Ils étaient prêts à mourir pour leur foi... mais se seraient désintéressés d’une altération systématique du texte fondateur de cette foi ?
Cela implique de supposer que des fidèles, qui ont lutté corps et âmes au sujet du iota de l’homo(i)ousie, par exemple, prêts à défendre « leur » vérité jusqu’à la mort, qui sont allés pour leur foi nourrir les lions du cirque, ont tous avalé, sans que personne n’y trouve rien à redire, une correction systématique du texte.
Il n’y a donc pas eu ne serait-ce que quelques fidèles pour s’inquiéter de l’altération de la « vérité » textuelle ?
Dans l'amour du Seigneur,
Vanessa.